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Chauprade et le FN : on n’est jamais si bien trahi que par les chiens…

11 décembre 20158
Chauprade et le FN : on n’est jamais si bien trahi que par les chiens… 4.71/5 21 votes

« La laideur a ceci de supérieur à la beauté, c’est qu’elle dure » – Serge Gainsbourg

« La bassesse a ceci de supérieur à l’élégance, c’est qu’elle permet de rester député européen, de passer à I-Télé et d’être interviewé dans Le Point » – La Plume à Gratter

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Ce papier est d’autant plus désagréable à écrire pour son auteur, la colère qui le motive est d’autant plus froide, le dégoût qui le parcourt d’autant plus vif, qu’il a suivi, apprécié puis relayé Aymeric Chauprade, bien avant que celui ne soit connu du plus grand nombre, c’est-à-dire des années avant qu’il ne se décide à rejoindre le Front National.

Lorsque j’ai imaginé puis mis en ligne La Plume, le site officiel de Chauprade, géopoliticien et enseignant scandaleusement chassé de l’Ecole de guerre par Hervé Morin pour cause d’opinion iconoclaste sur la véritable nature des évènements du 11 septembre 2001, était même l’un des tout premiers liens de sites relayés et proposés à mes nouveaux lecteurs. A l’époque, j’avais bien plus envie de le caresser dans le sens du poil que de le chasser de ma vue à coups de pierres épistolaires. Mais on n’est jamais si bien trahi que par les chiens…

Je n’avais en réalité pas connu aussi amère déception concernant un homme, une intelligence que j’avais longtemps crus respectables, patriotes et désintéressés, depuis la trahison pathétique d’Henri Guaino, que j’avais lui aussi suivi avec le plus vif intérêt bien avant qu’il n’apparaisse en pleine lumière politique, et qu’il ne devienne en 2007 le père Joseph d’un Nicolas Sarkozy à la stature de chef d’Etat pas vraiment cardinale.

Un Guaino qui a donc depuis trahi à peu près tous ses idéaux gaullistes pour un sordide plat de lentilles élyséennes, un joli bureau, un strapontin sous les spots du théâtre médiatique et politique puis un siège de député et, encore et toujours, ce plaisir narcissique et dérisoire d’être la « plume » de son « grand petit homme » (1), son pisseur de copie faussement souverainiste, statut qui lui donne apparemment l’illusion de faire partie de l’Histoire de France, fut-ce en cautionnant par sa présence, par son appui ou son silence, des « actions d’éclat » comme le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, la signature des accords de Schengen, la future mise en œuvre du TAFTA, le métissage obligatoire de la France ou la criminelle et désastreuse campagne de Libye réalisée en 2011 sous impérium sarko-béachélien.

N’empêche… malgré ses consternants reniements, Guaino a toujours su conserver un semblant de dignité, un vernis de savoir-vivre, qui lui permettent par exemple de serrer la main de Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée Nationale, ou de débattre avec courtoisie et élégance avec Marine Le Pen. Très décevant, voire déprimant, mais pas totalement indécent, donc… on ne pourra certes pas en dire autant d’Aymeric Chauprade.

Car il y a au moins deux façons de quitter un parti politique qui nous a déçu, ou dont on ne partage plus totalement la ligne. Celle des gens honorables, des patriotes sincères, légitimement frustrés ou blessés par les mesquineries ou les obstacles rencontrés au sein de celui-ci : malheureusement, la nature humaine est telle que même dans les endroits censés être habités par la grandeur, l’oubli de soi et la noblesse de la mission, on rencontre fatalement la mesquinerie, le calcul, la lutte d’influence et le choc des ego.

Face à ce genre de déception, de frustration ou carrément d’adversité, certains s’en vont alors sans cracher spectaculairement dans la soupe, affirmant, réaffirmant à chacune de leurs interventions publiques que, même s’ils sont en désaccord (parfois profond) avec le Front sur tel ou tel sujet, il ne saurait pour autant être question pour eux de nuire d’aucune manière au seul parti capable d’incarner, à même de porter le combat pour la restauration de la souveraineté française avec quelque chance de succès. Bref, que l’intérêt supérieur de la Nation prime très largement, face aux susceptibilités et ambitions personnelles, fussent-elles totalement légitimes. Je pense notamment aux départs dignes et responsables, il y a des années de cela, d’un Jean-Yves Le Gallou, et beaucoup plus récemment d’un Laurent Ozon, d’un Julien Rochedy ou d’un Yannick Jaffré. Quatre personnalités de grande valeur, terribles pertes pour le FN de Marine sous excessive, presque exclusive influence « philippesque », qui sont parties pour des raisons diverses mais en réalité toujours liées à une profonde frustration quant à certains choix stratégiques et fonctionnements internes du parti. Et puis, il y a le départ à la Chauprade…

Arrivé au Front National officiellement en 2013, Chauprade était en réalité, et depuis 2010, un conseiller de l’ombre de Marine Le Pen. Son engagement politique « souverainiste » avait par ailleurs commencé quelques années plus tôt, en 2004, lorsqu’il avait rejoint Philippe De Villiers à l’occasion de la campagne pour les élections européennes.

Dès son adhésion au Front, il connut, par la seule volonté de Marine, une promotion spectaculaire : conseiller de la Présidente en matière de politique étrangère, puis très rapidement tête de liste en Ile-de-France pour les élections européennes de 2014, et chef de délégation FN au Parlement européen après le remarquable succès du parti lors de ce scrutin.

Mais si Aymeric Chauprade possède de vraies capacités d’analyse, de réelles compétences en matière de géostratégie, le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas les qualités nécessaires, indispensables même pour intégrer la structure, l’organigramme d’un parti politique à vocation nationale et à ambition gouvernementale.

Les toiles d’Aymeric

Très rapidement, ses initiatives de franc-tireur, ses déclarations à l’emporte-pièce, ses communiqués spectaculaires voire très largement polémiques sur des sujets brûlants, agacent le parti et plus singulièrement sa Présidente, qui doit systématiquement ensuite s’en expliquer longuement lors de ses entrevues radiophoniques ou télévisées, au détriment du message qu’elle désirait initialement porter à l’attention des Français.

Le problème n’est alors même pas de savoir si, sur tel ou tel sujet, Chauprade a tort ou raison : le problème est qu’en politique il faut savoir respecter une ligne de communication, une stratégie, que tout ne doit pas forcément être dit de façon lapidaire, spectaculaire et provocatrice, même lorsque l’on a – en effet – plutôt raison. La politique, en démocratie représentative, est l’art du compromis (et non de la compromission) : tout n’a pas à être clamé, n’importe quand, n’importe où, sans jamais en référer à l’autorité légitime qui vous a mis en place, sans prendre en compte le fait – pourtant évident – que ce que vous dites et qui déborde très largement des clous de la bienpensance médiatique engage le parti tout entier. On n’a aucune chance de fédérer un jour 51 % de l’électorat en multipliant les discours clivants et en réalité irresponsables, pour faire parler de soi, pour le seul plaisir de faire le buzz ou celui de choquer le bourgeois, toute l’histoire électorale frustrante du FN sous présidence du Menhir de La Trinité-sur-Mer l’a depuis longtemps prouvé.

Le ressentiment ayant succédé à l’agacement, Marine Le Pen, jugeant à raison que Chauprade était totalement incontrôlable, entreprit donc de lui retirer peu à peu, à chaque nouvelle sortie intempestive du gaillard, toutes ses prérogatives. Jusqu’à cette invraisemblable opération de barbouzerie montée par celui qui était encore, rappelons-le… député européen du Front, sans aucunement en référer à sa Présidente, pour soustraire à la justice dominicaine les deux pilotes lourdement impliqués dans l’affaire « Air Cocaïne », au prétexte qu’ils furent, dans un passé bien plus glorieux que leur sordide présent, des militaires remarquables. A ce stade d »inconséquence, on a furieusement envie d’écrire que l’irresponsabilité de Chauprade a alors viré à la folie pure.

Tout cela sans même compter les déclarations totalement déplacées (pour ne pas dire les rodomontades de jean-foutre) que le bonhomme avait pris la consternante habitude de distiller, entre deux sourires satisfaits, sur la nature de sa relation personnelle avec Marine Le Pen, et fort justement dénoncés il y a quelque temps par un Alain Soral remonté comme une pendule (lui aussi d’ailleurs trahi par le bonhomme, voir ici).

Sentant venir la sanction définitive, Chauprade décide alors le 9 novembre de précéder sa probable exclusion, de quitter le Front, et de le faire savoir avec éclat sur l’une des chaînes de télévision les plus radicalement hostiles au FN, la « chaîne de désinfo continue » de Canal +, I-Télé. Et ça donne ceci :

http://www.dailymotion.com/video/x3d2plo

Un réquisitoire hallucinant, digne de ceux qui sont quotidiennement déroulés sur tous les médias de France par les plus mortels adversaires du parti, les pires politiciens du système : Manuel Valls, sors de ce corps !

« Droiture… respect de la parole… ceux qui trahissent ceux auxquels ils doivent tout … probité morale… pas d’amertume, pas de rancœur  »… ou l’hôpital Chauprade qui se fout au passage allègrement de la charité Le Pen ! Car quelle droiture y a-t-il à ainsi assassiner en place publique celle à qui JUSTEMENT l’on doit tout : sa nouvelle notoriété, ses invitations à la télé, et bien entendu le poste et le salaire de député européen qu’on n’a pas le moins du monde l’intention de restituer au parti qui en est en réalité légitimement dépositaire ? Car bien évidemment (qui peut en douter ?), sans la volonté personnelle de Marine Le Pen, jamais Aymeric Chauprade n’aurait été investi – puis élu – lors des élections européennes. « Je quitte le Front National de Florian Philippot et de Marine Le Pen »… mais pas le poste de député européen que, seul, il m’a permis d’obtenir : Chauprade, héroïque démissionnaire du FN, refuse ce qu’il considère d’un seul coup comme une laisse insupportable, mais se garde bien de rendre la gamelle qui va pourtant avec !

Décidément, en politique comme en toute autre matière, il ne faut jamais donner sa part au chien. Car il la prend sans hésiter, et peut même choisir d’en rajouter une couche dans la trahison, et au meilleur moment, entre deux tours d’élections (peut-être historiques ?), s’il vous plait ! Chauprade vient en effet de remettre son « œuvre » de destruction sur l’ouvrage médiatique (qui n’en demandait évidemment pas tant), dans une entrevue accordée au journal Le Point, lui aussi furieusement anti FN (je sais :  parler d’un média « anti FN », c’est se vautrer dans le pléonasme), et relayé notamment par Le Figaro. Morceaux moisis :

Se décrivant comme « marioniste » sans même, une fois de plus, en avoir référé à la personne dont il se réclame, Chauprade sort la sulfateuse, comme le premier socialiste venu :

« Marion Maréchal Le Pen est la seule Le Pen qui soit pudique »… « La pudeur n’existe pas dans le reste de la famille Le Pen. Ce n’est pas la bourgeoisie du XIXe siècle ; c’est le XVIIe siècle baroque, avec un petit côté décadent ». « Les Le Pen n’ont aucune morale dans aucun domaine, ce sont des jouisseurs »…« Ils n’ont pas de limites dans l’exercice du pouvoir cela veut dire que ce pourrait être l’Empire byzantin »… rien que ça !

Marine Le Pen ? « C’est son mode de fonctionnement : elle cogne toujours sans appeler »parce que lui, on l’a vu justement, appelle, prévient avant de faire, de dire ou de communiquer ! « Les Le Pen, ils s’en foutent des autres, ils leur marchent dessus » … « Marine Le Pen est une énorme menteuse »… « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point elle sait mentir », etc… on ne peut pas imaginer, mais on voit par contre très bien jusqu’où peut désormais aller Chauprade pour pouvoir ronger son os médiatique, obtenir les caresses journalistiques, devenir cet improbable mais désormais – ô combien ! – virulent membre de la meute anti-FN, ce roquet zélé aboyant désormais à tous vents les supposés dégâts de la Marine ! Mais n’en jetons, plus, car la gamelle est déjà pleine. L’adage prétend que « la vengeance est un plat qui se mange froid » ? On pourra désormais dire, preuves à l’appui, que la trahison est un brouet indigeste qui se mange chaud… et même Chauprade.

Conclusion en forme de supplication

Espérons tout de même, prions même pour ceux d’entre nous qui en sont capables, que le marionnettiste du « marioniste » Aymeric Chauprade ne soit pas Philippe de Villiers, dont  le gaillard se réclame ouvertement, dont il espère, il appelle le retour en politique pour s’opposer à Marine Le Pen, avec pour seule conséquence possible de diviser encore une fois dramatiquement le camp de la souveraineté nationale, au moment où la victoire semble devenir enfin envisageable : si le flamboyant vicomte de Vendée, grisé par ses formidables succès littéraires, flatté par certains vieux renards revanchards ou ce genre de jeune chien flou de la politique, les uns comme l’autre tout autant avides de s’attirer ses bonnes grâces que de glisser des peaux de bananes sous les pas de MLP, cédait à cette tentation délétère au lieu de la rejoindre dans son combat pour 2017 (comme doivent le souhaiter tous les vrais patriotes), il rendrait le pire des services à la cause qu’il prétend, plus que tout , vouloir défendre : celle de notre chère France, debout, fière, et enfin rendue à elle-même.

Perdre sur le bord de sa déroute personnelle un Chauprade, dans ce qui doit être notre combat commun pour sauver la patrie, n’est au fond pas bien grave… perdre un Villiers serait par contre bien plus désespérant… souhaitons donc qu’il ne prenne pas la papatte que ce triste cabot vient si médiatiquement de lui tendre !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

Post-scriptum : Que les meilleurs amis de l’homme, ou plus vraisemblablement leurs maîtres qui liraient ces lignes, veuillent bien me pardonner l’analogie totalement insultante et même ordurière à l’égard de la gente canine qui m’a inspiré pour le titre de cet article : d’évidence, contrairement au Chauprade, le chien, lui, ne mord que très exceptionnellement la main de celui qui l’a nourri, et s’il lui arrive de déposer malencontreusement un gros colombin en un lieu parfaitement inadéquat, il le fait rarement sur un plateau de télé ou dans les colonnes d’un hebdomadaire. Oui, vraiment, pardonnez-moi, chers amis à quatre pattes : à quelles facilités, à quelles bassesses même le désir de faire un bon ( ?) mot peuvent bien nous mener, parfois…

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1) Little Big Man,  formidable film d’Arthur Penn, 1970.

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8 Responses to Chauprade et le FN : on n’est jamais si bien trahi que par les chiens…

  1. Violette le 26 décembre 2015 à 9 h 03 min

    Bonjour Mr. Marc
    Je trouvais qu’avant ses déclarations ce Mr.Chauprade avait un certain charisme, mais depuis il est bien descendu dans mon estime. C’est petit ce qu’il a fait.

  2. trechelaplaine le 12 décembre 2015 à 17 h 06 min

    Si ce pied nickelé savant pense que l’abjecte médiatisation de sa fourberie le sauvera de la panade dans laquelle il a plongé avec sa rocambolesque escapade dominicaine, il se met le doigt dans l’oeil….jusqu’au coude! Avec un mandat d’arrêt aux fesses, il n’est pas prêt de voyager sereinement !

    • marc le 12 décembre 2015 à 17 h 50 min

      Attention mon cher trechelaplaine !!!

      traiter quelqu’un de « pied nickelé » peut conduire au tribunal ! C’est en effet un des motifs invoqués par Pierre Bergé pour m’attaquer en diffamation (véridique : « Pieds Nickelés » !)

      Sincèrement (et prudemment) vôtre

      • trechelaplaine le 16 décembre 2015 à 12 h 42 min

        « pied-nickelé » ne me semble pas être dévalorisant mais plutôt déroutant. Pour moi, c’est un personnage rebelle, libre, insaisissable, en dehors du système, inconstant et peu fiable ce qui, me semble-t-il, correspond bien à ce que nous montre ce monsieur en exposant sa désinvolture dans les médias.
        J’espère que la Plume ne me fera pas un procès pour l’avoir bien involontairement et imprudemment!
        plagié :)

        Amitiés

  3. Soyeux jean jacques le 12 décembre 2015 à 11 h 37 min

    Chère plume
    Mes deux chiens et moi même vous remercient de faire la différence avec ce mauvais personnage et grâce à la vidéo que vous montrez de LMP je comprend enfin pourquoi les magouilles se font en dessous : c’est pour cacher leurs agissements honteux sur le dos des électeurs.

    Espérons que De Villiers suive le bon chemin car j ai beaucoup d estime pour lui

    Amitiés sincères

    • marc le 12 décembre 2015 à 17 h 43 min

      Remerciez par une bonne caresse entre les oreilles vos deux chiens, dont la bienveillance me rassure ! :-)

      Pour Villiers, espérons en effet qu’il gardera les pieds sur terre et choisira d’aider plutôt que de concurrencer… son patriotisme sincère et son intelligence devraient y aider… mais on n’est hélas jamais sûr de rien avec les politiques, dont l’ego est souvent très surdimensionné ! On ne devrait pas tarder à être fixés…

      Amitiés

  4. PR CALGUÈS le 12 décembre 2015 à 11 h 28 min

    Qui se souvient d’un Gabriel Aranda ? Personne !
    Qui se souviendra d’un Chauprade, d’un Lavrilleux ? Personne non plus !

    Par contre perdre Jean-Yves Le Gallou, Laurent Ozon, Julien Rochedy, Yannick Jaffré comme vous les citez et bien d’autres, c’est vraiment… « interpellant ».
    Cela commence à faire beaucoup.Ne trouvez-vous pas ?

    Mon carlin qui a lu votre article en même temps que moi ne vous en veut pas.

    • marc le 12 décembre 2015 à 17 h 47 min

      Oui, concernant les quatre personnalités de grande qualité que vous évoquez à ma suite, c’est très, TRES regrettable… mais peut-être pas définitif ? Personnellement, j’y crois en tout cas, si MLP le veut et si Philippot retrouve une place plus raisonnable dans l’organigramme du FN.

      Faites un gros poutou pour moi à votre carlin : je sais d’expérience que ce sont des petites boules de tendresse et d’amour avec du poil autour !

      Amitiés

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