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« Me Too ! »… mais pas toujours, ou le féminisme de combat pipolo-médiatique à géométrie très variable

6 octobre 20184
« Me Too ! »… mais pas toujours, ou le féminisme de combat pipolo-médiatique à géométrie très variable 4.76/5 41 votes

Depuis des mois, suite à la campagne médiatique quasi mondiale enclenchée par tous les people, toutes les féministes et tous les vecteurs d’opinion occidentaux en réaction à la révélation outre-atlantique des comportements répugnants du producteur de cinéma Harvey Weinstein, une vigoureuse, une implacable chasse à l’homme violent, agresseur, harceleur, misérablement machiste ou tout simplement grassement con, s’est répandue comme une traînée de poudre dans quasiment tous les organes de presse de l’hexagone.

Dès qu’un homme est pointé du doigt, qu’il soit célèbre ou anonyme, qu’il ait réellement ou soit seulement supposé avoir manqué de respect d’une façon ou l’autre à une femme, que son acte soit violent et avéré ou simplement affirmé et dénoncé sans la moindre preuve, que ledit acte soit physique ou verbal, violent et inacceptable ou simplement répréhensible, la condamnation est immédiate : le doute ne pouvant, ne devant en aucun cas pouvoir bénéficier à l’accusé, le mâle désigné par les journalistes, forcément coupable, est cloué d’abondance au pilori médiatique.

Donald Trump et le juge Brett Kavanaugh aux Etats-Unis, ce dernier mis violemment en cause ces dernières semaines et sur la seule foi de deux témoignages fort tardifs, totalement flous voire contradictoires, pour des comportements estudiantins supposément déplacés il y a plus de trente ans (1982), ou plus près de chez nous et ces derniers mois, Gérard Darmanin, Nicolas Hulot, l’humoriste Tex, Luc Besson ou encore l’écrivain Eric Zemmour pour n’en citer que quelques uns, en savent quelque chose !

A la lumière de ce constat, le lecteur de journaux, l’auditeur de radio ou de télé moyens mais réguliers ne peuvent qu’éprouver une grande perplexité face au traitement médiatique remarquablement discret réservé depuis hier à l’agression caractérisée que vient de subir une jeune fille de dix-neuf ans à Nanterre, Hauts-de-Seine, dans la nuit de jeudi à vendredi…

Alors qu’elle quitte vers deux heures du matin le club de Bowling où elle avait passé la soirée avec son cousin, lui-même à peine âgé de dix-huit ans, la demoiselle, sortie la première, est abordée par deux hommes de trente-deux et quarante-sept ans, visiblement avinés, qui prétendent « la réchauffer en lui frottant le corps » (dixit la presse, et selon les premiers éléments de l’enquête). Son cousin, qui tente aussitôt de s’interposer, est roué de coups par les deux hommes et tombe à terre, ce qui permet aux deux individus de frapper cette fois la jeune femme, à coups de poings et de pieds au corps et au visage. Lorsque les pompiers alertés par un témoin anonyme arrivent, ils secourent les victimes et emmènent notamment la malheureuse jeune fille à l’hôpital, pour soigner des contusions et un nez vraisemblablement fracturé, puis, rapidement les policiers interpellent leurs agresseurs.

En toute logique, et notamment en raison du climat d’implacable traque médiatique des comportements masculins inappropriés ou carrément délictueux évoquée plus haut, cet évènement particulièrement violent dont une femme a été la victime principale aurait pu, aurait dû faire la une de tous les journaux, de toutes les radios et télés de France et de Navarre. Or, de façon assez incompréhensible, seules quelques dépêches d’agences, particulièrement austères voire étonnamment sibyllines, relatent depuis vingt-quatre heures cette brutale agression. Dans ces dépêches, et dans les maigres articles qui les reprennent, est évoquée devant nos yeux incrédules une « bagarre », ou carrément une simple « altercation » (Le Point). Pas un éditorialiste, pas une féministe médiatique n’ont cru cette fois utile, jugé nécessaire de dénoncer avec vigueur l’agression d’une jeune fille de dix-neuf ans, rouée de coups par deux hommes d’âge mûr, et qui a fini sa nuit à l’hôpital. D’ailleurs c’est encore plus simple : ils (les éditorialistes) et elles (les féministes) ne l’ont pas dénoncée du tout. Silence, omerta quasi totale ! Circulez braves gens, il n’y a d’un seul coup plus rien à voir, plus rien à dire sur les « violences faites aux femmes » ! Même Marlène Schiappa, la très médiatique, l’omniprésente secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, toujours prompte à commenter et condamner le moindre petit dérapage sexiste, est restée muette comme une carpe…« Etonnant, non ? », comme aurait dit le regretté Pierre Desproges ! Sidérant, atterrant, écoeurant même, serait-on tenté d’écrire. Ecoeurant, oui, mais au fond… étonnant ? Non, pas vraiment :

Il se trouve que la jeune victime est la fille d’un personnage public très connu (ce qui aurait au passage certainement justifié, pour toute autre qu’elle, un éclairage médiatique encore plus considérable que d’habitude). Seulement voilà : cette mère célèbre est une femme politique, à la tête d’un des plus importants partis politiques de France, a été candidate à la présidence de la République française de 2017, où elle a atteint le second tour, et s’appelle Marine Le Pen.

Oui, la jeune victime de cette agression caractérisée est une des filles de Marine Le Pen. « Bon sang, mais c’est bien sûr ! » aurait cette fois dit l’inspecteur Bourrel ! Dès lors, dans un mouvement d’ensemble impressionnant, et pour lequel ils n’ont sans doute même pas eu besoin de se mettre d’accord, les merdias nationaux et les féministes de carnaval ont décidé de mettre l’agression de cette gamine aux abonnés absents de la sainte vindicte journalistique, de la dénonciation émancipatrice, de la condamnation ferme du machisme à front de taureau qui insulte, frappe et parfois tue. Adieu, veau médiatique, vache réprimande anti-sexiste, cochon de misogyne à lapider en place publique ! Il faut défendre toutes les femmes, sauf celles qui ne pensent pas bien, ou qui, plus implacablement encore, sont filles de femmes qui ne pensent pas bien.

Merde, dire qu’ils n’ont peut-être même pas réussi à lui casser le nez, à cette petite merdeuse… cons et maladroits, en plus. Quelle tuile, reconnaissons-le !Ah, il est beau, il est élégant, il est noble de coeur et d’âme, le camp du bien qui se dresse devant le machisme imbécile et contre la « bête immonde », n’est-ce pas ?

Marc LEROY – La Plume à Gratter

Altercation, bagarre

Le Point

« Altercation », « bagarre »… Le Point dans ses basses oeuvres journalistiques…

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4 Responses to « Me Too ! »… mais pas toujours, ou le féminisme de combat pipolo-médiatique à géométrie très variable

  1. Joséphine le 8 octobre 2018 à 12 h 46 min

    ZEMMOUR ? La télé Française n’en veut pas ! ONFRAY ? France 5 n’en veut pas dans son émission pour la « santé »(après sa lettre fumante adressée à Macron). Et pourtant il avait beaucoup à dire sur l’AVC ce soir puisqu’il en a été victime. Pour celles et ceux qui avaient un doute sur La FRANCE de MACRON et sa DICTATURE, ce doute explose.
    Si l’on peut lire dans les bandes annonces télé : « Redoine FAÏD, Ennemi public numéro 1″ certes faut pas braquer les banques, ah ça non faut pas.

    Mais l’ennemi public numéro 1 en France n’est-il pas tout simplement le dictateur MACRON ???

    Tiens j’en ai marre et vivement MARINE LE PEN au POUVOIR !!!!

  2. Trechelaplaine le 7 octobre 2018 à 11 h 28 min

    Tout est dit ! Néanmoins, je ne trouve ni « incompréhensible » ni « étonnant » le silence relatif fait autour de cette affaire et encore moins qu’aucune défenseur des droits féminins, toujours prompte à vomir un flux ininterrompu de pensées inintelligibles de leur cloaque cérébral pour un ongle cassé, ne se soit offusquée publiquement de cette agression.

    Mais nous avons évité le pire ! Imaginons une fille d’un notable du système bien-pensant prise à partie de la sorte et nous voilà bons pour un feuilleton en 15 épisodes de Skin Head, Nazis, Extrême droite, ancien militaire, curé pédophile, Pétain, Papon, Poutine et Trump !

    Avec le passage à tabac d’une fille Lepen, nous l’avons échappé belle !

    Et, comme l’anticipe très bien Joséphine, d’ici la fin du mois, on va sans doute apprendre des enquêtes, surtout celle des journalistes vermineux, que la victime est en réalité l’agresseur, qu’elle a aguiché les deux larrons, d’irreprochables anciens élèves de Science-Po, et que le cousin est un scout d’Europe, proche des milieux honnis, et connu pour ses idées nauséabondes inspirées par feu Monseigneur Lefebvre !

    En dictature douce, la vérité se construit post factum !

    • Joséphine le 7 octobre 2018 à 14 h 39 min

      Très lucide votre commentaire Trechelaplaine ! Merci.
      Dommage que Benalla ne se soit pas trouvé à la sotie de cette salle de bowling, j’suis sûre qu’il aurait défendu, comme un forcené, la jolie jeune fille blonde en danger… à moins que je me plante et que ce soit tout le contraire. Deux barbouzes ont tabassé la Fille de Marine Le PEN, c’est dans l’air du temps çà comme premier avertissement…

  3. Joséphine le 7 octobre 2018 à 6 h 16 min

    Sous l’article de Valeurs Actuelles au sujet de cette affaire Le Pen : Sarbacane – 07/10/2018 -
    « Peut être même que c’est la fille de Marine et son cousin qui sont les agresseurs. Sauf qu’il sont tombés sur plus forts qu’eux .
    C’est facile de faire le buzz avec ce genre d’histoire.
    Mais la vérité c’est qu’on s’en branle justement parce que ce sont des Le Pen, car cette famille a prouvé sa violence verbale et physique. » Hallucinant de lire de tels propos infâmes.

    J’espère une seule chose pour toute la famille Le PEN, c’est que cette agression violente n’ait pas été préméditée et ciblée…

    Les deux « couillus » passent devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre le 23 Octobre. Prions pour que cette affaire ne soit pas bâclée !

    Merci Marc d’être revenu en découdre avec un sujet qui n’est pas un banal incident où une jeune fille a été plus tabassée au visage que son cousin pour des raisons encore inconnues.

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