Politique France

François, Pénélope et les cocus magnifiques de La Villette

30 janvier 20171
François, Pénélope et les cocus magnifiques de La Villette 4.89/5 36 votes

Ca avait commencé avec du sang et des larmes…

François Fillon, au nom du parler vrai, de la rigueur et de l’intérêt général, nous avait promis dans son programme présidentiel, durant sa campagne des primaires de la droite et à l’instar de l’un de ses glorieux prédécesseurs Premier ministre d’outre Manche, du « sang et des larmes ». Un programme à base de casse sociale sans précédent et de tatchérisme économique aussi stupidement idolâtre que totalement inadapté aux problèmes du pays, qui serait d’ailleurs en réalité impossible à mettre en œuvre sans voir aussitôt descendre une bonne moitié de la France dans la  rue, sur lequel il est déjà très largement revenu suite à des enquêtes d’opinion désastreuses, et qu’il renierait évidemment plus encore une fois parvenu au pouvoir, pour avoir une chance d’y demeurer. Mais c’est une autre histoire.

Tout le monde connaît la célèbre maxime : « la démocratie est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres » du même Churchill, rassemblant en une formule aussi concise que définitive l’impérieuse nécessité d’un système qui porte malheureusement en germe, dans le sens viral du terme, ses pires turpitudes. Beaucoup moins se souviennent d’une autre saillie « démocratique » du perfide d’Albion : « le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec un électeur moyen ». On pourrait ajouter « ou d’une minute avec un militant LR » (et de vingt secondes avec un militant PS, ou un micron avec un marcheur de Macron, c’est entendu !).

Juppé restait droit dans ses bottes, Fillon reste droit… dans sa crotte !

Les révélations du Canard Enchaîné sur les « jobs » méconnus mais grandement rémunérateurs de Pénélope Fillon ont déjà près d’une semaine. Ceux d’entre vous qui voudraient s’en remémorer la nature hautement problématique pour un homme qui prétend occuper la magistrature suprême et, cerise sur le gâteau, incarner la vertu en politique pourront le faire ici. Depuis ce mercredi funeste pour le Sarthois, tout confirme la nature évidemment totalement fictive des fonctions (mais pas des salaires) de Pénélope : pas un seul témoignage recevable, pas une seule preuve tangible ne sont venus étayer la thèse scandalisée de François Fillon, celle d’un odieux complot mettant scandaleusement en question la réalité des travaux de madame. Marc Joulaud qui fut son suppléant et qui lui a succédé de 2002 à 2007 à l’Assemblée nationale, embauchant illico Pénélope Fillon et allant même jusqu’à doubler son salaire (7 900 euros par mois), ce même Marc Joulaud qui devrait pouvoir aisément arrêter la « calomnie » en prenant la parole pour défendre preuves à l’appui celle qu’il a salariée pendant cinq ans, fait le mort, se terre dans sa mairie de Sablé où le secrétariat oppose une fin de non-recevoir absolue aux demandes d’explications de la presse. Alors que François Fillon affirme mordicus que l’invisibilité de sa femme à l’Assemblée nationale s’explique par le fait qu’elle travaillait dans la Sarthe, faisant « remonter les demandes des gens » et le représentant « dans des manifestations », l’hebdomadaire Marianne retrouve une entrevue de celle-ci au journal britannique Telegraph où elle affirmait à l’époque … habiter à Paris et ne retourner à Solesmes que le week-end ! Mieux, ou plutôt pire, Pénélope Fillon y confirmait une fois de plus son inactivité professionnelle, déclarant s’être mise à suivre un cours de littérature anglaise parce que : « J’ai réalisé que mes enfants m’ont connue uniquement dans le rôle de mère… Mais j’ai un diplôme de français, je suis certifiée avocate. J’ai pensé : regarde, je ne suis pas idiote. Cela va me remettre au travail, me faire penser de nouveau… ». Son « métier » d’assistante parlementaire ne nécessitait donc pas de travailler, ni même de penser ! Ajoutons-y l’invraisemblable légèreté (et je suis poli) de son homme qui fait désormais une nouvelle gaffe chaque fois qu’il ouvre la bouche pour tenter d’éteindre l’incendie : mise en avant (avant que cela sorte dans les journaux, CQFD) des « missions » confiées en raison de leurs « compétences » à ses enfants avocats… qui n’étaient pas avocats mais simples étudiants à l’époque des faits ; soupçons de détournement de fonds à hauteur de 25 000 euros  entre 2005 et 2007 lors de son passage au Sénat ; affirmation dimanche encore qu’il ne détient avec son épouse qu’un seul compte bancaire, au Crédit agricole de Sablé-sur-Sarthe, alors que la loi impose aux élus deux comptes séparés, dont l’un réservé aux  seules indemnités de représentation et de frais de mandat (IFDM) puis rétropédalage en catastrophe… n’en jetez plus, la coupe (on a envie d’écrire le bol, voire la piscine) est pleine ! Ca fait payer grassement des gens à ne rien foutre, ça prend des étudiants pour des avocats, ça ne sait pas compter jusqu’à deux, c’est nul en géographie, mais ça a gouverné la France pendant cinq ans et ça prétend nous faire repasser les plats ! Au secours, cette « droite là » veut revenir !

Meeting politique ? Prière de laisser son cerveau et ses yeux à l’entrée !

Certaine religion qui n’est pas sans nous causer quelques problèmes ces derniers temps (vous avez remarqué, vous aussi ?) et dont… François Fillon, alors Premier ministre et djellaba sur les épaules, se réjouissait d’avoir vu le nombre de ses lieux de cultes exploser jusqu’à se multiplier par vingt en à peine quatre décennies (c’est ici), demande à ses fidèles d’enlever ses chaussures avant d’entrer. Certaine autre, qui ne cesse de nous lancer à la face et à tous propos, même les plus surréalistes, l’unicité de son malheur (Dieu merci ayant pris fin depuis plus de soixante-dix ans) demande de se couvrir la tête. Le militantisme politique, qui vire régulièrement à la religion séculière quand ce n’est pas à la pure et simple bigoterie, se serait-il inspiré tout à la fois de ces deux « religions du livre », en exigeant de ses adeptes qu’ils enlèvent… leur cerveau, et se couvrent… les yeux avant de participer à un meeting ? C’est la question que l’on peu se poser après avoir vu cet extrait de l’invraisemblable réunion publique de François Fillon ce dimanche à La Villette…

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Les bras vous en tombent ? Moi aussi…

… et ça finit avec un coup de sang, et surtout des larmes !

Au dessus du « champion » (Fillon), au dessus du camp (la droite), au dessus du parti (LR), par delà même la détestation légitime de l’adversaire principal (socialiste), il doit y avoir l’avenir de la France et l’intérêt supérieur de la Nation. Et comme le claironnait partout François Fillon lui-même, avant de se faire gauler par la patrouille palmée, il doit forcément y avoir pour cela, afin de s’atteler à une tâche de redressement qui devient chaque jour plus impérieuse et pour tout dire gigantesque avec quelque chance de succès, la probité et la vertu, l’oubli de soi au profit du bien commun, la volonté inflexible de servir, et non de SE servir. A l’aune des révélations, des petites magouilles népotiques et des pathétiques dénégations outragées actuelles, comment le Sarthois, l’autoproclamé chevalier blanc de la politique, désormais gris anthracite, pourrait-il encore incarner légitimement et efficacement ce combat essentiel ? Peut-on seulement imaginer reconstruire la maison France sur un tel marécage ? Sur un terrain fillonesque de plus en plus vague, une zone non plus inondable, mais très clairement inondée (enfin, quand je dis « clairement »…) ?

Moyennant quoi, nous avons vu dimanche dix mille personnes se lever comme un seul homme aux cris surréalistes de « Pénélope, Pénélope ! », plébiscitant, ovationnant un couple qui a donc piqué dans la caisse de la République pendant au moins huit ans, qui s’englue jour après jour dans un silence (pour elle) ou des mensonges grotesques (pour lui), mensonges qui crèvent les yeux, arrachent les oreilles, insultent l’intelligence. Mais cachez ce malsain que je ne saurais voir !

Le pire dans cette histoire consternante étant qu’il y avait bien évidemment dans la salle de braves gens, parfois lucides sur tout autre sujet que celui de leur allégeance militante et même, j’ose l’écrire, des patriotes convaincus : je le sais, car j’en connais, de mes amis. Mais quand on veut absolument aimer l’un en politique au prétexte qu’on déteste l’autre, et telle une femme battue qui trouve toutes les excuses à son mari violent, on refuse de voir, on n’accepte pas d’entendre, on se mure dans le déni amoureux et l’on se retrouve bientôt à suivre comme des moutons de Panurge un berger qui mériterait pourtant une volée de coups de bâton !

Pour aller jusqu’au bout du malaise, l’équipe de « com » du candidat LR a déroulé dimanche jusqu’à l’obscénité le story telling amoureux qui lui tient lieu d’unique ligne de défense (gros plans sur les larmes dans les yeux de madame, de monsieur, zoom sur les mains qui se serrent)… espérons que cette mise en scène là ne sera qu’une dérisoire ligne Maginot, que les plus lucides refuseront de se faire trimballer par ces stratagèmes tout juste dignes d’une émission de télé réalité ou d’un nanar de la collection Harlequin, qu’ils « feront le tour », et  en nombre suffisant pour voir ce qui est réellement (si mal) caché derrière, qu’ils en constateront la totale inconséquence politique, et en tireront donc les conséquences électorales qui s’imposent.

Des moutons de Panurge aux cocus magnifiques…

Je suis sûr qu’au fond d’eux-mêmes, François Fillon et peut-être encore plus sa femme, embarquée sans doute un peu malgré elle dans cette galère népotique, n’ont pas dû en croire leurs yeux et leurs oreilles. L’aveuglement des foules a beau être un grand classique de l’histoire humaine, peut-être même Fillon a-t-il pensé, comme moi devant mon écran, à Daladier rentrant à Paris en 1939 après avoir signé les désastreux accords de Munich. Selon Saint-John Perse qui était à ce moment près de lui, il aurait lâché, sur le tarmac de l’aéroport, face à la foule en délire qui l’acclamait, et dans un souffle de dépit  : « Ah les cons ! S’ils savaient ! » Dans ses Mémoires, Daladier écrira de façon plus politiquement correcte : « Je m’attendais à recevoir des tomates et j’ai reçu des fleurs ».

Entre acceptation et reptation, il n’y a qu’un trépas de l’âme citoyenne. Quand on se met à tolérer l’inacceptable parce qu’« il n’est pas le seul »,  que « c’est de bonne guerre », que « tout le monde le fait », ou qu’« il n’y a pas mort d’homme », c’est que le combat pour le sursaut est déjà perdu d’avance. Fillon aurait dû en toute logique, en toute morale, recevoir des tomates. Il a donc reçu une pluie de fleurs militantes : puissent-elles au final être celles (électorales cette fois) de sa couronne mortuaire présidentielle, et même politique. Les militants LR de La Villette nous auront quant à eux malheureusement prouvé que, après avoir trop longtemps pataugé dans le Sarkozysme, failli s’embourber dans le Juppéisme, ils ont à présent décidé de se noyer corps et  âme dans le Fillonisme… et que, comme le boulanger à l’épouse infidèle savoureusement conté par Marcel Pagnol, ils ne sont donc pas cocus par accident : ils le sont de naissance…

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

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12 Responses to François, Pénélope et les cocus magnifiques de La Villette

  1. Carine le 2 février 2017 à 13 h 37 min

    Cher Marc,
    Tout cela est de la politique de brigands.
    Un bon coup de Javel (l’eau, pas le quai) s’impose.
    Mais tu vois un peu les hésitations, même parmi tes fidèles commentateurs ?
    Nous ne sortirons du marasme qu’à grands coups de lucidité et d’affrontements. Cela au moins ne fait aucun doute.
    Porte-toi bien, avec le moins de soucis possible.
    Grosses bises.

  2. PR CALGUÈS le 1 février 2017 à 11 h 35 min

    Et en plus, comme d’ »hab » vous choisissez les bonnes photos. J’ai descendu un paquet de Kleenex en moins de deux !

  3. Labolisbiotifool le 31 janvier 2017 à 18 h 52 min

    Tout ça est bien dégouttant , pas un pour rattraper l ‘autre : (
    J ‘ aime bien le Gal Tauzin , et au moins a-t-il de l ‘ allure ,
    pas comme la concoillote de l ‘ Elysée !
    Il est là : https://rebatirlafrance.fr/#Qui%20sommes%20nous

    Bonne soirée

    Labolisbiotifool

  4. trechelaplaine le 31 janvier 2017 à 17 h 33 min

    « Droit dans ses bottes, droit dans sa crotte » !!!! Excellent !
    Fillon est vraiment dans la merde et chaque jour qui passe, il s’y enfonce un peu plus.
    Il est évident qu’il s’est accaparé les indemnités parlementaires et que l’emploi de sa femme est une pure fiction. A sa décharge, c’est une pratique courante ou qu’il l’a été, légale, mais pas du tout morale. Son vrai problème, c’est qu’il s’est cru au-dessus de la mêlée et n’a, semble-t-il, même pas respecté les deux ou trois règles simples permettant à nos parlementaires de budgétiser leur mandat en circuit familial fermé tout en posant une main sur le coeur et l’autre sur le portefeuille !
    Quand on pense qu’il a osé argumenter sur son Catholicisme pour rassurer l’électorat sur ses valeurs morales !!!!!!! Il a servi le couvert aux ennemis de l’Eglise qui doivent bien ricaner aujourd’hui !
    Le donneur de leçons est cuit et la droite le sera s’il reste son candidat. Mais, vu le calendrier, (les inscriptions ne sont pas closes), il y a de fortes chances qu’un prétendant sorte du chapeau des comploteurs. Car, à mon avis, le coup vient de la droite et Fillon avait signé son arrêt de mort avec, comme le rappelle la Plume, ses projets de changement « Tatchériens » complètement hors sujet et irréalistes ! Il fallait l’abattre, voilà qui est fait !

  5. Bous Didier le 31 janvier 2017 à 11 h 17 min

    Les gens soutiennent Fillon parce qu’il est supposé défendre leurs intérêts ou leur vision du monde. Après, ils refusent d’admettre l’éventuelle malhonnêteté du candidat. Entre un Hamon honnête et un Fillon un peu corrompu, je n’hésiterai pas.

    • marc le 31 janvier 2017 à 12 h 36 min

      cher Didier,

      et vous accepteriez « sans hésiter » qu’on vous impose ce choix là ? Moi, jamais ! Si l’on s’accommode du mépris des principes les plus essentiels sous prétexte de ce qu’il y a en face, nous sommes définitivement foutus.

      Je peux à la rigueur entendre ceux qui disent qu’ils voteraient malgré tout Fillon en se bouchant le nez lors d’un second tour Fillon-Macron… qui n’aura de toute façon vraisemblablement pas lieu (et encore moins Fillon-Hamon qui relève lui du pur fantasme), mais voter « sans hésiter » pour un cynique profiteur et menteur « de droite » pour faire battre un cynique menteur et profiteur « de gauche », alors que le vrai choix sera de toute façon très probablement au second tour à effectuer entre souverainisme (MLP) et mondialisme (Fillon ou Macron), très peu pour moi !

      Amitiés

  6. Soyeux j-j le 31 janvier 2017 à 9 h 58 min

    Je pense que vous savez Marc que si MLP devait être élue les syndicats,les associations bien pensantes et autres profiteurs seraient ou seront dans la rue.Voir Trump en pires.Il faudra stocker
    du sucre et autre en prévision de l’anarchie que cela va déclencher.Les élections législatives
    risquent d’êtres difficiles pour le FN.
    Amitiés

    • marc le 31 janvier 2017 à 12 h 54 min

      Cher Jean-Jacques,

      je ne me fais aucune illusion sur la façon dont serait « acceptée » une élection démocratique de MLP à la Présidence de la République. il est évident que les belles âmes autoproclamées démocratiques feraient tout pour saborder le résultat sorti des urnes. C’est pourquoi j’ai toujours trouvé que le slogan « la France apaisée » était une débilité sans nom. « La France debout », « la France de retour », « La France ne lâche rien », pourquoi pas, mais « apaisée »…

      Oui, ce serait sans aucun doute comme pour Trump, sauf en cas de victoire vraiment très nette, fort peu probable j’en conviens. D’ailleurs, la victoire est à mon sens encore impossible en 2017. Toute une part essentielle de l’électorat n’a pas encore compris ce qui se passe, parce que, bien à l’abri dans ses appartements des beaux quartiers ou dans le fin fond encore épargné des provinces, il n’a pas encore pris dans la poire le grand remplacement de population qui va tuer le pays, se contentant de l’apercevoir de façon subreptice et biaisée au JT de TF1. Le réveil tarde à venir, mais il viendra, et il sera terrible.

      Mais vous parliez de Trump : effectivement, la campagne de délégitimation contre lui aux USA est sidérante de déni démocratique… n’empêche : le bonhomme avait dit ce qu’il ferait, il fait ce qu’il avait dit, imperturbablement. Pour l’instant, il y a toujours du sucre dans les magasins, que je sache ! :-)

      Enfin… même si MLP ne passe pas en 2017, il me semble essentiel de voter pour elle au premier comme au second tour pour préparer l’avenir (2022, et sans doute même avant, car au train ou vont les choses, avec la révolte des peuples partout autour de nous, je doute que le prochain Président, que ce soit Fillon ou Macron, aille au terme de son quinquennat) et peut être surtout, pour que, sentant le vent du boulet et prenant conscience que « la prochaine fois, ce sera la bonne », les politiciens dits « de droite » changent enfin radicalement de positionnement idéologique et économique sur l’immigration, l’UE, la géopolitique, etc. et mettent un terme à cette débilissime diabolisation du FN, qui scinde l’électorat de droite en deux et permet une fois sur l’autre, les échecs de pseudo droite succédant aux gabegies de pseudo gauche, aux socialos de revenir au pouvoir.

      Difficile ? Sans aucun doute ! Inutile ? Certainement pas : se résigner, c’est cautionner. Jamais!

      Amitiés

  7. PR CALGUÈS le 31 janvier 2017 à 9 h 14 min

    Cher Marc,
    Votre phrase est à graver dans le marbre. Je cite (en partie) :

    « Au dessus du « champion », au dessus du camp , au dessus du parti , par delà même la détestation légitime de l’adversaire principal, il doit y avoir l’avenir de la France et l’intérêt supérieur de la Nation. »

    Ils en parlent tous, les faux-culs, mais quel candidat(e) prend sincèrement à coeur « l’avenir de la France et l’intérêt supérieur de la Nation » ?
    Bien à vous.

    • marc le 31 janvier 2017 à 13 h 11 min

      Cher PR CALGUES

      Jusqu’à preuve du contraire (qui viendrait peut-être, seule l’expérience pourra nous donner la réponse, et je serai alors le premier à reprendre les armes et le fanion de la souveraineté tombée à terre), je pense que MLP le fait…

      Nous avons le choix entre elle et le mari de Pénélope ? Petits rappels :

      Retour de la souveraineté française : MLP-oui ; Fillon-non
      Referendums d’initiative populaire : MLP-oui ; Fillon-non
      Arrêt de l’immigration et sortie de Schengen : MLP-oui ; Fillon-non
      Expulsion de tous les illégaux : MLP-oui ; Fillon-non
      Retour à une monnaie nationale adaptée à notre économie : MLP-oui ; Fillon-non
      Mise au pas de la finance mondialisée : MLP-oui ; Fillon-non
      Sortie de l’URSS-UE : MLP-certainement ; Fillon-surtout pas
      Tolérance zéro pour les délinquants : MLP-oui ; Fillon-non
      Abrogation du mariage homo : MLP-oui ; Fillon-non

      Quels que puissent être mes désaccords sur d’autres sujets à mes yeux moins essentiels, cela suffit déjà amplement pour motiver mon choix ! Et puis… Fillon ferait demain à l’Elysée ce qu’il n’a jamais proposé de faire durant quarante ans de vie politique, et plus évidemment encore, pendant cinq ans passés à Matignon ? Soyons sérieux !

      Amitiés

  8. Fredi M. le 30 janvier 2017 à 22 h 17 min

    Evidemment je ne suis pas loin de penser comme vous : il y a du Sarkozy 2007 dans le Fillon 2017, du Sarkozy de souche en somme. Mais quoi ? Vous préférez Macron ?
    Quant à l’électeur LR de 2017, c’est vrai qu’il n’est guère différent de l’électeur UMP de 2007.
    Reste à savoir par qui on souhaite se faire cocufier…

    • marc le 30 janvier 2017 à 22 h 43 min

      Mon cher Fredi,

      figurez-vous que, pris au piège des discours aux petits oignons souveraino-gaullistes d’Henri Guaino, j’avais voté Sarko en 2007. sodomisé politiquement jusqu’à l’os, j’aurais crevé plutôt que de récidiver en 2012 ! La trahison de quelqu’un qui prétendait défendre nos convictions et les intérêts supérieurs de la France est plus grave encore que la médiocrité d’un adversaire dont on savait dès le départ qu’il allait jouer contre le pays.

      Fillon ou Macron, seul choix ? Certes si on part de ce présupposé, alors tout est foutu, et on a donc le choix entre la peste et le choléra… Et le vote souverainiste, le vote Marine Le Pen ? Pas parfait, certes, mais qui l’est ? Pas réaliste, alors ? Comme le non au référendum de 2005, donc ? Comme le Yes du Brexit ? Comme l’élection de Trump ? Les anglo-saxons osent, et nous Français, qui avons si souvent fait l’histoire (pour le meilleur ou le pas terrible), nous en serions réduits à voter frileusement pour Fillon pour sauver hypothétiquement la vaisselle ?

      Si les électeurs ne se refusent pas demain l’audace de la souveraineté et la conviction de l’identité, au prétexte du supposé moindre mal raisonnable (et pour moi, Macron – pas de gauche – et Fillon – plus de droite – sont les Dupond et Dupont du système), tout devient possible. Sinon, le cocufiage alternatif continuera jusqu’à ce que mort s’en suive…

      Amitiés

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