Europe

Sitôt passées les élections… La bataille de France !

29 avril 20120
Sitôt passées les élections… La bataille de France ! 5.00/5 1 votes

Publié le : 20 avril 2012

Source : comite-valmy.org

Le Monde de la finance fourbit ses armes

« Le Monde de la Finance », désigné démagogiquement par François Hollande comme son « véritable adversaire », a synthétisé son plan de bataille dans une note confidentielle du Chief economist de CHEUVREUX, Nicolas DOISY.

Quand les investisseurs anglo-saxons demandent à ce spécialiste de la haute finance des éclaircissements sur le programme de François Hollande, celui-ci répond tout à la fois que le candidat socialiste reste dans le vague pour des raisons de pure tactique électorale mais que le vrai programme lui sera « imposé par l’appartenance à la zone euro ».

Nicolas Doisy : « (…) Le programme (ndlr : de François Hollande) sera imposé par l’appartenance à la zone euro. Le conflit d’objectif que va avoir François Hollande, c’est : rester dans la zone euro versus satisfaire les demande de son électorat naturel. Les deux ne sont plus compatibles maintenant, on le voit avec la crise grecque. Il sait qu’il sera pris, à terme, à un moment, entre la pression de ses électeurs et la pression des marchés. »

L’UE : deux en un !

L’Union européenne est l’outil magique pour le Monde de la finance :

- 1. Elle permet d’imposer la politique contraire aux choix de électeurs,

- 2. Puis, en y mettant en scène des crises d’opérettes, en faisant croire à de fausses concessions porteuses de vains espoirs, l’union permet de tromper tout le monde, avec pour finalité l’acceptation par les peuples de leurs déclins, et en prime, l’impression confuse d’avoir été sauvés du chaos par l’Empire.

« La demande de Hollande pour une renégociation du Traité serait donc utilisée pour tromper le public français afin de lui faire avaler des réformes au goût moins agréable, incluant le marché du travail. »

1ère bataille : « The famous CDI »

Le Monde de la finance et les « pairs » de François Hollande ont décidé que l’appartenance de la France à la zone impliquait la « libéralisation du marché du travail » ce qui signifie tout d’abord la suppression du contrat à durée indéterminée. Ce représentant du « Monde de la finance » explique tout simplement que le résultat des élections serait sans aucune importance, que celui qui sera élu devra, de toute façon, se soumettre à ce qui a été décidé à l’échelle du continent.

Le gros coup d’angoisse

Devant l’hypothèse de « l’irruption du Peuple sur la scène de l’Histoire », Nicolas Doisy ricane, dans un premier temps : « Hi, hi, la prise de la Bastille n°2 ! » Mais le journaliste se fait plus précis : « Si, comme en 1936, on avait une élection qui était suivi de mouvements de masse, de manifestations, de grève… »

Réponse : « Qu’est-ce qui se passe en Europe ? Bah, là, je crois que c’est le gros coup d’angoisse, il faut être très clair, ça va être le GROS coup d’angoisse ! Parce que, quand ça se passe en Grèce, on a déjà une Europe qui se sent sur le point d’exploser, je vous laisse imaginer pour la France ! »

Escrocrise en banques organisées

Il est bien normal que la perspective d’explosion de l’euro soit angoissante pour le Monde de la finance : imaginez que les banquiers ne puissent plus emprunter à 1% à la BCE pour prêter ensuite à 4% ces milliards aux états ! Sans cette escrocrise en banques organisées, le Monde de la finance ne pourraient plus indéfiniment reporter l’heure des comptes et l’explosion des produits toxiques qu’ils se sont échangés pour créer ex-nihilo des profits délirants. N’importe qui s’angoisserait pour beaucoup moins.

Conclusion

Pour les peuples, les salariés et les entrepreneurs de l’économie réelle, l’angoisse serait, au contraire, que l’escrocrise continue : le Monde de la finance soumettrait tous les pays au régime grec, jusqu’à la ruine totale des économies européennes. Que l’eurozone explose et, immédiatement, l’horizon s’éclaircit : chaque nation retrouve la possibilité de disposer d’une monnaie adaptée à son économie, et les pays d’Europe cesseront de concourir avec l’euro-boulet au pied. Que chaque état puisse se financer directement auprès de sa banque émettrice et cesser de cracher au bassinet des banques privées.

Ce qui est angoissant pour le Monde de la finance est rassurant pour la France, et vice versa.

Jean-Yves Crevel

 

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