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Frigide Barjot expulsée de son logement « social » parisien : c’est l’indécence et la crapulerie à tous les étages !

31 octobre 20133
Frigide Barjot expulsée de son logement « social » parisien : c’est l’indécence et la crapulerie à tous les étages ! 5.00/5 47 votes

Lorsque l’on se doit d’observer le monde et plus singulièrement la France de façon quasi quotidienne pour alimenter les billets d’humeur ou d’information de La Plume, l’on est bien obligé de se confronter à une grande ou une petite actualité souvent consternante, et du coup inévitablement amené à se demander jusqu’où nous allons encore pouvoir descendre dans l’indécence, la médiocrité, la mesquinerie et -de plus en plus fréquemment- la véritable crapulerie. Il arrive d’ailleurs que tous ces qualificatifs soient réunis dans une seule et même « affaire » qui bien que totalement anecdotique -et c’est le cas ici- en devient pourtant formidablement révélatrice des carences morales et des travers de notre triste époque.

Ainsi de ce qu’il convient donc aujourd’hui d’appeler l’ « affaire de l’appartement de Frigide Barjot »…

Le tribunal d’instance du 15e arrondissement vient en effet de décider ce mardi 30 octobre de l’expulsion de Virginie Tellenne (alias Frigide Barjot) et de sa famille de l’appartement « social » parisien de la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) qu’ils occupaient pourtant depuis plus de trente ans. Le qualificatif de social prêtant au passage fortement à sourire -très jaune- s’agissant d’un duplex de 173 m2 avec terrasse dans le 15ème arrondissement de Paris, à quelques pas à peine de la Tour Eiffel. On est à des années lumière du HLM de Sarcelles, mais nous y reviendrons.

L’ex-égérie complètement folle-dingue de la Manif pour Tous et son mari Bruno Tellenne (plus connu lui sous le nom de Basile De Koch) avaient été assignés en juin par la RIVP qui exigeait la résiliation des baux au nom du couple, qu’elle accusait carrément d’occuper illégalement l’appartement.

Le loyer acquitté par les Tellenne pour ce duplex -« social » on le répète- était de 2 850 euros (un vrai loyer de HLM !), montant pourtant encore bien inférieur au loyer réel d’un tel bien sur le marché de l’immobilier parisien (estimé à 5 000 euros). Durant son « enquête », le bailleur social parisien avait opportunément découvert que le couple Tellenne avait utilisé son appartement « à des fins commerciales » la société Jalons cofondée par Basile de Koch sous-louant l’appartement pour 9 000 euros par an environ. Ce fait constituant un cas de « manquements graves aux obligations des baux d’habitation » selon  la RIVP.

La décision de justice rendue ce mardi « prononce la résiliation judiciaire des baux », et ordonne aux époux Tellenne de « quitter les lieux dans un délai de quatre mois à compter du présent jugement ».

Que dire des tenants et aboutissants de cette pathétique affaire, nous présentant un spectre allant comme on l’a dit de l’indécence de concours à la crapulerie la plus crasse ?

Question indécence tout d’abord… on ne peut qu’être ébahi de voir un duplex de 173 m2 avec terrasse près de la Tour Eiffel faire partie du parc immobilier social de la RIVP. Et il serait fort intéressant de pouvoir demander à la bande à Bertrand Delanoë quel peut bien être le sens qu’elle prétend donner au mot social dans un pareil cas, qui est d’ailleurs fort loin d’être une exception (et soyons juste depuis des décennies déjà) dans l’univers pitoyable du petit monde complètement hors-sol de l’oligarchie parisienne. Mais sur cela aussi, nous reviendrons !

Côté indécence encore, on peut ensuite trouver un peu fort de café de voir l’amie Frigide occuper un appartement « social » (je ne m’en lasse pas) parisien quand on sait qu’elle est par ailleurs propriétaire -et excusez du peu !- d’un appartement de 4 pièces avec balcon hérité de sa mère au 177, rue Lafayette (10e), d’ un appartement avec balcon hérité de son père rue de Lourmel (15e), d’une maison de vacances à Port-Grimaud dans le golfe de Saint-Tropez (Var), d’une autre maison à Trouville-sur-Mer, et de trois caves dans Paris ! On a certes connu des nécessiteux nettement plus présentables que la famille Tellenne, vous en conviendrez.

Côté indécence toujours, on ne peut qu’être sidéré par le culot himalayen affiché par la Barjot, son mari ou son fan club, depuis le déclenchement de cette lamentable affaire. Rattrapée par la patrouille pour les raisons certes cousues de fil blanc que nous évoquerons plus bas, la dame Tellenne n’y est vraiment pas allée avec le dos de la cuillère, déclarant dans un premier temps être « sans emploi » et survivre « en rognant tous les mois sur le capital hérité de [ses] parents », ajoutant au démarrage réel de la procédure qu’en cas d’expulsion, elle ne savait pas où elle pourrait bien aller vivre. Ceux qui n’auront pas oublié le petit rappel du patrimoine immobilier de la donzelle évoqué plus haut apprécieront !

N’hésitant pourtant pas le moins du monde à en rajouter une énorme couche, la Frigide annonçait carrément le mois dernier la création de l’Association des amis de Frigide Barjot, dans le but surréaliste mais réel (si, si !) de lancer un appel aux dons à l’attention des gens qui «  pensent que je ne mérite pas ce traitement » et qui ainsi «  pourront (…) m’aider ». Ca se rêve… A ce niveau, l’indécence en devient même une véritable œuvre d’art, et tourne carrément à l’obscénité.

Ses groupies (il en reste) n’étant d’ailleurs pas plus en reste pour ce qui est du culot : à la question qui lui était posée de savoir si son idole ne pourrait pas tout simplement aller vivre par exemple dans son appartement de 64m2 dans le 10e arrondissement de Paris, Béatrice Merouze, secrétaire générale des fameux Amis de Frigide Barjot déclara au Figaro : « C’est bien trop petit pour une famille ». Sic. Certes, c’est nettement moins confortable que les 173 m2 du duplex aujourd’hui occupé, mais les innombrables familles de quatre personnes (le couple Tellenne vit avec ses deux enfants) logeant dans des appartements de cette taille ou même d’une taille parfois nettement plus modeste apprécieront encore une fois. Quant à l’inénarrable gay-friend de Frigide, la tête de gondole homo de la Manif pour Tous Xavier Bongibault, il s’est écrié, scandalisé : « On met des enfants à la rue ! À la rue ! ». On a vraiment les indignations que l’on peut, dans le petit monde branchouille parisien.

Côté indécence, le clan Barjot a donc fait très fort et mérite sans aucun doute une médaille, ou plus certainement encore, quelques bons coups de pied au cul. Mais de l’autre côté du filet de ce match de ping-pong grotesque, le moins que l’on puisse dire est que l’on est tout aussi minable, bien que certainement beaucoup moins risible.

Car il est clair comme de l’eau de roche pour toute personne un tant soit peu lucide ou plus simplement honnête que la procédure de la RVIP à l’encontre des époux Tellenne, après trente années de location sans problème et sans que la Mairie de Paris n’y trouve jamais rien à redire, est bien évidemment la conséquence directe et plus encore une pure mesure de rétorsion particulièrement minable faisant suite à la très médiatique implication de Frigide Barjot dans la réussite extraordinaire -et ô combien déplaisante pour la Hollandie- de la Manif pour Tous.

Tant que la dame faisait la gugusse sur les plateaux de télé en chantant Fais moi l’amour avec deux doigts (c’est le titre consternant d’une « chanson » de miss Barjot), qu’elle s’éclatait dans des soirées gay qui terminaient en partouze, se trémoussait en boîte de nuit ou à l’extrême rigueur jouait les groupies déjantées et grotesques du pape sans toucher aux vrais sujets qui fâchent, la Mairie de Paris n’a du reste rien trouvé à redire à son hébergement de complaisance. Et puis patatras ! Frigide s’est prise pour Jeanne d’Arc (elle est bien la seule d’ailleurs), a mis son grain de sel bleu-blanc-rose dans l’opération gouvernementale et sociétale du Mariage pour Tous, contribuant sans doute grandement à mettre dans la rue et pendant des mois des millions de Français (pardon : d’homophobes), échouant certes à faire reculer le gouvernement sur le mariage homo proprement dit, mais réussissant tout au moins à hypothéquer pour un moment les encore plus délirants wagons PMA et GPA qui étaient censés suivre.

La faute de Frigide Barjot était donc terrible, impardonnable même pour ce petit monde de la socialie parisienne servilement aux ordres de l’ultra-minoritaire mais pourtant tout-puissant lobby LGBT du sinistre Pierre Bergé. Et dès lors, la messe était dite : il convenait de le lui faire payer cher, très cher. Pour châtier l’effrontée, mais aussi pour servir d’exemple. Ce qui fut donc fait, avec une célérité absolument remarquable. Car cinq mois à peine pour en arriver à un jugement d’expulsion, c’est exploser toute les statistiques en matière d’évacuation d’un logement, social ou non, et c’est même carrément friser l’inscription au Guinness des Records, quand on sait les longues années de procédures habituellement nécessaires, les difficultés presque insolubles que peuvent avoir un propriétaire lambda ou même un office HLM pour parvenir à faire expulser un locataire qui ne paie pas ses loyers, un habitant qui sème le désordre, une famille qui vit de la criminalité zonarde ou du trafic de drogue. Autant de peccadilles comparées à l’impardonnable crime de Frigide Barjot contre la modernité socialiste offerte à une France pourtant inexplicablement et terriblement réticente par le gouvernement Hollande.

la Régie immobilière de la ville de Paris, présidée par Pierre Aidenbaum, maire socialiste du 3ème arrondissement de Paris, s’est donc chargée de la basse besogne et Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, principal allié de Anne Hidalgo pour les municipales de 2014, homosexuel et militant LGBT qui a été à l’origine de la procédure anti Frigide, s’est immédiatement félicité d’une « décision juste et légitime » face à « une situation totalement anormale ». Passe encore… Mais il a aussi osé ajouter ceci : « Au moment où tant de familles attendent un logement social, rien ne justifiait que cette situation perdure. Les logements qui dépendent d’un bailleur social doivent bénéficier à celles et ceux qui en ont besoin ». Et c’est là qu’apparait en pleine lumière la crapulerie du guignol : un bail « social » à 2850 euros par mois ? Et d’ailleurs même pas, car la RIVP avait bien auparavant cherché à augmenter fortement le loyer des Tellenne, pour mieux coller aux prix du marché…  Alors carrément un bail à 3500, 4000 euros ou plus pour des gens « qui en ont besoin » ? Et ça se prétend communiste… Et ça veut raser le Sacré-Coeur (1)… Pauvre type !

Basile de Koch a donc bien évidemment aujourd’hui beau jeu de déclarer : « il ne s’agit pas d’une décision juridique, mais d’une décision dont le caractère politique est évident. Jalons a été domicilié avec l’autorisation de la RIVP à cette adresse sans aucun problème pendant vingt-sept ans, mais les problèmes ont commencé dix jours après la première manifestation nationale de Frigide Barjot » (contre le Mariage pour Tous). L’expulsion des Tellenne est bien une mesure de rétorsion assez répugnante, une punition politique voulu par un pouvoir municipal ou national aux mœurs foncièrement totalitaires. Et elle pue bien plus encore que les cris d’orfraie de Barjot, ou les complaisances dont avait bénéficié le couple pour occuper si longtemps un logement (et il est très loin d’être le seul dans la classe politique, médiatique ou artistique française) dont la vocation sociale est à peu près aussi incontestable que l’honnêteté de Bernard Tapie ou le talent de chanteuse de Carla Bruni.

Pour finir, et avant de tirer la chasse de la « politique » socialiste parisienne … je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve qu’on vit vraiment, vraiment une époque formidable…

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

1) Interrogé sur ce qu’il aimerait changer à Paris, Ian Brossat a déclaré : « Le Sacré-Coeur qui est un symbole que je n’aime pas. Et qui visait à sanctionner d’une certaine manière les communards. Je pense que s’il y a un endroit où on pourrait faire autre chose ça serait le Sacré-Coeur… Je le remplacerais par un espace dédié à la solidarité ».

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3 Responses to Frigide Barjot expulsée de son logement « social » parisien : c’est l’indécence et la crapulerie à tous les étages !

  1. Carine005 le 16 novembre 2013 à 5 h 47 min

    Il faut bien trouver un point de chute « social » pour Léonarda !

  2. NOURATIN le 2 novembre 2013 à 12 h 48 min

    Merci d’avoir traité le sujet -et avec la maestria qui vous caractérise- c’est une remarquable synthèse des turpitudes de notre belle France d’en Haut, parisienne, républicaine, jacobine, gauchiarde et méprisante.
    L’affaire Barjot est un pur concentré de saloperie comme on n’aurait jamais pu en imaginer.
    Si quelqu’un pouvait enquêter sur les HLM de Paris on en apprendrait, des choses…
    Amitiés.

  3. Pascale le 31 octobre 2013 à 23 h 49 min

    Vu de Californie… Un article particulierement bien indique pour Halloween! Sorcieres, ridicule, horreur, et meme une petite pointe diabolique, tout y est!

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