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Taubira : un symbole pour la gauche… et pour la droite aussi ! Par Gabrielle Cluzel

4 avril 20140
Taubira : un symbole pour la gauche… et pour la droite aussi ! Par Gabrielle Cluzel 5.00/5 5 votes

Publié le : 04 avril 2014

Source : bvoltaire.fr

Ben voilà, Taubira reste là. Tout ça pour ça… Elle reste là, au même endroit. Il paraît que Valls n’avait pas le choix. Parce que Christiane Taubira est une « icône », et que les icônes, on ne les déboulonne pas, on leur apporte des fleurs et on se prosterne devant. Une icône dont l’auréole, pourtant, est cabossée et ne clignote plus bien fort : déclarations imprécises, procureur remercié, doctorats introuvables… Pour le procès en canonisation, ça peut bloquer. Si les socialistes n’ont que cette sorte de saints, on peut se demander à quoi ressemble chez eux le quidam ordinaire.

Mais c’est comme ça, elle reste pour la gauche un symbole. Le problème est qu’elle est aussi, pour la droite, un symbole. Et même un énorme symbole, qui incarne en une seule personne trois points d’achoppement majeurs, trois nœuds de discorde qui ont conduit à la débâcle de dimanche : discorde sociétale avec le mariage pour tous, discorde sécuritaire avec la réforme pénale, discorde identitaire avec le gyrophare « attention racisme » qu’elle pose sur sa tête sitôt qu’on l’aborde. Pas plus clivant que ce ministre-là. Pas plus démonétisé non plus.

Encore une fois, Valls n’avait pas le choix. Il fallait qu’il donne des gages. À la gauche, pas à l’électorat. Normal. C’est qui le patron, dans ce pays ? Néanmoins, l’examen en commission à l’Assemblée de la réforme pénale qui devait avoir lieu mercredi a été repoussé sine die. On dirait ces lycées dans lesquels les profs sont indéboulonnables, même les plus nuls, même ceux contre lesquels les parents d’élèves, à bout d’arguments, envoient des pétitions au rectorat. Alors le directeur les garde, pas le moyen de faire autrement, mais leur retire quand même discrètement les terminales. Une sanction ? Mais pas du tout, une précaution.

Mais à quoi Hollande pense-t-il donc ? La France, fumasse, l’attendait dimanche soir avec le rouleau à pâtisserie. Lui, l’embrassant sur la bouche, a promis qu’on ne l’y reprendrait plus et qu’il allait derechef se débarrasser de sa bande de copains fainéants avec laquelle il buvait sa paye au bistro, et que, tiens, pour montrer sa bonne volonté, il donnait même du galon à ce Catalan ténébreux moins « branquignole » que les autres… Et vlan, elle ouvre la porte deux jours plus tard, et trouve encore dans son lit, sous ses draps, la même dame goguenarde, celle qui la nargue depuis des mois. Et Hollande espère ainsi reconquérir le cœur de la France ? Il n’aurait donc rien vu du Taubiras-le-bol général ?

Sur les réseaux sociaux, rapporte la presse, certains se moquent de la Manif pour tous qui prévoyait un grand apéro place Vendôme mercredi soir pour fêter le départ de Taubira. À la place, cela a été baptême du gaz pour le nouveau ministre de l’Intérieur : des Sentinelles venues en nombre ont été matraquées par les forces de l’ordre. Allez ouste, debout là-dedans, on remonte sur le front, et dire que vous commenciez à vous endormir. « Un gouvernement de combat »… on comprend mieux maintenant. Dans une France moins apaisée que jamais, il vaut mieux sortir tout de suite le casque lourd, c’est plus prudent.

Gabrielle Cluzel

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