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Pour Pierre Bergé, « louer son ventre » ou travailler à l’usine, c’est du pareil au même !

20 décembre 20123
Pour Pierre Bergé, « louer son ventre » ou travailler à l’usine, c’est du pareil au même ! 5.00/5 19 votes

C’est un milliardaire tout puissant dans le petit monde de la gauche caviar. Richissime, principalement en sa « qualité » d’ex-compagnon d’Yves Saint-Laurent avec qui il signa un PACS peu de temps avant la mort de celui-ci, devenant du même coup son héritier légal (on évaluait en 2011 sa fortune personnelle à plus de 125 millions d’euros, et la vente en 2009 de la collection d’art réunie jusqu’alors par les deux amants rapporta 373,5 millions d’euros à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent ). Patron de gauche qui se vante de détester syndicats et comités d’entreprise, il a plusieurs fois osé faire participer YSL à la fête de l’Huma.

Grand financier du Parti Socialiste depuis les années Mitterrand jusqu’à aujourd’hui, mécène énamouré de Tonton puis de Ségolène Royal, principal initiateur de l’émergence d’une presse bien-pensante en diable et bobo jusqu’à l’exubérance depuis le Globe de 1987, puis Globe Hebdo en 1993, et allant toujours plus loin dans le « sociétal de gôche » bien-pensant, du magazine homosexuel Têtu en 1995, il est également aujourd’hui avec Mathieu Pigasse et Xavier Niel l’un des trois principaux actionnaires du journal Le Monde. C’est dire la place prépondérante qu’il occupe dans le monde journalistique français, et donc dans le traitement de l’information, ou plus exactement de la désinformation dans notre pays.

Assis sur son tas de fric, dans la France d’un Président de la République qui soit-disant « n’aime pas les riches », Pierre Bergé, plus que jamais donne son opinion sur tout, et surtout lorsque l’on ne lui demande rien. Il est notamment et bien évidemment le principal financier du fameux lobby « sexuello-communautaire » LGBT (lesbiennes-Gay-Bi-Trans) qui a ses entrées à l’Elysée et se permet même carrément aujourd’hui de dicter sa politique et sa communication au chef de l’Etat, le reprenant et le forçant à une sidérante reculade quand celui-ci ose évoquer un droit à la « liberté de conscience » des maires face au futur mariage homosexuel.

Pierre Bergé est une éminence « rose », dans tous les sens du terme, qui fait la pluie et le beau temps dans la galaxie socialiste d’aujourd’hui comme d’hier, presque un état dans l’Etat, et ses déclarations les plus invraisemblables sont importantes car généralement révélatrices des orientations à venir en matière sociétale du parti qui ose encore aujourd’hui se réclamer de Jaurès. Sa dernière sortie à l’occasion de la manifestation organisée dimanche à Paris par LGBT, les principaux partis politiques de gauche (PS, PC, Front de Gauche) et plusieurs syndicats (on se demande bien d’ailleurs à quel titre !) pour tenter de contrer l’impressionnant succès de la Manif pour tous de novembre réfutant le bien-fondé du futur mariage gay, mérite donc particulièrement le détour. Alors, qu’a donc dit notre bonhomme ? Je cite, accrochez-vous à vos chaises : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA (gestation pour autrui) ou l’adoption. Moi, je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».

… Sic.

Vous avez bien lu : travailler en usine ou porter un enfant moyennant finance, pour monsieur Bergé, c’est rigoureusement la même chose ! La conception, la gestation d’un nouveau-né humain n’est au fond qu’une fabrication commerciale comme une autre, une création de richesse qui doit être permise par la Loi et peut sans problème entraîner une rémunération ad hoc. On attend avec impatience la même affirmation concernant la  prostitution, qu’elle soit majeure ou mineure d’ailleurs, et volontaire ou forcée. Après tout, « Louer son cul –ou celui des autres- ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».

Et c’est cette gauche là qui se drape continuellement dans la vertu, qui affirme mettre l’humain au dessus de tout, qui prétend combattre l’argent et la financiarisation du monde, quand c’est en réalité elle qui marchandise tout, et jusqu’au miracle de la procréation, au nom de « toutes les libertés ». Cette gauche qui, partout, sur tous les sujets, en toutes les occasions, prétend nous donner des leçons de morale humaniste… On a beau être aujourd’hui surentraîné depuis des décennies que nous subissons leurs insanités, avouez que parfois, il faut malgré tout se pincer pour arriver à y croire !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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3 Responses to Pour Pierre Bergé, « louer son ventre » ou travailler à l’usine, c’est du pareil au même !

  1. Visite intestine au Palais de Tokyo | Notes le 26 décembre 2014 à 17 h 22 min

    [...] Enfin à l’extérieur du boyau Inside on pensait s’en être sortis quasi indemnes. C’était sans compter sur l’exposition bonus Les modules de la Fondation Pierre Bergé / Yves Saint-Laurent. Je me passerai de commentaires sur les ambitions du mécénat artistique de ces deux illustres personnalités (même si c’est tentant… très tentant). [...]

  2. Visite intestine au Palais de Tokyo | Carnet de notes le 26 décembre 2014 à 0 h 02 min

    [...] Enfin à l’extérieur du boyau Inside on pensait s’en être sortis quasi indemnes. C’était sans compter sur l’exposition bonus Les modules de la Fondation Pierre Bergé / Yves Saint-Laurent. Je me passerai de commentaires sur les ambitions du mécénat artistique de ces deux illustres personnalités (même si c’est tentant… très tentant). [...]

  3. Bluebair le 21 décembre 2012 à 8 h 03 min

    MERCI la Plume! Je cherchais partout sur le net, sur papier et sur les ondes un commentaire au vitriol de la derniere insanite de ce grossier. On voit bien qu’il n’a aucune idee de ce qu’est « un ventre » fecondant, et se fout de l’etre humain a qui il appartient. Apres tout ce n’est qu’une femelle, n’est-ce pas. On pourrait dire borderline sataniques, nos elites … Et nos masses lobotomisees, shootees a la bien-pensance, meme pas choquees… Ou n’osant pas se lever et crier leur colere!

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