Politique France

La Syrie, François Hollande, les armes chimiques, la « presse française »…

5 septembre 20134
La Syrie, François Hollande, les armes chimiques, la « presse française »… 5.00/5 41 votes

… et la nausée.

Quand la rentrée arrive et qu’on s’appelle La Plume à Gratter, qu’on tente depuis plus d’un an maintenant de traiter de l’actualité sérieuse -qu’elle vienne de France ou du reste du monde- sur un ton souvent détaché ou ironique (l’humour étant en l’occurrence et comme chacun s’en doute le stade presque ultime du désespoir), on aimerait pouvoir reprendre le collier avec un de ces billets légers, presque futiles qui permettent, malgré le chaos politique, sociétal ou économique de plus en plus patent dans lequel se noie notre pauvre monde, de se tourner le cœur un peu moins lourd vers des lendemains qui pourtant déchantent… Mais il est parfois décidemment bien difficile de « rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer » (1).

Oh oui, certes, dans le rôle du bouffon de concours, notre président de circonstances Normal 1er (mille mercis à la quéquette baladeuse de DSK et à la faillite absolue du quinquennat sarkozien !) nous a depuis son si improbable couronnement du printemps 2012 maintes fois permis de nous dérider furieusement les zygomatiques : les occasions de s’esclaffer déjà évoquées sur La Plume depuis l’arrivée de notre part de flan présidentielle à l’Elysée n’ont pas manqué, et nul doute que l’ex de Ségolène pourra légitimement prétendre, à la fin de son mandat -si il y arrive- au titre pourtant déjà fort disputé ces dernières années (le grand Jacques et le petit Nicolas ayant déjà repoussé très loin les bornes de la médiocrité, du cynisme et de l’incompétence) de pire Président de toute l’histoire de la Cinquième République.

Mais quand les guignols, fussent-ils d’une classe interplanétaire comme celui-ci, décident de se mêler des choses vraiment sérieuses, et n’hésitent plus à déclencher des guerres néocoloniales (peut-être) ou en tout cas à faire des milliers de victimes (inévitablement) dans un pays étranger qui ne nous agresse pas le moins du monde et qui n’est que fort peu en capacité de seulement se défendre, ceci pour des raisons bidon s’appuyant sur de cyniques et totalement faux prétextes, on ne peut évidemment plus prendre le parti d’en rire.

Il y a quelques mois de cela, jouant les éminences (très) grises d’un Nicolas Sarkozy que l’histoire jugera bien un jour, à l’instar d’un George W. Bush (Irak, Afghanistan), d’un Bill Clinton (Kosovo) et selon toute vraisemblance d’un Barack Obama pourtant Prix Nobel de la Paix (j’en ris encore !) ou d’un François Hollande gentil chien-chien à son bon Oncle Sam, comme le cynique criminel de guerre « à distance » qu’il est, un autre gugusse devant l’Eternel estampillé de gôôôche, quittant sa défroque de célébrissime cuistre pour se muer en un sinistre faiseur de guerre, avait déjà provoqué ce même écœurement, ce même dégoût : je veux bien-sûr parler du pathétique, de l’ignoble BHL, de la catastrophique « opération de Libye » qu’il a grandement initiée et dont les conséquences, en droite ligne de celles des interventions US en Afghanistan ou en Irak, n’ont pas fini de semer fanatisme religieux, mort, ruine et désolation dans ce qui fut, et quoi que l’on puisse penser de feu le colonel Khadafi, de très loin le pays le plus prospère et le plus moderne de toute l’Afrique. D’ailleurs, et bien entendu, notre philosophe de bastringue, cette petite frappe médiatique et communautaire tant chérie par l’oligarchie UMPS qui nous dirige et nous afflige depuis tant et tant d’années est encore une fois dans le « coup syrien », et s’il ne tient pas ouvertement le manche, il tire encore nombre de ficelles de notre marionnette élyséenne en coulisses.

Les « preuves » impliquant Assad ? Colin Powell, sors de ces corps !

Notre tragi-comique fantoche présidentiel nous l’a affirmé dès le départ, relayé sans faille dans des médias aux ordres par un Laurent Fabius dont les compétences en diplomatie, en affaires étrangères et en gestion des intérêts supérieurs de la France sont à peu près équivalentes aux dons de chanteur d’opéra d’Etienne Daho, ou par notre inénarrable premier sinistre au charisme d’huître Jean-Marc Zayrault : gazage il y a eu en Syrie, et c’est un coup de Bachar ! D’ailleurs, on a les preuves ! Lesquelles ? Les voici, alors accrochez-vous, parce que c’est  vraiment du très, très lourd :

1) Des photos et vidéos de malheureuses victimes complaisamment, sinistrement exhibées, allongées en rangs serrés, dont apparemment un grand nombre d’enfants… Une macabre mise en scène dans le plus pur style Timisoara, pour ceux qui auraient la mémoire courte. Et tant pis s’il est aujourd’hui avéré que plusieurs de ces « preuves » avaient été mises en ligne déjà le 20 août, soit la veille du 21, date de la prétendue attaque chimique (je sais, cela paraît énorme, mais c’est pourtant vrai !). Des victimes donc, c’est certain, sans doute au moins une centaine, et probablement d’armes ou de produits chimiques, mais aucun élément concret et indiscutable permettant de définir réellement la nature de la supposée attaque et encore moins les responsables de cette tuerie.

2) Les services américains ont dénombré plus de 1 200 morts… Les services français en ont eux comptabilisé… 281 (admirez la précision) ! On ne peut qu’être impressionnés par la cohérence ainsi affichée par notre binôme belliciste, et donc par le sérieux de tels bilans !

3) Les américains ont « intercepté » une conversation entre deux responsables militaires syriens qui « accréditerait » la thèse américano-française… Mais ils ne peuvent évidemment pas la diffuser, pour protéger leurs sources. Ben voyons ! On sait pourtant d’expérience que la CIA n’est bien évidemment pas en mesure de nous concocter aux petits oignons des documents sonores afin d’appuyer ses thèses impériales les plus délirantes. Non, ne rigolez pas, c’est du sérieux ! Rappelez-vous : Colin Powell nous avait déjà fait le coup de la fiole d’antrax à l’ONU… et la bande à Obama le coup de la mort de Ben Laden, mais sans jamais nous montrer son corps, par « respect pour un mort et pour ne pas en faire un martyr » (si, si!), et tout était passé comme une lettre à la poste, alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

4) Les Allemands viennent eux aussi de déclarer qu’ils ont « intercepté » une conversation téléphonique, cette fois entre… un responsable du Hezbollah libanais et un responsable de l’Iran, qui laisse à penser que ceux-ci considèrent que Assad a « fait une erreur ». Je n’invente rien. L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, en quelque sorte. La encore, prière de ne pas rire (jaune), car nous sommes bien entendu entre gens sérieux !

5) Et enfin l’ « argument » imparable, définitif, celui qui tue (lui aussi) définitivement nos derniers doutes, et servi tout aussi bien par les services américains, français et à présent allemands : C’est Bachar le responsable… Parce que les rebelles n’ont tout simplement pas les moyens d’effectuer une telle attaque ! Et toc ! CQFD, circulez, il n’y a plus rien à voir ! Et c’est à peu près tout… Lumineux, non ?

Balayée par notre pitre présidentiel et d’un simple revers de main, l‘ONU ! Annoncée, affirmée, décidée, la pluie de bombe, sans aval du Conseil de sécurité, et encore moins de l’Assemblée Nationale, sans la moindre déclaration de guerre, sur un pays déjà à feu et à sang et envahi par les milices djihadistes d’Al Qaïda qui y commettent les pires atrocités ! A la niche, le droit international et la souveraineté des nations !

Considéré comme allant de soi, le présupposé pourtant grotesque qu’Assad serait donc suffisamment con (il n’y a pas d’autre mot) pour décider aujourd’hui d’utiliser des armes chimiques -et contre des civils innocents- alors qu’il vole depuis plusieurs mois de victoire en victoire sans avoir aucunement besoin de cet expédient, ou -on croit rêver- qu’il connaît pourtant de longue date la fameuse « ligne rouge » occidentale à ne surtout pas franchir concernant l’usage d’armes chimiques, et alors même qu’il a de plus accepté (et plus exactement demandé personnellement et très officiellement) la présence sur son sol d’inspecteurs de l’ONU… inspecteurs donc pleinement à pied d’œuvre en Syrie le jour même du supposé gazage du 21 août ! Non mais vraiment, quel invraisemblable abruti ce Bachar !

Envoyées au diable, les conclusions de Carla Del Ponte, ex-procureur du tribunal international pour l’ex-Yougoslavie, envoyée dernièrement en mission par l’ONU et imputant carrément aux rebelles et non au gouvernement syrien l’usage il y a déjà quelques semaines de cela d’armes chimiques en Syrie. Mais de quoi elle se mêle, celle là ? On lui demande son avis et en plus elle le donne, l’effrontée !

Passées sous silence, les photos satellites présentées par les russes de deux tirs de missiles partant d’une zone rebelle et atteignant la zone du supposé massacre chimique dans les 24 heures précédant la médiatisation des charniers de Ghouta !

J’en passe et des meilleures…

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 En décembre 2012 déjà, et encore une fois à propos de la Syrie, La Plume écrivait ceci :

Armes chimiques en Syrie : Obama nous refait l’intox de la guerre d’Irak !

On n’en est pas encore aux fameuses « armes de destruction massives », mais on s’en rapproche à grands pas : Barack Obama vient de nous sortir l’argument massue de l’utilisation potentielle de l’arme chimique sur des populations civiles innocentes par le très méchant Bachar El Assad pour préparer le terrain d’une intervention militaire finale du « camp du bien » en Syrie.

Il applique ainsi à nouveau une recette qui a largement fait ses preuves depuis la seconde guerre d’Irak, et que les occidentaux ressortent régulièrement pour se débarrasser des dirigeants qui les gênent dans les états pétroliers, gaziers ou géostratégiquement importants pour l’empire, recette déjà ressortie il y a peu en prélude à l’intervention franco-anglo-américaine sous haut patronage « béhachelien » en Libye. Intervention ayant débouché, comme précédemment celles d’Afghanistan, du Kosovo ou d’Irak, sur le chaos, le retour à l’âge de pierre, l’état mafieux ou l’intégrisme islamique le plus arriéré qui soit. Mais qui s’en soucie, et qui en rend réellement compte, en Amérique ou en Europe ?

Peu importe en effet qu’à chaque fois les bonnes âmes ayant utilisé cet argument de marchand de sable aient dû -après coup- en reconnaître finalement l’inanité : l’essentiel, c’est-à-dire la guerre impériale, avait bien eu lieu, le chef d’état récalcitrant avait été liquidé, les gisements pétroliers étaient en de bonnes mains (c’est-à-dire américaines) et les bases militaires US installées pour des décennies (comme encore aujourd’hui à Cuba, et près de soixante dix ans après la seconde guerre mondiale, au Japon).

Bachar El Assad et le gouvernement syrien ont bien-sûr démenti vigoureusement cette galéjade. Mais qu’importe pour nos « merdias » aux ordres, baladés à chaque fois par la propagande US et qui replongent avec un enthousiasme d’ingénue ou plutôt une volupté de pute de luxe dans le bain on ne peut plus douteux préparé pour eux et pour l’opinion publique mondiale par les agences de désinformation américaines ?

Plus c’est gros, plus ça marche ! Et l’histoire est -hélas !- sur ce point comme sur beaucoup d’autres, un éternel recommencement…

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… Force est de constater que ce petit billet de colère n’a, presque un an après hélas, pas pris la moindre ride. Et le plus tragique est bien de constater que cette fois encore, en mentant effrontément sur la réalité des faits, en méprisant une opinion presque totalement hostile à une intervention militaire en Syrie, en s’asseyant sur le Conseil de Sécurité de l’ONU pas assez aux ordres de l’hyper-puissance américaine, en violant toutes les règles de la guerre, de la souveraineté des états et du droit international, et malgré la catastrophe libyenne, notre présidence interchangeable UMPS au service de l’empire semble donc une nouvelle fois décidée à jouer les premiers rôles dans cette sinistre farce, qui aura sans doute des conséquences cataclysmiques pour tout le Moyen-Orient… Et malgré toutes les énormités, mensonges et manipulations évoquées plus haut, avec un assentiment médiatique tout simplement sidérant.

Quand la presse française se noie une fois de plus dans les égoûts de la propagande atlantiste

La presse française ? Mais existe-telle seulement encore, celle-là ? Tous les quotidiens, tous les hebdomadaires de la presse papier, toutes les télévisions, toutes les radios (si l’on excepte la seule et miraculeuse Radio Courtoisie dans ce marigot abject du journalisme couché), du Figaro aux Inrockuptibles, de France 2 à Europe 1, en passant par RTL ou Public Sénat, j’en passe et des pires relaient, diffusent l’extravagante propagande pro-guerre aux sabots de plomb et au cynisme d’airain de notre va-t-en guerre présidentiel et de ses sinistres porte-flingues. Pas une tête ou presque qui dépasse, pas une question qui dérange, comme aux pires moments de la sinistre guerre du Kosovo, de l’intervention calamiteuse en Afghanistan, ou plus récemment donc de la criminelle épopée libyenne… Après la désinformation invraisemblable, soviétique, qui a accompagné toute la séquence du Mariage pour Tous et les gigantesques manifestations d’opposition à cette loi délirante ayant mobilisé durant des mois des millions de français, une nouvelle étape dans le journalisme bolchévique est franchi. La Pravda est partout. « Jusqu’où s’arrêteront-ils ? Je ne le sais ni, et que Dieu nenni »! (2)

A noter pour finir, et pour prouver définitivement que le ridicule ne tue pas, que nous sommes bien gouvernés depuis trop longtemps par des salopards de la pire espèce, et que cela soit en France « sarkozienne » ou  « hollandienne »… En mai 2006, Laurent Fabius notre actuel catastrophique Ministre des Affaires Etrangères (il arrive à faire à ce poste pire encore qu’Alain Juppé, c’est dire !), évoquait lors d’un meeting socialiste dans le Pas-de-Calais la présidence de Nicolas Sarkozy en ces termes : « Sarkozy n’est pas un Européen convaincu … qui défend les intérêts de la France, il est avant tout un pro-américaniste (sic), il est un zélateur de Bush. Nous n’avons pas besoin, à la tête de l’État, de quelqu’un qui se fixe comme programme d’être le futur caniche du Président des États-Unis. »… Tu l’as dit, bouffon !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

 

1) « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer », Beaumarchais.

2) Comme aurait pu dire le regretté Coluche.

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4 Responses to La Syrie, François Hollande, les armes chimiques, la « presse française »…

  1. John Tooler le 8 octobre 2013 à 14 h 15 min

    Cette affaire a débuté en juin dernier lorsque deux journalistes du Monde ont rapporté de Syrie de soi-disantes preuves d’utilisation d’armes chimiques contre les rebelles. Le petit reportage diffusé n’apporta bien évidemment aucune preuve.
    Pour persuader l’opinion, toujours prête à croire ce que dit la télé, on filma une lamentable scénette commanditée montrant quelques rebelles maladroits portant des masques à gaz mal ajustés, jouant avec leur kalach dans une cours d’immeubles ! On nous a ensuite fait croire que l’analyse des échantillons ramenés par nos deux héros confirmait les soupçons contre l’armée syrienne. Sans preuve bien sûr ! Et passez muscade ! La planète entière était sommé d’y croire !
    Ce fut sans doute un petit scénario destiné à préparer l’opinion à une fiction de plus grande envergure dont la crédibilité vient de se vaporiser dans les brumes de la manipulation franco-américaine!

  2. Torsade de Pointes le 8 septembre 2013 à 20 h 56 min

    Excellente synthèse, tant pour la forme que pour le fond. À mettre entre toutes les mains, selon la formule consacrée.

    Une précision quand même : la fameuse vidéo a bien été postée un peu après l’attaque au gaz de combat, la non coïncidence des heures est simplement l’effet du décalage horaire (du moins, d’après ce que je lis sur le site du Réseau Voltaire). Cependant: cette vidéo apparaît fausse néanmoins, car la longueur des ombres projetées indique que la vidéo a été tournée vers midi, alors que le soleil était haut dans le ciel, et non tôt le matin. Une autre information circule selon laquelle des parents auraient reconnu leurs enfants, et que ces enfants ont été enlevés par les «rebelles» à Lattaquié deux semaines auparavant. Voilà un élément capital, que nos consciencieux journalistes devraient avoir à cœur de vérifier, y compris sur place. Mais gageons qu’ils n’en feront rien: il est plus confortable de se contenter, sans quitter ses pantoufles, des bobards de l’Observatoire syrien des Droits de l’homme, dont le personnel est constitué d’un seul bonhomme et qui est directement financé par les Affaires étrangères du gouvernement britannique.

    Encore bravo !

  3. do le 6 septembre 2013 à 9 h 56 min

    Il se pourrait que Hollande, s’il continue à jouer les supplétifs d’obama, ne l’emporte pas au paradis:
    François Hollande devant la Cour Pénale Internationale? http://www.info-palestine.net/spip.php?article13936

    A propos de la nullité de la classe politique et de la « décomposition des sociétés occidentales, toutes classes confondues », il faut relire Castoriadis. Dans « La montée de l’insignifiance » en 1996 il parle de « l’incohérence, l’aveuglement, l’incapacité des couches dominantes occidentales et de leur personnel politique » et il l’explique ainsi:

    « Superficialité, incohérence, stérilité des idées et versatilité ds attitudes sont donc, à l’évidence, les traits caractéristiques des directions politiques occidentales. Mais comment expliquer leur généralisation et leur persistance?

    Sans doute les mécanismes de recrutement et de sélection du personnel politique y ont-ils une part importante. Plus encore que dans les appareil bureaucratiques qui dominent les autres activités sociales, la dissociation entre la possibilité de promotion et la capacité de travailler efficacement atteint un point limite dans les partis politiques. [....]

    Mais il faut souligner tout particulièrement deux facteurs spécifiques à l’organisation « politique » moderne.

    Le premier est lié à la bureaucratisation des Appareils politiques (partis). Pour tous les partis vaut plus ou moins la règle absolue du parti bureaucratique contemporain: la capacité de monter dans l’Appareil n’a en principe aucun rapport avec la capacité de gérer les affaires dont celui-ci est chargé. [...]

    Le deuxième est propre aux pays libéraux. Le choix des leaders principaux, on le sait, revient à désigner les personnages les plus « vendables ». Celles qui ont « le talent particulier d’une espèce d’acteur qui jour le rôle du « chef » ou de « l’homme d’état ». [...]

    « Ces dirigeants accidentels et inéluctables se trouvent placés à la tête de l’immense Appareil bureaucratique qu’est l’Etat moderne, porteur et producteur organique d’une irrationalité proliférante » et où le type « du grand commis ou du modestes fonctionnaires consciencieux se raréfie. Et ils doivent faire face à une société qui se désintéresse de plus en plus de la « politique » – c’est à dire de son sort en tant que société. »

  4. Bluebair le 5 septembre 2013 à 22 h 36 min

    De la tres grande « Plume a Gratter » aujourd’hui!!! Cela valait la peine d’attendre…
    Tout est dit, et bien dit. Votre style cisaille a l’antique s’applique encore mieux aux sujets serieux. Grace a vous, le journalisme francais releve la tete. BRAVO!!!

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