Politique France

2017 : Marine Le Pen est désormais à la croisée des chemins

10 février 20161
2017 : Marine Le Pen est désormais à la croisée des chemins 4.94/5 66 votes

A l’issue d’un « séminaire » du Front National aussi étrange dans la forme (le comité central du parti n’y a pas participé) qu’en réalité mystérieux sur le fond (on ne sait pas vraiment ce qui y a été discuté, ni ce qui y a été du reste réellement décidé), Marine Le Pen est enfin sortie de son silence politique et médiatique de ce début d’année.

Un silence presque total, durant ce premier mois d’une année 2016 pourtant décisive pour préparer au mieux les élections présidentielles de 2017, et lancer la dynamique qu’il va nous falloir créer pour cette fois faire voler en éclats ce fameux « plafond de verre » dont le système fait depuis trop longtemps ses gorges chaudes. Un « plafond de verre » politico-médiatique, ou plutôt un « front ripoublicain » qui, même s’il est passé en quelques années d’un très confortable rapport de force de 80% contre 20% (présidentielle 2002) à un désormais vacillant 55% contre 45% (régionales 2015), laissant désormais envisager en réalité un possible si ce n’est un inévitable et prochain basculement de l’équilibre électoral entre les forces pro-système (politiques, médiatiques, culturelles, syndicales, etc.) et le vote patriote et souverainiste, n’en a donc pas moins encore une fois (la dernière ?) fonctionné lors des élections régionales de décembre, privant à nouveau le premier parti de France de sa juste représentation démocratique, dans un scrutin d’essence électorale très fortement proportionnelle transformé de fait, par la magouille d’appareils et la propagande médiatique, en une élection au scrutin majoritaire à deux tours.

De la Tour de Babel européiste aux « zozos de Cologne »

Un silence aussi incompréhensible que contreproductif, au moment où la tour de Babel européiste de Bruxelles, où l’Europe toute entière sombrait pourtant dans le chaos né de la « crise des migrants », voyant se multiplier les provocations, les incidents et les délits puis en retour les prises de parole, les réactions et les manifestations  populaires, notamment à la suite des « évènements » terrifiants de la Saint Sylvestre en Allemagne. « Evènements » un temps comme il se doit camouflés puis minorés, en Teutonie comme en France, par tous ceux, politiques, journalistes, « spécialistes », « féministes » (sic) qui eurent à en disserter, et qui tentèrent coûte que coûte de mettre une fois de plus la sordide poussière de la déferlante migratoire et de ses inévitables conséquences sous le tapis, ou plutôt sous la carpette médiatique, avant que les réseaux sociaux ne fassent voler en éclats cette omerta politiquement correcte. Des négateurs du réel, qui venait pourtant de leur exploser à la figure (comme malheureusement à la nôtre), qu’on ne peut désormais que qualifier –  et en restant d’une politesse extrême – de pathétiques, de criminels « zozos de Cologne ».

Un silence aussi incompréhensible que contreproductif au moment où l’issue effrayante pour les civilisations et les peuples européens que finira par engendrer ce « grand remplacement »  de population, dénoncé depuis des années sous les lazzis bienpensants du système par un Renaud Camus, et aujourd’hui clairement confirmé dans sa réalité stratégique mortifère (de nombreux documents officiels de l’UE et de l’ONU, sortis des tiroirs ces dernières semaines, en attestent) par la folle « politique  migratoire » mise en œuvre sous l’égide d’Angela Merkel en Allemagne, à l’instant où la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la Grande Bretagne, le Danemark, la Suède, l’Italie et j’en passe ruent enfin dans les brancards européistes, rejoignant, dépassant même dans la vigueur et l’europhobie la France, pourtant depuis des années pionnière (principalement à travers le vote FN) en matière d’euroscepticisme.

Un silence aussi incompréhensible que contreproductif enfin, quand l’histoire qui se déroule sous nos yeux donne aussi spectaculairement raison, valide  – une fois de plus ! – les analyses du parti que dirige aujourd’hui Marine Le Pen.

Un mois de janvier totalement à côté de la plaque pour le FN

Marine Le Pen avait de toute évidence été fortement affectée par les résultats des dernières élections régionales (enthousiasmants au premier tour, mais déprimants au second). C’était somme toute compréhensible : un tel combat, mené pendant des mois par le principal parti patriote et notamment par sa patronne, seule comme toujours face à toute l’oligarchie politico-médiatique du pays, et avec l’issue si décevante que l’on sait, pouvait – devait même – légitimement laisser des traces… Mais comme une sévère chute de cheval ne s’oublie qu’en remontant le plus rapidement possible sur son rétif destrier, une défaite électorale, surtout issue d’une telle manœuvre de l’oligarchie au pouvoir, ne se dépasse qu’en repartant immédiatement au combat, surtout quand l’urgence politique, économique, civilisationnelle, en un mot historique, l’exige plus que jamais.

La voir alors, pour sa seule et unique prise de parole du mois de janvier, présenter ses « vœux à la presse »  pour une bonne année 2016 à ceux-là même qui sont, tous ou presque, de zélés petits télégraphistes du système ploutocratique qui nous opprime, qui ne cessent de la combattre ouvertement et dont l’hallucinante propagande anti-FN durant les élections régionales n’a pas été pour rien dans le renversement électoral intervenu entre le premier et le second tour de scrutin, avait déjà quelque chose de désolant, et même de sidérant.

Découvrir presque dans le même temps une nouvelle affiche, un nouveau slogan politique : « la France apaisée », grotesque resucée du « la France tranquille » de François Mitterrand en 1981, devenait cette fois consternant : tout le monde a bien, ou DOIT bien avoir conscience que si – par bonheur pour le pays – le camp patriote arrivait un jour aux affaires (que cela soit en 2017, ou un peu plus tard), une véritable épreuve de force contre l’oligarchie (anti)nationale vaincue mais pour grande partie toujours aux mannettes « réelles » du pays s’engagerait, qu’un difficile travail (possiblement violent) de reconquête des territoires perdus de la République s’imposerait, qu’un face à face tendu entre un état voulant recouvrer son indépendance et les élites européistes et mondialisées cherchant à nous la refuser interviendrait, et que, devant tous ces combats aussi périlleux que nécessaires, l’hostilité viscérale de la médiacrature continuerait à faire face aux forces souverainistes pourtant démocratiquement arrivées au pouvoir. Parler de « France apaisée » dans une telle perspective est ridicule, pour ne pas dire totalement irresponsable. « La France retrouvée », « la France debout », « la France de nouveau souveraine », d’accord ! « Je vous promets de la sueur et des larmes » avait dit à ses concitoyens, en des temps tout aussi historiques et encore plus dramatiques, le grand Winston Churchill. Alors « la France apaisée »… non mais sans blague !

En ce début février (enfin !) du très bon…

A l’issue de ce « séminaire » du début du mois, les principaux caciques du parti sont enfin sortis de leur coma post électoral (pendant tout le mois de janvier, le seul, l’omniprésent Florian Philippot avait monopolisé plus encore qu’à l’ordinaire la parole frontiste). Les premiers à parler, Louis Alliot et Nicolas Bay, ont été très bons (étonnamment à mon sens pour le premier, comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien ni de personne, plus habituellement pour le second). De même que, c’est bien sûr tout sauf une surprise,  Marion Maréchal Le Pen, face au journaleux de caniveau J.J. Bourdin.

Est ensuite venue l’entrevue de Marine Le Pen sur TF1 le 08 février. Son intervention a été de bonne facture, et en réalité rassurante sur plusieurs points importants :

1) Elle a refusé de céder devant la guéguerre médiatique malheureusement enclenchée par certains amis extérieurs du Front National, guéguerre à mon sens vraiment dérisoire, concernant le « changement de nom du parti ». Oui, dérisoire, n’en déplaise à l’ami Robert Ménard, par ailleurs si précieux et si souvent bien inspiré, car le vrai projet doit – certes ! – être désormais de dépasser le plus largement possible le FN pour faire émerger un grand rassemblement, dont il serait la pierre angulaire et plus l’unique composante, mais certainement pas de le rebaptiser pour faire de la « com » politique à deux sous, comme l’a fait – avec les résultats que l’on sait – l’UMP de Nicolas Sarkozy.

2) Elle a tenu sur la fausse polémique de la « retraite à 60 ans », alors que les vraies questions à mettre en avant sont bien plus le nombre d’annuités à avoir pour obtenir une retraite à taux plein (quarante aujourd’hui, ce qui donne par exemple un départ à la retraite à 65 ans, si l’on a commencé à travailler à 25 ans), et l’impossibilité presque totale dès 50 ans de simplement trouver un emploi sur le marché du travail : à quoi bon alors parler de possible, ou de souhaitable départ en retraite systématique à 65 ans, voire plus ?

3) Elle a  réaffirmé la sortie nécessaire de l’Euro : sans monnaie nationale, pas de maîtrise des taux de change, pas de dévaluation compétitive possible, et donc pas de politiques économique et industrielle nationales. Que la sortie de l’Euro se fasse au final :

- Par la sortie volontaire (anxiogène pour certains de nos concitoyens, certes, mais pour des raisons fallacieuses mises en avant par le système, raisons ou plutôt faux arguments que le Front National doit combattre encore et toujours, avec sans doute plus de pédagogie, comme le fait par exemple si brillamment depuis des années un Jacques Sapir, et non « intégrer » à son corpus politique pour aller cyniquement, comme tous les autres partis politiques, à la pêche aux voix par misérable calcul électoral.

- Par l’écroulement final, très clairement en marche de la zone Euro, tiraillée entre des intérêts et des capacités économiques totalement hétérogènes voire radicalement contradictoires (quelle politique monétaire et donc économique commune possible entre l’Allemagne de la machine outil, de la voiture haut de gamme et la Grèce du tourisme et… de plus rien d’autre, merci l’UE et l’Euro ? Quels intérêts monétaires et économiques ou industriels partagés entre la France et l’Italie, entre les Pays-Bas et l’Espagne ?).

Cette sortie de la monnaie unique se fera donc, et la nature du processus qui l’enclenchera n’a en réalité qu’une importance très secondaire. Volontaire ou systémique, la fin de l’Euro est programmée, souhaitable, et elle aura lieu. Parce que l’Euro est de fait déjà mort, même si le cadavre bouge encore (à grands renforts de dizaines, de centaines de milliards déversés, dilapidés au final en pure perte), mais pour combien de temps encore ? Il convient d’urgence de s’y préparer, et tous ceux qui la craignent seront bien obligés un jour, lorsqu’elle interviendra, de se rappeler quel était le seul parti politique français (avec DLF) à avoir annoncé cette échéance. Le seul parti à avoir eu encore une fois raison avant et contre tous les autres, comme il a déjà eu raison sur l’immigration, sur l’insécurité, sur les interventions en Libye ou en Syrie, etc.

4) Enfin, et c’est pour moi l’essentiel, Marine Le Pen a affirmé clairement (comme ses lieutenants évoqués plus haut) la nécessité impérieuse de restaurer la « souveraineté » française. C’est évidemment – et de très loin ! -  le point le plus important à mettre en avant en vue de la campagne de 2017, celui dont tout le reste devra, pourra découler, et ceux qui me lisent régulièrement savent à quel point il s’agit, pour moi et à ce titre de la « mère de toutes les batailles » pour provoquer, pour enclencher enfin le si nécessaire redressement de la France.

… et du plus préoccupant !

Reste quelques raisons (très sérieuses pour deux d’entre elles) de s’inquiéter :

1) La consternante « France apaisée » n’a pas été remisée aux poubelles de la communication politique ratée. Il serait pourtant urgent de le faire. Se tromper est humain et pardonnable, persévérer dans l’erreur est stupide voire coupable. Plus vite cette affiche et ce slogan pathétiques disparaîtront des radars médiatiques, mieux ce sera !

2) Marine Le Pen n’a apparemment pas renoncé à cette idée absurde de se faire rare sur les médias pour « aller à la rencontre des Français ». Je l’ai déjà écrit, au moment où l’histoire s’accélère sur tout le continent européen, où tous les renversements (politiques ou identitaires), où tous les collapsus (économiques ou monétaires) deviennent possibles, ce n’est certes pas le moment de « prendre de la distance » avec le champ médiatique. « Loin des yeux, loin du cœur », et on pourrait ajouter « loin de l’actualité, loin de l’intention de vote ». Un proverbe chinois dont on ne connaît pas l’auteur dit ceci : « à toute période sombre de l’humanité, on a toujours vu quelqu’un assis dans un coin en train d’enfiler des perles »… il serait désastreux que celle qui a vocation à porter sur ses épaules, qui a – seule – les aptitudes nécessaires pour incarner et faire triompher électoralement le combat pour la souveraineté française, qui avait annoncé dès le début tout ce qui à présent arrive sous les yeux des Français (désastre de l’intervention en Libye, conséquences de la folle politique migratoire de l’Europe, résultats désastreux pour nos agriculteurs de la politique de sanctions contre la Russie, etc.) décide, alors que l’Europe vacille, que le système perd les pédales et que les politiciens au pouvoir, aux abois, penchent de plus en plus ouvertement pour une véritable dictature du politiquement correct, oui, il serait désastreux que Marine Le Pen prolonge cette stratégie de la prise de distance avec l’actualité politique.

3) Il semble, si l’on en croit l’excellent Karim Ouchikh, président du SIEL, qui a participé tout comme Robert Ménard ou Gilbert Collard (RBM) au « séminaire » du Front National, que  l’autisme du FN concernant la nécessité de se dépasser lui-même en vue de réaliser la nécessaire union de tous les patriotes, soit plus préoccupant que jamais. Face à cet entêtement plus criminel qu’il n’est stupide, je ne saurais faire mieux que répéter ici ce que j’avais affirmé dans un précédent billet :

« Marine Le Pen a aujourd’hui la responsabilité historique de porter ce combat, et elle doit le faire POUR et AVEC tous les patriotes et souverainistes de France, sans exception, sans anathème, sans exclusive. Sa capacité à incarner, à porter ce combat l’oblige, et l’obligera plus encore demain à se montrer à la hauteur de la tâche qui est désormais la sienne, à se monter digne du pays qu’elle prétend défendre. Elle doit donc impérativement réunir en urgence autour d’elle tous ceux qui, débordant très largement des seules frontières du parti dont elle est la Présidente, aiment sincèrement notre pays, veulent se battre pour son identité, son indépendance, sa souveraineté, afin qu’ils lui apportent qui son expertise sur l’UE, qui ses réseaux dans la fonction publique, qui ses connexions dans la communauté catholique de conviction, qui sa légitimité dans les milieux identitaires, etc.

Pour réussir cette ouverture porteuse de tous les possibles, il me semble nécessaire qu’elle « s’émancipe » spectaculairement de son parti, dans un geste éminemment « présidentiel », en en abandonnant (en tout cas provisoirement) la présidence en vue de la campagne électorale de 2017, se situant ainsi et dès la pré-campagne « au dessus des partis », et prenant en lieu et place de cette direction partisane forcément réductrice la tête d’un nouveau grand rassemblement patriote. Cela aurait, permettez-moi l’expression, une sacrée gueule !

Je pense à titre personnel qu’il serait alors particulièrement judicieux de lui substituer, à la tête du FN, un triumvirat Briois-Philippot-Maréchal-Le Pen, à même de représenter harmonieusement les principales « familles de pensée » du Front : Steeve Briois pour la ligne Marine, Florian Philippot pour la ligne « chevènemento-gaulliste », Marion Maréchal-Le Pen pour la ligne « droite catholique et  identitaire ». Une solution qui aurait de plus à mon sens l’énorme avantage de rééquilibrer fort judicieusement durant les mois de campagne la communication du parti, sans doute trop monopolisée par Florian Philippot ces derniers temps, au détriment de la ligne incarnée par MMLP, dont la pertinence et l’efficacité a très largement fait ses preuves lors des dernières élections régionales ».

A nous tous donc, simples citoyens, militants, responsables politiques et associatifs, intellectuels et médias de la mouvance patriote, par notre mobilisation résolue et massive, de provoquer la nécessaire prise de conscience chez Marine Le Pen et dans les instances de son parti, des derniers efforts qu’ils doivent consentir pour lever ces points qui posent encore problème et qui risquent, pour certains d’entre eux, d’empêcher le nécessaire rassemblement de tous les souverainistes de France en vue de l’élection présidentielle de 2017 !

C’est dans ce but que La Plume à Gratter va (cette fois dans le mois qui vient, c’est promis !) lancer son initiative citoyenne en vue d’un grand rassemblement de tous les patriotes, initiative déjà annoncée précédemment mais qui a finalement été retardée, suite aux questionnements et incertitudes qu’avaient fait naître le long silence médiatique de la Présidente du Front National.

Marine Le Pen est désormais à la croisée des chemins : à nous de l’aider à prendre le bon, celui qui pourra nous mener au grand retour de la souveraineté française !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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11 Responses to 2017 : Marine Le Pen est désormais à la croisée des chemins

  1. Violette le 26 février 2016 à 5 h 27 min

    Bonjour Mr. Leroy

    Comme j’ai adoré votre analyse, elle est tellement juste. J’espère que Marine tiendra compte de toutes ces remarques importantes pour un jour arriver à briser ce plafond de verre. Pour ma part je commence à croire qu’on n’y arrivera pas par les urnes, mais quand je vous lis, cela me redonne un peu d’espoir. Merci.

    • marc le 28 février 2016 à 17 h 19 min

      Merci Violette.

      On va essayer de le montrer le bon chemin, revenez sur La PPlume, il devrait y avoir très prochainement du nouveau pour essayer d’aller dans le bon sens !

      Bises

      Marc

  2. Ribus le 11 février 2016 à 21 h 30 min

    Les questions que vous posez sont complexes car de l’extérieur du parti il y a sans doute des choses que nous ignorons. Mais c’est indéniable que Marine connaît un passage à vide. Elle a été déçue et est sans doute un peu fatiguée voire lasse. Je crois même qu’elle craint parfois pour sa vie.

    Elle doit bien entendre les appels et les propositions que lui font ses proches mais elle hésite et ne veut rien décider de ferme pour l’instant car elle n’est pas sûre d’elle. Seulement, 15 mois c’est loin et c’est tout près en même temps ; certes, elle évite l’épreuve des primaires, temps qu’elle pourrait mettre à profit pour prendre de l’avance.

    Philippot a trop la bride sur le cou mais elle parvient à maintenir globalement la ligne mais ce ne sera pas suffisant pour 2017. Cela ne progresse plus ; c’est la fameuse séquence « plateau » où on se fatigue et on a le sentiment de ne plus avancer malgré toutes les initiatives que l’on prend.

    Le RBM est resté une coquille vide et j’ignore si les collectifs créés ont permis quelque chose de significatif. Le nombre d’adhérents doit aussi stagner ; bref, c’est le temps de la pause et peut être de la réflexion mais je n’ai pas l’impression que le séminaire a apporté grand-chose de ce point de vue.

    L’article que j’ai lu aujourd’hui dans « Valeurs Actuelles »tend à confirmer une sorte d’enfermement de Marine Le Pen dans ses certitudes idéologiques ; en fait, je crois qu’elle se barricade. Finalement, ce séminaire était un leurre pour calmer un temps les impatiences de ses fidèles.

    Aussi, je ne suis pas du tout convaincu pour l’heure qu’elle va tenter d’ouvrir le FN pour créer une plate-forme de Droite et un socle commun des patriotes. En accomplissant un tel acte politique, je pense qu’elle a peur de tout perdre et de livrer le parti aux appétits des ambitieux qui l’entourent.

    Dans votre conclusion, vous souhaitez l’aider. Mais est-elle capable d’écouter quelqu’un qui est extérieur au FN ?

    • marc le 12 février 2016 à 22 h 41 min

      Nous allons assez rapidement le savoir, mon cher Ribus :

      si l’appel citoyen que nous allons lancer obtient un certain succès, et plus encore s’il obtient un succès certain :-) , s’il est relayé comme il se doit par tous les médias, blogs et associations de la « sphère patriote », MLP devra d’une façon ou une autre y répondre.

      Si elle le fait positivement, on aura fait avancer le schmilblick. Si elle y oppose une fin de non recevoir… alors, nous aurons la preuve que, malgré ses capacités évidentes, elle n’est pas à la hauteur historique des enjeux qui sont devant nous.

      La deuxième hypothèse serait évidemment dramatique, car je ne vois pas qui serait susceptible, dans la décennie qui nous reste pour renverser la vapeur, de prendre sa place…

      Nous allons voir !

      Amitiés

      Marc LEROY – La Plume à Gratter

  3. PR CALGUÈS le 11 février 2016 à 17 h 10 min

    Cher Marc Leroy,

    Brillante analyse à laquelle je souscris totalement. Je partage, hélas, les mêmes craintes que les vôtres en ce qui concerne le positionnement de MLP.
    « Qui trop embrasse, mal étreint », il faut, à tous prix, que MLP évite d’imiter son père à vouloir tout contrôler et décider en souveraine.
    Et dans le même temps les Français n’entendent plus le FN que par la voix de Philippot. Quelles que soient les qualités de Philippot ce n’est pas une bonne chose et MLP adoptant une stature de présidentiable serait bien inspirée par exemple de reprendre à son compte l’idée de direction collégiale que vous suggérez. Cela permettrait au FN de s’aérer un peu laissant à sa Présidente le temps de bien organiser sa présidentielle et de soigner ses réseaux et ses alliances . C’est le moment d’autant plus qu’à mon humble avis le FN n’arrivera jamais au pouvoir seul.
    Ceci écrit il demeure évident que le FN manque cruellement de cadres, de communicants et de gniaque.
    La France apaisée est un magistral, improductif et onéreux coup d’épée dans l’eau.
    Front National ou autre chose ? Question superficielle. Ça n’a jamais été l’étiquette qui a fait la qualité du vin !
    À (re)dire ma vérité, je doute hélas toujours que le FN veuille vraiment accéder au pouvoir.

    Très heureux de vous voir réapparaître sur mes écrans radar…
    Bien à vous.

    • marc le 12 février 2016 à 22 h 45 min

      Cher PR CALGUES,

      je suis aussi content de « réapparaitre » sur les radars ! J’aurai dû sans doute le signaler sur La Plume, car mon relatif silence en a inquiété plus d’un, cette apathie du site a été principalement due à un début d’année de m…, notamment suite à un décès qui m’a profondément affecté. Mais le temps est venu de reprendre le collier, et l’envie d’aider Marine Le Pen à faire les bons choix, ceux du courage politique et de l’union patriote, devrait m’aider à le faire !

      Merci de votre fidélité

      Marc LEROY – La Plume à Gratter

  4. Soyeux jean jacques le 11 février 2016 à 14 h 40 min

    Bravo pour cet esprit combatif,beau texte plein d espoir.Pour ce qui est du triumvirat,cela n a pas
    reussi en Russie dans les années vingt car dela est venu le stalinisme.L égo de chacun entre en jeu
    Nous verront si les patriotes feront passer la France en premier.Par contre je pense a mon petit
    niveau qu il faut garder le nom de Front national.Amitiés J-J

    • marc le 12 février 2016 à 22 h 51 min

      Cher Jean-Jacques,

      Certes, les triumvirats finissent mal en général : César-Pompée-Crassus ou Bonaparte-Cambacérès-Lebrun, cela finit régulièrement par la « victoire » de l’un de ses membres sur les deux autres ! Mais dans le cas que j’évoque, cela serait à mon sens différent, pour deux raisons :

      1) Ce trio politique n’a pas vocation à diriger une politique ou un état, mais un simple parti. Ce qui est tout de même moins délicat à partager.
      2) Cette délégation de pouvoir serait certainement très provisoire, le temps d’une campagne électorale capitale.

      Oui, moi aussi je pense que cette idée de changer le nom du FN pour « élargir » son électorat est grotesque ! C’est l’élargissement à d’autres courants patriotes, et l’accueil des cocus de l’UMP qui pourra faire franchir les prochaines étapes, et non un ripolinage de com politique à deux balles !

      Amitiés

      Marc LEROY – La Plume à Gratter

  5. Anton le 10 février 2016 à 22 h 00 min

    « L’Union fait la France » serait en effet un bien meilleur slogan que leur dernier machin ;-)

    Comment expliquer l’autisme de l’exécutif sur cette question pourtant essentielle (rassemblement patriotique dépassant le FN) ?
    Savons-nous si cette idée est partagée par l’opinion ou la base militante ?

    • PR CALGUÈS le 12 février 2016 à 9 h 53 min

      Bien trouvé ce slogan !

    • marc le 12 février 2016 à 22 h 55 min

      @ Anton

      Je pense qe la base du parti serait tout à fait disposée à accepter le rassemblement patriotique. Le peuple aussi, d’où mon idée d’un appel citoyen pour tenter de le prouver de façon incontestable. Il est tout aussi certain à mon sens que certains apparachiks le craignent pour des petites raisons d’intérêts personnels (suivez mon regard). A nous donc de les empêcher de nuire à l’intérêt supérieur de la Nation !

      Sincèrement vôtre

      Marc LEROY – La Plume à Gratter

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