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Copé et le droit du sol : ça bande mou à l’UMP ! Par Joris Karl

24 octobre 20130
Copé et le droit du sol : ça bande mou à l’UMP ! Par Joris Karl 5.00/5 1 votes

Publié le : 24 octobre 2013

Source : bvoltaire.fr

Le président de l’UMP tente le tout pour le tout. En remettant – légèrement – en cause le droit du sol, il répond au – petit – raidissement de Fillon.

Ne les appelez surtout pas opportunistes. Ce serait cruel, et en plus, c’est tellement évident ! Les « ténors » de la droite se sont en effet lancés dans une course-poursuite presque désespérée après le FN. Le châtelain sourcilleux veut-il voter « pour le moins sectaire » ? Qu’à cela ne tienne, Copé-collé va s’attaquer au droit du sol. Histoire de donner quelques frissons de plaisir au duo comique de la Moite forte, Peltier-Didier.

L’UMP n’a rien fait en dix ans de pouvoir pour freiner l’immigration massive ? Maintenant qu’ils sont dans l’opposition, tenez-vous bien, ils vont montrer ce qu’ils savent faire !

Bon, que les belles âmes « républicaines » ne s’affolent pas trop quand même : ce ne sera qu’une petite égratignure au droit du sol, un peu comme si Copé, voulant rétablir la peine de mort, proposait l’érection d’une guillotine en mousse.

Pourtant, même ce genre de mesurette électoraliste fait paniquer ses propres troupes umpistes. Vous avez Guaino, le gaulliste en chambre, qui déjà fait sa chochotte, déclarant « qu’il ne peut être question d’abandonner le droit du sol » et « qu’un sujet aussi grave mérite autre chose qu’une proposition de loi » (sic). Il précise, fanfaron, « être opposé à la préférence nationale »…

Le tendre Devedjian, sans doute honteux de son passé à la droite de la batte de baseball, s’est également indigné, proclamant avec des trémolos dans la cravate que « le droit du sol est un fondement du pacte républicain » !

Ah, le « pacte républicain », il est tellement pratique. Les gaillards y mettent grosso modo tout ce qui les arrange. On ne sait même pas d’où ils le sortent, ce pacte à deux balles, puisque dans le passé la République a, à peu près, tout fait et son contraire, tirant dans le tas ouvrier avec Clemenceau, prônant la préférence nationale avec Blum, torturant joyeusement dans les colonies ou empêchant vaillamment les femmes d’accéder au droit de vote jusqu’en 1945 !

De toute façon, républicain ou non, le pur droit du sol – établi à la fin du XIXe siècle pour atténuer la dénatalité – est une complète aberration. Imaginez un couple de voyageurs ouzbeks qui voyage à Paris. La femme accouche prématurément en France. L’enfant est donc français ? En poussant jusqu’à l’absurde, une extraterrestre enceinte qui se crasherait avec sa soucoupe dans le Morbihan donnerait naissance à un bon petit Breton ?

Que des étrangers de toutes les couleurs puissent accéder à la nationalité française n’est pas scandaleux, mais n’oublions pas ce que disait le Général : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Étre français est un précieux cadeau de l’histoire. On ne jette pas les cadeaux de sa mère à la poubelle. Jamais.

Joris Karl

 

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