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Panama Papers : quand « Le Monde » voit des Poutine et des Le Pen partout !

5 avril 20169
Panama Papers : quand « Le Monde » voit des Poutine et des Le Pen partout ! 4.67/5 18 votes

« Jusq’où s’arrêteront-ils ? Je ne le sais ni, et que Dieu nenni… » Coluche

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai beau m’attendre systématiquement à tout avec notre « merdiacratie », je vais chaque jour qui passe (et où la déontologie trépasse) un peu plus loin dans la sidération et l’incrédulité face à la duplicité, la malhonnêteté et osons le dire franchement, la crapulerie du « journalisme » hexagonal.

Un célèbre polémiste français interdit de médias avait déclaré il y a quelque temps dans le style sans nuance qui le caractérise qu’« aujourd’hui en France, un journaliste, c’est une pute ou un chômeur »… Après le lamentable épisode « Marine Le Pen au Québec à la sauce Canal + », déjà largement évoqué sur La Plume, puis à présent avec l’opération « mains propres et idées sales » orchestrée par le système et ses exécuteurs des basses œuvres médiatiques via ces fameux (et bientôt fumeux ?) Panama Papers, force est hélas de constater qu’Alain Soral, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait – en très grande partie au moins – raison.

Les Panama Papers, c’est quoi au fait ?

Un cabinet d’affaires panaméen, Massack Fonseca, spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore dans des paradis fiscaux, a subi une « gigantesque fuite » d’informations internes et confidentielles. Ce sont nous dit-on plus de 11 millions de documents, citant des centaines de milliers de personnes, dont des chefs d’Etats, des responsables politiques, des industriels et sociétés multinationales, des personnalités artistiques ou sportives qui sont concernées par ces révélations.

On commencera par faire remarquer ici que, pour peu morale (ou en tout cas discutable) qu’elle soit, la domiciliation dans des paradis fiscaux de sociétés pour échapper à la ponction fiscale est une pratique qui n’a rien d’illégal (hélas ?) dans la mesure où elle ne sert pas directement à dissimuler des bénéfices normalement imposables dans le pays d’origine de ceux qui y ont recours. Une pratique qui est donc très largement, pour ne pas dire systématiquement utilisée par les « élites » économico-politiques du monde entier, ces « élites » qui nagent avec tant d’aisance dans les eaux opaques et même souvent troubles de la mondialisation heureuse, mondialisation que nous ont systématiquement vendue avec zèle et des trémolos dans la plume, depuis des décennies, les journalistes et organes de presse qui, aujourd’hui, crient pourtant le plus fort au scandale : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » avait dit Bossuet… Je ne le lui fais pas dire !

Parmi les milliers de noms qui depuis le début de l’« affaire » et dans les jours prochains vont continuer à être jetés en pâture médiatique aux masses sous le prétexte de la sacro-sainte « transparence », rien ne permet à l’heure actuelle de séparer le bon grain de l’ivraie, de distinguer le légal de l’illégal, le répréhensible de l’inattaquable… mais quelle importance pour nos chers médias, du moment que l’on peut faire le buzz, et surtout tirer de façon très sélective et parfois totalement invraisemblable sur des cibles honnies et qu’il convient d’abattre par tous les moyens, y compris les plus dégueulasses ?

Genèse d’une fuite puis d’une campagne de presse qui ne fait sans doute que commencer

Si l’on en croit l’histoire telle qu’elle est relatée par les médias, et notamment Le Monde, l’affaire Panama Papers commence par l’initiative d’un « lanceur d’alerte anonyme » qui adresse sa « bombe à déflagration mondiale » au journal allemand Süddeutsche Zeitung, un géant de la presse teutonne (avec des journaux et ramifications en Autriche, en Suisse et dans nombre de pays d’Europe de l’Est) qui n’a vraiment pas grand-chose à voir avec Le Canard Enchainé ou Mediapart.

Première interrogation dans mon esprit notoirement malpensant : pourquoi diable le mystérieux « lanceur d’alerte » a-t-il choisi de s’adresser au journal phare d’une multinationale de l’information très politiquement correct, totalement partie prenante du système, pour dénoncer de supposées dérives très clairement oligarchiques ? Mystère et boule de gomme…

Deuxième interrogation : pourquoi la source des Panama Papers est-elle restée anonyme, quand Assange (Wikileaks) ou Snowden (NSA) ont eux ouvertement et fièrement revendiqué leur action « civique » et  morale ? Pourquoi dès lors apporter – immédiatement – un tel crédit à ce qui est n’est pour l’heure qu’une dénonciation non vérifiée, dont on ignore tant la source que les motivations réelles et profondes ?

Pourquoi diable enfin… AUCUN personnage politique d’envergure des Etats-Unis (ni même apparemment le moindre businessman américain ou la plus petite célébrité artistique ou sportive made in USA) et plus largement AUCUN leader ou bon petit soldat de l’« empire du bien », de l’OTAN, de l’Union Européenne, n’apparaît sur les listings (pourtant si riches de dizaines de milliers de noms) dévoilés par les Panama Papers ? Serait-ce donc que les responsables politiques occidentaux et les people du pays de l’Oncle Sam, bien que souvent aussi ou plus riches que les autres, sont bien plus rigoureux et plus honnêtes que leurs homologues du tiers-monde (particulièrement épinglés) ou ceux des pays moins dociles (voire rétifs) aux diktats et conséquences de la mondialisation néolibérale ? Je laisse aux lecteurs du « journal de référence » le choix de faire semblant de le croire…

Qu’y a-t-il réellement dans les Panama Papers ?

Sans préjuger encore une fois du côté délictueux – ou pas – des domiciliations « paradisiaques » et des sociétés offshore que listent les Panama Papers, qui sont-elles (à cette heure) censées concerner ?

En premier lieu, une douzaine de chefs d’Etats ou de chefs de gouvernements (actuels ou anciens) : un Président de l’Argentine, un Premier Ministre de la Géorgie, le Premier Ministre d’Islande, un ancien Premier Ministre d’Irak, le Premier Ministre de Jordanie, le Premier Ministre du Qatar, l’émir du même Qatar, le Roi d’Arabie Saoudite, un Président du Soudan, l’Emir d’Abu Dhabi et last but not least on le verra, un Premier Ministre et le Président de l’Ukraine.

On peut immédiatement relever quelques points assez troublants :

1) Le côté très « tiers-mondain » et même carrément « musulman » d’une bonne majorité des responsables de haut niveau épinglés. Etonnant, quand on connaît les positions de la religion de Mahomet concernant l’usure et la finance !

2) Le côté très anecdotique des responsables européens cités : les Premiers d’Islande et de Géorgie… il ne manque que ceux d’Andorre et de San Marin pour que le tableau – presque comique – soit complet ! A noter tout de même la savoureuse présence de deux des plus importants responsables politiques de la « nouvelle Ukraine », ce fier pays qui ose se dresser seul (je pouffe !) face à l’ogre russe pour « défendre la démocratie ». Mais on y reviendra !

3) On l’a dit plus haut et c’est une suite du point précédent : pas UN SEUL responsable politique d’envergure du « monde libre » (je re-pouffe !) ne s’est donc fait épingler par les Panama Papers. Un véritable exploit, une divine surprise de la providence atlantiste, que l’âme simple que je suis a encore une fois tout de même bien du mal à apréhender… et surtout à avaler ! Si vous avez une explication qui tient la route, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneur !

En deuxième rideau viennent ensuite quelques noms de responsables politiques mondiaux, et notamment français. Comme par un nouveau divin hasard, les deux politiciens les plus notables concernant notre pays sont… Jérôme Cahuzac (PS) et Patrick Balkany (LR) ! Un partout, la balle au centre, pas de jaloux dans l’UMPS ! Deux politicards en vérité déjà vérolés jusqu’à l’os par les affaires, déjà totalement démonétisés dans le PPF (paysage politique français), et dont la présence sur les Panama Papers ne chargera pas significativement le porte-bagages judiciaire. Sans conséquences et vrai coup de bol, ou encore une fois formidable providence  ? Manquent du coup tout de même et assez curieusement… Claude Guéant et Thomas Thévenoud, deux autres très vilains petits canards des deux principaux « partis républicains » (sic)… leur tour viendra dans quelques jours, peut-être ?

Dans un troisième wagon, bien plus sujet à caution en ce qui concerne son opportunité et même sa légitimité, arrivent enfin  les « fils de », les « cousins de », et même les « amis de » (on va le voir plus loin !). Bientôt, qui sait, et au train médiatique où vont les choses, vont arriver les « voisins de palier de », les « partenaires de tennis de » (ne riez pas, vous allez le regretter un peu plus bas !), les « sosies de », etc. Et c’est là que la si belle, la si journalistique, la si morale affaire des Panama Papers commence très sérieusement à sentir le pâté, et semble bifurquer très clairement vers la manipulation médiatico-politique de très grande ampleur…

« Cherche à qui le crime profite »…

Les Panama Papers , après leur divulgation première auprès du journal allemand Süddeutsche Zeitung, ont été nous dit-on pris en charge (en vue d’être étudiés et épluchés) par plus d’une centaine de « journalistes d’investigation » à travers la planète impliquant, dans cette gigantesque opération de « salubrité publique journalistique » et pour ce qui concerne plus particulièrement la France… le journal Le Monde.

Cette prise en charge s’est notamment faite sous le parrainage de l’ICIJ (International Consortium of Investigative Journalists), une organisation « non lucrative » américaine (tiens !) financée, via le très officiel et étatique Centre des États-Unis pour l’intégrité publique (tiens, tiens !), par la fondation Ford, la fondation Carnegie, la fondation Rockefeller, la fondation W.K. Kellogg, autant de machins néo-cons spécialisés dans les manipulations et la propagande politique et, cerise sur ce gâteau d’ores et déjà immangeable… par la Open Society Foundation de George Soros (tiens, tiens, tiens !), l’homme qui se vante ouvertement (et entre autres joyeusetés) d’avoir provoqué le coup d’Etat en Ukraine qui a au final porté au pouvoir ce Petro Porochenko… qui figure justement – ironie de l’histoire, quand tu nous tiens ! – sur la liste des chefs d’Etat cités par les Panama Papers (vous êtes priés de ne pas rigoler trop fort, s’il vous plaît) !

On est d’ores et déjà à cet instant de l’histoire et de toute évidence dans la tartufferie la plus complète, dans le false flag « himalayen » mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand on est péripatéticien journaliste au Monde, qu’on y pisse de la copie conforme sur ordre, et que ladite tartufferie peut permettre presque immédiatement à la presse française (et sans doute aussi à une bonne partie de la  presse étrangère, en fonction des intérêts de l’oligarchie de chacun des pays concernés) de pratiquer tous les amalgames, toutes les suppositions, tous les sous-entendus, même les plus improbables pour tenter d’impliquer puis de salir ceux qui la défrisent, que ce soit à l’échelon international ou au niveau hexagonal ?

Le Monde et le « journalisme d’investigation » à tirer dans les coins russes… même vides

Vladimir Poutine ne figure PAS UNE SEULE FOIS à titre personnel dans les millions de documents des Panama Papers : il n’y est évoqué (et c’est en vérité proprement surréaliste) que comme « ami de » : ami du violoncelliste Sergueï Roldouguine, et ami depuis les années 70 (suite à leur pratique commune du sambo, un art martial russe, et du judo, cela ne s’invente pas) du milliardaire Arkadi Rotenberg, tous deux cités dans les fameux documents.

Moyennant quoi, détournant pudiquement les yeux des chefs d’Etats effectivement identifiés – eux – dans les Papers, notamment on l’a dit le Roi d’Arabie Saoudite, l’Emir du Qatar et le Président de l’Ukraine (je ne m’en lasse pas !), Le Monde, immédiatement suivi par l’AFP ou Libération, met en ligne des articles évoquant l’affaire illustrés par des photos de… Vladimir Poutine, ou le met carrément et nommément en cause dans les titres de ceux-ci !

C’est Le Monde on l’a dit qui a ouvert le bal, avec un article au titre sidérant (quand on connaît la réalité des « infos » sur le chef d’Etat russe délivrées par les Panama Papers, voir plus haut) : Panama papers : la finance offshore, « machine à cash » du clan Poutine. Le fond de l’article ? Pratiquement pas une information qui soit à cette heure vérifiable, deux pauvres noms de parfaits inconnus sans aucune responsabilité politique jetés en pâture pour ce qui est du « clan  »… et un festival d’amalgames, d’affirmations sans preuves, de supputations gratuites (quand il ne s’agit pas de  pure diffamation) tout bonnement hallucinant. Mais comme aurait pu tout aussi bien dire le proverbe : « diffamez, diffamez, il en restera toujours quelque chose ! ».

C’est presque immédiatement après  l’AFP (Agence Française de Propagande, CQFD) qui enchaîne avec un article totalement crapuleux initialement titré « Paradis fiscaux : l’onde de choc des Panama Papers s’étend, le Kremlin en première ligne »… et depuis fort prudemment rebaptisé de manière nettement moins péremptoire et surtout moins mensongère : « Paradis fiscaux : après le choc des « Panama Papers », plusieurs pays ouvrent des enquêtes ». A l’intérieur là aussi, comme de bien entendu, pas le moindre élément factuel, pas le début de commencement d’une preuve à l’appui d’allégations d’ailleurs cette fois particulièrement vagues. Mais après tout, quelle importance, « Il n’y a pas de fumée sans feu », n’est-ce pas ? Si ma foi le feu n’existe pas, allumons-le, et que la déontologie journalistique aille se faire voir ailleurs !

C’est aussi (et bien évidemment) Libération, jamais en retard d’un mauvais coup porté à l’honnêteté journalistique qui, pour illustrer son article plus sobrement intitulé « Panama Papers »: la plus grande fuite des zones d’ombre de la finance mondiale, choisit toutefois une grande photo de l’homme fort du Kremlin, l’air las et désespéré comme un Roger Gicquel présentant le journal de 20 heures sur TF1. Poutine, symbole, emblème pour Libé de la « finance mondiale  »…  Formidable !

Les infos à charge présentées contre le triste sire moscovite dans l’article ? Jugez plutôt : « Parmi les personnalités mentionnées figurent notamment un cercle rapproché de personnalités (sic) autour de Vladimir Poutine. Les associés du président russe auraient détourné plus de deux milliards de dollars avec l’aide de banques et de sociétés écran ». Un « cercle rapproché » constitué donc de … deux personnes, un musicien et un partenaire de judo, rebaptisés illico « associés du Président russe » ( ?) et qui « auraient détourné… » (sic), etc. ! Face à ces informations aussi exceptionnelles que solidement étayées, avouons-le : les révélations de Woodward et Bernstein dans l’affaire du Watergate feraient figure de dérisoires anecdotes de journalistes en culottes courtes, à peine dignes d’orner les colonnes d’un fanzine scolaire !

Que du lourd donc dans l’anti-Poutinisme monomaniaque, dans la russophobie hystérique, deux spécialités jumelles parmi les plus « remarquables » de la presse mainstream française, tout le monde en conviendra aisément ! Mais pourquoi après tout ne pas aussi utiliser les Panama Papers pour dézinguer, au bazooka surtout apte à se tromper de cible voire à tirer à l’envers, une autre tête de turc de la médiacrature, cette fois plus hexagonale ?

De Poutine à Marine, du journalisme d’investigation au journalisme d’insinuation, il n’y a qu’un trépas déontologique !

Le Monde l’avait annoncé hier : un « grand parti politique national » (sic) était impliqué dans le scandale des Panama Papers et, roulez tambours, sonnez trompettes, son nom allait être divulgué ce 05 avril ! Etait-ce le Parti Socialiste, le nom de Jérôme Cahuzac, ancien député, ancien ministre étant nommément cité sur les Papers ? Pas du tout ! LR alors, dont le député et « meilleur ami de » son Président Nicolas Sarkozy, l’irremplaçable Patrick Balkany, apparaissait lui aussi dans les révélations initiales liées aux activités de la Massack Fonseca ? Que nenni ! Non, ni PS ni LR, mais… Front National, voyons ! L’argument, l’« info » (la seule, l’unique) à même de légitimer cette mise en cause immédiate du parti souverainiste ? Accrochez-vous aux barreaux, j’ôte l’échelle :

Frédéric Châtillon, « ami » de Marine Le Pen et prestataire de service du FN via sa société de communication Riwal, figure parmi les milliers de noms jetés en vrac en pâture par les Panama Papers ! Pensez donc : un homme d’affaires français qui monte une… affaire dans un paradis fiscal ! C’est évidemment de l’inédit, c’est tout bonnement incroyable, et la connexion politique est du coup immédiatement claire comme de l’eau de roche !

Une fois de plus, c’est donc Le Monde (bientôt relayé d’enthousiasme par toute la sphère médiatique) qui déclenche le tir d’artillerie lourde avec un article d’une honnêteté intellectuelle époustouflante et carrément intitulé Panama papers » : comment des proches de Marine Le Pen ont sorti de l’argent de France. Avec photo de la Présidente du FN en Une, bien entendu, de façon tout aussi déontologique et argumentée que dans les papiers poutinophobes évoqués plus haut !

 

L’article ? Comme dans les exemples précédents, pas un élément (tangible ou non) évoqué dans ce torchon médiatique, là aussi déroulé (on aurait envie d’écrire dégueulé) sans la moindre preuve, ne fait en réalité seulement référence aux informations supposées des Panama Papers ! Pas UN vous dis-je ! Tout l’article n’est que reprise d’accusations précédemment proférées par le « quotidien de déférence » (à l’ordre établi) et au final, le « journaliste » conclut carrément de lui-même : « Interrogé par Le Monde, Frédéric Chatillon fait valoir … que cet argent n’a aucun lien avec les prestations réalisées lors des campagnes de 2012… si les magistrats ont soupçonné un temps que cet argent avait pu in fine retourner au Front national, l’enquête ne l’a pas établi ».

Vous avez bien lu, et pour résumer : Le Monde met en cause, au prétexte des Panama Papers (qui ne les citent aucunement) Marine Le Pen et le Front National, pour des allégations très antérieures, non prouvées, mettant en cause un entrepreneur extérieur au parti (mais « ami de » Marine, CQFD) pour un hypothétique délit que l’enquête menée par les services de l’Etat… « n’a pas établi » ! Grandiose !

Non content de son forfait journalistique, Le Monde en rajoutera d’ailleurs une sacrée couche dans la crapulerie de concours en publiant un nouvel « article » tout aussi lamentable, toujours au prétexte des Panama Papers, mettant cette fois en cause… Jean-Marie Le Pen ! Le titre : « Panama papers » : sur la piste du trésor de Jean-Marie Le Pen. Dans cet article comme dans le précédent, pas le moindre lien avec les révélations des Panama Papers ! Pas le moindre lien même avec le parti politique dirigé aujourd’hui par Marine Le Pen ! Encore une fois, est simplement déroulée une litanie à peine réchauffée d’allégations non étayées et donc irrecevables en Droit, vieilles de plusieurs mois, qui n’ont bien sûr à ce jour (et de ce simple fait) découlé sur aucune condamnation du Menhir de la Trinité-sur-Mer. Mais « diffamez, diffamez… » et vous connaissez déjà la suite.

Voilà donc à quoi se résume pour l’heure, cher lecteur, l’implication dans le « scandale » Panama Papers de Vladimir Poutine et Marine Le Pen… et voilà où en est rendue la presse hexagonale dans son presque ensemble, et son ex « journal de référence », en particulier…

« Une pute ou un chômeur… », le journaliste  français ? Et bien ne reste plus qu’à espérer que les derniers lecteurs du « grand quotidien du soir » ouvriront bientôt (et enfin !) les yeux sur ce que l’on veut aussi grossièrement leur faire ingurgiter. Que, dégoûtés par les méthodes employées pour relayer et diffuser la propagande du système en place, pour diaboliser au mépris de la plus élémentaire déontologie professionnelle et au niveau mondial comme à l’échelon national ceux qui osent remettre en cause la doxa néolibérale et furieusement atlantiste de l’oligarchie qui nous dirige, ils déserteront en masse, transformant l’organe de pure propagande et de désinformation qu’est devenu le quotidien autrefois fondé et dirigé par Hubert Beuve-Méry en astre mort, en vaisseau fantôme de la bienpensance, et ses derniers bataillons de scribouillards stipendiés aux bottes du système en… chômeurs. Parce que pour ce qui est de l’autre qualificatif évoqué par Soral, il y a bien longtemps qu’ils en ont prouvé – et jusqu’à l’extravagance avec cette manipulation des Panama Papers – la terrible, l’incontestable pertinence…

Marc LEROY – La Plume à Gratter

 

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9 Responses to Panama Papers : quand « Le Monde » voit des Poutine et des Le Pen partout !

  1. PR CALGUÈS le 29 avril 2016 à 11 h 09 min

    Quel dommage de ne plus vous lire, cher Marc Leroy !

  2. Ribus le 10 avril 2016 à 15 h 18 min

    Votre analyse met en évidence que les journalistes du Monde sont de mauvais journalistes si on les compare notamment à leurs aînés, qui, eux écrivaient et informaient bien.

    Ils ont changé de métier et font désormais de la propagande mais hélas pour eux, pas de la bonne propagande ou du moins de la propagande basique pour naïfs. Or, nous sommes devenus méfiants et à chaque coup médiatique, nous cherchons à comprendre le comment du pourquoi et le pourquoi du comment. Leur propagande fonctionne avec les oies et les poissons ; pas avec les renards.

    Sur le fond, c’est encore Zemmour qui mis dans le mille en disant que tous les grands états avaient des paradis fiscaux : Les russes, Chypre, les anglais, les îles anglo-normandes, les américains, Delaware etc…C’est donc une vaste opération de communication.

    Pour quelle raison arrive-t-elle maintenant ? Je n’ai pas de certitude mais je subodore quelques chose. En France, par exemple, la loi sur la déontologie des fonctionnaires va être votée ; par un pur hasard, un projet de loi portant la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique est en préparation. Le Conseil d’Etat vient de rendre un avis à ce sujet…

    Le Monde est donc pourri ; socialistes et mondialistes vont donc prendre les mesures pour purifier ce monde. La morale est de retour et il faut qu’elle soit du bon côté et même le plus vieux métier du monde va être moralisé grâce aux mondialistes ; ce n’est pas formidable ?

    En résumé, l’oligarchie voyant le retour des nations et du spirituel c’est à dire de la morale, a choisi de faire main basse sur la morale pour affaiblir et si possible amputer cette revendication du programme des patriotes.

  3. Vent d'Est, Vent d'Ouest le 10 avril 2016 à 14 h 05 min

    … Sauf que plus en plus de gens comprennent qu’il y a manipulation : comme si les paradis fiscaux – réels ou supposés – n’ont jamais existé ! Qui de sensé extrêmement riche aurait envie de rester dans un enfer fiscal qu’est devenue la France ?

    • Vent d'Est, Vent d'Ouest le 10 avril 2016 à 14 h 09 min

      Rectification : « Qui de sensé aurait envie de laisser ses plus grandes richesses à l’intérieur d’un enfer fiscal qu’est devenue la France ? »

  4. Violette le 8 avril 2016 à 9 h 52 min

    Bonjour Mr. LRROY

    Même dans 974 les journalistes s’en donnent à cœur joie. On sent les élections approcher.

  5. Carine le 7 avril 2016 à 19 h 29 min

    J’ajoute juste un mot:
    les lecteurs des journaliste-putes ont des soucis à se faire, car normalement, ils devraient être visés par la loi qui va sanctionner les client(e)s des travailleurs/euses du sexe.
    Ce serait juste…

    On le savait que la famille Le Pen allait en voir de toutes les couleurs d’ici la présidentielle.

  6. line.m le 6 avril 2016 à 14 h 05 min

    Analyse complète et bien argumentée de la Plume. Félicitations à son rédacteur pour ce travail. Nous ne pouvons qu’être inquiets pour notre avenir, nos libertés et les nouvelles accusations qui ne manqueront pas d’être portées contre ceux qui oseront s’élever contre la clique qui mène le monde. Pourrons-nous être sauvés de cette mafia ?

  7. PR CALGUÈS le 6 avril 2016 à 11 h 53 min

    Panama… papers :

    Désinformation et pipotage à tous les étages. George Soros, grand promoteur du NOM (Nouvel Ordre Mondial) et son obligé le groupe Süddeutscher Verlag tirent les ficelles; Les guignols Européens de la presse et de la politique s’agitent immédiatement et emboitent le pas au quart de tour, bien entendu. Dopés au sensationnel ils pourront continuer à jouer les chevaliers blancs et baver un peu plus sur les lampistes de service, les arbres qui cachent la forêt du genre Drahi, Balkany, DSK, Platini, Cahuzac, etc.

    Promis, cette fois on laisse Assad, le Maroc, Trump de côté et on se remet à taper sur devinez qui ? Ben, sur Poutine voyons ! Sur Poutine on cogne le plus fort possible mais, attention, ce faisant on évite de trop citer Porochenko, le fabricant de sucettes Ukrainiennes, ci-devant Premier Ministre Ukrainien, ses oligarques, Mme Timochenko tous mouillés jusqu’au string dans cette affaire et comme on le sait soutenus à bout de bras par l’Europe, le FMI et leurs (nos) milliards. Poutine en première page partout mais dont le nom ne figure nulle part dans ces fameux « fichiers »…

    Accessoirement, pour faire bonne mesure, on en remet une petite couche sur le FN. Erreur tactique : le FN n’a pas besoin de ce genre de dénonciatiion pour se détruire tout seul !

    En somme une vraie, une grande, une magistrale séance de désinformation et d’illusionnisme puisque tout le monde marche et se scandalise. Merci Monsieur Soros et le N.O.M.

    Tiens, allons faire un tour aux US, chez Soros justement. C’est là que se trouve un authentique, un gigantesque, un scandaleux paradis fiscal et dont personne ne pipe mot chez nous.

  8. trechelaplaine le 6 avril 2016 à 2 h 00 min

    Magnifique analyse !

    Une histoire curieuse en effet. Comment cette masse d’informations a-t-elle été recueillie ? Un don d’un généreux mais discret délateur armé d’une clé USB ou est-ce le fruit de nombreuses opérations d’interception de données satellitaires par des services spécialisés ? Mon petit doigt penche pour la seconde hypothèse. Et que penser du Hollande qui se précipite pour faire des commentaires et pour menacer ?

    La presse est en bout de chaine, on lui a livré du tout cuit, du prêt à consommer, à diffuser, à manipuler ! Pas même besoin de lui demander un paragraphe sur le FN et les Le Pen, elle le fait d’initiative car elle sait que ses maîtres apprécieront !

    Quant à la campagne de presse initiée aujourd’hui, elle confirme le délabrement du journalisme dont le coeur de métier est désormais la désinformation systématique. Si encore cela était fait avec talent…. Encore une fusée à plusieurs étages….il va falloir patienter!

    Elle nous apprend, cette presse que personne ne nous envie, que nous devrions tous être concernés, voire responsables, des agissements de nos proches, amis, connaissances ! Et peu importe si ces agissements sont légaux, il suffit qu’ils soient moralement condamnés par la « médiacratie » ! Un encouragement à la délation ? A devenir des « lanceurs d’alerte » et à dénoncer à tour de bras ? La gauche n’a t-elle pas idée d’offrir un statut à ces dénonciateurs ? A quand l’application pour smartphone et le site internet www: lanceurdalerte.gouv.fr ?

    Le caniveau dans lequel se vautrent les politicards et sa roulette de queue qu’est la presse, est si profond qu’on ne les entend plus !

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