Politique France

Le Bidon, les Abrutis… et le Truand : quel cinéma…

30 novembre 20151
Le Bidon, les Abrutis… et le Truand : quel cinéma… 4.81/5 52 votes

« Vous voyez pire ? Ben… encore pire ! » Coluche

Les deux semaines qui viennent de passer, moins sanglantes (en France en tout cas) que celle qui les avait précédées, n’en ont pas moins été particulièrement pénibles pour tous ceux de nos compatriotes qui ont conservé un peu de lucidité, un peu de droiture morale… ou tout simplement le sens, même ténu, de la plus élémentaire décence.

Mon Dieu oui, quel cinéma… Quel « Festival de Cons » même, durant cette « quinzaine des déréalisateurs » qui a vu venir parader sur toutes les télés de France, le verbe haut et vibrant, le patriotisme miraculeusement exhumé des oubliettes du politiquement correct, le drapeau subitement exhibé aux fenêtres médiatiques, quelques-uns de nos pires irresponsables politiques, tous depuis des décennies volontairement aveugles aux évidences, aux dérives communautaires, tous et depuis toujours obstinément sourds au raz le bol migratoire des Français, aux innombrables cris d’alertes de… qui vous savez, et qui sont bien, de ce fait, les principaux initiateurs du drame qui a frappé la France le 13 novembre 2015.

C’est bien simple : tout ce que notre crasse politique (non, ce n’est pas une faute de frappe) compte de plus impliqué dans la destruction de la France, dans son désarmement criminel, son atomisation puis à présent son islamisation radicale et terroriste, est venu jouer les patriotes de la dernière heure, les défenseurs de ses frontières, miraculeusement réinventées d’un simple et spectaculaire coup de baguette tragique…

Hollande, d’abord, ferme et crédible dans son nouveau rôle comme le serait une motte de saindoux qui voudrait se faire passer pour un roc de granit… Valls, Cazeneuve, Fabius ensuite, ses trois mousque-sectaires, pourtant principaux comptables devant le peuple du carnage qui vient d’avoir lieu du fait – pour les deux premiers – de leur totale incapacité à assurer, depuis leurs prises de fonction, la sécurité publique, et à cause – pour le troisième – de son inaptitude sidérante à anticiper les conséquences de l’irresponsable, de la criminelle politique étrangère de la France « menée » par lui (et François Hollande),en dépit du bon sens et en proie à ses petites ou grandes obsessions personnelles… tous sont venus faire leur cinéma bravache, tous sont venus jouer, surjouer, toute honte bue, les cow-boys d’opérette, les Lucky Luke de carnaval médiatique, qui tirent plus vite que leurs ombres… dès lors que le carnage a déjà eu lieu et qu’il n’y a plus personne à dézinguer, les terroristes ayant presque tous eu la – seule – bonne idée de se faire sauter eux-mêmes, après avoir perpétré leurs massacres !

Sans oublier bien entendu l’agité du Coral, le plus petit et le plus teigneux des quatre bandits manchots, des quatre frères ennemis de « Les Républicains » : Nicolas Sarkozy bien-sûr, le Joe Dalton de la bande, qui nous aura, en quelques jours particulièrement indigestes, à peu près tout fait en matière de retournement de veste, de foutage de gueule et de culot pour le coup véritablement élyséen, prenant pour l’occasion largement de vitesse ses deux frangins de rapine politique, Jack Lemaire et William Fillon, tandis que le dernier élément du quatuor, le neuneu de la bande, Averell Juppé, une fois de plus à la ramasse, a de son côté mis le temps qu’il faut employer pour tuer un âne à coups de figues molles, avant d’enfin réagir ! Il est vrai que lorsque l’on glorifie comme lui depuis des années l’Islam, qu’on lui décerne des brevets de légitimité républicaine (tout en reconnaissant le plus benoîtement du monde n’avoir jamais lu son livre saint), qu’on fait copain-copain avec des imams fondamentalistes dans sa maison de préretraite bordelaise… on ne peut être branché que par raccroc sur un Coran très alternatif !

Après le « western spaghetti » immortalisé par Sergio Leone, nos gugusses ont donc inventé un nouveau genre de cinéma, en version série Z, comme zozos : le « western pathétique » ! Et pardon au génial réalisateur du magnifique Il était une fois dans l’Ouest ou du savoureux Le bon, la brute et le truand, pour mon analogie bien trop facile, et à seule fin de faire une vanne – je le reconnais aisément – très franchement tirée par les cheveux. L’humour, même poussif, est depuis bien longtemps déjà l’ultime politesse de mon désespoir.

Petite revue de détail de quinze jours de racolage bleu-blanc-rouge, de tentative de récupération politique des têtes de gondole (et j’aurais pu être nettement plus grossier) de l’UMPS. A tout saigneur, tout déshonneur, commençons par François Hollande, puisque décidément, il est bien vrai que la politique, c’est comme le poisson ; ça commence toujours à pourrir par la tête !

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Le Bidon…

Il avait commencé par se carapater du Stade de France sous les sifflets le 13 novembre, comme le premier George W. Bush venu après les attentats du World Trade Center. Ce qui n’était déjà pas très glorieux. Puis il avait enchaîné avec un discours fort mal maîtrisé quelques heures plus tard. Ce qui n’était cette fois pas très rassurant.

Les jours qui ont suivi, face au terrifiant bilan des attentats parisiens, confronté à la stupeur puis la colère montant à travers tout le pays, bien plus encore qu’après les attentats de janvier où, à grands coups de  « padamalgam » et de « je suis Charlie », le « système » avait interdit toute prise de conscience politique (et pour bonne partie populaire), et refusé – une fois de plus ! – de regarder en face la réalité du mal qui venait de frapper la France, le « Président normal » a tenté de se glisser à nouveau dans des chaussures plus que jamais trop grandes pour lui : celles d’un homme d’Etat, responsable, volontaire et garant de la sécurité nationale. Le résultat a été bien évidemment pathétique, quand il n’était pas tout simplement obscène.

Notre mimolette présidentielle fut en effet incapable pendant plusieurs jours de simplement nommer le mal qui venait d’endeuiller la France, parlant de « terrorisme », de « barbarie » ou de « haine » plutôt que d’islamisme.

François Hollande, il y a quelques mois de cela seulement, dans un discours dégoulinant de culpabilisation, délirant de par sa totale déconnexion d’avec le monde réel, avait déclaré qu’il fallait à tout prix « défendre » les accords de Schengen plutôt que de les « faire éclater », ajoutant : « faire éclater Schengen? Ce serait reculer, rétablir les frontières pays par pays… pour l’Europe, notre frontière c’est Schengen »  ou encore, et accrochez-vous à vos chaises : les accords de Schengen ont « permis à tous les pays d’Europe de s’organiser pour contrôler l’immigration »… si ! (1)

François Hollande encore, il y a quelques jours à peine, avait lancé au parlement de Bruxelles un invraisemblable « le souverainisme, c’est le déclinisme » (2), bafouant ainsi à l’étranger et aux yeux du monde les principes fondamentaux de la République Française, et l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui a gravé on ne peut plus clairement dans le marbre le caractère sacré de la souveraineté nationale, en affirmant que : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ».

François Hollande toujours, persistant dans son aveuglement, bienpensant jusqu’à l’extravagance, et alors que la déferlante migratoire voulue, imposée même – un temps – par tatie Merkel inondait toute l’Europe, nous mettait encore en garde en septembre de cette année « contre les « dangers » qui menaceraient l’espace Schengen si un accord n’était pas trouvé en Europe sur l’accueil des réfugiés » (3)

Moyennant quoi, Hollande François a fait, au lendemain des attentats du 13 novembre et dans l’urgence… rétablir les frontières nationales en vue d’assurer la sécurité des Français ! Schengen, hier pourtant idôlatré, ne l’assurait donc finalement pas ? Alors, zou ! Par ici la sortie, et sans autre forme de procès !

François Hollande enfin, qui avait dès son élection à la magistrature suprême et sur sa photo officielle, transformé le drapeau français en drapeau de la « Hollandie » (4), faisait entrer en mai de cette année 2015 au Panthéon… Jean Zay, dont le poème Le Drapeau disait ceci de notre étendard national :

« Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là… cette saloperie tricolore… cette loque… cette immonde petit guenille ». Un Jean Zay qui ajoutait encore dans le dit poème : « Terrible morceau de drap cloué à ta hampe, je te hais férocement ; oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toute la misère que tu représentes… Je te hais pour tous ceux qui te saluent, je te hais à cause des peigne-culs, des cons et des putains qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre… je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le bleu que tu volas au ciel, le blanc livide de tes remords… ». Et concluait enfin ainsi sa diatribe éminemment patriote, et à ce titre particulièrement digne en effet d’entrer au Panthéon : « Tu es pour moi de la race vile des torche-culs ». (5)

Moyennant quoi, Hollande François demanda le 26 novembre aux Français de « pavoiser » leurs domiciles et toutes les façades de France avec des drapeaux bleu, blanc, rouge le jour de l’hommage national rendu aux victimes des attentats ! (6) Une demande qui, malgré le relai comme toujours particulièrement zélé de médias aux ordres soudain devenus furieusement patriotes, fit d’ailleurs un bide fracassant, malgré des ventes records de drapeaux tricolores les jours ayant précédé la cérémonie : les Français seraient-ils désormais devenus beaucoup moins manipulables que nos zélites semblent continuer à le croire ?

Et bien, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, voir ainsi notre part de flan élyséenne exhorter soudainement au patriotisme, et se draper aujourd’hui dans un drapeau tricolore que lui et ses semblables méprisaient encore très ouvertement hier, trouvant alors son exhibition publique et surtout politique suspecte pour ne pas dire nauséabonde, ne me donne pas vraiment l’idée de pavoiser, mais bien plutôt une furieuse envie de gerber…

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… les Abrutis…

On fera bref concernant le trio indigeste Valls-Cazeneuve-Fabius :

le premier, on l’a déjà dit dans ces colonnes, a eu l’irresponsabilité criminelle de refuser les informations que les services syriens se proposaient de lui fournir concernant les « djihadistes français » partis massacrer au nom de l’Islam en Syrie. On sait aujourd’hui que, comme leurs « collègues » en boucherie islamiste de janvier et même des années précédentes, la plupart des semeurs de mort du 13 novembre et de leurs complices y avaient effectivement séjourné. Tous ces assassins d’Allah auraient donc pu, auraient donc du être clairement identifiés (et neutralisés). La responsabilité de notre premier sinistre (atteint comme je l’ai déjà dit de la tremblante du mutin de Panurge, à moins qu’il ne s’agisse plus certainement encore de la maladie de la peau de vache folle), est terriblement engagée. Vous avez dit démission ? Naïfs que vous êtes !

Moyennant quoi, notre petit Caudillo Catalan, une fois de plus, mâchoire bravache et poing tremblant serré, s’est répandu sur tout les médias de France, a joué les Clémenceau de carnaval à l’Assemblée Nationale et au Sénat, en affirmant partout et sans pouffer de rire que « la France sera implacable »… tu l’as dit, bouffon !

Cazeneuve (nombreux sont ceux, même dans le gouvernement, à l’appeler « Case vide »), avait fait savoir il y quelques mois par son cabinet, entre deux visites compassionnelles dans des centres d’hébergement de « migrants », que « prôner le djihad n’est pas un délit ». Depuis les attentats de janvier, il n’avait pas enclenché la moindre procédure d’éloignement du territoire pour les imams étrangers radicalisés,  fait fermé une seule et unique mosquée salafiste (il en existe une bonne centaine), pas fait renforcer les mesures de surveillance des fameux fichés S pour islamisme, dont il avait osé affirmer que leur nombre était de 5 000, alors que l’on sait aujourd’hui qu’il est en réalité au moins deux fois plus élevé.

Moyennant quoi, le voilà qui se répand lui aussi partout pour fanfaronner à propos des mesures qu’il n’a donc commencé à prendre qu’une fois la tuerie intervenue, à se vanter de « résultats » arrivés pourtant beaucoup trop tard, quand la simple décence aurait imposé, comme dans la plupart des démocraties encore dignes de ce nom, sa démission immédiate au soir du 13 novembre… démission qui aurait d’ailleurs déjà dû intervenir en janvier, après les attentats de Charlie Hebdo et de l’HyperCasher.

Fabius… la cerise sur ces gâteux ! On a perdu depuis longtemps le compte des conneries qu’il a pu dire depuis qu’il a pris ses quartiers aux affaires étrangères, car à l’impossible, nul ne saurait être tenu. Le père de Thomas est peut-être moins addict aux tables de jeu que sa crapule de fils, mais cela ne l’empêche pas, depuis sa prise de fonction au quai d’Orsay, de régulièrement nous faire tous jouer à la roulette russe (ou plutôt russophobe), transformant l’art subtil et autrefois réputé de la diplomatie française en un perpétuel jeu de massacre (c’est hélas le cas de le dire), multipliant les déclarations irresponsables entre deux roupillons durant les réceptions officielles. « Bachar ne mérite pas d’être sur terre », « le Front Al Nosra fait du bon boulot », j’en passe et des pires, c’était bien évidemment  lui ! Le gaillard s’est ridiculisé, bien plus grave, a ridiculisé la France aux yeux du monde, isolé notre diplomatie qui a – pour des années sans doute – perdu toute influence, aussi bien au Moyen-Orient qu’en ce qui concerne l’Asie ou la crise ukrainienne.

Moyennant quoi, le voilà, toute honte bue, ravalant son orgueil, avalant son chapeau, faisant comme si de rien était et déclarant à présent… qu’il faut s’allier avec la Russie, discuter avec l’Iran, et que l’armée syrienne pourrait utilement participer à la coalition contre Daesh ! Une preuve de plus que le ridicule, même indécent ne tue pas, contrairement à l’islamisme… et à l’irresponsabilité fabiusienne.

Et je ne parlerai même pas ici d’une Christiane Taubira, inondant comme à son habitude Twitter de ses fumisteries lourdingues à prétention poétique, et dont le bilan terrifiant à la tête de son ministère ne m’inspire plus la moindre considération, tant il est vrai qu’on ne tire pas sur un corbillard, même judiciaire. Pour elle non plus, malgré les évènements, pas de démission ! Elle serait même capable un de ces jours prochains, et parce que c’est devenu très « tendance », de nous chanter la Marseillaise, ravalée pourtant par elle, il n’y a pas si longtemps de cela, au statut de « karaoké d’estrade ».

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… et le Truand

On a beau le connaître par cœur, depuis plus de quinze ans maintenant qu’il nous pollue le paysage politique, qu’il nous fait, qu’il nous refait, qu’il nous re-refait son éternel même numéro, le menton haut mais la calle basse, depuis le temps qu’on l’entend nous dire qu’il a « changé », ou qu’on l’écoute pourfendre sans pitié la nullité de ses concurrents, l’incurie de ses adversaires et de son successeur, comme s’il était pour sa part un homme politique neuf, vierge de tout bilan, exonéré de tout passif, après pourtant dix ans d’exercice du pouvoir à son plus haut niveau… on a beau s’attendre encore et toujours à tout… on reste systématiquement ébaudi devant le spectacle offert par ce triste sire.

Nicolas Sarkozy est depuis longtemps passé maître dans l’art frelaté de la  « com’ politique » en ce qu’elle peut avoir de plus minable, de plus cynique : sa capacité à promettre absolument tout et son contraire, au gré du vent médiatique, n’a pas, n’a jamais eu d’équivalent. En cette triste matière, même un Jacques Chirac au meilleur de sa forme ne lui arrivait pas à la cheville !

Après les attentats, il avait déjà fait très fort en exigeant (entre autres joyeusetés) l’expulsion des délinquants et islamistes étrangers condamnés en France, c’est-à-dire en réclamant le rétablissement de la double peine… qu’il avait lui-même fait supprimer de l’arsenal judiciaire français ! chapeau l’artiste !

Mais le discours qu’il a tenu il y a deux jours à en Avignon, lors d’un meeting de soutien à Estrosi, ce « motodidacte » à charisme de palourde qui a la mission (impossible ?) de battre la petite Marion Maréchal-Le Pen en PACA-Alpes-Côte d’Azur lors du scrutin régional qui approche à grands pas, restera sans doute gravé pour longtemps dans les anales (non, il n’y a pas de faute d’orthographe) de la politique française, en ce qu’elle peut avoir de plus indécent. Et je ne peux m’empêcher (comme à chaque fois que je le regarde) de l’imaginer très distinctement, hier comme aujourd’hui et bien moins que demain, « serrant contre son cœur les bornes du cynisme, et courant à toute vitesse pour les transporter plus loin, afin d’agrandir son domaine» (7). Mais je vous laisse juge… si vous tenez le coup (un bon conseil, épargnez-vous tout de même le speech de l’andouille niçoise, car il y a des limites à tout  : Sarkozy, c’est à partir de la 34ème minute) !

http://www.dailymotion.com/video/x3fnuqh

… Je tire mon chapeau aux héroïques ou aux masochistes qui seront allés au bout de cette purge. Pour les autres, La Plume, ne reculant devant rien, a fait le job ! Voici donc quelques morceaux choisis :

« Il est des circonstances comme celles d’aujourd’hui où les responsables politiques… n’ont qu’un devoir : un seul ! Défendre la France et protéger les Français ». Je pensais pour ma part que le devoir des hommes politiques était de défendre la France et les Français dans toutes les circonstances, mais bon… « Les circonstances exceptionnelles appellent aussi des attitudes exceptionnelles … ». On va le voir, en effet !

« J’approuve l’accroissement des effectifs de la police de la gendarmerie, de nos armées. Mais recruter, former, c’est long. Trop long. Dans ces conditions les premiers renforts n’arriveront au mieux pas avant deux ou trois années… c’est mon rôle de le dire… parce qu’il en va de la sécurité des Français ». (40ème minute)

Oui je sais, on se demande s’il vaut vraiment mieux entendre « ça » que d’être sourd ! Dans le grand numéro de l’hôpital sécuritaire qui se fout de la charité publique, Pinocchio Sarkozy ne fait une fois de plus pas dans la demi-démesure : car qui donc a, durant son seul quinquennat (et sans même tenir compte des baisses déjà conséquentes d’effectifs intervenues durant les cinq années précédant son élection, lorsqu’il était l’omnipotent Ministre de l’Intérieur du roi fainéant Jacques Chirac), alors que les problèmes de « racailles » à « karchériser » dans les banlieues et les ravages de l’islamisation radicale en France et dans le monde étaient déjà plus que dramatiquement à l’œuvre… oui, qui a donc supprimé au moins 6 093 postes dans la police (quand certaines sources internes parlent même de 13 000 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie entre 2008 et 2012) ? (6) Qui a programmé, alors qu’il était à l’Elysée, la suppression de… 54 000 postes dans l’armée française sur la période 2008-2015 ? Qui n’a rien fait pour sécuriser les banlieues ? Pour lutter contre le communautarisme et l’Islam radical ? Qui a plongé, main dans la main avec BHL, la Libye dans le chaos et la charia, provoquant ces vagues continues de migrants africains venues s’échouer sur les côtes de l’île italienne de Lampedusa, avant d’ensuite se répandre sans restrictions sur tout le continent, et jusqu’à la « jungle » de Calais, avec les conséquences dramatiques que l’on sait en matière de sécurité pour nombre des habitants du Calaisis?

Alors oui… « recruter, former, c’est long ». Bien plus long à coup sûr que d’affirmer quand il en était encore temps, sans faiblesse et pendant les dix années de pouvoir qui furent siennes, l’état de droit sur tout le territoire. Bien plus long que d’éviter de supprimer, au cours de son seul quinquennat, 67 000 postes de policiers et militaires (sans même parler des effectifs des douanes, qui ont laissé sur le bord de sa route présidentielle près de 4 000 postes supplémentaires). C’est notre rôle de le dire, parce qu’il en va de la mémoire des Français.

« La surveillance de ceux qui ont des liens avec des milieux radicalisés… les peines de sûreté pour ceux qui présentent un danger pour la société, sont deux décisions majeures qui ne peuvent plus être reportées sans faire courir aux Français des risques que personne n’a le droit de leur faire courir. C’est mon rôle de le demander ». Deux mesures de bon sens, évidentes… qui ont pourtant été sans cesse reportées durant les cinq ans du Ministère de l’Intérieur sarkozien, puis pendant les cinq années du quinquennat de même tonneau. C’est notre devoir de le dire, parce qu’il en va de la mémoire des électeurs.

« Des décennies de renoncements, de reniements et de lâcheté collective ont fabriqué la société, l’Europe et le monde où tant de malheurs sont devenus possibles. Nous aurions dû ne pas attendre que soient versés tout ce sang et toutes ces larmes »… mais Nicolas Sarkozy, présent durant dix ans au plus haut sommet de l’Etat, n’y est bien évidemment pour rien. C’est notre devoir de le dire, au cas où quelques hurluberlus, forcément malveillants, auraient osé imaginer le contraire. Et vous remarquerez au passage qu’entre la « société », l’« Europe » et le « monde », la France a elle, dans la bouche du bonhomme, totalement disparu ! Etonnant, non ? Et bien non, justement : et c’est – aussi – notre rôle de le relever, pour édifier ceux qui ne s’en seraient pas d’eux-mêmes aperçu.

« Ceux qui disaient qu’un pays a besoin de frontières étaient pétainistes… ceux qui évoquaient l’immigration comme un problème étaient racistes… ceux […] qui dénonçaient les dangers d’un communautarisme inacceptable étaient islamophobes… qui pointaient les risques que faisait courir à la cohésion du pays la disparition de l’identité nationale […] étaient des nationalistes belliqueux… les partisans d’une justice plus ferme avec les délinquants, les défenseurs de l’autorité étaient ni plus ni moins que des fascistes… tant de débats interdits, tant de débats étouffés, tant de débats impossibles […] quand il aurait fallu tenir comptes des avertissements sur la voie périlleuse sur laquelle (sic) s’engageait notre pays »… Euh…je suis d’accord avec vous, là, on tombe carrément dans le grandiose ! Mais il parle de qui au juste, là, celui qui a toujours clamé qu’il ne saurait y avoir la moindre discussion, le moindre débat possible avec le Front National ??? C’est notre devoir de nous le demander.

« C’est sur notre vieux continent, parmi nos vieilles nations, dans notre vieux pays que les coups ont été portés contre tous les héritages… dans ces choix qui nous ont conduit au désordre que nous redoutons tant aujourd’hui, la mondialisation fut le prétexte, l’Europe fut l’instrument, la démocratie l’alibi, et la République la victime »… cette fois notre devoir est carrément de nous frotter les yeux, de nous déboucher les oreilles, de nous pincer pour vérifier que nous ne sommes pas simplement en train de rêver ! Marine le Pen, sors de ce corps, bien trop étriqué pour toi ! Et on continue, parce que notre guignol ose décidément tout…

« Présenter la mondialisation comme une force irrésistible, à laquelle chacun doit s’adapter […] se soumettre, quitte à renoncer à ce qu’il est, sans jamais qu’il soit possible d’ouvrir un débat à ce sujet, n’a fait qu’alimenter un rejet de plus en plus fort, qui provoque partout en Europe la révolte des peuples ». Ce n’est pas faux, et c’est le devoir de La Plume de le prouver… en exhumant un ancien discours de l’un de ces ignobles ploutocrates mondialisés destructeurs d’identité si justement dénoncés par le petit Nicolas, un ploutocrate qui, il n’y a pas si longtemps, voulait justement soumettre son peuple, dont j’ai oublié le nom, et « sans qu’il soit possible d’ouvrir le débat » à une telle évolution. Allez : magnéto, les enfants !

Image de prévisualisation YouTube

 … on ne diffusera jamais assez ce discours de décembre 2008 (et son codicille saoudien du deux poids, deux mesures) !

Et puis enfin, parce que je n’en peux véritablement plus (comme vous sans doute) de patauger dans cette soupe plus insupportable encore qu’elle n’est indigeste, et puis surtout parce que, même noyé dans cet océan de rouerie, de mensonge et d’opportunisme tout bonnement écœurants, on peut toujours trouver un bref instant de lucidité… la seule phrase de ce pensum électoraliste pour gogos congénitaux qui mérite d’être sauvée, et qu’il nous faut tous, quelques jours à peine avant le premier tour des élections régionales, garder en mémoire : « cette France qui veut être libre, cette France qui veut être debout, cette France que le monde entier regarde, ce n’est pas la gauche, ce n’est pas la droite […] car la France, c’est un amour partagé ». Je ne te le fais pas dire, mon cochon !

« Une certaine idée de la façon dont on doit être un homme »… qu’il disait aussi au début de son numéro de funambule amnésique jusqu’à l’extravagance. Certes, certes… « Quand on trahit la France on n’est plus français », a-t-il aussi lâché, au fil de son invraisemblable réquisitoire contre… tout ce qui fut son action politique des quinze dernières années et plus particulièrement durant tout son quinquennat, lui, l’homme de la forfaiture, celui qui a osé trahir le suffrage du peuple souverain en s’asseyant, avec l’aide du PS, d’EELV et de tous les centres, sur le NON des Français au référendum sur la Constitution européenne… « Quand on trahit la France on n’est plus français » ? Allez… chiche ! En tout cas, ça nous ferait de sacrées vacances !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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1) Immigration : Hollande dénonce un discours de « peur », RTL, décembre 2014.

2) Hollande: « le souverainisme c’est le déclinisme », Libération, le 7 octobre 2015.

3) Hollande met en garde contre les « dangers » qui menacent Schengen, Sputnik, septembre 2015.

4) Le drapeau des Pays-Bas sur le portrait officiel de François Hollande ?, Slate, juin 2012.

5) Sors d’ici, François Hollande, avec ton fumiste cortège…, La Plume à Gratter, 27 mai 2015.

6) Hollande appelle les Français à « pavoiser » leur domicile, Le Monde, 25 novembre 2015.

7)  C’est-à-dire que je vous vois très distinctement serrant contre votre cœur les bornes du couillonisme, et courant à toute vitesse pour les transporter plus loin, afin d’agrandir votre domaine » -  César à Escartefigue, dans le  César de Marcel Pagnol.

8) Effectifs de police : Nicolas Sarkozy à l’épreuve des chiffres, Le Figaro, 22 janvier 2015.

 

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15 Responses to Le Bidon, les Abrutis… et le Truand : quel cinéma…

  1. christine le 2 décembre 2015 à 15 h 23 min

    Excellent article !!!
    Merci Marc pour ce très bon travail d’analyse et de synthèse.

    J’ai écouté le discours du petit homme ad integrum… Oui, je suis …fatiguée ? nauséeuse ?
    Il m’a même semblé entendre à plusieurs reprises une prononciation volontairement gaullienne des phrases !!! Ce vibrato si particulier, naturel chez le Grand Charles quand il parlait de la France, ridiculement emprunté par ce traitre à sa patrie… Choquant ? Affligeant à coup sûr !!!
    Crois-tu qu’ils seront encore nombreux à suivre ce gugusse ?

    • PR CALGUÈS le 3 décembre 2015 à 13 h 43 min

      Bien sûr qu’ils seront nombreux à voter pour cet ectoplasme !
      Quand ?
      Quand il faudra « choisir » entre la peste brune et la démocratie…
      Aux prochaines présidentielles. Il sera élu comme Chirac, comme un minus mais élu, hélas !

      • marc le 3 décembre 2015 à 15 h 58 min

        Je crois que cela n’est plus vraiment sûr en fait… l’histoire n’est plus écrite, parce que la peste noire (la vraie, celle de Daesh et des racailles de banlieue) fout un sacré coup de vieux à la pseudo peste brune ! Premier élément de réponse dimanche !

        Amitiés

    • marc le 3 décembre 2015 à 15 h 56 min

      Chère Christine,

      il est difficile de savoir si les sondages sont réels (si c’est le cas, ça va être un carnage) ou manipulés à la hausse côté FN (pour pouvoir dire à 20 heures à la télé que c’est une défaite, même si il est devant les autres)…

      Que des gens puissent encore voter pour les gugusses de Hollande ou les pitres de Sarko me dépasse, et m’incite à croire qu’il faudrait passer un permis de vote avant d’aller aux urnes : « non désolé, vous êtes trop con, circulez, y-a rien à voir ! Tu imagines, quel pied !

      Pour la comparaison avec De Gaulle, il a peut-être essayé… mais moi j’ai vu plutôt une similitude avec un (très mauvais) De Funès dans la Folie des grandeurs, ou Tulius Detritus dans la Zizanie (Astérix)

      Bises

  2. lvolc le 1 décembre 2015 à 21 h 28 min

    La solution est dans une prise de conscience massive des peuples à l’assujetissement des états non pas au à leur aspirations locales et légitimes mais qu’ils sont assujetis à la finance et leur insturment, le système boursier ce qu’ils noment le nouvel odre. Tous ces peuples ne devraient pas écouter les sirènes du système qui les mets en garde sur leur façon de voter. N’ayez pas peur d’être en résistance votez selon vos convictions pour le bien être des peuples e rin d’autre. Car le nouvel odre c’est de transformer les humains pensants en foumies décérébrés n’agissant plus pour eux même.

    • marc le 3 décembre 2015 à 16 h 00 min

      Je plusse bien évidemment ! Un peu partout, les peuples semblent se réveiller… la messe n’est pas dite, il faut donc encore croire au sursaut ! Et oui, votons !

      Salutations

  3. PR CALGUÈS le 1 décembre 2015 à 10 h 16 min

    « Une certaine idée de la façon dont on doit être un homme »

    Ça c’est parler, c’est explicite et ça dit bien ce que que ça veut dire : Rien !
    Un peu bas de plafond mais par les temps qui courrent…
    Quel désespoir.
    Si vous me contactez, je souhaite vous adresser quelques suggestions.
    Toutes mes félicitations, je vous admire.
    Amitiés.

    • marc le 3 décembre 2015 à 16 h 04 min

      Cher PR CALGUES,

      vous pouvez me faire part de vos suggestions en me contactant… via le module de contact de La Plume ! Dans la barre de menu, à droite, sélectionnez – en savoir plus sur La Plume, puis comme de bien entendu et dans le sous-menu – Pour me contacter … et c’est parti ! Au plaisir de vous lire très bientôt et merci pour vos compliments qui me vont droit au coeur !

      Amitiés

  4. line.m le 30 novembre 2015 à 16 h 16 min

    Je souscris entièrement au message de miscka. On reconnaît là le ton polémiste du rédacteur, mais tout est dans cet article sur les hommes de gauche comme de droite qui ont conduit la France dans l’état épouvantable où elle se trouve actuellement. Ceux du gouvernement actuel ont accéléré un processus enclanché par la droite pendant les dix années précédentes. Et SARKOSY revient sur le devant de la scène avec un discours patriote rédigé par GUAINO qu’il se contente de lire comme un mauvais comédien. Nous les avons tous essayés et vus à l’oeuvre. Passons désormais aux seuls qui n’ont jamais exercé le pouvoir, le seul parti souverainiste capable de gagner cette dernière bataille
    avant qu’il ne soit définitivement trop tard pour la FRANCE. Merci La Plume.

    • marc le 3 décembre 2015 à 16 h 06 min

      Il n’est pas trop tard, Line, n’en doutez pas ! L’histoire n’est jamais écrite : la renaissance russe qui a lieu sous la présidence Poutine en est une preuve éclatante ! Qui aurait dit cela il y a encore dix ans ?

      Merci de votre fidélité

      Bises

  5. Soyeux jean jacques le 30 novembre 2015 à 15 h 30 min

    Merci de dire ce que je pense mais ne sais pas exprimer

    • marc le 3 décembre 2015 à 16 h 10 min

      Mon cher Jean-Jacques,

      c’est un grand plaisir de pouvoir parfois exprimer le sentiment de mes chers lecteurs. Votre merci justifie les heures passées dans la médiocrité journalistique et la fange politique, à essayer de faire passer un peu de vérité sur La Plume, pour ceux qui – comme moi – n’en peuvent plus de cette consternante ploutocratie mediatico-politique qui nous gouverne (très mal) et nous désinforme (très bien).

      Vous savez quoi ? Je suis persuadé maintenant que, plus vite qu’on peut encore le croire, nous allons finir par relever la France et balancer tous ces cuistres dans les poubelles de l’Histoire !

      Sincèrement vôtre

  6. Soyeux jean jacques le 30 novembre 2015 à 15 h 28 min

    Merci de dire ce que je ne sais pas exprimer

  7. miscka le 30 novembre 2015 à 10 h 48 min

    Merci pour ce billet. Brillantissime!

    Et dire que ces malfaisants le font….  » pour quelques dollars de plus  » et vivre dans les palais de la République.

    • marc le 3 décembre 2015 à 16 h 15 min

      Cher micka,

      merci de ce compliment qui me fait gonfler les chevilles à peu près autant que les cuistres évoqués dans ce billet nous gonflent ! Je ne vais pas me gêner pour continuer, à ma modeste mesure, à leur mettre le nez dans leur m…, vous pouvez me croire !

      Au plaisir de vous rencontrer à nouveau sur les fils de La Plume…

      Amitiés

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