Politique France

Marine, réveillez-vous, le Front est devenu flou !

23 janvier 20151
Marine, réveillez-vous, le Front est devenu flou ! 4.89/5 81 votes

On a coutume de dire que c’est dans les grandes circonstances historiques, notamment les plus complexes et même souvent les plus dramatiques, celles qui nécessitent de répondre aux évènements par des mots forts, des choix clairs et des décisions rapides, que se révèlent les grands hommes (ou femmes) d’Etat. Et donc, à une époque, la nôtre, qui est celle de ce que l’on a fort peu judicieusement coutume d’appeler les démocraties représentatives (qui ne sont hélas bien évidemment ni démocratiques, ni représentatives, mais c’est un autre sujet), les grands politiques.

Il devient malheureusement légitime de se demander, au regard des évènements qui viennent de se passer suite aux attentats islamistes qui ont frappé la France, et en constatant la façon pour le moins confuse avec laquelle elle les a appréhendés, si Marine Le Pen est bien faite de ce bois rare et donc précieux dont on fait les grands personnages d’Etat…

C’est au pied du mur que l’on voit le maçon

Depuis qu’elle a pris la tête du Front National, le seul parti, et de très loin, susceptible de fédérer un jour avec un espoir de succès, c’est-à-dire de victoire politique, les suffrages d’un électorat « souverainiste » qui ne cesse de se développer sous les coups de boutoir de la mondialisation, de l’immigration de masse, de l’atomisation puis de la précarisation sociale, et peut-être surtout du long et continu travail de destruction de la spécificité et de l’identité française mis en œuvre par cette oligarchie UMPS qui nous a menés où nous en sommes aujourd’hui, Marine Le Pen a fait un remarquable travail.

Face à la force de frappe de la désinformation médiatique, face à l’ostracisme systématique, face à cette fameuse diabolisation initiée par les loges et constamment mise en place depuis maintenant plus de trente ans, Marine Le Pen a toujours su faire front, fièrement, spectaculairement, atomisant le plus souvent les adversaires politiques ou les petits agents médiatiques du système qui se dressaient sur sa route, révélant une force de conviction et de caractère peu commune, une capacité d’encaissement hors normes et un sens de la répartie assassin. Nul ne peut le nier, et qu’il partage ou non ses options politiques : ils sont bien peu nombreux parmi ses opposants à avoir seulement soutenu la comparaison, bien plus même, à ne pas être sortis du ring médiatique à l’issue de la confrontation, KO debout, leurs pauvres « arguments » éparpillés, comme simples confettis un jour de grand vent.

Oui, c’est incontestable, Marine Le Pen est bien ce qu’il est convenu d’appeler un « animal politique », comme il n’en existe pas d’autre à l’heure actuelle en France. C’est une qualité essentielle dans le monde, très largement aussi médiatique que politique, qui est aujourd’hui le nôtre … mais cela ne suffit pas. Comme il ne suffit pas d’avoir un vrai programme, des propositions fortes ou des priorités frappées au coin du bon sens. Comme il ne suffit pas non plus de diriger un parti qui, sur bien des sujets et parmi les plus préoccupants de notre époque, a presque toujours eu « raison avant tout le monde ». Il faut aussi avoir la patience et la vigilance, le sens du tragique, celui de l’évènement, pour ne pas rater sa chance de changer définitivement la donne, trop occupé qu’on est ailleurs à enfiler des perles, lorsque le train de l’histoire entre enfin en gare. Malheureusement, les évènements des derniers jours ne peuvent que nous amener à nous questionner sur la capacité de la patronne du Front, ou peut-être et surtout de son entourage le plus proche, à savoir saisir l’instant historique quand, après des décennies de déceptions et de frustrations, il se présente enfin devant nous.

Le grand gâchis de la Manif pour Tous

Une première et sérieuse alerte était en réalité déjà intervenue, lors de la longue et exceptionnelle séquence de la Manif pour Tous. Malgré l’affirmation immédiate et jamais démentie depuis par la patronne du FN, opposée à la Loi Taubira et à tout ce qu’elle induisait pour la suite (« homoparentalité », PMA et GPA), qu’elle ferait, en cas d’arrivée au pouvoir, rapidement abroger la loi instaurant le mariage homosexuel en France, Marine Le Pen décida de ne pas participer à ce qui allait pourtant bientôt devenir le plus spectaculaire et le plus long mouvement de contestation populaire et citoyenne de la cinquième République.

Une position initiale qui pouvait à la rigueur, et dans un premier temps se comprendre, voire se défendre, mais qui très vite, au fil de mobilisations qui, non contentes de ne pas s’essouffler se multipliaient en prenant sans cesse de l’ampleur, au vu aussi et peut-être surtout d’une répression policière scandaleuse et d’une manipulation médiatique digne des pires régimes autoritaires, aurait dû évoluer rapidement et radicalement vers un soutien réel et très clairement affiché aux manifestants. Quand un gouvernement prétendument démocratique gaze de paisibles citoyens, au seul prétexte qu’ils refusent une loi qu’on leur impose sans même daigner les écouter, quand on viole les droits élémentaires des français, quand on bouscule des enfants et des vieillards, qu’on multiplie les garde à vues illégales, qu’on arrête pour un T-shirt ou qu’on embastille pour une banderole, la place du premier responsable d’un parti qui affirme vouloir enfin rendre la parole au peuple est dans la rue, auprès de ses compatriotes. Et il est incompréhensible, sans doute même inexcusable de rester ainsi sur sa position première, sans tenir compte de l’évolution d’évènements qui relèvent – ni plus ni moins -  du totalitarisme.

Il est évident que la présence de nombreux homosexuels dans l’entourage très proche de Marine Le Pen (c’est notamment le cas, c’est de notoriété publique, de Florian Philippot ou de Steeve Briois – qui d’ailleurs a, lui, bien participé aux manifestations) a pesé sur le positionnement de celle-ci dans cette affaire… mais si c’est une explication, ce n’est en aucune façon une bonne raison, ni encore moins une excuse : la peur de blesser un collaborateur ou un ami ne saurait interdire de prendre les décisions qui s’imposent dans l’intérêt de la Nation et des valeurs que l’on prétend défendre. Cette première grande erreur de Marine Le Pen, mal conseillée par son premier cercle, n’a du reste sans doute pas fini de peser lourd chez les manifestants de la LMPT, électeurs potentiels de Marine Le Pen en 2017, qui n’oublieront pas qu’ils ont été abandonnés en rase campagne lorsque la répression ordonnée par Manuel Valls s’est abattue sur eux. Une première et sérieuse alerte donc, mais qui n’était encore rien (hélas !) face à ce que nous venons de vivre en ce début d’année 2015…

« Pas d’amalgame » et « je suis Charlie » : l’incompréhensible Waterloo médiatique du Front National

Car le moins que l’on puisse dire, à l’issue de la séquence consécutive aux attentats islamiques de Charlie Hebdo et de l’HyperKasher de la porte de Vincennes, c’est que Marine Le Pen, Florian Philippot et nombre des principaux responsables du FN, ne nous ont vraiment pas donné beaucoup de motifs de satisfaction. C’est bien simple, en vérité : ils n’en ont presque pas raté une, depuis les reprises immédiates et catastrophiques du « padamalgam », du « pas de stigmatisation » et jusqu’à ces invraisemblables « je suis Charlie » affirmés par Marine Le Pen ou son vice-président devant les caméras de télévision et sous les exhortations journalistiques (je suis un journal qui veut faire interdire mon parti et qui nous représente moi et mes électeurs sous la forme d’un étron… vraiment, Marine ?), ou ces pleurnicheries pathétiques pour participer « comme les autres », c’est à dire avec l’UMPS pourtant en maintes occasions fort justement dénoncé, à la grande marche du dimanche 11 janvier à Paris, marche qui n’était (et c’était évident dès le départ) qu’une gigantesque opération de manipulation de l’opinion par ceux-là mêmes, français ou plus largement venus du monde entier, qui étaient en vérité les principaux responsables du drame qui venait d’avoir lieu en France.

Comment aurait-on pu seulement imaginer il y a un mois, qu’après les évènements que nous venons de vivre, c’est-à-dire les assassinats par des islamistes  « français » issus de l’immigration, que la dirigeante du seul et unique parti qui dénonce depuis des décennies la folle politique d’immigration de la France, qui met en garde depuis plus de trente ans nos compatriotes contre ses inévitables conséquences, qui combat l’islamisation des quartiers, qui fustige l’aide financière et militaire totalement irresponsable et d’un cynisme abject des deux derniers Présidents français au djihadisme en Libye ou en Syrie, bref du parti qui avait tout vu puis tout dit avant tout le monde se retrouverait ainsi, telle Cassandre, vilipendée, marginalisée, sans réponse forte et définitive dans un premier temps au drame lui-même, puis dans un second au cirque médiatique obscène qui allait immédiatement lui succéder ?

Comment ne pas être sidéré de voir ainsi celle et ceux qui avaient été, hier et depuis toujours, lucides sur les renoncements, sur les causes, sur leurs présentes et futures conséquences de l’incurie de notre classe politique se planter ainsi dans les très grandes largeurs, comme des cigales qui auraient chanté tout l’été mais n’auraient pas vu venir la bise, au point d’être subitement, inexplicablement, et en vérité dramatiquement dépourvus d’arguments, jusqu’à sombrer comme tous les autres dans une langue de bois compassionnelle aussi facile que dérisoire, les rendant du coup presque totalement inaudibles ? Comment ne pas être effondré de voir, pour toutes ces raisons, une Marine Le Pen, après ce que nous venons de vivre – et qui valide toutes les analyses, prévisions et craintes de son parti – stagner misérablement dans les sondages d’opinions quand Manuel Valls, Bernard Cazeneuve ou le cuistre irresponsable qui réside à l’Elysée y prennent d’un seul coup d’un seul vingt points d’opinions favorables ? Comment ne pas en tirer la conclusion, alors qu’en toute logique l’effet dans l’opinion aurait dû être rigoureusement inverse, que la communication et les prises de positions du FN ont été totalement inadaptées, pour ne pas dire carrément désastreuses ?

Halte au flou !

Oui en vérité, personne, et même parmi ses adversaires politiques, ne s’attendait, ne pouvait s’imaginer ainsi la voir, l’entendre dérouler, sur ce drame et à très peu de choses près, exactement la même antienne que François Hollande ou Nicolas Sarkozy : « pas d’amalgame… pas de stigmatisation..Je suis Charlie… l’islamisme n’est pas l’islam… ». Et bien si justement. L’islamisme n’est pas TOUT l’islam, mais il est AUSSI l’islam. Les gens qui s’en réclament sont foncièrement musulmans, et personne ne peut leur retirer leur foi, réelle, ni leurs actes, qui s’appuient sur le Coran lui-même, rappelons-le pour ceux qui pratiquent l’islam, parole incréée de Dieu. Biaiser avec cette réalité dérangeante en ce qu’elle implique de décisions et de prises de position difficiles, au prétexte de ne pas heurter telle ou telle fraction de l’électorat, n’est pas une preuve de responsabilité politique, mais de pusillanimité électoraliste. Le taire pour ne pas se mettre – un peu plus – à dos les médias et le politiquement correct, n’est pas un rusé calcul politique, mais une médiocre compromission politicienne.

Ce n’est digne ni du Front National, ni de celle qui l’avait jusqu’à aujourd’hui, et si l’on excepte l’occasion manquée de la Manif pour Tous, si fièrement, si remarquablement incarné. Comme il n’est pas digne d’elle de se raidir ainsi, jusqu’à se braquer obstinément quand le ralliement surréaliste de Sébastien Chenu, transfuge de l’UMP version lobby gay, heurte ou questionne de façon on ne peut plus compréhensible nombre de militants du FN (une glorieuse prise de guerre, Chenu ? Combien de divisions ?), au point de montrer la porte lors d’une réunion houleuse à un Bruno Gollnisch qui, malgré certains désaccords connus avec la patronne de son parti, a toujours été vis à vis de celle-ci d’une fidélité à toute épreuve. Ou qu’il est en vérité assez lamentable de lâcher aux chiens en place médiatique un Aymeric Chauprade qui n’a commis comme seul crime que de parler en son nom propre (et en réalité fort justement cette fois), mais sans avoir demandé la permission à sa hiérarchie : le Front National est-il un rassemblement démocratique ou un parti godillot plus monolithique encore que le PS ou l’UMP, où la pensée unique, celle du chef (ou de son plus fidèle lieutenant) doit régner en maitre ?

Alors oui, Marine Le Pen : ce qui est fait est fait, et ce qui est raté l’est, définitivement… on ne refait pas l’histoire. Mais on peut toujours dire un peu plus tard ce qui n’a pas été dit au moment le plus opportun, ou exprimer beaucoup plus clairement ce qui a été fort maladroitement dit. Et l’ on n’a pas le droit, quand on prétend à un jour incarner le réveil de la France, de rater par deux fois les occasions rares et précieuses, même et surtout si elles sont graves, que le destin dépose devant nous pour ouvrir définitivement les yeux de nos compatriotes. Reprenez-vous, ouvrez vous, écoutez les avis d’autres conseillers que ceux qui, ces derniers jours, vous ont aussi largement amenée dans le mur : le temps presse, la France ne peut se permettre de perdre encore du temps, car au train où vont les choses, il sera bientôt tout simplement trop tard. La force de caractère, lorsqu’elle devient obstination et rigidité d’esprit, n’est plus une vertu. Tout le monde peut se tromper une fois, même lourdement. Mais il faut savoir le reconnaitre, et en tirer très rapidement les conséquences. Vos capacités sont grandes, votre tâche est noble, la mission exaltante, et la responsabilité immense. Rien n’est perdu, mais réveillez-vous, car le Front est en train de devenir flou !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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14 Responses to Marine, réveillez-vous, le Front est devenu flou !

  1. Carine005 le 29 mars 2015 à 15 h 53 min

    Je te cite, cher Marc :

    « la peur de blesser un collaborateur ou un ami ne saurait interdire de prendre les décisions qui s’imposent dans l’intérêt de la Nation et des valeurs que l’on prétend défendre. »

    Je ne te le fais pas dire…

  2. Catherine B le 27 février 2015 à 10 h 19 min

    Bonjour à tous et merci pour la réponse Marc,

    Que penser de la figure de Monsieur Asselineau?

    J’avoue qu’en 2017, c’est plutôt vers lui qu’ira mon bulletin même si je constate bien que c’est improductif car il ne décolle pas et n’a donc aucune chance de faire bouger le bazar ambiant.

    Je dis cela mais en fait, je ne sais pas bien.

    Je sais juste que je n’irai pas voter pour Marine Le Pen. Trop versatile et trop influençable, elle n’a pas le panache de son père et surtout pas sa verticalité! Si elle est capable de dévier sa route pour des enjeux de pouvoir, demain ça continuera. Mais, bon, cela reste un point de vue personnel!

  3. bloedbessen le 26 février 2015 à 11 h 25 min

    Très bonne analyse néanmoins, il faudrait réfléchir pourquoi la présidente du FN reste en retrait quand il faut se montrer (manif pour tous) et se soumettre à la stratégie du choc émotionnelle quand il faut garder l’esprit froid et rationnel (attente de Paris) ?

    Personnellement, je ne crois pas à de grossières erreurs politiques et en communication haut plus haut niveau du parti. C’est voulu et on nous prend pour des imbéciles !
    Il faut regarder les choses en face et en déduire que Mme Le Pen est « sous influence » et joue un double jeu…

    Cette phase de manipulation cognitive (ingénierie sociale) exercée par une puissance extérieure sur un groupe cible (sympathisants et militants FN) à pour but de déstabiliser, cliver et scinder l’unité en fabricant et excitant artificiellement des contradictions idéologiques fondamentales.
    c’est tout simplement, le diviser pour mieux régner en brisant l’unification autour d’un projet-socle.
    c’est vieux comme le monde et terriblement efficace si le processus n’est pas démasqué ou appréhendé trop tard.

    • Catherine B le 26 février 2015 à 13 h 53 min

      Oui, l’analyse de Marc me semble juste à moi aussi, comme celle de bloedbessen. La présidente du FN a trahi la cause de son mouvement en ne soutenant pas les manifestants qui étaient contre le Mariage pour Tous et en omettant de parler des JRE. De même, son attitude suite aux événements de janvier est innommable, tant il reconduit un comportement qu’elle est pourtant la première à fustiger chez les autres. Faites donc ce que je dis mais pas ce que je fais. Par ce divorce que l’on ne connaît que trop bien entre le dire et le faire, elle rejoint la cohorte des politi-chiens qu’elle conspuait jusqu’alors.

      En a-t-elle conscience?

      Je crois bien que oui, en effet.

      Elle n’est pas assez stupide pour ne pas prendre la mesure de ce qu’elle fait.

      Mais alors à qui obéit-elle?

      La réponse, nous ne pouvons que la supputer.

      En revanche, ce qui est certain, c’est qu’en agissant de la sorte, elle renonce à l’équilibre du fléau de la balance du: « je « qui n’annule pas le « nous communautaire » ET du « nous communautaire » qui n’annule pas le « je ». Elle a perdu sa boussole…

      Au profit du petit »je » de quelques uns, elle foudroie du même coup tout l’axe qui faisait tenir son discours et perd sa crédibilité.

      Sa lutte n’est plus celle d’un enjeu de justesse mais devient celle d’un en– »je » de personnalités, or, faire de la politique à mon sens c’est oublier la personnalisation au profit de la cause qu’on défend. Cela ne veut pas dire éteindre sa personnalité, non, bien au contraire, c’est la mettre au service d’une Cause, en conscience, cause qui nous dépasse et dont nous ne pouvons qu’être les serviteurs.

      Elle ne reviendra pas sur ses positions à mon sens, car elles sont réfléchies, elles font sens pour elle.

      Cela nous dit alors du glissement opéré dans son mouvement qui est, non pas: Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire MAIS qu’est-ce que « je  » dois faire.

      Ce glissement de l’impersonnel VERS le personnel de quelques uns, est dynamitant car il éclaire le moteur de la dynamique à l’oeuvre au FN.

      Du coup, tout l’édifice dégringole et ses paroles perdent leur poids. Elles rejoignent les silos de réservoirs bien étanches de « m’en-songe », de mensonge qu’en songe elle rêvait pour accéder en haut des tribunes. Mais ils étaient alors souterrains « ces » et « ses » m’en-songe et nous ne savions pas les voir alors, tout enterrés qu’ils étaient encore. Maintenant, les germes ont poussé et les actes, ses actes sont ses fruits et les fruits parlent de l’arbre qui les porte. Madame rêve… et le « nous » pleure!!!

      • marc le 26 février 2015 à 20 h 33 min

        Bonjour Catherine

        Je ne serai pas aussi sévère que vous sur la « trahison » de Marine Le Pen… elle s’est plantée sur la LMPT, c’est certain, et a laissé la place libre à l’UMP pour une tentative de récupération qui a (heureusement !) en grande partie foiré. Toute à sa stratégie de « dédiabolisation », elle a beaucoup trop édulcoré ces dernières semaines son discours sur l’islamisme et l’immigration. Mais je crois que, malgré ces gages concédés plus par tactique que par réelle conviction (il faut atteindre 50,1 % pour diriger le pays, et l’influence de Philippot a sans doute été déterminante dans cette triste histoire), elle est en train de se rendre compte que cela ne sert en réalité à rien de « donner des gages » de ce genre au système : elle reste et restera toujours diabolisée, l’élection du Doubs en a été la dernière preuve, tout comme le mauvais feuilleton des déclarations piteusement démenties du président du CRIF. Je pense qu’elle va finalement en tirer les conséquences, et recentrer son discours dans le bon sens dans les mois qui viennent et jusqu’à la présidentielle de 2017 (sans l’avouer, car elle est fière et têtue comme… son père).

        Amitiés

    • marc le 26 février 2015 à 20 h 50 min

      Bonjour Bloedbessen

      … vous avez peut-être raison, mais je suis moins pessimiste que vous. Il est très difficile de garder toujours la tête froide dans la période que traverse le FN : passer du statut de parti politique de « protestation » voué à le rester de toute éternité à celui de premier parti de France, avec de réelles possibilités de gagner une présidentielle (la crise sociétale, culturelle, politique et économique va continuer à prendre de l’ampleur, jusqu’au collapsus final), peut déstabiliser un peu même les plus convaincus. On peut, un peu dépassé par son succès, voulant trop faire l’unanimité, perdre un peu le fil de sa ligne politique. Ajouté à cela les mauvais conseillers…

      Je la pense sincère, certainement trop sous influence de la ligne Philippot, mais la tendance est plutôt à la perte d’influence de celui-ci depuis une quinzaine de jours. Ca a fortement grondé en interne, Marine Le Pen le sait. Elle n’en conviendra pas publiquement parce qu’elle est trop fière pour cela, mais je pense qu’elle est en train de comprendre. J’espère avoir raison, parce que sinon, on n’est pas dans la m… : à part elle et le FN, je ne vois pas de solution pour enfin gagner la mère de toutes les batailles : faire recouvrer à la France sa souveraineté ! Car tout le reste : immigration, insécurité, défense de l’identité et de la culture, de l’agriculture, sortie de l’Euro… tout dépend de ce retour de la souveraineté nationale ! Tous les Français conscients de l’impérieuse importance de ce combat là doivent accepter de faire un instant taire leurs divergences, d’appuyer un FN et une Marine même imparfaite (si elle ne répète pas ses erreurs passées) le temps de remporter cette lutte essentielle !

      Amitiés

      • bloedbessen le 26 février 2015 à 21 h 37 min

        Merci Marc pour ta vivacité et ta réactivité.
        Il est évident que des tractations en sous-main à été engagé et appliqué.
        Par principe philosophique, je me méfie des représentants des partis politiques. Ils sont là pour acquérir un certain pouvoir en négociant leur potentiel électoral.
        À force de compromission, on en oublie ses propres électeurs qui vous a hissé jusqu’ici…
        Je me doute bien que la pression exercée sur le FN est colossale néanmoins, c’est dans ces moments qu’ils faut faire confiance au peuple de son pays.

        Marine à déjà employé le terme « kayros », c’est-à-dire, la bonne action au bon moment déployé par une puissance cosmique.
        Nous sommes dans cette fenêtre temporelle, si elle tarde de trop, elle se refermera et c’est la France qui tombera.
        Il ne faut pad oublier aussi, que beaucoup de pays attendent à signal pour se rebiffer contre l’oligarchie mondialiste. La France, De part son histoire, est un moteur universel reconnu dans le monde entier.
        Le moment du kayros s’approche rapidement. Si la France abdique, c’est le monde qui sombre. La Russie seule ne peut pas soulever drs nations entière. Elle n’a pad ce pouvoir, la France en a les capacités. C’est pour cela « qu’ils » nous détestent encore plus que nos frères slaves.

  4. NOURATIN le 26 janvier 2015 à 18 h 51 min

    Remarquable analyse. Le FN cherche de plus en plus à concilier l’inconciliable et à louvoyer
    entre les récifs. Dans ce genre de navigation on fait souvent naufrage mais peut on réellement
    s’étonner qu’elle tente de ménager la chèvre, le chou et le loup planqué derrière? Son équation
    est simple : il faut atteindre les 50% au second tour, elle tente donc l’impossible…ça ne marche
    jamais!
    Amitiés.

  5. lors le 26 janvier 2015 à 10 h 10 min

    VOIR, malheureusement, un article de polemia ce jour qui s inquiete egalement

  6. trechelaplaine le 26 janvier 2015 à 10 h 05 min

    Je partage votre analyse. Le FN a abandonné ses troupes sur le champ de bataille, préférant effectuer de ridicules circonvolutions verbales destinées à séduire la bande peigne-culs médiatiques qui prétendent faire l’opinion.
    Quelle est la stratégie du FN ? Sauver ce qui reste de la France ou partager le gâteau au sein d’une entente UMPSFN ?

  7. lors le 25 janvier 2015 à 9 h 38 min

    j ajoute que les medias de la TNT donnent de plus en plus la parole ( et gentiement p ex asko…ce matin sur itele )a N D A , avec qq arrieres pensees j imagine

  8. christine le 24 janvier 2015 à 22 h 09 min

    Brillante synthèse Marc.
    Je ne suis donc pas la seule à être déçue.

    L’heure est grave. Tous les amoureux de la France et les patriotes sincères dont parle Pascale doivent eux aussi se sentir perdus et/ou trahis…

    Mais y a-t-il encore un pilote dans le Front ?

  9. lors le 24 janvier 2015 à 11 h 08 min

    une fois ca va , deux fois passe encore , mais 3 fois non

  10. Pascale le 24 janvier 2015 à 4 h 57 min

    Quel magnifique article! De la tres grande Plume, qui touche en plein coeur. Les amoureux de la France, les patriotes sinceres, les braves gens,les chretiens veritables, les musulmans paisibles, et tous ceux qui tiennent a la France telle qu’elle a toujours ete – cela comprend un tres grand nombre de nouveaux venus de toutes origines- ne savent plus vers qui se tourner…

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