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La trahison énergétique – Par Jacques Maillard

15 novembre 20130
La trahison énergétique – Par Jacques Maillard 5.00/5 2 votes

Publié le :14 novembre 2013

Source : comité-valmy.org

Le programme appellé « Transition Energétique », peut se caractériser comme une imposture, mais surtout une trahison, de plusieurs natures :

trahison sociale, trahison industrielle

trahison politique et donc trahison nationale

trahison écologique

-et surtout trahison intellectuelle

1) Trahison sociale, en premier lieu.

Car l’abandon du nucléaire se traduira, selon tous les experts quelle que soit leur origine, politique ou scientifique, par une augmentation au minimum des de 50 % des coûts de production, donc de vente aux particuliers. Elle se traduira aussi par encore plus de chômage : licenciement chez EDF, soumis à une concurrence d’autant plus forte qu’elle est organisée par les traités européens (impératif de la « concurrence libre et non faussée ») que la « gauche plurielle » a cautionné (participation au gouvernement Jospin du PC et du MRC), voire mis en place (PS, EELV, RDG). Indirectement car les entreprises perdront l’avantage énergétique que leur assurait les réacteurs nucléaires. Remarquons aussi que la destruction de cet avantage de compétitivité réel est accompagné par la destruction du droit du travail (ANI), qui prétend renforcer la « compétitivité (par des bas salaires et la précarités, donc l’exploitation des travailleurs) de notre économie. Cette « concurrence libre et non faussée », ne profite ni aux travailleurs (préssurisés justement par cette concurrence qui détruit tous les droits, ni aux utilisateurs particuliers, petites entreprises et petites collectivités, car ils sont soumis à la loi des plus forts, mais aux actionnaires, dont la rentabilité de leur capital est passée de 3 % en moyenne à plus de 10 %. Cette trahison sociale est une trahison industrielle, par la fermeture des nombreuses industries et leurs sous-traitants, au profits d’industriels étrangers et d’importation de combustibles. Il existe aussi dans cette trahison une haine de la classe ouvrière, un refus des savoirs scientifiques et techniques.

2) Trahison politique,

car elle détruira un outil national au profit d’entreprises multinationales privées qui bénéficieront alors de tous les avantages que leur donnent ces traités européens. Il est prévu, selon ces mêmes experts, une augmentation de 23 % au moins de la dépendance énergétique du pays par cette « transition énergétique », et vraisemblablement beaucoup plus, vu les origines des carburants (pétrole, gaz) et des prétendues « énergies renouvelables » (éoliennes fabriquées en Europe du Nord, panneaux solaires en Asie), ainsi que du charbon allemand. Remarquons que cet abandon de notre technologie se fait au moment de l’octroi d’un chèque en blanc à la commission européenne pour négocier un traité destructeur de libre échange avec les USA.

3) Trahison écologique.

D’un coté tous les dégâts causés par les hydrocarbures, ou le charbon, en dehors de l’émission de CO2, gaz à effet de serre, sont ignorés, passés sous silence : pollution, marées noires, émissions toxiques, dégâts sur l’environnement la faune et la flore, etc. D’un autre côté, il est reconnu, par ses promoteurs, et donc aussi ces experts, que cette « transition énergétique » amènera « dans un premier moment ( ???) » la construction de nombreuses centrales thermiques augmentant de 50 % les émissions de gaz à effet de serre. Enfin la pollution « indirecte » des guerres, des dictatures qui seules permettent ces prix bas de ces hydrocarbures est passée elle aussi sous silence. Ces effets désastreux, subis essentiellement par les peuples musulmans et africains ne leur donne manifestement pas la même gravité aux yeux de nos « droit de l’hommistes », que les risques situés en Europe.

Sans doute pour contrer cette objection, un dirigeant de EELV accepte donc la possibilité d’extraction du gaz de schiste, si des « études indépendantes « sont menées. On refuse donc l’enfouissement de quelques centaines de mètres cubes de déchets radioactifs, mais on accepte la destruction de tout notre sous-sol. La fermeture de Fessenheim impliquerait, sans aucune raison de sécurité réelle, au contraire, des millions de tonnes de pétrole ou de gaz à importer, 5000 personnes au chômage, un coût de plusieurs milliards pour la France par an en plus. Sans doute est-ce pour cela que le gouvernement essaye de faire passer la pilule en ayant nommé le fils d’un héros communiste de la Résistance comme responsable de la fermeture.

4) Trahison intellectuelle, en fin de compte.

Car si le nucléaire a des coûts et des risques, il faut les identifier, les réduire, et pour certains risques, les réduire au minimum. Il faut aussi les comparer avec d’autres : par exemple, faire la guerre pour l’énergie est un risque très grand (y compris du point de vue nucléaire, soit par l’usage de l’uranium appauvri, soit par franchissement du seuil d’utilisation de l’arme nucléaire en cas de guerre généralisée) si la dépendance est crée. Mettre en œuvre le nucléaire est possible mais implique esprit critique, humilité, générosité dans les concepts et les mises en œuvre, culture scientifique et historique, responsabilité, motivation et qualification des personnels (culture de l’égo, rapacité financière , abrutissement politique et religieux, asservissement des travailleurs en sont incompatibles).

Notons que le prétendu débat « sur la transition énergétique » a été fait dans la plus totale opacité : alors que pour le précédent « débat national sur l’énergie », les débats publics, se déroulant dans les grandes villes, avaient été largement annoncés dans les médias (presse, Télés,…), et une invitation avait été envoyée à tous les chercheurs pour y participer. Dans ce « débat » de 2013, dont le titre impose la conclusion, on a préféré débattre entre « experts » de façon plus feutrée, avec en préalable l’acceptation de cette conclusion, la fumeuse et calamiteuse « transition énergétique », alors qu’il peut être soutenu que c’est au contraire une modernisation, une ample sécurisation et une amplification de notre parc de réacteurs nucléaires que nous devrions réaliser (comme le font d’ailleurs les grands pays émergents Inde, Russie et Chine, et d’autres, Turquie, Iran, …). Ce haut niveau de qualification, d’instruction, d’organisation, de responsabilité, de disponibilité, des travailleurs, de tout le personnel du système nucléaire est au fond la raison qui le fait le plus haïr par une « élite » politique , intellectuelle, économique, qui est terrifiée par l’arrivée d’une classe sociale qu’elle ne peut ni asservir, ni lobotomiser, ni tuer., et qui risque de mettre en évidence l’imposture, la nocivité, le parasitisme de cette pseudo « élite », autoproclamée, cooptée, et hériditaire (en particulier pour l’oligarchie).

Cette trahison complète celle de l’ « élite », économique, politique et intellectuelle de notre pays qui ne voit d’avenir que dans sa dissolution, au travers notamment de grandes provinces européennes transfrontalière, dans une Europe elle même intégrée dans le « Bloc Atlantico Occidental », que mettent en place divers traités signés (OTAN, UE) et à venir (Traité de libre échange transatlantique en négociation). Passage aux langues régionales pour l’administration et la vie locale, au tout anglais pour le reste, privatisations et vente aux étrangers, normes « internationales »…

L’indépendance nationale, la souveraineté populaire, sont non seulement abandonnées, mais combattues, considérées comme fascistes. Car l’argent dépensé pour cette « transition énergétique », dépensée autrement (sécurité et enterrement des lignes hautes tension, amélioration des centrales et de la formation des personnels, électrification des transports…), serait bien plus rentable, en tous points de vues, que d’engraisser industriels étrangers, producteurs d’hydrocarbure lointains, intermédiaires parasitaires qui promeuvent et utilisent la « concurrence » des fournisseurs d’électricité.

Cette trahison est accompagnée de faits, d’actes, de discours parfois très contradictoires :

Une circulaire gouvernementale en date du 27 juillet 2011, signée Nathalie Kosciusko Morizet, et mise en œuvre par l’actuel gouvernement, reprend, en instrumentalisant les données présentées par le GIEC, une remontée de 60 cm du niveau de la mer. Sur cette base, elle impose l’évacuation de milliers de kilomètres carrés de terrains le long du littoral français (équivalente ou spérieure à la superficie évacuée et irradiée dans le cas d’un accident très grave nucléaire) sous prétexte de « dangerosité », dans le siècle à venir, n’autorisant une fois le départ des habitants obtenus par la force ou des moyens financiers ( inassurabilité, invendabilité des biens) , que des pharaoniques « projets structurants » financés par de grands industriels ou opérateurs du tourisme… Cette évacuation forcée, sans indemnisation , autoritaire, est discrètement mise en œuvre (refus de permis de construire ou de réhabilitation). En effet les terrains, en zone urbaine, non constructibles « pour des raisons de sécurités », rendent inassurables les locaux déjà construits à proximité. Les centres de villes deviennent ainsi non vendables, non cessibles, et devant être à terme évacués par leurs habitants, sauf travaux de digues, que pour des raisons d’ »économie » l’Etat interdit de faire, à défaut de trouver un « partenaire privé » (banque, opérateur de tourisme…) qui, par un « Partenariat Privé Public », pourra ainsi, à bas prix, mettre la main sur un important patrimoine, privé ou public.

Il est en effet prévu un minimum de 60 centimètres de remontée du niveau de la mer par un des rapports produit par le GIEC dans les 100 ans à venir.

Mais, selon le GIEC lui même, cette élévation de 60 centimètres pourrait être beaucoup plus importantes, pour diverses raisons. Et elle serait précédée et accompagnée de désastres climatiques (sécheresses, inondations, ouragans…) . L’urgence serait donc de tout faire pour limiter ces émissions de gaz à effet de serre, et donc en premier lieu, construire des réacteurs nucléaires, non seulement pour remplacer les sources thermiques d’électricité actuelles, mais aussi pour multiplier les usages de l’électricité dans les transports, substituant aux autos, aux avions, aux camions, les trains, et équipant les navires de réacteurs sûrs ainsi que de voiles (les plus grands armateurs viennent pour baisser la consommation de fuel de réduire la vitesse de leurs immenses porte-containers à 12,5 nœuds, soit la vitesse des grands clipper du XIX ème siècle, voire moins). Or non seulement on promeut systématiquement avion, bus, autos, sous prétexte de concurrence, de mondialisation, de modernisation (on vient d’autoriser les lignes privées de bus à faire concurrence à la SNCF sur les lignes intérieures).

Certains nient le problème : ce sont les « climatosceptiques », rencontrant un soutien des milieux « de droite », de quelques « personnalités »(Allègre…), l’appui d’industriels dont l’activité implique la production de gaz à effet de serre, et d’Etats du Golfe. Pour ma part les études, les échanges que j’ai connus en 1990 m’ont amené à la certitude de l’existence du problème : Le CO2 dissipé par les grandes métropoles comme Paris, pour le chauffage et les déplacements, donnent en quelques jour à l’atmosphère au dessus de ces villes, si les conditions anticyclonique perdurent, une densité en CO2 que nous atteindrons en quelques décennies : en plein hiver, à une heure du matin, sous un ciel clair, les terrasses sont peuplée de consommateurs car la température dépasse les 10 degrés, largement. Le rayonnement de la terre à la température usuelle (entre 0 et 30 degrés) est retenu par cette vitre invisible de CO2, alors que celui du soleil le traverse sans encombre le jour.

C’est d’ailleurs ce phénomène du « non refroidissement nocturne » à Londres qui amena son inventeur à découvrir cet effet de serre, au XIXème siècle…

D’autres, comme le conseiller d’Obama Holden ou Edouard Bard, Professeur au Collège de France, promeuvent la « géoengineering », par exemple en créant de la nubellosité artificielle au moyen de semées particules en haute atmosphère (au prix de multiplier les maladies respiratoires et cancéreuses). Une telle nubellosité artificielle , que l’on peut contempler lorsqu’un ciel bleu du matin est rapidement blanchi par les trainées d’avions (que ces trainées soient « de condensation » ou « chimiques ») , baisse en effet la température du sol de quelques degrés. Le coût en serait d’environ 5 milliards de dollars par an sur toute la planète (selon l’agence Reuters), coût modeste en regard des enjeux. D’autres prétendent qu’au delà des essais scientifiques effectués, le projet serait déjà mis en œuvre (théorie complotiste des « chemtrails »). Ceci pourrait expliquer une stabilisation provisoire de la température depuis 10 ans. Un tel programme a d’ailleurs été mis en œuvre lors de la guerre du Vietnam par l’armée des USA pour noyer la piste Ho Chimin sous les précipitations.

Nulle réponse des autorités ne peut être obtenue : par exemple Madame Corine Lepage, ancienne ministre de l’environnement, refusa de répondre (« joker ») à une question précise sur l’existence de ces ensemencements de l’atmosphère.

Curieusement Madame Lepage, appartenant à un cabinet international d’avocats dont une de ses spécialités est le « réchauffement climatique », et qui, à ce titre, participa au dernier sommet à ce sujet au Danemark, a deux activités liées à ce réchauffement climatique :

1) Elle intervient lourdement contre le nucléaire dans les médias et par un lobbying intense (par exemple : lors d’un récent entretien de 45 minutes avec le Président de la République Française, elle s’est déclarée « effrayée par Fessenheim »).

2) Elle prône l’application violente de cette circulaire NKM, en soutenant tous les groupes « environnementalistes » (elle en est l’avocat), au prétexte du danger de cette remontée inéluctable des eaux (inéluctabilité provenant d’ailleurs du refus du nucléaire…), pour ces évacuations massives à terme le long du littoral.

Le danger du réchauffement climatique est immense : La variation du niveau (20 cm dans les dernières décennies) des mers n’est pas la même sur toute la planète, et elle se révèle très grande dans certaines régions (1 m aux Philippines par exemple) et nulle en Vendée (données fournies par la NASA, les satellites permettant de mesurer le niveau de la mer avec une très grande précision). De même les 60 cm de la circulaire NKM, tirés de rapports du GIEC, sont une moyenne, qui donc impliquera des hauteurs immenses en certains endroits, et peut être nulles en d’autres. Il est clair que si la mer remonte de 2 mètres, ou plus, dans de nombreuses régions du monde, c’est la chaos qui se répandra, dans le système actuel. Et donc elle peut impliquer des déplacements gigantesques, et donc très violents, de centaines de millions d’habitants, voire de milliards. Ces déplacements, dans l’histoire, furent la cause de cataclysmes humains (les grandes invasions du 5ème siècle en particulier). Et, avant et pendant cette remontée, des catastrophes climatiques terribles apparaîtront. De plus ces 60 cm en moyenne peuvent être sous estimés, pour diverses raisons (le développement peut s’accentuer, sous une forme « américaine », autos, camions, avions dans de nombreux pays aujourd’hui très pauvres, par exemple).

Et la fonte des glaces du Groenland, voire de l’Antarctique, serait alors le grand déluge, tel celui qui détruisit l’Atlantide selon Platon dans le Timée et le Critias.

Ces contradictions amènent à poser une hypothèse : les « écologistes » ne seraient-ils pas en réalité que la partie émergée de l’iceberg d’une politique élaborée bien au delà des appartenances partisanes des membres des « partis de gouvernement », (interrogeons le FN et les trotskystes sur le sujet ?).

La « philosophie de la « décroissance » est la coqueluche de l’élite économique et intellectuelle. Cette décroissance n’est pas limitée à l’économie, mais prétend aussi vouloir réduire la population mondiale à une taille « raisonnable », soit 2 à 3 milliards d’habitants. Des personnalités comme Bill Gate, des institutions renommées comme le « World Watch Institute » promeuvent ce concept de réduction de la taille de l’humanité. Des « philosophes » estiment que « les pauvres exploitent les riches » (Sloterdijk). Des « experts » disent que l’informatique, la robotisation, permettent de réduire massivement la population travailleuse sur terre (en dessous de 15 %, voire moins), et donc cette dernière peut être, en grande partie « éliminée » (site du 9/11/2013 de Business Insider).

Qui sélectionner ? Comment y parvenir ? Peut être que laisser une « catastrophe limitée », que l’on croît « sous contrôle » (60 cm de remontée des eaux ?) faire le travail, en plus des « vaccinations » promues par Bill Gate et sa fondation médicale, s’avérerait être un excellent moyen. Ces 60 cm , en moyenne, seront accompagnés, ou plutôt précédés, dans de vastes régions du globle, notamment les régions méditerranéennes, tropicales et équatoriales, par des modifications catastrophiques du climat : sécheresses, inondations, ouragans. Un rapport produit par la commission européenne, « European Devoloping Opportunities for Rural Area » (EDORA, développement des Opportunités pour les zones Rurales Européennes) préconise de voir dans ces catastrophes, bien décrites dans ce rapport, et détruisant totalement l’agriculture du sud du continent, une « opportunité » pour le « développement » dans ces régions, saignées de leurs travailleurs agricoles et industriels, vers le tourisme de luxe, international, « authentique » et « durable ».

Ainsi de vastes étendues de notre territoire, en particulier le long des côtes , reviendrait à l’état sauvage, sauf en cas bien sûr de « projets structurants », financés par ces « Partenariats Privés Publics ». Le reste de la population est invitée à émigrer vers le nord, dans le meilleur des cas, à la recherche d’un emploi « précaire et déqualifié »…

La race humaine n’est pas en péril , selon ces promoteurs de la « décroissance », mais en trop plein. L’eugénisme n’est pas loin, avec sa logique…

Jacques Maillard, Comité Valmy

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