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Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris ? Au secours ! Par Nicolas Gauthier

19 février 20130
Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris ? Au secours ! Par Nicolas Gauthier 5.00/5 3 votes

Publié le : 18 février 2013

Source : bvoltaire.fr

Il doit y avoir un micro-climat sur Paris, féminisation de la société oblige. Après le départ annoncé de Bertrand Delanoë, ex-Notre Dame de Paris – profitons d’une dernière blague à la Laurent Gerra, avant que ce type de saillie ne nous envoie aux galères –, sont sur les rangs : Anne Hidalgo, Rachida Dati, Cécile Duflot et, désormais, Nathalie Kosciusko-Morizet, dite « NKM », tel qu’on disait naguère « DSK » pour Dominique Strauss-Kahn. Cette affaire ne sent qu’à moitié la testostérone. Parce que DSK, lui au moins…

Nathalie Kosciusko-Morizet serait « la » candidate de droite. Sandec ? La candidate du parti gaulliste, qui plus est. Ben voyons.

Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est une sorte de droite 2.0. Pour laquelle l’économie de marché, devenue société de marché, est devenue horizon indépassable du goulag fleuri de demain, avec mondialisation à la Jacques Attali, sachant que la nation n’est juste bonne que pour les pauvres et les cons, le cumul des mandats étant en l’occurrence envisageable.

Nathalie Kosciusko-Morizet, dinde de droite se voulant branchée, n’a d’autre idéal que celui consistant à se faire adouber par des buses de gauche, aux yeux desquels elle sera toujours assez tartignole, mais jamais assez de gauche.

Nathalie Kosciusko-Morizet, sorte de Roselyne Bachelot avec trente ans de moins et pas encore vingt kilos de trop, estime que le post-gaullisme consiste à tortiller du valseur à la Gay Pride, à pédaler en Vélib dans le Marais, entre deux bars à tapettes ; pardon, à tapas.

Nathalie Kosciusko-Morizet a un frère qui a réussi dans les nouvelles technologies. Internet, c’est branché ; c’est obamesque. Yes, elle aussi, She Can !

Nathalie Kosciusko-Morizet a une angoisse : le Front national. Pour elle, c’est le danger, le péril à abattre. La délinquance, le chômage, l’immigration et la désindustrialisation de masse ne participent que d’un « repli frileux » et d’une « peur de l’autre » conjuguées.

Nathalie Kosciusko-Morizet a un problème : le peuple des électeurs ; le peuple, pour aller court. Car dans le registre concours de beauté, genre miss UMP qui veut la paix dans le monde, elle ne sera jamais aussi performante qu’une Anne Hidalgo, avec son passé de réfugiés républicains espagnols plus ou moins fantasmé. Mais l’héritière putative de Bertrand Delanoë n’en est pas à ça près, ayant affirmé que « L’histoire a du sens, vous savez. Le Front national n’est pas un parti qui s’est constitué dans le cadre républicain. C’est un parti qui a lutté contre la République. C’est un parti qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis. » Pas de chance biquette, le FN n’a vu le jour qu’en… 1972.

Nathalie Kosciusko-Morizet a donc du mal à rivaliser en la matière, avec son petit livre tout mignon, Le Front antinational, qui aurait pu être publié dans Tomtom et Nana et dont les analyses sont si pertinentes, qu’à elle comparée, Caroline Fourest pourrait se faire passer pour Zeev Sternell.

Nathalie Kosciusko-Morizet est au moins aussi susceptible qu’Anne Hidalgo, la seconde ayant refusé de serrer la main de la première à l’occasion du Nouvel an chinois, juste parce que les organisateurs de cette petite sauterie si parisienne avaient cru bon d’inviter les deux chipies en question.

Bref, quand on entend Nathalie Kosciusko-Morizet, on a envie de voter pour Rachida Dati, finalement pas si mauvaise fille que ça.

Nicolas Gauthier

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