Politique France

J.M. Le Pen, Philippot, Collard et tout le FN : c’est pas un peu fini, les conneries ?

8 avril 20152
J.M. Le Pen, Philippot, Collard et tout le FN : c’est pas un peu fini, les conneries ? 4.98/5 50 votes

Mars 2015 : le Front National fait au premier tour – et de très loin ( + 10 %) – son meilleur résultat à des élections départementales (et hier cantonales), un scrutin supposément régional, mais en vérité, et parce que renouvelant pour la première fois tout le « cheptel » électif des départements, à réelle portée nationale. Avec ce résultat spectaculaire, et malgré les tripatouillages de la carte électorale, les amalgames oiseux de candidats de partis politiques officiels et de non-inscrits ou les grossiers et invraisemblables maquillages médiatiques, le FN confirme avec éclat le résultat enregistré lors des élections européennes de 2014 : il est bien désormais le premier parti politique de France, près de cinq points devant l’UMP, et largement devant ce qui reste encore d’un Parti Socialiste désormais clairement en état de coma dépassé.

Le second tour de ces élections, par les « grâces » conjuguées d’un mode de scrutin inique et de magouilles d’appareils politiques ayant illustré jusqu’à l’indécence l’inanité du fumeux ni-ni et la réalité aveuglante du fameux UMPS, a certes permis à nos prétendus « républicains » de droite comme de gauche de réduire la représentation de plus d’un quart des électeurs à moins de… 1,8 % des élus, élus bien entendu supposés « représenter » le peuple de France. « Valeurs de la République », « partis républicains », « démocratie représentative », qu’ils nous disent pourtant tous, la main sur le cœur (à moins que ce ne soit bien plus probablement sur le portefeuille)…

Insultés, niés par un système oligarchique désormais au bord du gouffre et pour lequel tous les moyens sont bons en vue de garder les sièges de première classe du vaisseau France qu’il squatte sans partage depuis près de quarante ans (bien plus que pour tenir encore son gouvernail, qu’il a abandonné depuis longtemps à la technostructure européiste de Bruxelles, aujourd’hui ouvertement pilotée d’une main de Kaiser par tatie Merkel), ces résultats électoraux « réels », malgré le rapt démocratique et la légitime frustration que le mode de scrutin impliquent, devraient inciter le camp souverainiste à tous les optimismes pour les scrutins des années à venir, à commencer par le prochain rendez-vous de 2015, celui des élections régionales de décembre.

Porté par un mouvement, un élan continu depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir, conforté par le vrai-faux retour de Pinocchio Sarkozy qui tourne à vide et même au bide, et n’a en réalité absolument pas permis à l’UMP de progresser dans les suffrages exprimés (le parti de l’« ex »  a même encore perdu 2 points depuis les européennes), le Front National et ses principaux représentants devraient tous être tendus vers un seul, un unique but : donner l’image d’un parti uni, cohérent, responsable, sûr des priorités et de ses fondamentaux, tourné non pas vers le passé, mais vers l’avenir de la France, et entièrement occupé à remporter une victoire tant espérée dans la mère de toutes les batailles : celle de la souveraineté nationale enfin restaurée. Moyennent quoi…

Quand le vieux lion vire… au vieux con

Toute sa vie, Jean-Marie Le Pen a aimé plus que tout « choquer le bourgeois », bousculer la bienpensance, sauter à pieds joints dans le politiquement correct. Une manie bravache de sale gosse qui refuse obstinément d’être consensuel, se délecte des indignations réelles ou feintes qu’il déclenche, s’amuse comme un petit fou des remous que provoquent les pavés qu’il jette dans la mer morte de la bienséance médiatique. En vieil anar qui refuse toute critique, injustifiée ou non, il s’est toujours fait un devoir de rester toujours immobile sous la mitraille, droit dans ses bottes, même lorsqu’il avait décidé imprudemment ou malheureusement de s’arrêter les pieds dans une mare de boue, pour ne pas dire de merde.

On ne peut retirer au vieux lion de La Trinité-sur-Mer qu’il a toujours fait montre d’un courage indomptable face à l’adversité, exprimé le refus souvent respectable de plier l’échine face à cette pensée unique qui prétend nous imposer à tous le « vrai » et le « bien ». Mais si la fierté est souvent une qualité nécessaire, voire vitale, et notamment chez un homme politique, elle peut aussi être chez celui-ci plus que chez tout autre un inexcusable défaut, quand son étalage a des conséquences qui rejaillissent sur bien d’autres que sa seule et unique personne. Elle peut même devenir une faute grave quand, se mêlant d’orgueil et de ressentiment, ces conséquences éclaboussent carrément tout un mouvement politique et, ce faisant, nuisent gravement au combat essentiel, urgent, impérieux pour le pays que celui-ci prétend porter et défendre.

Non content de nous avoir ressorti il y a quelques jours, et sous l’incitation malsaine de l’indépassable Jean-Jacques Bourdin (qui, après sa crapulerie antisémite qui a piégé Roland Dumas, en a donc rajouté une nouvelle couche dans la rouerie journalistique), son hélas fameux « point de détail » qui, près de trente ans après agitait encore, mais de plus en plus faiblement, le Landerneau médiatico-politique, permettant aussitôt à la bienpensance à front de taureau de repartir comme en 14 1987 (date de la première sortie sur le « détail »), et pour un bon quart de siècle encore sans doute, dans la diabolisation d’un FN évidemment « fasciste », « révisionniste » et « antisémite » (merci J.M. !), le menhir, titillé par les critiques et la lassitude montées de son propre camp, n’a évidemment pas choisi de faire profil bas, de reconnaître son erreur, sa faute politique pourtant évidente : il a décidé de charger la barque dans les grandes largeurs, au cours d’une entrevue donnée au journal Rivarol. Tout ou presque y est passé pour affoler la bienpensance et lâcher les chiens du politiquement correct : Pétain, « jamais considéré comme un traître », « l’Europe boréale », le « monde blanc », l’« immigré » Valls… Le Pen a même affirmé comprendre « tout à fait qu’on mette en cause la démocratie »… chapeau l’artiste ! Un sans faute ou presque (si j’ose dire) dans le faux-pas, dans la provocation inutile, gratuite, et l’absence totale de lucidité et de responsabilité politique. Une entrevue qui a évidemment déclenché la olla des « oh, là là » médiatiques, fait oublier en une fraction de seconde les résultats du premier tour des départementales et les promesses de lendemains qui chantent se profilant à l’horizon des régionales. Une sortie, sans doute celle de trop, qui va désormais et inévitablement provoquer heurts, insultes et anathèmes, déchirements, ruptures fratricides et règlements de comptes dans le camp national. Un camp national qui, une fois de plus, va donc peut-être trouver le moyen de se saborder tout seul, comme un grand corps définitivement malade, alors qu’il touche enfin du bout du doigt un possible succès… A en pleurer de rage.

« L’on n’est jamais trahi que par les siens », a aussi déclaré Jean-Marie Le Pen dans son entrevue à Rivarol : je ne le lui fais pas dire. Mais charité bien ordonnée commençant par soi-même, il ferait bien d’appliquer ce sage proverbe à sa propre personne, avant de fustiger tous ceux qui ont, depuis vingt-quatre heures, violemment réagi à ses toutes dernières sorties médiatiques. Parmi ceux-ci, Florian Philippot, Louis Alliot ou Gilbert Collard n’ont certes pas beaucoup de leçons de lucidité politique à donner au père Le Pen : c’est sans aucun doute « grâce » à Philippot que Marine Le Pen a raté le train des Manifs pour Tous, et nombre de ceux qui y ont participé ne sont pas prêts de l’oublier. « Grâce » à Philippot aussi qu’elle a débauché à l’UMP le lamentable lobbyiste LGBT Sébastien Chenu, inexplicablement pratiqué le « padamalgam » après les attentats de Charlie Hebdo, ou loué fort maladroitement la récente victoire (qui fait pschitt) des potes à Mélenchon en Grèce, dont le chef, Alexis Tsipras, ne s’est pour autant pas privé de lui cracher à la figure lors de sa récente venue en France. Louis Alliot, le prince con-sort (et qu’on aimerait sortir), médiocre jusqu’à l’exubérance et son tropisme pro-israélien monomaniaque fait lui aussi souvent dans la crêpe-dentelle… Quant à Gilbert Collard, avocat aux méthodes parfois douteuses, franc-maçon et grand bateleur de foire médiatique, le moins que l’on puisse dire est qu’il ne s’applique pas à lui-même la tempérance et la responsabilité politique qu’il prétend dicter au fondateur d’un parti dont il n’est même pas membre. Mais enfin…

Comment diable Marine Le Pen, présidente du FN, aujourd’hui en charge d’une tache gigantesque, porteuse d’une espérance qui enfin commençait à prendre forme, celle de la victoire électorale et du retour si urgent de la souveraineté française, pouvait-elle donc recevoir ces nouvelles, ces énièmes bravades à deux balles, ces nouveaux coups de poignard dans le dos, totalement irresponsables, venant de son propre père, après déjà  la douteuse « fournée bruélienne » d’il y a quelques mois, remuant pathétiquement – et dans quel but ? – un passé lourd et déjà vieux de soixante-dix ans, ressuscitant pour le plus grand bonheur de la meute médiatique qui n’en espérait plus tant, le « détail », les chambres à gaz, le pétainisme et autres épouvantails anti-FN qui, en 2015, usés jusqu’à la corde, n’intéressaient ou n’impressionnaient pourtant (et enfin !) à peu près plus personne ?

Comment devrait-elle prendre le fait de voir son père accorder une entrevue exclusive, comme on donne une gifle monumentale en place publique à son enfant pourtant largement adulte, à Rivarol, un journal qui affiche ouvertement et constamment son hostilité viscérale, pour rester infiniment poli, à la présidente du Front National ? Un journal dont le patron, Jérôme Bourdon, déclarait même il y a peu : « Pour moi, Marine Le Pen est un démon, c’est l’ennemie absolue à tout point de vue, sur le plan moral, sur le plan politique, sur le plan intellectuel. C’est une catastrophe absolue, je n’ai aucune confiance en elle. C’est une révulsion totale, qui est réciproque d’ailleurs ». Une entrevue exclusive à Rivarol ? Un peu comme si Marine Le Pen donnait, elle, une entrevue à l’Obs ou à Libé pour cesser du sucre sur le dos de son père… Trahie par les siens, en effet !

Quel rôle peuvent bien jouer dans le cerveau d’un homme politique qui prétend mener une liste aux élections régionales en décembre 2015, ces questionnements obsessionnels sur l’histoire de la seconde guerre mondiale ? La vassalisation du pays, la trahison des élites, la dictature de plus en plus affichée de l’Union Européenne, la désindustrialisation, le chômage de masse, la paupérisation de notre agriculture, l’abrutissement généralisé, la théorie du genre, l’immigration de remplacement, la radicalisation musulmane, l’insécurité, ne sont pas aujourd’hui des sujets qui devraient très largement suffire à occuper l’esprit et les déclarations publiques d’un responsable politique souverainiste digne de ce nom ?

Jean-Marie Le Pen ne sait-il pas mieux que personne, pour en avoir déjà maintes fois et très largement payé le prix, que ce genre de déclarations, dans la France de l’oligarchie politico-médiatique qui nous afflige depuis des décennies, vous colle immédiatement et presque indéfiniment aux basques électorales ? Avait-il besoin, quelles que soient ses opinions personnelles, ses doutes, ses certitudes sur ces dramatiques heures de l’histoire de la France et du monde, de repasser ainsi les plats ou pire encore, de les glisser, telles de véritables mines à fragmentation, sous les pas de sa propre fille, comme un vieux comique troupier aigri glisse des peaux de bananes sous les pieds des passants ?

Halte aux fous !

Jean-Marie Le Pen semble n’être plus aujourd’hui qu’un mioche attardé et irresponsable ou plus encore – malheureusement – un vieil homme qui vire au vieux con aigri et qui, après avoir construit et reconstruit toute sa vie un château de sable régulièrement emporté ou abîmé par les marées médiatiques, le piétinerait désormais ostensiblement, rageusement, jaloux comme un pou des bonheurs que d’autres que lui pourrait désormais y vivre… fut-ce sa fille, ou même sa petite-fille.

Par sa faute, à cause de ce plaisir futile et narcissique qu’il prend encore et toujours à occuper coûte que coûte le devant de la scène, à « faire le buzz » à n’importe quel prix, à déplaire et choquer, Marine Le Pen se retrouve aujourd’hui dans une situation intenable et particulièrement douloureuse : elle se voit obligée de rompre politiquement, et forcément affectivement, avec son propre père, après avoir pris sa suite à la tête du FN et l’avoir, durant des années et vaille que vaille, systématiquement défendu face à la meute et aux procès (souvent injustes) qui lui étaient faits. Merci papa !

Cette entrevue à Rivarol est à mon sens la provocation bête et méchante de trop : il est temps pour lui de prendre enfin sa retraite politique, avant de définitivement tout foutre en l’air, de tout casser et de ne laisser qu’un champ de ruines dans le parti politique qu’il a porté sur les fonds baptismaux et qui seul peut, qui seul doit, malgré ses défauts, ses approximations ou ses erreurs, incarner l’espoir d’un prochain retour vers la souveraineté nationale. Si, comme il le claironne depuis toujours (et je n’ai aucune raison d’en douter), il aime plus que tout son pays, et alors qu’il s’avère très clairement qu’il est désormais bien plus un poids rédhibitoire qu’un nécessaire soutien, qu’il en tire lucidement, courageusement les conséquences ! Et puisqu’il ne faut évidemment pas compter sur lui pour reconnaître qu’il a jamais eu tort, qu’il décide enfin de passer la main, à 86 ans, et qu’il laisse le Front National poursuivre sa route, libéré enfin de ces polémiques consternantes qui l’ont tant et tant desservi depuis des décennies. Car ses deux dernières sorties, lamentables d’irresponsabilité, étaient des fautes. Car persister sur ce chemin qui mène à une impasse politique et à un suicide électoral deviendrait une honte et même un crime contre son parti, contre la prise de conscience qu’il a jusqu’à ce jour tant contribué à faire naitre et, bien plus grave encore, contre la France.

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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23 Responses to J.M. Le Pen, Philippot, Collard et tout le FN : c’est pas un peu fini, les conneries ?

  1. Pr CALGUÈS le 13 avril 2015 à 18 h 53 min

    Toujours aussi pertinent et très bien analysé, cher Marc Leroy.
    Les admirateurs de JMLP le verront partir avec un petit serrement au coeur car cet homme et ses exceptionnelles culture, vista et intelligence politique a dit et répété tellement de vérités depuis des lustres. Vérités que tout le monde pense tout bas . Quel courage, quelle persévérance !
    Ceci écrit il faut bien reconnaître que le Parti aura été jusqu’à ce jour une « bonne petite entreprise », bien rémunératrice pour lui et toute la smalah Le Pen affidés compris.
    Tout de même il était venu le temps de passer la main… Mais pas de cette façon.
    Nous verrons ce que va proposer la génération suivante. Il est permis de douter de sa sincérité.

  2. trechelaplaine le 11 avril 2015 à 23 h 22 min

    Je ne vais pas reprendre les argumentations développées dans cet excellent article et les réponses pertinentes de Marc à ses lectrices et lecteurs. Personnellement, je partage entièrement les analyses de la Plume à l’exception de deux points :
    En premier lieu, lorsqu’il y a péril, la fin justifie les moyens, qu’il n’en déplaise aux âmes sensibles. Les ennemis politiques du FN s’y emploient tous les jours avec une assiduité stupéfiante, nous en sommes tous les témoins impuissants. Pour eux, tout est permis pour abattre le FN : iniquité, inégalité, mensonges, parjures, manipulations, etc….et probablement plus encore, je pense aux actions clairement délictuelles, illégales, clandestines et toutes celles qui resteront impunies. Subir l’injustice et l’infamie n’est pas la sinécure d’une vie de Français patriote ! Ce patriote doit-il, par intransigeance envers ses hauts principes moraux, accepter le grand délabrement de la société, fier de son passé et larmoyant sur son avenir ? Ne nous rabâche-t-on pas au FN que ce pays est en grand danger, qu’il est menacé de disparition culturelle, historique et sociale ? Faut-il au nom de principes nobles mais minoritaires renoncer au sauvetage et observer le naufrage en poussant des cris d’orfraies ? Ou n’est-il pas préférable d’avaler quelques couleuvres pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore?
    C’est dans ce sens qu’agit Philippot, second point de désaccord. Contrairement à JMLP, dont la tactique n’a d’autre objectif que d’amuser la galerie, c’est-à-dire son entourage direct composé de compagnons de route sa génération, Phillippot tente de sortir le FN de l’ornière de l’abjection dans laquelle il s’enlise depuis 30 ans et de le mener au pouvoir par une stratégie de conquête qui s’appuie sur une large panoplie de tactiques d’évitement. Au cœur de cette stratégie, la dédiabolisation bien sûr, comme écrivent les médias. Il s’agit désormais pour le FN d’éviter les coups, de ne pas prêter le flanc sur les sujets polémistes sur lesquels le FN est vulnérable. Cette stratégie horripile les fidèles de la première heure, les historiques, les dogmatiques, mais elle rassure les autres et convaincs les hésitants. La clique politico-médiatique a bien compris le danger de cette stratégie inventant (encore !) un nouveau slogan issu des éléments de langages cogités par les think tank de la bien-pensance gauchiste: « le FN n’est pas un parti comme les autres ». Ce slogan, répété à l’envi pour le faire pénétrer profondément dans les caboches françaises, est exactement le contraire de la ligne stratégique actuelle du FN mise en œuvre par Philippot. C’est un outil inventé pour contrer cette stratégie qui, à chaque scrutin, prouve son efficacité électorale. Les sceptiques pourront observer les résultats électoraux du FN depuis l’arrivée de Philippot. Clairement, il y l’avant Philippot et l’après Philippot.
    Quant au patriarche, qu’elle tristesse de le voir se porter volontaire pour détruire ce qu’il a créé.

    • Catherine B le 11 avril 2015 à 23 h 45 min

      Oui, ce patriote doit être intransigeant, absolument INTRANSIGEANT, sinon son combat est un combat vain qui rejoint les fossoyeurs d’aujourd’hui. Il faut se démarquer de la gangue par l’exemple. Et la dédiabolisation est le nouveau « je suis Charlie » assaisonnée à la sauce FN qui se veut dans la mouvance, je suis « in ». Vous êtes entrain de vendre votre âme au diable à force de n’avoir que ce mot à la bouche , la dédiabolisation. Quand celle-ci sera effective, alors votre mouvement aura signé son arrêt de mort, vous aurez intégré le corps malade. C’est barré, triste et affligeant. Pour tout vous dire vous me donnez la nausée.

      • marc le 12 avril 2015 à 0 h 27 min

        Allons, voyons, Catherine !

        « Pour tout vous dire vous me donnez la nausée »??? Merci de ne pas employer ici des mots qui je l’espère dépasse très largement votre pensée ? Tout le monde sur La Plume à Gratter a le droit d’exprimer sa pensée, sa lecture des évènements, sans se faire invectiver de la sorte ! Trechelaplaine est un lecteur fidèle de la Plume, courtois et respectueux des opinions d’autrui. Quels que soient vos désaccords, rien ne vous empêche de reconnaitre sa sincérité, son patriotisme qui ne se positionne pas tout à fait comme le votre, mais qui est bien réel. Ne soyons pas sectaires comme les ayatollahs de la gauche UMPS, qui insultent et conchient tous ceux qui ne pensent pas comme eux ! Gardons notre énergie pour combattre nos véritables adversaires, pas d’insultes gratuites. Je sais que vous valez infiniment mieux que cela !

        Bises

        • Catherine B le 12 avril 2015 à 0 h 49 min

          Non, je suis désolée mais les mots que j’ai employés, je ne les renie pas, je les maintiens. Alors si ce n’est pas le genre de la maison de dire ce que l’on pense, somme toute de façon correcte et non irrespectueuse, ayez au moins l’amabilité de le reconnaître, et bien ma foi, ça pose bigrement question.

          A force de vous renier sur tout et de tomber dans le politiquement correct de votre fameuse « dédiabolisation », vous vous soumettez à la pensée unique. Il faut être lucide ET voir les choses en face mais à force de vouloir toucher le Saint Graal, vous risquez d’en perdre la raison et vos convictions. Il est écrit dans le génome MARINIEN que tous les points qui ont fait le FN disparaîtront pour avoir La naturalisation de parti « participant » à la mouvance du système, de concession en concession il ne restera plus rien qui tienne debout.

          Je ne donne pas cher de ce qu’il restera de votre parti quand il aura perdu toute son ossature, il sera au pouvoir mais pour défendre quoi? Il aura tout vendu.

          Bon, je suis en colère et je vous laisse donc entre vous.

          • marc le 12 avril 2015 à 1 h 01 min

            Et bien dites donc Catherine…

            « A force de vous renier sur tout et de tomber dans le politiquement correct de votre fameuse « dédiabolisation », vous vous soumettez à la pensée unique »… avez-vous seulement lu mon dernier papier http://www.laplumeagratter.fr/2015/04/11/jean-marie-le-pen-severe-sur-la-forme-la-plume-donne-aussi-la-parole-a-la-defense/ ? Et celui dans La Plume parcourt le Net http://www.laplumeagratter.fr/2015/04/11/jean-marie-le-pen-le-dernier-homme-libre-par-rivarol/ avant de m’envoyer pareillement (et à mon sens injustement) balader ? Je demande juste aux intervenants un minimum de courtoisie sur les fils du site, parce que sinon, on en arrive vite aux noms d’oiseaux, pour rester poli. Ce qui n’empêche nullement d’exprimer des opinions fortes. Les vôtres y ont donc bien évidemment toute leur place, comme celles de trechlaplaine !

            Quant au « Je ne donne pas cher de ce qu’il restera de votre parti »… sachez que je ne suis absolument pas membre du Front National. Et que je ne l’ai jamais été.

            Je peux vous faire une bise tout de même, ou je risque de m’en prendre une en travers de la tronche ?

    • marc le 12 avril 2015 à 0 h 22 min

      Mon cher trechelaplaine,

      merci tout d’abord des compliments que vous adressez à cet article !

      Concernant la dédiabolisation, les succès électoraux et le « rôle » de Philippot, je pense très sincèrement que vous faites à ces sujets la même erreur d’analyse que Marine Le Pen : ce n’est pas à mon sens la stratégie Philippot de « dédiabolisation » qui explique la montée du FN depuis l’accession de Marine Le Pen à la direction du parti, encore moins son positionnement politique à vocation presque uniquement économique. Je pense que ce succès (encore très insuffisant pour pour renverser la carte électorale française) est en réalité dû à plusieurs facteurs, nettement plus déterminants :

      1) L’arrivée à la tête du parti de Marine Le Pen, véritable « bête politique », comme son père, mais nettement moins « clivante » et « diabolisable » que lui pour une très grande partie de l’opinion, notamment dans l’électorat populaire issue traditionnellement de la gauche. Sa stigmatisation passe nettement plus mal auprès de nombre de nos compatriotes, mêmes adversaires traditionnels du FN : On ne peut traiter tout à fait de la même manière inique (sans passer au minimum pour un goujat) une femme et un ancien officier parachutiste !

      2) L’évolution de la société française, et la prise de conscience de ce que l’on a coutume un peu facile d’appeler les « Français de souche » (et pas seulement eux d’ailleurs !), que l’immigration de masse, l’islamisation et la communautarisation de la France (les lobbying du CRIF et du LGBT sont à mon sens, bien que de nature totalement différente, aussi destructeurs de la spécificité française), la destruction des structures familiales traditionnelles, la culpabilisation perpétuelle de la France et des Français, systématiquement traités de racistes alors que, de leurs très nombreux défauts, c’est sans doute en réalité le moins répandu.

      3) La mondialisation libérale qui continue de tout détruire sur son passage, via son agent l’Union Européenne : industrie, agriculture, traditions et valeurs… tout passe à la moulinette, à la dictature de la Commission et de la BCE, et de plus en plus de citoyens s’en rendent compte.

      4) La réalité objective, de plus en plus criante de l’UMPS, de cette alliance d’une fausse gauche et d’une fausse droite, mais d’une vraie ploutocratie, qui entend diriger dans le même sens, pour servir les mêmes intérêts, qui ne sont absolument pas ceux du pays réel. Et que dire des trahisons électorales, des promesses non tenues, hier de Sarkozy, aujourd’hui de Hollande ? Une majorité de Français ont compris, et continuent de comprendre qu’il n’y a plus rien à attendre de ces cuistres.

      Que pèse le poids réel de Philippot, face à tout cela ? Je pense que, même si ses mérites n’ont pas été nuls au départ, il n’est absolument pas à l’origine de la montée du FN : cette montée tien, je le répète, au sang neuf et moins « repoussoir », au talent de débatrice de Marine, et aux circonstances économiques et historiques que ne cessent de valider les avertissements du Front depuis ses origines. Dans cette histoire, Philippot s’est en quelque sorte retrouvé classé « premier dans un concours de circonstances ». Ni plus, ni moins !

      Quoiqu’il en soit, je trouve qu’il aurait du s’abstenir des commentaires qu’il a répandu sur tous les médias depuis plusieurs jours : quand on est dans un parti depuis cinq ans, on est absolument pas en position de demander l’exclusion de celui qui l’a dirigé pendant plus de trente ans et qui en a été le dirigeant emblématique. Et on peut exprimer sa différence, ou sa divergence, sans aboyer avec la meute, et même devant celle-ci.

      Espérons maintenant que tout le monde, et principalement J.M. Le Pen et sa fille, retrouveront leurs esprits et sortiront par le haut (ou en tout cas le moins mal possible) du pataquès désespérant où le camp souverainiste est plongé aujourd’hui… ce n’est apparemment pas gagné…

      Amitiés

      • Pascale le 12 avril 2015 à 5 h 17 min

        « What a mess », comme on dit ici.
        La Plume a le point de vue le plus efficace: parer au plus pressé. Y a-t-il le feu à la maison France, oui ou non? Pas encore, ou du moins on ne le sent pas encore vraiment. On ne le sentira pas, d’ailleurs: technique de la grenouille ébouillantée… On chauffe l’eau tout doucement, la grenouille a à peine le temps de se sentir mourir. L’idéal de notre société euthanasienne (mot inventé): surtout, ne pas sentir qu’on souffre et qu’on meurt.
        Vu d’Amérique, le destin des Frogs. Désolée d’être cruelle. J’en pleure. Jeanne d’Arc aussi, sans doute…

        • Catherine B le 12 avril 2015 à 13 h 25 min

          Bon, pas pour dire mais le destin des américains n’a rien d’enviable quand vous êtes au bas de l’échelle sociale, nous sommes cousins et ils ont même un peu d’avance sur nous, nous n’avons rien à leur envier!

  3. Catherine B le 10 avril 2015 à 16 h 52 min

    Bref, bref, bref, je crois qu’il faut accepter de perdre tout ce qui n’est pas juste. Et ce qui n’est pas juste, à mon sens, c’est ce qui appartient à la matrice UMPS dont le new-FN cherche les accointances, mais c’est alors une liaison dès plus dangereuse.

    En fait, cela revient à savoir ce que nous voulons.

    Alors, c’est insécurisant, c’est inconfortable oui, mais la liberté du souffle est à ce prix sinon l’air ne tardera pas à se vicier.

    Faudra-t-il attendre d’en faire les frais ou ne vaut-il pas mieux se frayer un chemin là où l’on peut poser les pieds sur le sol.

    Pouvons-nous apprendre de nos expériences malheureuses ou faut-il toujours répéter, tels des perroquets. Là, est tout l’enjeu de cet événement à mon sens.

  4. Catherine B le 10 avril 2015 à 16 h 22 min

    Merci tout d’abord Marc de répondre à mon petit commentaire.

    Je crois comprendre votre point de vue et je le respecte tout à fait.

    En fait, ce qui nous différencie ce n’est pas tant le but( je crois deviner qu’il est le même) mais la manière d’arriver au but.

    Et les manières, je crois qu’il faut s’y attacher absolument, indéfectiblement, car c’est d’elles que l’orientation des énergies vitales dépend.

    Je voudrais juste vous dire deux choses.

    D’abord, je ne connais pas bien Monsieur Le Pen, ni même sa fille, et même si je les connaissais bien, je ne pourrais pas me permettre de parler pour eux.

    En revanche, ce qui se passe, je peux le lire à l’aune de ce que je suis, crois, bref je vous parle à partir de ce que je suis.

    Il se peut fort de ce fait que je me trompe tout à fait sur la lecture de cet événement.

    N’empêche, cela me permet d’exprimer ce qui me semble juste quand on promeut une idée force qui cherche à s’incarner dans un peuple, une nation, une langue.

    Et contrairement à vous, il ne me semble pas qu’il soit question d’égo concernant Jean-Marie Le Pen, ce serait même plutôt le contraire.

    Je crois qu’il a une très haute idée de ce qu’il convient de faire et surtout de ne pas faire.

    Il sent bien que sa fille est entrain de se perdre et en même temps, sa propre perte fait perdre le mouvement qu’il a initié.

    Ce n’est donc pas une question de petit égo, c’est au contraire une question d’essence, d’axe, de moyeu de la roue. La fixité à laquelle on ne saurait se dérober au risque de voir tout le « bidule » dégringoler.

    L’exigence est de mise dès le départ d’une action à mon sens, sinon, c’est la catastrophe.

    On peut être souple à condition que les essentiels restent essentiels et là, en l’occurrence, ce sont les essentiels qui sont entrain de fichent le camp avec Marine, et il faut les sauver, et c’est ce à quoi s’emploie le soldat Jean-Marie( sourire).

    C’est comme un sacrifice en fait ( non, ne rigolez pas entre vos moustaches!) faire le sacré c’est ça, à mon sens.

    Donner un coup d’épée pour trier le bon grain de l’ivraie.

    Il y est presque obligé, contraint il est à faire ses « sérénades » Jean-Marie Le Pen, sinon, il sent bien que tout l’enjeu de ce à quoi il croit va sombrer dans un salmigondis de FNUMPS, et ça, il s’y refuse me semble-t-il et c’est tant mieux et grand bien lui ait pris à mon sens de donner un coup de pied dans la fourmilière.

    Comment peut-on reconnaître ses petits sinon, en forçant un événement, en donnant à voir par un artifice de l’ordre d’une ruse, comment les forces se déploient?

    Comment peut-on faire autrement quand on en arrive là où arrivent les futurs sergents de l’ordre nouveau qui a force de vouloir être quelque chose finiront par n’être rien, et entraîneront avec eux toute la cohorte de ceux qui croyaient en eux et qui maintenant vont désespérer de tout?

    Les règles drastiques de fonctionnement ne doivent-elles pas être posées tout de suite, le cadre, n’est-ce pas de cela dont il s’agit ici?

    Question.

    Comment pouvait-il s’y prendre autrement, lui qui sent bien le bateau couler, sinon qu’en forçant le trait pour qu’enfin on voit ce que chacun a dans le ventre. L’eau, chacun sait ce que c’est. N’empêche, il faut la soumettre à certaines conditions pour savoir qu’elle se compose d’hydrogène et d’oxygène, sans l’expérience, on ne le saurait pas.

    C’est bon, là on a vu.

    Et c’est tant mieux.

    Car loin de croire que c’est une défaite c’est plutôt un progrès parce que déjà on y voit un peu plus clair.

    Il crée le discernement par cet événement, et le discernement évite la confusion.

    On devine mieux d’où viennent les coups et on constate qui est vraiment attaché à la Cause et non à la défense de sa cause, relayée par un simili -combat qui dit bien ici ses limites à mon sens.

    C’est donc une lecture diamétralement opposée à la vôtre que je fais, l’égo n’est pas du côté où vous le croyez à mon sens.

    Il est de l’autre côté.

    Autant de lecteurs, autant de lectures comme dirait l’ami Simenon, il semblerait bien qu’il n’ait pas tort.

    En tout cas, c’est un plaisir de constater que l’on peut essayer de dialoguer en se respectant mutuellement et ça c’est une vraie victoire à mon sens. Sentir que c’est possible, cela fait du bien. Merci à vous Marc. Je vous fais un gros bisou en la circonstance.

    Catherine

    • lors le 10 avril 2015 à 16 h 57 min

      vous ecrivez tres bien tous les 2 et moi qui suis un ing retraite ( plus de secretaire ) je n ai pas vos talents , mais sur le fond je partage le point de vue de catherine ; la fin ne justifie pas les moyens . ON dit que JMLP ne voulait pas le pouvoir , je ne le crois pas , mais faire 18% en 2002, c etait miraculeux , et il n avait aucune chance d acceder a la presidence , les Francais n avaient pas encore vu les degats de l immigration , de l euro , de l ue etc..( et meme pour l euro ,beaucoup ne font pas encore le lien ( ou ne l assume pas )) .SI MLP etait elue ( et si l election n etait pas annulee ) il y aurait des manifestations , greves etc …et donc il faut etre elu avec 55 % mini ( avec des convictions tres tres fermles ) et avoir des appuis dans l administration etc…etre entoure par des economistes competents, ors a part p Murrer , je n en connais pas , par contre B BERTEZ C GAVE etc sont souverainistes anti euros ..et dans un certains nombres de billets ( blog a lupus ) B BERTEZ recommandait le vote FN vote utile. PS Alliot n a aucun charisme , phillipot est un generaliste et comme le disait J C MARTINEZ, sur itele, si MLP a le phenotype de son pere , elle n a pas le genotype

      • lors le 10 avril 2015 à 17 h 11 min

        certains voudraient que le FN n abandonne pas l euro et donc ne recouvre pas sa souverainete !! alors quelle difference par rapport a l umps , l immigration ? C GAVE ( institut des libertes ) a demarre jeudi des seminaires sur la fin de l euro ( il en refait un en mai ) je crois que le FN devrait organiser ce genre de seminaire a plus grande echelle , pour convaincre 25% de personnes supplementaires , en gardant l euro n sans souverainete c est reculer pour mieux sauter ( exploser )

    • marc le 10 avril 2015 à 18 h 08 min

      Catherine

      je suis absolument d’accord sur le fait qu’il ne faut pas céder sur l’essentiel : les valeurs, la souveraineté, l’honneur, l’arrêt de l’immigration, l’indépendance nationale, etc… Mais :

      1) Je ne crois absolument pas que Marine Le Pen cherche une accointance avec l’UMPS ! Absolument pas, d’autant que ce serait une cause totalement perdue : l’UMP notamment ne scellera JAMAIS d’alliances avec le FN, c’est une question de vie ou de mort pour lui ! Elle cherche la dédiabolisation médiatique. Je pense d’ailleurs que cette idée, louable au début, a aujourd’hui très largement montré ses limites (la preuve !) : pour l’oligarchie journalistique, le FN sera toujours fasciste et raciste, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise ! Je suis d’accord avec vous si vous pensez qu’il faut rester ferme sur ce qui n’est pas négociable (voir plus haut), et dire merde ou rien aux journaleux qui sempiternellement rabâchent les mêmes questions biaisées (merde ou rien, et non pas remettre une pièce dans le bourrin, répéter ce qui a permis la diabolisation pendant trente ans, nom de nom !).

      2) L’orgueil de J.M. Le Pen est gigantesque, comme celui de sa fille d’ailleurs (les chiens ne font pas des chats). A ce point, qui amène à s’obstiner même quand on fait une erreur, ce n’est plus une qualité, c’est un ENORME défaut ! l’intelligence politique, c’est aussi et parfois ne pas dire tout ce qu’on pense sur tout, surtout quand cela n’apporte absolument rien au combat qu’on prétend porter !

      3) Je pourrais comprendre que la ligne actuelle du Front sur tout un tas de sujet déplaise au menhir. D’autant plus qu’un certain nombre de points me défrisent fortement moi aussi : affadissement du discours sur l’immigration, « padamalgam je suis Charlie » (je m’étrangle), silences gênés sur la théorie du genre, l’embrigadement à l’école, l’euthanasie, l’identité nationale… Mais pardon, qu’ont à voir le « détail » bis, Pétain et le toutim avec le programme du Front ??? Que en patriarche, J.M. Le Pen tire des sonnettes d’alarme sur certains sujets,comme ceux cités plus haut, contredise tel ou tel second de Marine, pas de problème ! C’est même son rôle. Mais permettre au système de nous rejouer le coup du fascisme (qui, aussi grotesque qu’il soit, fonctionne encore sur une part non négligeable de nos compatriotes)…

      4) Le Pen père, désolé Catherine, n’a absolument jamais cherché à exercer le pouvoir. Il se contentait très largement de jouer le dandy anar, le trublion, le diseur de vérités qui dérangent. On n’arrive pas à l’Elysée en adoptant cette posture. Pour devenir Président de la République, et donc pouvoir mettre en oeuvre l’essentiel, ce que tout patriote, tout souverainiste devrait vouloir plus que tout, il faut réunir 50,1 % des suffrages dans un scrutin où les Français votent à plus de 80 % ! C’est dire qu’il faut sinon convaincre, au moins ne pas rebuter une immense partie d’entre eux. Sinon, on a 2002 et Chirac élu à 79 % des suffrages. CQFD. Il ne s’agit pas de mentir : il s’agit sans se renier, sans être cynique, d’avoir un peu de sens politique !

      5) Pour moi, l’essentiel est :

      A) retrouver la souveraineté nationale : politique, monétaire, diplomatique. Ces points sont incontestablement portés par le FN de Marine Le Pen (la sortie de l’Euro est bien évidemment plus que jamais d’actualité… si l’Euro ne meurt pas avant 2017 de sa pas belle mort d’ailleurs !)

      B) L’arrêt de l’immigration et de ses pompes aspirantes. Là aussi, pas de soucis à avoir.

      C) Une politique sans concession en question de délinquance et d’insécurité. Je ne vois pas ce qui me permettrait de douter de la volonté de Marine sur ce point.

      Ces trois points sont à mon sens VITAUX pour la France, et URGENTISSIMES à mettre en œuvre LE PLUS TOT possible ! Qui d’autre que Marine Le Pen (via le FN) pourrait porter cette mission en 2017, au pire en 2022 ? Dupont-gnangan ? Asselineau ? Soyons sérieux ! C’est elle (avec ses défauts et ses limites) ou personne !

      6) Une fois la souveraineté rétablie, il sera tout à fait justifié de traiter les divergences ou les insuffisances dans le programme actuel du Front : valeurs sociétales (LGBT, théorie du genre, euthanasie, etc) , en finir avec le laïcisme hystérique (reconnaissance des racines chrétiennes de la France et de l’Europe, et c’est un non croyant qui vous l’écrit, mais c’est ma culture, mes valeurs), Lois mémorielles et liberticides, etc. Mais on ne s’occupe pas de construire la maison avant d’avoir obtenu le permis de construire !

      7) Donner une entrevue à Rivarol, dont il sait très bien ce que ce journal dit de sa fille, et quels que soient leurs démêlés personnels, était absolument DEGUEULASSE ! Aussi dégueulasse que l’entrevue de Broccoli bavant sur son fils votant FN au journal de France 2. Son propre père ! Je sais qu’elle en a pleuré. Il n’y a pas de quoi être fier.

      Nous pensons sans doute à peu près la même chose sur les faiblesses du Front National « marinien ». La différence entre nous tient en un point : vous considérez que l’essentiel pour un homme digne de ce nom est de rester droit dans ses bottes. Ce qui n’est pas faux, pour un homme « normal ». Moi, je considère que l’essentiel pour un homme POLITIQUE est de mettre l’intérêt commun au dessus de son échelle des valeurs personnelles. Je n’ai jamais demandé à Le Pen de se renier : je pense qu’il devrait avoir la sagesse de se taire sur certains sujets ! Ce n’est pas un perdreau de l’année, bordel ! Comment peut-il encore ainsi foncer tête baissée dans le sempiternel même piège, sous prétexte de fierté ? Finir en paria, mais « tête haute et mains propres » comme il dit sans cesse ? Très bien, mais … la France dans tout ça ?

      L’heure est très grave pour notre pays : il est déjà bien tard, peut-être même trop tard… il est lamentable, criminel envers la Nation et son peuple, de tout foutre en l’air parce que « je dis ce que je pense et je vous emmerde ! », sans se soucier des conséquences. Toute personne qui retarde, par bravade, le retour de la souveraineté nationale en portera la responsabilité devant l’histoire. Et puis merde ! Qui a largement favorisé l’avènement à la tête du FN de Marine, sinon son père ? Il ne la connaissait pas, sa propre fille ? Il ne savait pas qu’elle avait sur un certain nombre de sujets (notamment la seconde guerre mondiale) une autre opinion que la sienne ? Il n’avait qu’à se ranger derrière Gollnisch ! Ou pensait-il qu’ainsi, il continuerait à garde le contrôle sur le parti ?

      Bises

      • marc le 10 avril 2015 à 18 h 10 min

        J’ajoute que si à l’issue de ce pataquès, Philippot, Alliot et Collard perdaient toute ou bonne partie de leur influence sur Marine Le Pen, j’en serais absolument RAVI, parce qu’ils me courent tous les trois sur le haricot !

      • Catherine B le 10 avril 2015 à 22 h 25 min

        Bon, quand je parlais d’accointances, bien sûr, ça débordait l’idée qu’on peut se faire d’une accointance.

        Bien sûr, que là, les accointances touchent le fond de ce qui nous occupe et non la superficie.

        De même qu’en parlant de pomme de terre, je peux dire patate ou tubercule. En superficie, c’est différent, mais quand on a « la substance » en bouche, le goût est le même.

        Marine Le Pen tient absolument à se différencier des gugusses d’en face, les UMPS, et eux de même d’ailleurs, ça fait partie du cirque, du théâtre dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles, mais dans le fond, je crains que le goût de tous ces officiants ne soit le même, voilà ce que je voulais dire en parlant d’accointances.

        Alors, bien sûr qu’elle mime l’adversité, les querelles avec l’UMP et le PS, mais dans le fond du fond, j’ai comme l’intuition que c’est la même cuisine des petits intérêts personnels qui se la jouent « Bien Commun »je sors les majuscules pour de si belles circonstances .

        Mais j’ai appris à me méfier, âge oblige et depuis j’observe quelque chose de très, très simple à la portée de tous. Voir tout simplement si ce que dit une personne est en adéquation avec ce qu’elle fait.

        Et là, je suis désolée, mais son « faire » divorce de son « dire » à cette Dame Marine.

        Alors, si c’est déjà comme ça alors qu’elle n’a de réelles responsabilités « nationales » aussi tant est qu’elles puissent encore être nationales d’ailleurs, les responsabilités, sous quels oripeaux recouvrira-t-elle tous les reniements de demain?

        Ce que je veux dire, c’est que celui qui peut le plus, c’est déjà comme plus confortable comme situation que celui qui peut le moins, et que tant qu’à faire on se doit de savoir où l’on met les pieds car ça fait des lustres qu’on se fait entuber par des clowns qui nous promettent la lune et que ce n’est pas parce qu’elle nous parle de souveraineté et tout le bataclan qu’elle mettra en oeuvre ce qu’elle dit, elle nous montre le moins, le moins du moins est à venir, je n’en dis pas davantage. C’est mon intuition. J’espère me tromper mais ses positions n’augurent absolument rien de bon.

        Comment peut-on se taire sur la théorie du gender, alors que c’est une transformation radicale de l’être humain qui en passe de passer et de nous faire trépasser. Là, c’était du concret qu’elle pouvait nous offrir, c’était pas demain, je rase gratis, elle avait l’opportunité de poser ses jalons mais ce sont ses talons que nous avons vus.

        Alors, bien sûr, on me dira que j’anticipe négativement ou je ne sais quoi, mais moi je dis que ce sont des positions claires, tranchées et inébranlables comme celles que je viens de citer et dont son père me semble le fervent défenseur, qui donnent AUTORITE aux limites et aux répartitions de fonction et non l’inverse.

      • Catherine B le 10 avril 2015 à 22 h 57 min

        Vous parlez de diabolisation et de dédiabolisation comme si c’était l’enjeu essentiel.

        Le diabol, c’est ce qui divise, qui distingue, qui différencie et donc qui amène la conscience car la conscience ne se pose jamais que sur les différences. Le diabol est donc nécessaire absolument, car sans lui, tout se vaut, tout se confond.

        Alors vouloir se différencier du magma informe du politique qui n’a rien de politique comme tente de le faire Jean-Marie Le Pen me semble être une excellente idée. La confusion des genres n’est pas de mise quand on a la prétention de relever une Nation.

        Je pense que Monsieur Le Pen essaie de sauver ce qui peut encore être sauvé dans un sursaut de mort-vivant, mais je crains fort que la mort est au bout du tunnel.

        Le front Marine survivra sans doute car il servira au système.

        Il servira à nous faire croire que la pluralité des opinions existe, mais la vie plurielle sera réduite à des mots différents certes, mais cette pluralité d’appârat couvrira une bien cruelle réalité, la réalité d’une Bérézina dont nous serons les responsables à force de prendre nos vessies pour des lanternes.Ma lanterne est peut-être bien une vessie me direz-vous, mais la nature me dit que ce qui permet un ordre de valeur, une appréciation du juste et de l’injuste, c’est la différenciation et là Marine Le Pen ne se différencie pas des tenants du pouvoir actuel. Seuls les mots travaillent pour elle, mais les faits la contredisent.

        Alors qui croire. Je crois davantage ceux qui marient le mot et le dire, c’est tout. Je suis pour le mariage pourrait-on dire et non pour le divorce. Sur ce, Bonne nuit Marc et sans rancune, c’est bien de pouvoir développer.

        • Catherine B le 11 avril 2015 à 13 h 47 min

          Excusez-moi, j’étais fatiguée hier soir et j’ai mal retranscrit ce que je voulais dire mais vous l’aurez fait de vous-même je pense: c’était « Je crois davantage ceux qui marient ce qu’ils disent à ce qu’ils font » au lieu de « Je crois davantage ceux qui marient le mot et le dire » qui ne veut rien dire bien sûr!

          Belle marinière à tous, sourire du benêt de la crèche que je suis et bon week-end.

          Si nous pouvons essayer de rester en santé mentale et physique, ma foi, ce sera déjà un bon début. Car de santé nous avons furieusement besoin avec la peste qui s’abat sur nous. Là, on sera tous d’accord je crois…

          • Catherine B le 12 avril 2015 à 12 h 28 min

            Non, Marc, vous pouvez me faire une bise, vous n’allez pas vous en prendre dans la tronche comme vous dites, et d’ailleurs que vous disiez cela, me fait rire.

            C’est que j’en ai un peu marre d’attendre voyez-vous, je crois que c’est ça qui me met dans cet état et de voir les espoirs s’évanouir face à cette déliquescence des esprits qui sont prêts à renier père et mère pour arriver à leur fin, fin qui n’est selon moi qu’une abdication qui se noie dans un discours de plus en plus libertaire pour plaire au nombre, à la quantité me navre. Moi, je préfère la qualité, c’est ainsi, c’est plus fort que moi, je ne le fais pas exprès, c’est inscrit dans mes gènes, allez savoir.

            Bref, marre de différer, d’attendre ci, d’attendre ça. Et de constater qu’au train où vont les choses, on sera mort avant qu’il y ait quelque chose qui s’oriente dans le sens où je l’entends. Parce que bien sûr, il y en a toujours qui y retrouveront leurs petits, cela dépend toujours de quel côté on place le curseur forcément.

            Je crois qu’on ne commence à vivre que lorsqu’on cesse de différer, et de faire le tri, c’est une façon d’affronter le réel, or, le réel, plus personne ne veut le voir et se cache derrière une réalité construite qui rétracte les possibles.

            Il y a un petit exercice qui est très parlant car il dit bien que c’est nous même qui nous emprisonnons dans nos pensées répétitives qui n’osent pas sortir du cadre de nos habitudes de pensée.

            C’est repris dans un livre « paradoxes et psychothérapie ». Voilà grosso modo de quoi il s’agit. Prenez un papier et un crayon. Il s’agit de relier neuf points qui sont situés sur trois lignes et trois par trois, de relier ces neuf points par quatre lignes droites en gardant toujours le crayon sur le papier. Faites l’essai et revenez lire la suite après.

            Vous constaterez que presque tous ceux qui rencontrent ce problème pour la première fois introduisent une hypothèse qui rend la solution impossible. Ils pensent en effet, que les points forment un carré et que la solution doit s’inscrire dans ce carré, s’imposant ainsi une condition que l’énoncé ne comporte pas.

            Leur échec par conséquent n’est pas dû à l’impossibilité de la tâche, mais à la solution choisie.

            Une fois qu’ils ont ainsi créé le problème, ils ont beau essayer toutes les combinaisons de quatre lignes, et dans n’importe quel ordre, à la fin, il reste toujours un point qui n’est pas relié aux autres.

            Ce qui signifie que, même utilisant toutes les possibilités de changement à l’intérieur du carré, ils ne résoudront pas le problème.

            Car la solution est de sortir du cadre pour inventer, innover une autre façon d’appréhender le problème. Bref, pour « changer et que le changement soit maintenant » il faut agir au niveau méta, sinon nous nous enfermons nous-mêmes et sommes les prisonniers de la geôle dont nous sommes les seuls constructeurs.

            Sur ce , bon dimanche à tous.

  5. lors le 9 avril 2015 à 10 h 43 min

    MOI NON PLUS je n aime pas la ligne et les positions dites » philippot » … une marche « arriere  » sur beaucoup de points ; PLUS DE GRANDS REMPLACEMENT ,le mariage pour tous ( ou presque ) , position de moins en moins claire sur le souverainisme et la fin de l euro , chauprade ecarte , positions stupides sur le plan economique ( pour un ex chef d entreprise ) retraite a 60ans , smic +200 etc…IL fait rentrer ses petits COPAINS au lieu d ESSAYER de faire adherer de vrais economistes B BERTEZ C GAVE etc … et de donner plus de poids a la ligne marion qui malheureusement semble rentrer dans le rang .

    • marc le 10 avril 2015 à 14 h 33 min

      Nous sommes d’accord sur le plan politique. Mais les provocs à deux balles de Jean-Marie Le Pen ne servent qu’à rediaboliser le FN. Beau résultat !

  6. Catherine B le 9 avril 2015 à 9 h 28 min

    Je n’ai pas encore lu l’entretien de Rivarol, mais il me semble Marc, que vous êtes bien sévère envers Jean-Marie Le Pen.

    Sa fille Marine nous a donné à multiples reprises l’occasion de voir que ce qu’elle disait contredisait ce qu’elle faisait. C’est un signe qui ne trompe pas à mon sens.

    Moi, je dois « confesser », je confesse car il n’est pas de bon ton semble-t-il de dire les choses, que je préfère un axe fixe dut-il froisser des « rayons » à un axe qui perd son Nord.

    Allez donc essayer de rouler sur votre vélo avec un axe qui a perdu sa fixité!

    Vous risquez fort de vous retrouver par terre.

    Mais bon, là encore, cela reste un avis tout personnel.

    Je préfère la rudesse de JM Le Pen au louvoiement de sa fille qui n’augure rien de bon!

    • marc le 10 avril 2015 à 14 h 21 min

      Chère Catherine,

      je suis le premier, vous le savez, à remettre en cause certaines des orientations du FN. Je pense que Marine Le Pen est sous l’influence (parfois très néfaste) de Philippot, Collard et autre Alliot. Je trouve que ces trois-là auraient du fermer leurs grandes g… dans toute cette histoire, au lieu de jeter de l’huile sur le feu : Collard, parce qu’il n’est même pas au Front National (comme Ménard d’ailleurs) et qu’à ce titre il n’a rien à dire ! Alliot, parce que, jules à Marine et ancien secrétaire du menhir, sa sortie sur l’antisémitisme est grotesque (comme toujours avec ce zozo). Philippot surtout, parce que Iznogoud qui veut être calife à la place du calife, il a été totalement indécent, lui, la pièce rapportée d’il y a peu, de demander l’exclusion du… fondateur du parti et principal dirigeant de celui-ci depuis 40 ans ! Pour ces trois là, il y a de sacrés coups de pieds au cul qui se perdent. Les deux seuls dirigeants FN qui s’en sont sortis honorablement sont Bruno Gollnisch et Nicolas Bay.

      Je suis viscéralement attaché à la liberté d’expression, je reconnais à J.M. Le Pen le droit à ses opinions sur l’histoire de la seconde guerre mondiale (je peux d’ailleurs pour partie les partager), mais là n’est évidemment pas le problème ! Quel intérêt y-a-t-il a ainsi, une nouvelle fois, et alors que tout le monde en sait les conséquences sur plus de trente années de vie politique du FN, nous ressortir les chambres à gaz, le détail, Pétain et le reste ? Tout cela est aujourd’hui affaire d’historiens, et non de responsables politiques, nom d’un chien ! Il n’y a pas assez à dire, à faire dans la France d’aujourd’hui ? J.M. Le Pen plus que n’importe qui d’autre sait les conséquences de ce genre de sortie… et il recommence ! Pire : il en rajoute de façon dégueulasse en donnant en secret une entrevue à Rivarol, qui assassine, insulte, conchie sa propre fille à longueur de colonnes ! C’est pas un coup de couteau dans le dos, ça ? Et encore une fois : quel résultat, si ce n’est déchirer le camp souverainiste pour de vieilles lunes qui n’intéressent à peu près plus personne dans les nouvelles générations ?

      Discuter, contester la ligne politique du Front National, pour l’améliorer, la recentrer sur certains fondamentaux, proposer une autre voie (comme le fait Rochedy ici : http://www.laplumeagratter.fr/2015/04/10/pourquoi-le-fn-ne-parvient-pas-a-tuer-lump-par-julien-rochedy/), pourquoi pas ? Mais tout casser par plaisir de choquer, de foutre la merde… c’est indigne, et c’est le plus beau cadeau qu’il pouvait faire au système. Bravo, le vieux, c’est réussi ! Super ! C’est reparti pour les règlements de comptes de l’époque de la rupture avec Mégret. Fantastique ! Et tout ça pour un « détail » ressorti du placard, puis une entrevue de sale gosse revanchard, une « vengeance de bac à sable »… Consternant d’irresponsabilité politique. Comme si le vieux ne voulait pas, ne pouvait pas supporter, par orgueil démesuré, que le Front National lui survive, réussisse (enfin !) sans lui. Et la France, dans tout ça ? Elle peut aller se faire voir ? Alors oui, quoique je pense sur le fond de la seconde guerre mondiale, de Pétain et du reste… quoique je pense des errements de Marine Le Pen sur certains sujets qui me sont chers, et qui me contrarient tout autant sans doute que vous… Je pense que les ego doivent disparaitre devant l’intérêt supérieur de la Nation. Sur ce coup-là, Marine Le Pen s’est retrouvée piégée, entre le marteau paternel et l’enclume Philippot. Je comprends son désarroi, son exaspération, sa colère. J’espère sans trop y croire que le bon sens va l’emporter : que le Patriarche va enfin comprendre qu’il est temps, sans se renier, d’arrêter de foutre la merde pour le plaisir de choquer le bobo. Mais c’est très mal parti. Et on risque de le payer très cher : l’UMPS n’en demandait pas tant ! Merci J.M. Le Pen, merci Philippot ! A pleurer…

      Bises

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