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Barril, ancien commandant du GIGN : « J’ai la preuve de qui a tué Litvinenko – Ce n’est pas la Russie »

4 mai 20160
Barril, ancien commandant du GIGN : « J’ai la preuve de qui a tué Litvinenko – Ce n’est pas la Russie » 5.00/5 2 votes

Publié le : 04 mai 2016

Source : comite-valmy.org

On ne présente plus le capitaine Barril, qui fut au cœur de toutes les opérations secrètes menées par la France à une certaine époque. Parce qu’il a parlé un jour, les foudres du ciel lui sont tombées sur la tête à maintes reprises, parfois avec l’aide et la complicité des médias.

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Un ancien fonctionnaire français qui a occupé des postes importants dans la sécurité intérieure et le contre-terrorisme vient de faire une déclaration spectaculaire en annonçant qu’il détient des documents prouvant qu’Alexandre Litvinenko, l’espion russe qui est mort d’un empoisonnement au polonium, a été tué par les services spéciaux américains et britanniques.

Dans une longue interview qui sera publiée bientôt, il va plus loin, en disant que l’assassinat de Litvinenko était une opération des services spéciaux conçue pour diffamer la Russie et Vladimir Poutine, à laquelle le fameux oligarque russe Boris Berezovsky a participé, et a été tué lui-même par le MI6 quand il est devenu gênant. Il dit même qu’il connaît le nom de code de l’opération : « Beluga ».

Opération Beluga : Un complot anglo-américain pour discréditer Poutine et déstabiliser la Fédération de Russie

Le célèbre expert en sécurité français Paul Barril vient de lâcher une bombe : l’existence de l’Opération Beluga, une opération secrète du système de renseignement occidental destinée à saper la Russie et ses dirigeants.

Est-ce la cause d’une grande partie de la rhétorique de menaces, devenue maintenant réciproque, entre les Etats-Unis et la Russie ?

Barril a révélé l’Opération Beluga dans une récente interview avec l’homme d’affaires suisse Pascal Najadi au sujet de la mort d’Alexander Litvinenko en 2006. Litvinenko était connu comme un ancien espion dont beaucoup (en Occident : NDT) croient qu’il a été assassiné avec du polonium radioactif sur les ordres de Vladimir Poutine.

Najadi dit que l’entrevue parle de la révélation selon laquelle Litvinenko aurait été effectivement tué par « un Italien qui aurait administré le mortel polonium 210  » . Encore plus étonnant, il affirme que l’opération a été réalisée sous les auspices des États-Unis et au Royaume-Uni.

Dans mes livres, The Phony Litvinenko Murder et Litvinenko Murder Case Solved, j’ai écrit au sujet d’une connexion italienne. Mais je ne peux pas confirmer que Barril parle de la même personne.

Les allégations de Barril devraient être prises au sérieux. C’est un personnage de renom du renseignement français, connu en France comme un « Superflic ». Aux yeux du public français, il est une sorte de combinaison d’Eliot Ness, James Bond, et William Bratton. Pendant de nombreuses années, il a été le commandant en second du GIGN, la légendaire unité d’élite française des forces spéciales, placé en tête du classement » de badass » des forces spéciales dans le monde, et a occupé d’autres postes de haut rang dans la sécurité intérieure en France.

Depuis qu’il a quitté les services gouvernementaux, il s’est occupé de questions de sécurité comme entrepreneur privé pour les chefs d’Etat du Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique. Il a été au centre de plusieurs controverses au fil des ans, et est un auteur très connu. Il ne fait aucun doute qu’il a accès à des renseignements au niveau de l’Etat qui lui donnerait une certaine perspective de cette affaire.

Dans l’interview, Barril affirme que Berezovsky a travaillé en étroite collaboration avec le MI6 et la CIA pour discréditer la Russie et Poutine, et que des sommes importantes de ces organismes sont passées par les mains de Berezovsky à destination de personnes participant à ces efforts. Barril dit Litvinenko a été l’un des porteurs de valises de Berezovsky, pour porter les fonds aux destinataire.

Extrait de l’interview :

« La Russie n’a rien à voir avec (l’assassinat de Litvinenko). L’affaire a été fabriquée depuis le début. Le Polonium a été choisi comme poison parce que, en raison de sa production en Russie, il impliquerait la Russie. L’objectif de l’ensemble de l’opération était de discréditer le président Poutine et le FSB. Cela a été fait parce que la Russie bloque les intérêts américains dans le monde entier, en particulier en Syrie. Ce fut une tentative d’affaiblir l’emprise de Poutine sur le pouvoir, de déstabiliser la Russie » .

Dans l’interview, Barril mentionne celui qui s’affiche ouvertement comme l’ennemi de Poutine, le financier William Browder, comme étant en étroite collaboration avec Berezovsky dans les efforts de discréditation. Il affirme aussi qu’il est sûr que Berezovsky a été assassiné par ses commanditaires des services secrets après que ceux-ci aient réalisé qu’il se comportait de façon erratique et qu’il fallait le réduire au silence avant qu’il n’aille tout balancer.

Enfin, il dit qu’il mettra ses preuves à la disposition d’une enquête publique sur l’affaire si elle est menée par une personne crédible. Il suggère Carla del Ponte comme un bon choix pour le faire, parce qu’il est convaincu qu’elle n’est pas sous le contrôle de la CIA.

Les allégations de Barril ne manqueront pas de soulever d’autres questions autour de l’assassinat de Litvinenko en 2006, qui a à nouveau fait la une des journaux en Janvier 2016, quand une enquête publique menée au Royaume-Uni dans cette affaire n’a pas réussi à rendre un verdict concluant.

Le cas date d’il y a 10 ans, mais suscite toujours un très large intérêt du public en raison des ingrédients de mort mystérieuse sur fond d’espionnage : barbouzerie d’espions – contre-espions, empoisonnements radioactifs, accusations (qui ont été définitivement démystifiées) selon lesquelles Poutine lui-même aurait « probablement » ordonné l’assassinat, discothèques minables, un oligarque en disgrâce qui finit mort mystérieusement dans sa salle de bains, veuves éplorées mises en vedette, d’absurdes « show » de procès politisés, grandes postures de politiciens, et bien plus encore.

Un auteur accompli dans le domaine des assassinats mystérieux aurait du mal à écrire quelque chose d’aussi surréaliste.

William Dunkerley

Traduction Avic – Réseau International

Source originelle : http://russia-insider.com/en/politics/bombshell-french-counter-terror-boss-i-have-proof-who-killed-litvinenko-it-wasnt-russia

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