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Valls à Matignon : le dernier (mauvais) coup du PS – Par Nicolas Bourgoin

30 mars 20140
Valls à Matignon : le dernier (mauvais) coup du PS – Par Nicolas Bourgoin 5.00/5 4 votes

Publié le : 28-03-2014

Source : bourgoinblog.wordpress.com

Valls à Matignon en réponse à l’échec cuisant des municipales ? En tout cas, la pression monte  et cette hypothèse devient une quasi-certitude. « Je ne vois pas comment le président va faire pour ne pas nommer Valls, confie l’un de ses proches. On a encaissé une déroute sévère qui appelle une réponse. Il faut frapper fort, vite et mettre du lourd. Manuel est le mieux à même de faire ça ». A en croire son entourage politique, après le tour désastreux qu’a pris ce premier test électoral du quinquennat Hollande, le ministre de l’intérieur se présente comme l’homme de la situation. « Si la réponse, c’est un Ayrault III, ça ne le fait pas », tranche un conseiller. Nommer à Matignon celui qui est « éternellement attaché à Israël » et qui a fait de la lutte contre la dissidence une affaire personnelle, en dit long sur les (funestes) projets politiques du gouvernement socialiste…

Diatribes contre les Roms, islamophobie revendiquée, allégeance à Israël, nouvelles lois antiterroriste et antivoile, encadrement des réseaux sociaux, censure d’État contre un humoriste, attaques contre la liberté d’expression, défense de son bilan sécuritaire (pourtant calamiteux), déclarations de guerre contre une ultra-gauche plus fantasmée que réelle…, Manuel Valls fait feu de tout bois. Derrière son ambition personnelle (accéder à la présidence de la République) et sa méthode (sur-occuper le terrain médiatique) se cache un projet d’envergure : achever de mettre la France aux normes économiques et sociales du mondialisme sur le plan intérieur, l’arrimer totalement au bloc atlantiste (USA-Israël) sur le plan extérieur. Projet bien peu « socialiste »… mais il est vrai que la gauche a depuis bien longtemps jeté aux oubliettes son combat pour la défense du monde du travail.

Né à Barcelone en 1962, naturalisé en 1982, à la fois Maire d’Evry et député de l’Essonne entre 2002 et 2012, Manuel Valls est rentré à 18 ans au PS où il milite dans le courant rocardien de la « deuxième gauche » libérale et antimarxiste. Également militant au syndicat UNEF-ID à cette période, il fait la connaissance d’Alain Bauer et de Stéphane Fouks avec lequels il conservera des liens d’amitié politique et personnelle (il est notamment le parrain de l’un des enfants du premier) mais aussi maçonniques (Alain Bauer et Manuel Valls étaient franc-maçons et le premier deviendra même Grand maître du Grand Orient de France au début des années 2000). Ses convictions sont déjà bien peu « socialistes ». En 1985 il quitte la Ligue des Droits de l’Homme quand elle s’oppose à l’extradition des membres de l’ETA par le gouvernement socialiste français vers l’Espagne.

Partisan de la première heure d’une évolution droitière, « blairiste » ou « clintonienne », du PS, il se distingue par ses appels à la refondation de ce parti (et à son changement de nom) dans un rassemblement plus large incluant des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, François Bayrou ou Corinne Lepage. De fait, ses prises de position marquent une nette rupture par rapport à l’orthodoxie socialiste : à la fois économiquement libéral et politiquement autoritaire, il est par exemple hostile aux 35 heures qu’il souhaite « déverrouiller » ainsi qu’au projet de dépénalisation de cannabis proposé par Daniel Vaillant mais il est revanche favorable aux quotas d’immigration et à l’amendement instituant le délit d’outrage au drapeau tricolore et à l’hymne national, pour lequel il a voté en janvier 2003.

En dépit de son échec cuisant aux primaires socialistes (5 % des voix), le futur occupant de la place Beauvau a réussi « à se rendre indispensable » et à s’imposer dans l’entourage du Président à force de calculs et d’omniprésence médiatique. Sa quête incessante de popularité basée sur une communication soignée n’est pas exempte d’erreurs grossières : son acharnement médiatique contre Dieudonné lui fait perdre plusieurs points dans les sondages.

Serviteur zélé de l’oligarchie et du mondialisme (favorable au contrôle par la Commission européenne des budgets nationaux, il vote en février 2008 pour la réforme de la constitution permettant la ratification du traité de Lisbonne), son ambition politique est servie par son appartenance au club Le Siècle qui réunit les membres les plus puissants et influents de la classe dirigeante française, choisis par cooptation : politiciens de droite et de gauche, patrons des plus grandes entreprises françaises, journalistes de premier plan dans les médias qui « font l’opinion », auxquels s’ajoutent quelques universitaires.

Manuel Valls est un adepte du « Choc des civilisations » et il a choisi son camp : Israël et ses vassaux occidentaux. Pas une semaine ne se passe sans qu’il ne manifeste avec ferveur les liens qui l’unissent à l’État hébreu, comme dernièrement à la à l’occasion du rassemblement organisé par le CRIF en hommage aux victimes de Mohamed Mehra, dans lequel il assimile antisionisme et antisémitisme et traîne dans la boue ceux qui osent critiquer la politique de l’État hébreu. Ces prises de position font écho à ses nombreuses professions de foi en faveur d’Israël, notamment à celle prononcée sur Radio J en novembre 2012, au moment même où l’armée israélienne déployait l’opération Pilier de défense dans la bande de Gaza qui s’est soldée par des centaines de morts et des milliers de blessés, côté palestinien.

Interrogé en 2011 sur sa participation à une réunion du Groupe de Bilderberg deux ans plus tôt, il tente de minimiser le pouvoir de décision de ce réseau d’influence qui réunit pèle-mêle leaders de la politique, de l’économie, de la finance, des médias, des responsables de l’armée ou des services secrets. Défense classique, il accuse ses interlocuteurs – qui y voient le siège d’un gouvernement mondial occulte échappant à tout contrôle démocratique – de complotisme et même de négationnisme. Etrange raisonnement quand on sait que des décisions stratégiques essentielles y sont prises, après discussions secrètes à huis clos, engageant l’avenir économique, politique, social et démographique de la planète, et conditionnant ensuite la politique d’institutions comme le G8 ou les gouvernements nationaux. Comprenant que la domination se nourrit de l’ignorance des dominés, Manuel Valls cherche à éradiquer tout foyer de pensée critique. Internet étant un espace privilégié de l’expression d’opinions dissidentes mettant en cause le pouvoir des banques et de la finance internationale sur la société, il était logique que Manuel Valls s’attelle à y réduire la liberté de parole sous couvert de lutte contre « l’antisémitisme » en intensifiant la surveillance des réseaux sociaux. Plutôt inquiétant, quand on sait qu’il assimile critique de la finance mondialisée et antisémitisme …

Manuel Valls incarne à lui seul la soumission totale de la gauche à l’oligarchie financière mondialiste et sioniste et son renoncement définitif à défendre les intérêts du monde du travail. Son rejet de l’Islam, l’un des derniers remparts contre le Nouvel ordre mondial, son soutien sans faille à Israël, son autoritarisme face à la contestation dissidente montrent le vrai visage du PS : fort avec les faibles, faible avec les forts, et la vraie nature du gouvernement : un simple exécutant des basses oeuvres de la finance internationale.

Nicolas Bourgoin

 

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