C’est une de ces nouvelles hélas fort peu relayées par nos chers médias : en ces temps difficiles où les catastrophes s’accumulent et où la crise jette chaque jour un peu plus et partout en Europe hommes et femmes dans la précarité et le chômage, savoir que quelqu’un vient de retrouver un emploi est pourtant un réel bonheur dont il ne faut certes pas se priver.
C’est ainsi que l’on vient d’apprendre que Georges Papandréou, l’ancien premier ministre grec (d’octobre 2009 à novembre 2011), toujours député du Parti socialiste (PASOK) et qui a grandement contribué à amener son pays là où il en est durant son mandat, vient d’être recruté pour dispenser des cours à la prestigieuse université de Harvard, aux Etats-Unis.
Cet emploi à temps très partiel qu’il pourra donc cumuler avec son mandat de député -et le salaire qui va avec- devrait lui rapporter, selon la presse grecque, un revenu en dollars équivalent à 46 000 € par mois.
Mais le plus formidable, ce qu’il faut absolument savoir pour savourer comme il le mérite ce joli conte de fée des temps modernes, c’est la compétence qui a motivé son embauche outre-Atlantique : monsieur Papandréou a en effet été recruté pour communiquer à ses étudiants… Son expérience de la crise économique ! Cela ne s’invente pas.
Après avoir donc, comme un bon petit soldat du lobby bancaire, grandement contribué à l’effondrement économique et social sans précédent de son pays : endettement abyssal, six années consécutives de récession, baisse drastique des salaires et retraites (jusqu’à plus de 50% pour certains), dépeçage à la hache des acquis sociaux, chômage à plus de 25%, démantèlement systématique des services publics privatisés à tout va, vente à la découpe des biens nationaux (industries, patrimoine, îles) à des capitaux et intérêts étrangers, explosion du nombre de suicides (+18 en 2010 puis encore +25% en 2011), Papandréou touche les dividendes de son action au service du système financier apatride, en étant donc aujourd’hui remercié grassement par l’oligarchie mondialiste made in USA.
Encore mieux : après avoir tué son pays pour tenter -en vain, on s’en apercevra bientôt- de sauver l’Euro, monsieur Papandréou (qui est au passage toujours président en exercice de l’Internationale Socialiste, dont fait partie le PS de notre Flambi de Président) touche donc le pactole pour services rendus… En dollars ! Elle n’est pas belle la vie ?
PS : le monde de l’informatique et d’Internet évolue à pas de géant, mais la 3D n’est pas encore totalement opérationnelle… La Plume à Gratter est donc désolée de ne pouvoir fournir sur cette page à ses lecteurs un sac à vomi, même virtuel. Croyez bien que nous avons pleine conscience du fait que cette absence se fera probablement, à l’instant où vous lirez ces lignes, très cruellement sentir, et nous nous en excusons platement.
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Inutile, cher Plume, pour le sac de vomi, j’en fais mon affaire, je viens moi-même de vomir au pied de mon lit. Combien de temps encore supporterons-nous d’être pris pour des imbéciles (même pas heureux en plus!). Merci en tout cas pour votre travail utile au plus haut point.
Mon cher Poilagratter,
merci de vos compliments et encouragements qui me vont droit au coeur. La plongée quotidienne dans la fange qu’est le monde économico-politique d’aujourd’hui que m’oblige désormais à pratiquer la création de ce site n’est supportable que grâce à la certitude que cela est malgré tout utile.
Des messages comme les vôtres sont donc des encouragements précieux à continuer le combat, et à ne pas renoncer pour se contenter de cultiver égoïstement son jardin dans un monde de brutes. Soyez-en donc encore une fois remercié!
Amitiés
Marc LEROY – La Plume à Gratter