Politique France

12 ans après le naufrage de l’Erika, le naufrage de l’Eva ?

6 avril 20120
12 ans après le naufrage de l’Erika, le naufrage de l’Eva ? 5.00/5 5 votes

 

Vertu…Gadin !

A EELV et chez ses militants, en réalité bien plus gauchistes qu’écolos, on nous avait vendu sa candidature comme celle de la vertu en politique. Au contraire d’un Nicolas Hulot, snobé, raillé et carrément insulté, forcément louche lui, parce que salarié de TF1 et sponsorisé par des multinationales… Certes sur ce point de la vertu, le CV d’Eva semblait effectivement parler pour elle. Dès lors, tant pis si le passé écologiste de la dame était nettement plus sujet à caution, Eva ayant en fait découvert l’écologie politique en finissant « première dans un concours de circonstances » comme aurait dit Coluche, après avoir auparavant sérieusement flirté sans succès avec Jean-Louis Borloo ou François Bayrou, tout comme son concurrent malheureux Nicolas d’ailleurs! Mais de la vertu initiale à son très récent gadin, celui-ci faisant tristement écho à une bérézina « sondagière » qui prend des allures de très mauvais sitcom tant elle perdure, tout dans cette campagne présidentielle aura finalement été, pour Eva Joly, pathétique et catastrophique.

Je suis tombée par terre, c’est la faute à Mamère…

On commencera par s’étonner tout de même qu’Eva ait trouvé le temps -à quelques jours à peine du scrutin- d’aller ainsi si tranquillement… au cinéma! Quand on sait le rythme de fou qu’impose normalement aux candidats à la magistrature suprême ce parcours du combattant qu’est toujours une campagne électorale présidentielle, n’y a-t-il pas là tout de même une nouvelle preuve de la légèreté, du manque de professionnalisme et d’investissement personnel de la candidate écologiste ? Quand on plafonne piteusement à deux pour cent d’intentions de votes dans les sondages, va-t-on pépère au cinéma plutôt que de multiplier les rencontres avec les électeurs pour tenter de renverser le cours des choses?

Il faut dire à la décharge de la donzelle que le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne fut pas vraiment épaulée par les petits baronnets de son parti, en réalité toujours bien plus prompts à lui tirer des obus dans les pattes qu’à lui tendre une main charitable. Les déclarations par exemple d’un Noël Mamère sur l’utilité de sa candidature avaient tout du coup de pied de l’âne. Il est vrai que le Mamère a toujours été un brave garçon, un bon petit camarade!

Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Duflot !

Quant à la secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts, Cécile Duflot, le rossignol milanais version Castafiore de la politique française, l’irresponsable maman de de la malheureuse Térébenthine (qui inventa sans doute en affublant sa pauvre gamine d’un tel patronyme un tout nouveau concept, celui de développement « duraille », tant il est vrai qu’on peut craindre pour la pauvre enfant des années de systématiques et cruels quolibets quand sera venu le temps de la scolarité), pas assez courageuse pour prendre la tête de ses troupes dans la bataille présidentielle, elle a piteusement choisi de rester bien au chaud dans un minable parachute électoralement « doré » de possible député parisien négocié avec le PS de sa copine Martine Aubry avant même le début de la campagne, avec -en prime!- la promesse d’un ministère en cas d’élection de  François Hollande à la Présidence de la République : pas folle la guêpe !

Après nous avoir bien fait rire avec son incompétence, bien énervé avec ses propositions pour le moins maladroites et déplacées de la part d’une française d’adoption concernant La Marseillaise, le 14 juillet ou Jeanne d’Arc (voir « Eva : la France, c’est vraiment pas Joly! »), au final, la pauvre Eva ne peut guère plus inspirer que pitié et même compassion, tant il est vrai que son agonie semble interminable. Pour cette raison aussi, vivement la fin de cette campagne !

 ML – La Plume à Gratter

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