Politique France

« Extrême-droite » : les socialistes sont des cons, et Thierry Mandon est…

9 octobre 20133
« Extrême-droite » : les socialistes sont des cons, et Thierry Mandon est… 4.96/5 57 votes

… leur nouveau chef d’escadrille !

Depuis que Marine Le Pen -excédée par ce qualificatif usé jusqu’à la corde mais sans cesse appelé à la rescousse par les Diafoirus de la bien-pensance- a eu la fausse-bonne idée de déclarer que le Front National qu’elle préside n’était pas un parti d’extrême-droite et qu’elle se réserverait dorénavant le droit de poursuivre en justice toute personne affirmant le contraire, c’est tout le Landerneau politico-médiatique qui se bouscule au portillon des télés, des radios, ou des journaux pour taxer plus que jamais (j’en doutais, mais c’ était donc bien possible) d’extrême-droite, et avec des trémolos mêlés de gravité et de plaisir dans la voix, le dit Front National. Il serait ainsi impossible, même avec la meilleure volonté du monde, à La Plume à Gratter de citer ici tous ceux qui ont fait assaut médiatique d’« extrêêême-drouatte » pour dénoncer la bête immonde lors de la semaine qui vient de -très péniblement- s’écouler. On a décidemment les Jean Moulin qu’on mérite, et l’époque sur ce point comme sur tant d’autres est à la médiocrité himalayenne, à la tartufferie de concours.

La notion d’extrême-droite étant toujours plus que vague pour ne pas dire fumeuse dans la bouche pavlovienne de ceux qui l’emploient pourtant à tour de bras, consultons donc un peu la définition qu’en donne l’encyclopédie en ligne Wikipedia, juste pour voir :

« Le terme extrême droite est employé pour désigner les individus, groupes, mouvements, organisations, partis, etc. les plus à droite sur l’échiquier politique. L’extrême-droite est une famille politique aux contours relativement flous. Ainsi, ce terme peut qualifier diverses familles ou « sous-familles » politiques, et englober des fascistes (néo-fascistes) ou nazis (néo-nazis), des groupes traditionalistes ou intégristes, des attitudes racistes ou différencialistes, jusqu’à certains partis nationalistes ou populistes ».

Et bien nous voilà bien avancés, tiens ! Traditionalistes, nationalistes ou populistes (mais où diable sont donc passés les souverainistes ?) mis dans le même sac que nazis, racistes et fascistes… Rien que cela ! Une véritable auberge espagnole l’extrême-droite, et il ne manque vraiment plus qu’un raton laveur pour que le tableau soit complet !

Déjà, le qualificatif « plus à droite sur l’échiquier politique » nous permet de rigoler un peu. Plus à droite que le PS, l’UDI ou l’UMP, le FN de Marine Le Pen, qui plaide pourtant pour un état fort, stratège, s’impliquant dans les politiques économique et industrielle de la France ? Qui veut mettre les banques sous tutelle de l’Etat en séparant notamment les banques de dépôts des banques d’affaires qui spéculent en bourse et sont à l’origine de la crise qui plombe l’économie mondiale ? Qui clame haut et fort qu’il est viscéralement hostile à l’ultra-libéralisme et à la « concurrence libre et -soi-disant- non faussée » ? Qui veut mettre un terme à cette immigration sans freins ou presque notamment parce qu’elle entretient le chômage national et pèse dramatiquement à la baisse sur les salaires ? Qui veut maintenir la retraite à taux plein après 40 annuités avec un âge légal de départ à la retraite de 60 ans et qui veut élargir l’assiette des cotisations aux revenus du capital pour financer les prestations sociales ? Ou qui veut, toujours concernant les retraites, que les primes de la fonction publique soient intégrées dans le calcul des cotisations et des pensions ? Je pouffe !

Plus à droite, un parti qui veut contrôler la grande distribution et ses pratiques quasi-mafieuses, pour enfin favoriser les petits commerçants ? Qui veut rééquilibrer l’agriculture française en transférant les subventions de ces grands céréaliers qui s’en gavent depuis des décennies vers les petits producteurs qui eux survivent tout juste aujourd’hui dans la misère ? Plus à droite, un parti qui est opposé à l’ouverture des grandes surfaces le dimanche, refusant de voir ainsi les Français toujours et seulement considérés comme des travailleurs corvéables à merci ou des consommateurs obsessionnels n’ayant pas même droit à un jour de repos? Je me marre !

Ah, l’extrême-droite ! En voilà un concept qu’il est pratique ! En réalité totalement à côté de la plaque quand ce n’est pas purement et simplement mensonger, mais suffisamment péjoratif pour frapper d’infamie toute pensée non-conforme, tout positionnement idéologique, politique ou économique refusant les diktats de l’époque.

Vous êtes contre l’Europe de Maastricht et de Lisbonne ? Extrême-droite ! Contre l’atlantisme bêlant, va-t-en-guerre et criminel de Sarkozy ou Hollande, et pour l’indépendance de la France en matière de politique étrangère ? Extrême-droite ! Pour l’arrêt d’une politique totalement folle faite de laxisme et d’angélisme en matière de flux migratoires ? Extrême-droite ! Vous considérez que la justice doit être plus sévère avec les délinquants qu’avec les épinglés du mur des cons de l’ASM ? Extrême-droite ! Vous voulez qu’on lutte enfin contre l’insécurité ? Extrême-droite ! Vous défendez les traditions, la famille et le mariage ? Extrême-droite ! Vous êtes enfin persuadés que la démocratie est inséparable de la souveraineté nationale, et que cela commence d’abord par un gouvernement du Peuple par le Peuple, pour le Peuple (1) ? Extrême-droite !

Va pour extrême-droite donc. Mais « non ! C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme » (2). Soucieux de ne pas s’en tenir à ces banalités d’usage, et sans doute désireux de se faire -enfin !- un peu remarquer, Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes, a décidé de faire péter tous les compteurs en matière de crétinisme politcard et de point Godwin, en affirmant pour sa part que le Front National est « non seulement un parti d’extrême droite » mais carrément « un parti national fasciste ». Sic, et même pas transit gloria mundi.

« National-fasciste »… C’est nouveau pour le FN, ça ! Certes, on lui avait maintes fois déjà fait le coup du « fasciste » tellement galvaudé qu’il en devient presque inaudible, parfois même du « nazi » … Le Parti Nazi qui entre parenthèses, monsieur Mandon, et en fait d’extrême-droite, était bien un parti national-SOCIALISTE (oui je sais, ça grattouille sacrément aux entournures, comme le vote des pleins pouvoirs à Pétain par 286 députés de gauche le 10 juillet 1940, ou la Francisque et les amitiés cagoulardes de Tonton Mitterrand). Il fallait donc trouver mieux, plus neuf, plus fort, pour pouvoir justifier le buzz médiatique. D’où ce génial et déjà cultissime « national-fasciste » de Thierry Mandon !

Monsieur Mandon est paraît-il un représentant du peuple, et même nous l’avons dit, un représentant de représentants du peuple (porte-parole du PS). Ce qui l’incite comme on peut le voir à la mesure, à la responsabilité et à la décence, et l’autorise donc en grand démocrate qu’il est à insulter les citoyens français qui ne pensent pas comme lui, et qui seraient, selon les derniers sondages, plus de 30% à songer voter « national-fasciste » aux prochaines élections, ce qui, convenons-en, fait beaucoup de salopards dans ce qui se révèle être du coup et bien évidemment une « France -particulièrement- moisie » (3).

Je ne connaissais pas Thierry Mandon. Je dois bien reconnaitre que c’était sacrément dommage ! Mais maintenant, je sais. Je sais monsieur Mandon que, pour citer Marcel Pagnol, « quand on fera danser les couillons, tu seras pas à l’orchestre » (4), ou encore et en l’occurrence son disciple Michel Audiard, que « quand les cons pourront voler, tu seras chef d’escadrille ». D’ailleurs en cette occasion, et bien plus qu’une simple escadrille, le Parti Socialiste constituera plutôt une invincible armada, dont le bilan militaro-électoral en 2014 sera sans doute du même tonneau que celui de sa si fameuse référence historique : catastrophique. Et c’est tout le mal que je nous souhaite !

En attendant, envisageant très sérieusement et comme ces plus de 30 % de Français de voter « national-fasciste » aux prochaines élections, je citerai pour terminer ce petit billet de bonne-mauvaise humeur et tout particulièrement à votre attention, mon cher monsieur Mandon, le grand Sacha Guitry :

« Si ceux qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage ! »

Salutations citoyennes

Marc LEROY – La Plume à Gratter

(1) Article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.

(2) Edmond Rostand, dans la tirade des nez de Cyrano de Bergerac.

(3) Pour reprendre la célèbre formule de l’irremplaçable Philippe Sollers, en 1999.

(4) Dans Marius, première pièce de sa fameuse trilogie.

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3 Responses to « Extrême-droite » : les socialistes sont des cons, et Thierry Mandon est…

  1. Djefbernier le 6 février 2014 à 0 h 50 min

    Ah le grand Sacha m’a appris à aimer la surenchère. J’aime le pari de l’UPR avec son Conseil National de la Résistance bis, sera-ce une farce, à moins que ç’ait été l’autre. Je trouve dommage que vous votiez tous Marine, mais bon c votre voix après tout, c’est presque complètement un nécessichoix, vous ne trouvez pas çà louche ?

  2. campagnard56 le 12 octobre 2013 à 20 h 38 min

    Bonsoir,

    Article tres explicite de votre part.

    Quolibets et autres injures, diffamations, mise au pilori, ne pourront rien contre le souffle francais qui annonce le debut de la resurrection.

    Bon courage et a tres bientot.

  3. NOURATIN le 10 octobre 2013 à 17 h 54 min

    Entièrement d’accord, il y en a marre de toute cette stupidité convenue gauchiste, de son « extrême droite », de sa bien-pensance et de son abjecte hypocrisie.
    Et quelque chose me dit que nous serons bien plus de trente pour cent, aux prochaines élections.
    Amitiés.

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