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GPA, PMA, adoption, « droit à l’enfant » et bébé-business : bienvenue dans le meilleur…

15 avril 20154
GPA, PMA, adoption, « droit à l’enfant » et bébé-business : bienvenue dans le meilleur… 4.97/5 32 votes

… d’immonde !

Dans mon scoop exclusif du 1er avril 2015 annonçant la démission de François Hollande, j’avais notamment écrit sous la plume piscicole de notre part de flan présidentielle ceci :

…« Je suis aussi conscient de ne pas avoir mis en œuvre toutes les réformes sociétales ordonnées inspirées par mon sponsor ami Pierre Bergé : j’eusse tant aimé ne pas vous quitter avant d’avoir pu porter sur les tréfonds baptismaux le premier bébé issu d’une GPA par arrière-grand-mère porteuse, le premier bambin incubé dans le testicule (gauche, bien entendu) d’un danseur de chez Michou, ou avoir fait porter au Panthéon les cendres du premier enfant trisomique, du dernier vieillard grabataire, délivrés d’une existence inutile et surtout horriblement coûteuse, grâce à la Loi Taubira-Macron 2, apportant à une humanité qui aura toutes les raisons d’être fière de ce progrès incontestable le droit à ‘tuer dans l’indignité’ »…

« Le premier bébé issu d’une GPA par arrière-grand-mère porteuse »… Je ne croyais pas si bien dire ! Comme vous aurez sans doute pu le constater vous-même grâce à l’excellent article de Gabrielle Cluzel ou l’entrevue avec Adeline Le Gouvello relayés dans La Plume Parcourt le Net, la réalité dépasse toujours l’affliction, puisque la modernité triomphante et la science « au service de l’homme » viennent bien de nous donner… la première grand-mère porteuse par PMA (sperme + ovules) de… quadruplés ! On n’arrête plus le progrès. « Jusqu’où s’arrêteront-ils ? Je ne le sais ni, et que Dieu Nenni »… (1)

Annegret Raunigk, la frapadingue intégrale qui tente cet « exploit » digne de rester dans les anales (non, je n’ai pas fait de faute d’orthographe) nous vient d’Allemagne, et s’était grandement faite remarquer il y a une dizaine d’année en devenant… une treizième fois maman (si !) d’une petite fille, avec l’aide de la médecine (qui peut – et ose – décidément tout) à l’âge déjà totalement irresponsable de… 55 ans.

Elle a déclaré, pour justifier sa quatorzième grossesse, qu’elle avait voulu exaucer le souhait de sa plus jeune fille de 9 ans (celle née de sa « performance » précédente, donc) qui, je cite : « désirait un petit frère ou une petite sœur ». Evidemment, c’est, à 65 ans, une excellente, responsable et fort « rationnelle » raison. Et il faut d’ailleurs bien  le reconnaitre : quatre bébés, s’ils arrivaient finalement à naître, et même en version un peu « customisée » (les risques d’incidents de grossesse ou d’après naissance sont énormes), c’est tout de même nettement plus sympa pour jouer, plus interactif qu’un caniche ou un cochon d’Inde !

Pour mettre son nouveau projet de mauvais génie génétique à l’œuvre, Annegret a dû enchaîner, multiplier les tentatives d’insémination. Mais malgré les échecs, elle n’a pas renoncé, et recommencé, jusqu’à ce que… bingo ! Les quatre derniers embryons implantés à la fois dans son utérus de 65 ans se développent de concert. Quatre pour le prix d’un, vous parlez d’une affaire !

Déjà grande vedette médiatique dans son pays suite à sa maternité de 2005, ayant depuis et très régulièrement enchainé les émissions de téléréalité et les entrevues dans tous les journaux d’Outre-Rhin, la grand-mère (13 enfants on l’a dit, mais aussi déjà 7 petits-enfants) est aujourd’hui en passe de devenir une superstar, même si on ne connaît pas encore, et loin s’en faut, la fin de cette invraisemblable et terrifiante histoire.

Interrogée sur ses motivations et sur les risques irresponsables qu’elle prend concernant la santé et même la viabilité des ses quatre potentiels nouveaux enfants, Annegret a affirmé «  une telle initiative doit être décidée pour soi-même. Et on ne devrait, à mon avis, pas trop se laisser influencer par les autres »… je n’invente rien. Et ce n’est pas un début, ils continueront le combat ! Rappelez-vous en effet…

Quand les bornes sont franchies…

On avait déjà eu en Angleterre l’histoire sordide de cette mère porteuse qui, ayant accepté contre rémunération (12 000 livres, soit environ 15 000 euros) l’implantation de deux embryons pour les parents-payeurs, s’était retrouvée enceinte de jumeaux, un petit garçon et une petite fille. La fillette étant malheureusement atteinte de dystrophie myotonique de Steinert, une maladie génétique, fut « refusée » par ses acheteurs… qui récupérèrent par contre le petit garçon, exempt lui de « vice de fabrication ». « Qui voudrait l’adopter ? »  avait notamment déclaré sa « mère » biologique en apprenant que la petite fille était malade à la naissance. Une séparation des deux petits jumeaux, il faut le préciser, décidée et mise en œuvre « grâce » à la médiation puis la bénédiction des autorités judiciaires du Royaume-Uni. Où quand on bascule de la Perfide à la Nihiliste Albion…

C’était presque la même sordide histoire qui avait défrayé la chronique quelque temps plus tôt, avec le petit Gammy, ce bébé né d’une mère porteuse thaïlandaise, financé par un couple australien… lui aussi issu d’une GPA de jumeaux (un peu moins coûteuse, 11 000 euros, c’est tout le charme – et l’intérêt – de l’Orient misérable), le malheureux bambin se révélant trisomique et atteint de problèmes cardiaques, fut laissé sur place par ses acheteurs-parents, qui n’oublièrent cependant pas d’emmener avec eux sa petite sœur, « livrée » par l’usine à bébés thaïlandaise sans vice de forme. A noter pour en rajouter sur l’horreur de l’époque que le « père », David John Farnell (56 ans au moment de sa « commande enfantine ») avait été condamné, en 1997 à une peine de 3 ans de prison pour agression sexuelle sur deux mineures, dont l’une de 7 ans. La même année, il avait aussi été condamné à 1 an et demi pour comportement indécent envers une mineure. Je n’invente rien.

Faut-il aussi rappeler l’histoire monstrueuse de ce « couple » homosexuel australien, composé de Mark Newton et Peter Truong, qui avait adopté en 2005 un bébé né d’une mère porteuse russe pour 8 000 dollars, avait été invité à témoigner sur la chaine de télévision ABC en 2010 du « parcours du combattant que représente l’adoption d’un enfant pour les couples gays ». Non content d’avoir déjà pratiqué des actes pédophiles d’une rare abjection sur leur « fils » à peine âgé de… deux semaines (les enquêteurs chargés de l’affaire ont retrouvé des vidéos attestant de cette horreur), pratiques poursuivies jusqu’à la découverte des faits huit ans plus tard, le couple, par l’intermédiaire d’un réseau pédophile appelé Boy Lover Network (réseau des amoureux des garçons), avait mis son enfant à disposition d’autres pervers amateurs de chair fraîche. La justice ayant identifié, là aussi grâce à des vidéos qui ne laissent hélas pas l’ombre d’un doute, au moins huit autres pédophiles ayant eu recours aux « sévices » des deux monstres australiens. Lors de son procès, Mark Newton déclara : « être père a été un honneur et un privilège pendant les six plus belles années de ma vie ». Et la liste est hélas très loin d’être exhaustive, elle aurait même plutôt tendance à devenir exponentielle.

… il n’y a plus de limites

Et cette généralisation de la réification de l’enfant, de la totale et criminelle déresponsabilisation de l’adulte ne fait que commencer, et toutes les filières de ce que certains osent appeler le « droit à l’enfant » sont touchées.

Depuis quelques années, aux Etats-Unis, de nombreux couples ayant adopté des enfants, mais « pas satisfaits du résultat » et même de longues années plus tard, s’en débarrassent désormais, en utilisant parfois pour cela… des petites annonces internet ! Il faut dire qu’au pays de l’Oncle Sam, toujours en avance en matière de « modernité » et de business, il est particulièrement aisé pour des parents de se décharger de leurs responsabilités en « désignant des tuteurs », qui deviennent immédiatement les nouveaux et seuls détenteurs de l’autorité parentale. Il suffit de signer un document administratif en présence d’un notaire, comme on signerait un acte de vente. La journaliste Megan Twohey, qui rapporte sur son site de multiples exemples de ces ignominies, cite notamment le témoignage d’une « mère » indigne lui ayant déclaré : « je l’aurais confiée à un tueur en série tellement je ne pouvais plus la supporter ». Je conseille à ceux d’entre vous qui lisent l’anglais et qui ont le cœur bien accroché de tout de même penser à se munir d’une bassine ou d’un sac à vomi avant de lire les témoignages poignants et histoires sordides recueillies par cette remarquable journaliste de l’agence Reuters.

Grâce à tata Christiane, la France suit le troupeau

Les USA, l’Angleterre, l’Australie, c’est encore un autre monde, penserez-vous… mais ne jouons pas les fiers pour autant : en France, déjà 15 % des enfants adoptés… sont aujourd’hui abandonnés une nouvelle fois auprès des services sociaux.

Grâce au Mariage pour Tous, l’adoption est légalement ouverte aux couples homosexuels, avec des conséquences bien évidemment pas toujours aussi monstrueuses que celles évoquées plus haut, mais qui peut décemment prétendre, et alors que des études commencent enfin à sortir qui prouvent les importants dégâts et traumatismes subis par les seuls enfants de divorcés, qu’un enfant délibérément privé par la société d’un de ses deux (voire des deux) parents réels et biologiques, et élevé volontairement dans un cercle « familial » sans référant masculin ou féminin, pourra s’épanouir avec le même succès, le même équilibre, les mêmes chances de départ que celui qui aura eu (ou tout au moins connu) son père et sa mère ? Et pour ce qui est de la PMA et de la GPA

Grâce au même Mariage pour Tous, et malgré toutes les dénégations de circonstances du gouvernement et des baratineurs médiatiques, la PMA (financée sur l’argent public) pour les couples de lesbiennes et la GPA pour les couples homosexuels (et tous les autres d’ailleurs) arriveront fatalement par la fenêtre, au nom du sacro-saint principe de l’égalité devant la loi. Et la Cour de Justice Européenne, qui n’a rien, comme la Commission  ou l’Assemblée du même nom à refuser au lobby LGBT, y veillera, volant ainsi au secours de nos politiques nationaux, qu’ils soient PS, UMP, UDI, EELV ou Front de Gauche, presque tous d’accord sur le fond (dans tous les sens du terme), mais bien gênés aux entournures « progressistes » face au vent de protestation et de refus monté si spectaculairement ces derniers mois de la France profonde. D’ailleurs, le mouvement, initié par ce mariage taubiresque qu’un de mes amis, homosexuel et pourtant participant résolu et systématique de toutes les Manif pour Tous, nomme fort judicieusement le « mariage zinzin », est déjà, nous allons le voir, très largement enclenché.

En 2014, les tribunaux de Versailles et d’Aix-en-Provence avaient ainsi refusé de valider les « adoptions » de bébés issus de PMA (avec donneur anonyme) par les compagnes de leurs mères lesbiennes, invoquant une « fraude à la loi » (la PMA est toujours en France légalement réservée aux couples « hétérosexuels » stériles). Mardi dernier, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a cette fois jugé qu’une PMA réalisée à l’étranger n’était pas un obstacle à l’adoption d’un enfant par l’épouse de la mère. Il est vrai que la Cour de cassation, sollicitée pour avis par les tribunaux d’Avignon et de Poitiers, avait déjà déclaré le 22 septembre 2014 la même chose, ajoutant même que « le fait que des femmes y aient recours à l’étranger ne heurte aucun principe essentiel du droit français » (sic). C’est-à-dire que vous avez le droit de violer délibérément la loi française si vous allez le faire… à l’étranger, quitte à rentrer ensuite en France pour faire valider votre forfait. CQFD ! Tout est donc aujourd’hui permis en matière de « droit à l’enfant » dès lors que vous avez les moyens financiers d’assouvir votre caprice, bien-sûr ! On est de gauche ou on ne l’est pas, ma bonne dame…

Au fond, Aldous Huxley était un tout petit joueur…

Et l’intérêt naguère supérieur de l’enfant, dans tout ça ? Allons, allons ! Ne commencez pas à employer des gros mots qui dépassent la pensée de ceux qui nous gouvernent, de ceux qui bouleversent nos valeurs, renversent nos structures familiales vieilles comme l’humanité, se jouent de la fragilité et des besoins de l’enfance, bousculent l’altérité sexuelle et jusque la nature elle-même. Ne faites pas la fine bouche, ne jouez pas les rabats-joie, et émerveillez-vous de tous ces merveilleux changements, ces « progrès » qui surgissent sous nos yeux, et qui, n’en doutez pas, en annoncent bien d’autres que nous n’imaginons encore même pas. Oui, décidément : bienvenue dans le meilleur d’immonde !

 

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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1) Coluche

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4 Responses to GPA, PMA, adoption, « droit à l’enfant » et bébé-business : bienvenue dans le meilleur…

  1. Catherine B le 16 avril 2015 à 19 h 21 min

    Encore une autre illustration de cette dérive marchande qui réifie l’humain, une citation de Monsieur Peguy que relève Monsieur Alain de Benoist dont voici le lien, à partir de la minute 29. L’illusion libérale. You tube. Le lien:https://www.youtube.com/watch?v=S4OMAqDhSoM

    La citation est celle-ci: » Tout l’avilissement du monde moderne, c’est à dire toute la mise à bas prix du monde moderne vient de ce que le monde moderne a considéré comme négociable des valeurs que le monde antique et chrétien considéraient comme étant de l’ordre du non-négociable »

  2. Catherine B le 16 avril 2015 à 11 h 45 min

    Excusez-moi d’intervenir encore. Identifier radicalement l’état de déliquescence ambiante est absolument nécessaire, merci Marc.

    Comme d’ identifier que l’on a une maladie grave est nécessaire.

    Le savoir et ne pas se cacher la tête dans le sac peut nous permettre de mettre en place un changement, mais y rester fixé, figé, hébété par peur et accablement risque de nous enterrer vivant, encore plus je crois.

    C’est toute la difficulté entre ce va et vient incessant, de l’identification de la gravité d’une situation au décollement à l’identification de la gravité, deux postures nécessaires, absolument, mais dont il nous revient je crois, par la mise en place d’une dynamique vitale, comme d’un souffle, à remettre en jeu, en risque, dans le processus du nourrir la vie, un peu comme un soufflet qui attiserait « notre flamme ».

    Re- mettre en place une respiration,quand même, bien que celle-ci serait plutôt stoppée, arrêtée, arraisonnée, par le tableau de barbarie, bref, comme si le poison recelait en lui-même un élixir de vie, si peu que la vie du souffle puisse prendre, re-prendre un petit filet, un petit espace même minime, pour ré-animer une flamme qui risque de s’éteindre sous le poids de la gravité accablante.

    Mais encore faut-il qu’il puisse passer le souffle, sinon le poison empoisonnera tout l’espace du corps social et du corps-physique, mental et émotionnel de chacun. En somme, nous ne sommes que des passeurs.

    Des passeurs de souffle.

    C’est le souffle qui fait le boulot aussi tant est qu’on n’y fasse pas obstacle, et nous, notre boulot, c’est d’enlever tous les poisons qui entravent sa route.

    Donc déjà commencer à lui ouvrir une petite voie et voix d’accès, pour qu’il puisse prendre de plus en plus d’ampleur et travailler comme un baume, au réenchantement du corps malade qui ressentira d’abord de la douleur, car les espaces qui ne sont plus oxygénés souffrent d’abord un peu de ce retour du vivant, c’est qq chose qui se dénoue, qui se détend, qui se réapproprie peu à peu des espaces que l’on avait laissé au poison du non-vivant, au serrement, au resserrement, à la peur et aux enkystements de toutes sortes.

    Le diagnostic fait terriblement mal, certes, mais une fois passé ce terrassement il nous revient me semble-t-il de nous dire chacun où nous sommes, qu’est-ce que je fais de ce que j’ai identifié?

    Comment à mon petit niveau, je peux essayer d’y remédier?

    Et là, m’est revenu le souvenir d’une lecture fort intéressante que j’ai faite il y a quelques années.

    Il s’agit du livre de Charles Melman qui s’intitule:

     » L’Homme sans gravité »

    Vous comprendrez bien que l’évocation du titre dit déjà de ce qui nous occupe dans le billet de Marc.

    La quatrième de couverture ( comme on dit! mais cette expression m’énerve) je l’emploie quand même, elle nous dit donc cette dernière page en guise de présentation:

    Entretiens avec jean-Pierre Lebrun. L’Homme sans gravité. Jouir à tout prix Rejet du « réel » au profit du « virtuel », banalisation de la violence, perte de légitimité des figures de l’autorité, montée des diverses toxicomanies, attitudes inédites face à la procréation comme face à la mort, nouvelles formes de libertinage, difficultés d’une jeunesse sans perspectives, multiplication spectaculaire des états dépressifs…
    Il s’opère aujourd’hui une évolution radicale des comportements des individus et de la vie en société, laquelle suscite en retour le désarroi des humains, à commencer par ceux qui font profession d’éduquer, de soigner ou de gouverner leurs semblables. Cette mutation à la fois de la subjectivité et de l’existence collective, Charles Melman l’appelle » la nouvelle économie psychique ». Le moteur n’en est plus le désir mais la jouissance.
    L’homme du début du 21ème siècle est sans boussole, sans lest, affranchi du refoulement, moins citoyen que consommateur, un « homme sans gravité » produit d’une société libérale aujourd’hui triomphante et qui semble n’avoir plus le choix. Il est en quelque sorte sommé de Jouir.

    Dans le livre,, page 79, voilà ce qui est dit et qui vient bien éclairer la barbarie qui est illustrée dans le billet de notre hôte.

    JP Lebrun: « Vous diriez que de la même façon qu’il y avait auparavant des carences en soins infantiles, il y aurait aujourd’hui des carences en symbolisation?

    Ch Melman: » On peut le dire ainsi. Des carences concernant la dette symbolique à l’égard de l’Autre ( avec la majuscule pour lui, cela veut dire, ce qui est antérieur au sujet et qui néanmoins le détermine)

    JP Lebrun: » Mais quand vous dites que l’on ne parvient pas-ou plus- à réaliser l’opération de subjectivation, n’est-ce pas un propos pessimiste? Il y a qd même encore pas mal de gens qui , manifestement, y arrivent encore…

    Ch Melman: » Est-ce qu’ils y arrivent? Je l’espère…On a souvent affaire à des subjectivités organisées davantage par la participation à une hystérie collective que par une détermination singulière.

    JP Lebrun: Cela rejoint eu tout cas cette idée que vs évoquiez à l’instant: pas de bon sens, pas d’amarrage dans la dette, et aussi pas d’inscription ds le corps…

    Ch Melman: Pas d’inscription symbolique ds le corps, d’où évidemment la popularité des techniques de piercing, de tatouage.

    JP Le brun: Ce sont des tentatives d’inscrire ce qui, au fond, n’a pas été inscrit pour que cela puisse faire amarre, prise…

    Ch Melman: Oui, absolument. J’ai entendu récemment un évêque anglican venu parler de la situation de Belfast. Vous auriez pensé qu’il disait exactement la même chose que nous. Il est évident que ça nous interroge en retour: ces appréciations que nous portons renverraient-elles à une position qui serait fondamentalement religieuse? La réponse que nous, psychanalystes, pouvons apporter, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être religieux pr respecter l’ordre qui nous détermine, bien que certains aient besoin de cette référence. On peut respecter cet ordre, simplement en sachant que de ne pas le respecter, c’est sombrer dans la barbarie.
    Ce qu’on appelle barbarie peut relever d’une définition très stricte, très rigoureuse, ce n’est pas simplement une métaphore pour désigner vaguement l’étranger ou le « Barbaros » celui qui fait simplement Bar-bar-bar! La barbarie consiste en une relation organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel. A partir du moment où le pouvoir qui est établi s’appuie sur-a pour référence-sa propre force, et ne cherche à défendre et à protéger rien d’autre que son existence en tant que pouvoir, son statut de pouvoir, eh bien, nous sommes dans la barbarie. Est-ce que vous connaissez une seule des grandes manifestations récentes d’exercice du pouvoir dans notre monde qui ne soit pas une manifestation de la barbarie?

    Je vous laisse sur cette question.

  3. teiki le 16 avril 2015 à 7 h 34 min

    Une incommensurable envie de vomir. La nature aura heureusement toujours le dessus. L’humain est la pire des pourritures que la nature ait commis. Fort heureusement, ce lamentable cancer disparaitra un jour de la surface de la terre comme bien d’autres espèces avant lui.
    Cordialement

  4. Catherine B le 15 avril 2015 à 15 h 18 min

    Nous sommes des monstres dégénérés, totalement, radicalement dégénérés.

    Ce n’est pas que madame untel ou monsieur trucmuche. ça nous renvoie en pleine figure, notre veulerie, notre bassesse, notre dégénérescence.

    C’est un miroir qui nous est renvoyé.

    Quelle est donc cette partie de nous, de moi, de vous, que je me refuse à voir, que nous nous refusons à voir et qui se donne à voir pourtant avec de plus en plus d’insistance et de radicalité justement, comme parce que nous sommes toujours aveugles de cette tâche aveugle en nous, et qui aboutit à cet innommable et hallucinant tableau sociétal?

    Question…

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