Politique France

L’honneur perdu de Florian Philippot…

12 mars 20183
L’honneur perdu de Florian Philippot… 4.44/5 62 votes

Il est particulièrement douloureux de voir quelqu’un qu’on a pourtant toujours respecté, et souvent défendu sous une mitraille politique ou médiatique plus ou moins injuste, se comporter comme une misérable petite merde politicarde…

Ceux qui me font l’amitié de me lire depuis longtemps le savent : même en désaccord avec lui sur certains des points à mon sens importants de ce que devrait être une vraie doctrine nationale, patriote et souverainiste (et ne cherchez pas à rayer la ou les mentions inutiles, il n’y en a pas pour moi), même frustré ou agacé par certaines de ses impasses idéologiques (sur la défense pourtant capitale de l’identité, sur celle de la famille), ou son omniprésence médiatique parfois presque ridicule d’avant l’élection présidentielle, j’ai toujours défendu, au sein du camp national, la présence utile voire nécessaire de la sensibilité qu’il représentait et, à titre plus individuel, le travail très conséquent de Florian Philippot à la direction du FN.

Son origine chevènementiste (même s’il en fait des tartines, et même des tonnes pour se revendiquer gaulliste à chaque occasion qui passe), sa sensibilité « de gauche » voire libertaire sur un certain nombre de sujets sociétaux, parfois urticantes, n’ont jamais été rédhibitoires pour moi : il faut de tout pour faire un nouveau monde français, et j’ai pour ma part toujours considéré qu’il était fort judicieux, quand on prétend réunir un jour les Français de toutes origines mais qui ont en commun d’avoir vissé au cœur l’amour de la Nation, de faire travailler ensemble, aux côtés d’une MLP, deux personnalités, deux sensibilités politiques aussi complémentaires que pouvaient l’être un Florian Philippot et une Marion Maréchal-Le Pen. Quand on prétend porter un combat d’une si impérieuse nécessité, celui d’une France rendue à son peuple et qui redeviendrait enfin elle-même, qu’on doit défendre face à l’hostilité médiatique générale une cause d’une telle importance, abondance de biens politiques ne devrait jamais nuire ! Oui, Philippot, et ce qu’il incarnait politiquement, avait à mon sens toute sa place (mais non pas toute la place) dans le rassemblement patriotique trans-partisan que j’appelais, que j’appelle encore et toujours de mes vœux.

Mais s’il avait donc sa place, il avait, il a aussi eu toute sa responsabilité dans la défaite présidentielle de 2017. Une défaite de la candidate nationale face au « machin » médiatisé, au chef-d’œuvre d’ingénierie sociale Emmanuel Macron certes frustrante, parce que plus large qu’on pouvait le craindre, parce que marquée par le fameux débat raté d’entre-deux tours, mais en réalité dès l’origine prévisible et incomparablement moins honteuse, moins catastrophique que celle des candidats LR ou PS, les deux traditionnels partis de gouvernement du paysage politique français, pas même foutus, eux, de passer les qualifications pour revenir en deuxième semaine électorale ! Oui, même s’il joue depuis son départ frontiste les Ponce Pilate politiciens à la mémoire de poisson rouge, ou plus encore à la mauvaise foi et au culot himalayens, la responsabilité de Florian Philippot (et de son frère, principal « préparateur » auprès de la candidate du funeste débat évoqué plus haut) fut très largement engagée dans les erreurs stratégiques qui ont plombé la campagne électorale de Marine Le Pen.

Qui en effet a tout fait, avant l’élection, pour braquer une bonne partie de l’électorat de droite, notamment celui, catholique et traditionnel, proche de la Manif pour tous, pourtant source potentielle non négligeable d’électeurs pour la candidate frontiste, à grands coups de comparaison débilissime et irresponsable entre la défense de la famille et la « culture du bonsaï  » puis, durant la campagne elle même, en évacuant très largement les thèmes identitaires et civilisationnels, honnis par la bienpensance merdiatique, mais capitaux pour nos concitoyens en mal de France, au bénéfice presque exclusif de la question économique et de la souveraineté (qui est un outil politique et démocratique évidemment capital, mais certainement pas un but en soi, si ladite souveraineté ne s’exerce pas justement au bénéfice de la défense d’une identité nationale) ? Qui a systématiquement incité MLP à ne parler presque exclusivement que d’économie donc, et de sortie – pourtant très anxiogène pour une large part de l’électorat, notamment chez les personnes âgées – de l’euro (sortie évidemment nécessaire, mais très difficile à expliquer durant une campagne électorale à des Français qui ne comprennent traditionnellement rien à l’économie) ?

La défaite au second tour consommée, il était juste, nécessaire même de faire un bilan, une analyse de ce qui s’était passé, et notamment de ce qui avait été mal fait par la candidate du camp souverainiste : stratégie de campagne, erreurs de communication, impasses politiques, débat raté, danse catastrophique le soir de la défaite, etc. Beaucoup de choses pouvaient être dites sur tous ces sujets. Tout à fait légitimement aussi, l’on pouvait, l’on devait se poser la question de la ligne à redéfinir pour corriger les dites erreurs, pour enclencher un indispensable rebond. Il était logique également de questionner à l’issue du scrutin l’incarnation à même de porter à l’avenir le combat souverainiste avec (un jour enfin ?) une réelle chance de succès… et donc, forcément d’évoquer l’avenir politique de Marine Le Pen elle-même : stop ou encore ? Devait-elle continuer le combat ou passer la main ? Et si oui, à qui ? Oui, évidemment, cela pouvait aussi être une très légitime question…

Mais ces analyses, ces remises en cause, ces critiques même auraient dû être faites dans le calme, la responsabilité, la décence et l’honneur. On en fut très loin en général, et plus particulièrement avec Florian Philippot, qui s’est au contraire, depuis son départ du FN et durant les derniers mois, particulièrement illustré dans cette trahison, cette bassesse qu’il avait fort justement jadis reprochées à un autre rat ayant quitté le navire frontiste : il suffit de se rappeler ses propos fort sévères à l’égard d’Aymeric Chauprade, qui s’était répandu (lui aussi) lors de son départ forcé du parti national, et comme un Yago de la plus vile espèce, devant tous les micros du PAF, pour moquer, critiquer, insulter celle qui l’avait fait naître politiquement, et accessoirement financièrement nourri. A l’époque, Philippot, comme La Plume ici, avait dit tout le bien qu’il fallait penser d’un tel gaillard et de telles pratiques. Mais entre ce que l’on reproche aux autres et ce que l’on se permet à soi-même, il y a souvent un (im)monde…

Ecumant plus que jamais les plateaux de télé, désormais pour casser systématiquement et presque exclusivement du sucre sur le dos de son ancien parti et de son ex-championne (il a toujours eu son couvert à BFMWC, mais depuis son départ du FN, il squatte presque quotidiennement cette télé phare du système), Florian Philippot réussit aujourd’hui à dépasser haut la main dans la bassesse et même dans l’abjection le triste Chauprade : sa dernière sortie, hier, à l’occasion du discours de Marine Le Pen au congrès du désormais ex-Front National, sur BFM, au micro d’une Apolline de Malherbe et devant un Laurent Neumann ravis de la charge, fut un modèle de médiocrité politicienne, dépassant en bassesse toutes ses entrevues des derniers mois, pourtant déjà fort peu estimables. Regardez-en donc les première minutes (tout le reste ou presque est à l’avenant), mais je ne saurais trop vous conseiller de vous munir auparavant d’une bassine ou d’un sac à vomi…

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« Extrême-droite », « Tixier-Vignancourt », «  Marcel Déat »… on se surprend à ne pas l’entendre convoquer le fantôme honni du maréchal Pétain ! Et Hitler alors, pauvre petit joueur de la rediabolisation heureuse ? Le « Rassemblement national » et – tenez-vous bien au pinceau, Philipppot a enlevé l’échelle ! – la « terre » ou l’« identité » ? Des horreurs d’extrême-droite, ose ici le pathétique Florian, qui hurle désormais au loup nauséabond comme le premier antifa venu, qui se couche servilement devant une meute journaleuse qui n’en demandait pas tant et qui hier le traitait lui aussi comme un nazillon, devant ces chiens de garde du politiquement correct qui sont donc, à la faveur d’un retournement de veste qui donne la nausée plus encore que le tournis, devenus les siens !

Misérable, dérisoire cracheur dans la soupe, repenti de triste circonstance, opportuniste traître surmédiatisé, grotesque antifasciste de la dernière heure, émasculé de l’honneur, vil petit caca politicien… tu sais ce qu’ils te disent, les patriotes, les vrais ? Je te souhaite pour finir l’avenir politique radieux de ce Mégret que tu détestes tant ou, plus encore, de ce Chauprade, ton frère en abjection, que tu conchiais naguère : les mêmes « causes » produisent les mêmes déchets. Bon vent donc, mon pauvre, mon tout petit Florian : dans ton cas, humainement et électoralement, il a déjà, et il aura sans doute demain plus encore, tout du pet foireux…

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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33 Responses to L’honneur perdu de Florian Philippot…

  1. Christophe le 27 mars 2018 à 13 h 30 min

    Bonjour à tous,
    La politique est décidément un sport où tous les coups sont permis, et où l’on ne se prive d’aucune opportunité ! J’ai moi aussi quelques griefs à l’encontre de M. Philippot, mais je ne lui collerais pas la responsabilité de la défaite du FN !

    Marine le Pen a échoué parce qu’elle n’a pas su dépasser ses contradictions, et qu’elle a cru qu’il suffisait d’assembler des thématiques porteuses pour fédérer l’opinion … Grave erreur ! Je ne suis pas « déçu », car je n’ai jamais accordé à madame le Pen plus de valeur qu’elle n’en a !

    Le Front sera successivement passé, dans son année électorale, de la sortie de l’UE et de l’Euro … A la « monnaie commune », ce qui signifie que nous resterions dans l’UE ! ? … Puis à : « on verra plus tard » … Chercher la cohérence ! ? Le problème clivant, c’est que l’électorat ne veut pas sortir le l’Euro. Il sait que ce pays est en train de crever, mais peu lui importe, pourvu qu’il dure aussi longtemps que lui ! … Et surtout : qu’on ne touche pas à son bas de laine ! La liberté et la souveraineté son des aventures trop grandes pour lui !

    Ça, les élus du FN le savent, et préférerons toujours assurer leur place, plutôt que l’avenir du pays … C’est ainsi ! Au Front national, une tendance a depuis longtemps émergé. Elle est « ménardisée », « collardisée », « aliotisée », et s’accommode très bien de ce constat. Ceci étant, il devenait impossible de soutenir une voie réellement souverainiste … un parti ne peut adopter deux directions politiques divergentes ! La conséquence de ce constat est simple : Le FN, ou ce qu’il en adviendra, a choisi l’UE et l’Euro et dés lors, il lui restera le seul discours identitaire et sécuritaire, comme cache sexe de ses contradictions !

    M. Philippot a ses tors, mais je ne peux lui reprocher de jouer sa propre carte !
    Le nouveau Front peut bien changer de nom, cela me paraît d’ailleurs judicieux car ce n’est plus un parti souverainiste et l’avenir d’un néo-frontiste, c’est de devenir un supplétif de la droite Wauquiez !

  2. Christine le 18 mars 2018 à 16 h 56 min

    Il était effectivement temps de lui tailler un short à ce petit, très petit, pédant prétentieux. C’est chose faite et avec brio. Merci Marc.

    • marc le 20 mars 2018 à 3 h 33 min

      Ce short a été douloureux à tailler, Christine… mais devant une telle bassesse, un tel comportement, une telle vilénie, il n’y avait plus moyen de faire autrement !

      Bises

  3. Trechelaplaine le 14 mars 2018 à 2 h 18 min

    Youpi ! La Plume est de retour !! Attendre, c’est souffrir ! Oui, vraiment !

    Oh que non Joséphine, je ne pince pas pour Philippot. Son petit air mielleux et suffisant ne m’a jamais inspiré, mais j’avoue cependant avoir eu de la sympathie pour lui pour une raison simple: il était le seul à proposer une stratégie pour sortir le FN ,et les partis souverainistes, de l’ornière gluante et collante dans laquelle le système les maintien, à savoir «la diabolisation».
    La diabolisation, ce curseur politique utilisé à la fois pour priver les nationalistes de victoire tout en assurant celle des partis du système par l’élimination dès le premier tour des candidats «républicains» menaçants. Tous le monde à compris qu’en France la stratégie électorale des «partis républicains» est d’offrir au candidat FN un second tour perdu d’avance pour assurer au candidat du système une victoire sans appel dès le premier tour. Avec le FN présent au second tour, l’élection est déjà gagnée, ou presque.
    Celle de Macron est le dernier exemple de cette stratégie électorale et ce n’est certainement pas le débat dit «raté» de Marine Le Pen qui lui a offert la victoire, mais bien cette diabolisation qui a permis au FN d’être au second tour en lieu et place du candidat Fillon. Je ne pense pas en effet que sans les «affaires Fillon», MLP eut été au second tour. (le terme «débat raté» est le voile que le système utilise pour masquer sa stratégie, faisant croire que le FN avait sa chance ; débat raté ou réussi, MLP n’aurait jamais été élue !).

    La défaite du FN était de toute façon préalablement inscrite dans le comportement affligeant de ses cadres. La cacophonie de l’état-major et les incohérences idéologiques du parti avaient atteint un tel paroxysme que toute victoire était impensable.
    Euro ou pas; Frexit ou pas ? Mariage pour tous ou pas, peine de mort ou perpétuité….…..chacun y allait de ses théories, envies ou fantasmes……on a failli regretter l’époque où Jean-Marie Le Pen faisait régner l’ordre et taire les bavards en ordonnant de ne voir qu’une tête et exiger de tous le petit doigt sur la couture du pantalon !
    La diabolisation a deux effets pervers: un, elle disqualifie mécaniquement le FN de toute victoire significative; deux, elle fait croire au FN qu’il est plus gros qu’il ne l’est. Gonflé aux premiers tours et atomisé aux seconds ! Toujours proche de la victoire, mais jamais gagnant !
    Le FN n’est pas la seule victime. La droite, empêtrée dans ce piège s’est résignée à y survivre petitement et piteusement.
    Personnellement, je voyais en Philippot l’homme qui allait peut-être trancher ce noeud gordien et enfin permettre au FN de franchir ce fameux «plafond de verre» (autre terme utilisé par le système pour signifier aux électeurs du FN qu’il n’y a pas d’espoir malgré les apparences !).
    Alors oui, bien sur, il a fallu avaler des couleuvres, beaucoup de couleuvres, mais après tout, qu’importe les moyens s’ils apportent la victoire , laquelle, si l’on en croit les partis souverainistes, est vitale et doit sauver la France d’un péril mortel imminent.
    Quand le bateau coule, regarde-t-on si le gilet de sauvetage est homologué aux normes NF avant de l’enfiler ? Et s’il ne l’est pas, est-il préférable de sauver son âme ou de couler avec le navire ?
    Alors oui, j’ai eu espoir que la stratégie de Philippot réussisse à faire du FN un parti comme les autres, c’est à dire un parti capable de nouer des alliances électorales, seul et unique moyen pour peser sur les institutions et espérer gouverner un jour ce pays et le sauver. Sans alliance, il n’y a aucun espoir de victoire. C’est un fait incontournable.
    Mais c’est raté ! Philippot a échoué et le FN aussi ! Je me suis trompé sur les capacités de chacun de faire fi des différences et des différends et sur la réalité des volontés de sauver notre pays.
    Retour à la case départ. Par la faute, encore une fois, d’individualités contrariées, de rancoeurs égoïstes, de narcissismes exacerbés, d’ambitions démesurées….Ni mieux ni pire que les autres partis. De ce point de vue, le FN est un parti comme les autres ! Quel gâchis !
    Macron s’est substitué à la gauche pour faire joujou avec le curseur de la diabolisation. Le FN peut ranger ses ambitions à la cave ou au grenier, tout comme la droite qui est vraiment non pas la plus bête, mais la plus conne du monde !
    Quant au comportement récent de sieur Philippot, objet de cet excellent post de La Plume ? Abjecte, déplacé et injuste bien entendu, mais tellement prévisible car tellement politique !
    Hors FN, Philippot va redevenir ce qu’il était avant : rien…..à moins que……à moins qu’il n’endosse l’habit de valet du système en devenant un des acteurs de la manipulation de l’opinion. En intégrant Philippot aux variables de la diabolisation, la propagande du sytème va pouvoir l’utiliser comme une marionnette et le sortir de la niche à idiots utiles en fonction des besoins. Sa dernière apparition pendant le congrès du FN n’est sans doute pas due au hasard.

    • Joséphine le 14 mars 2018 à 9 h 59 min

      Youpi aussi pour votre intervention Trechelaplaine. Elle me parle … Je rajouterai simplement que si nous en sommes là aujourd’hui à ne plus savoir vers quel Saint nous tourner, c’est bien à cause de ces « cons » de Français si bien analysés dans votre article « La France ? Un pays de cons, un pays de Macron » ! Hein ? Mais SI ! Plus cons du meurs.

    • marc le 17 mars 2018 à 22 h 48 min

      Bonjour mon cher Trechelaplaine

      comme toujours, votre verbe sur les fils de commentaires de La Plume est d’or : je suis à peu près d’accord avec vous sur tout ce qui concerne votre analyse, sauf sur deux points :

      1) Contrairement à vous je suis persuadé que si l’ »affaire Fillon » (dont le bougre est largement responsable, car ses agissements pénélopesques étaient lamentables) n’avait pas été orchestrée de main de maître par nos chers merdias, MLP aurait été de toute façon au second tour : c’est à mon sens Macron qui aurait pris la porte électorale, ce que tous les sondages d’opinion de l’époque d’ailleurs semblaient vouloir indiquer. Cette même MLP aurait, bien entendu, et pour les raisons que vous évoquez, perdu tout aussi sûrement à l’issue du second tour de scrutin. Toutefois, il me semble qu’un deuxième tour Fillon-Le Pen aurait été plus intéressant, bien plus porteur d’avenir qui cesse de déchanter pour les idées souverainistes qui sont les nôtres…

      2) Ce n’est pas à proprement parler un désaccord entre nous, mais tout de même… certes, le « système » a réussi, à grand coup de diabolisation post-miterrandienne, à assurer l’élection automatique du candidat « républicain » (je pouffe) se retrouvant en tête-à-tête avec le-la candidat-e FN (voilà que j’inclus, merde !). Il faudrait être aveugle ou bas-du-frontiste pour ne pas le constater. Il me parait pourtant peu pertinent d’en faire le reproche au dit FN : même du temps du menhir, le Front National a essayé de faire des alliances à droite… et c’est bien cette droite, molle du genou voire traitresse sur les sujets qui fâchent (immigration, insécurité, identité, européisme béat, atlantisme servile) qui a toujours refusé systématiquement l’alliance, en faisant mine de se boucher le nez (tartuffes !) de crainte du fameux adage qui veut qu’on préfère toujours l’original à la copie. Seule la diabolisation permettait et permet encore à la droite française de survivre électoralement à sa trahison nationale. Faire des accords avec le Front aurait de fait validé en grande partie les analyses de JMLP et ses mises en gardes (notamment sur l’immigration), et sans doute contribué spectaculairement à désinhiber nombre d’électeurs de l’ex-UMP en faveur d’un vote plus radicalement patriote. Sarkozy en 2007 a réussi à faire croire à une appropriation par la droite de gouvernement des combats portés par les nationaux… et on a vu la sincérité du gaillard à ces sujets ! Si cette droite la plus vile du monde n’avait joué ce jeu délétère de la diabolisation, pour des intérêts de boutique et de postes mais contre l’intérêt national, le FN se serait sans doute professionnalisé bien plus profondément et rapidement qu’il ne peine encore à le faire aujourd’hui (comment attirer dans son sein de réelles et nombreuses compétences, quand l’appartenance même au parti vaut quasiment mort professionnelle et éradication sociale ?). Dans ses carences indéniables que je vois tout comme vous, le FN est à mon sens plus encore victime de cet état de fait implacable, que coupable des insuffisances et mesquineries qui sont effectivement siennes (comme tout parti politique d’ailleurs : LR et PS, à présent En marche sont-ils vraiment plus performants dans ces domaines, ou jouissent-ils de fait d’une rente de situation bien plus confortable?).

      Amitiés

      • Trechelaplaine le 17 mars 2018 à 23 h 50 min

        Bonsoir Marc,
        1/ Bien évidemment, sans Macron, tout était possible !
        Mais, il y a eu Macron, cette créature cathodique pixelisée à la sauce « merdiatique », pour emprunter une de vos expressions. Sans lui , nous aurions sans doute eu droit à un Hollande ou un placebo socialiste insipide du genre Hamon…..et probablement un duel Fillon-Le Pen .au second tour
        Mais nous avons eu droit à cet ersatz du gendre idéal qui a, reconnaissons-le, bien réussi son coup…de Jarnac !
        Et n »oublions pas que malgré la ribambelle de marmites en fonte trainée par un Fillon plombé comme une enclume de maréchal-ferrant, moins de 500 000 voix le séparent de MLP ! Ce qui prouve une certaine capacité de résistance de l’électorat de droite ! Sans les affaires rocambolesques du Sarthois, de combien aurait été la différence et au profit de qui ?
        2/ loin de moi l’idée de reprocher au FN ne n’avoir jamais chercher d’alliance. Je me suis mal exprimé ! La faute, ou plus exactement l’avanie en revient exclusivement à la droite « républicaine » (je pouffe également !) qui persiste à obéir sans sourciller aux oukase de ceux quelle qualifie comme étant ses adversaires, la gauche et ses avatars cryptogauchistes, mais qui sont souvent et surtout des alliés de circonstance !
        Amitiés

        • marc le 18 mars 2018 à 0 h 13 min

          Concernant Macron, c’est encore plus flou que tout ce que l’on peut croire : il faut en effet savoir que son score au premier tour (pourtant le plus mauvais résultat d’un Président de la République élu) est très, TRES sujet à question. En effet, une semaine avant le scrutin, le dernier sondage des RG d’avant premier tour, resté à ce jour totalement confidentiel, donnait le résultat suivant (de mémoire, et à 1% près) :

          1) Marine Le Pen 26-27 %
          2) François Fillon : 22 %
          3)… Mélenchon : 18-19 %
          4) Macron : 16-17 %

          Résultats « officiels » :

          1) Macron : 24,01 % (+ 7-8%)
          2) Marine le Pen : 21,30 % (-5-6%)
          3) Fillon : 20,01 % (- 2%, et donc pas qualifié)
          4) Mélenchon : 19,58 % (seul résultat conforme)

          Incroyable ? Mais totalement vrai, je le tiens de source sûre !

          Jamais les sondages d’élections des RG ne s’étaient « plantés » au point d’intervertir des candidats dans leur ordre d’arrivée, et évidemment pas dans de telles proportions… beaucoup dans les milieux « informés » se sont posé des questions sur le résultat officiel de ce premier tour, mais personne n’a osé porter le débat sur la place publique (et notamment pas Fillon, sans doute pour des raisons d’avenir judiciaire). Je suis pour ma part persuadé que si nous avons bien été victimes durant cette campagne présidentielle d’une gigantesque mascarade démocratique (affaire Fillon, affaire des assistants du FN,promotion de la Méluche, macronmania médiatique frénétique), nous avons surtout été les cocus d’une manipulation électorale jamais vue…

          Amitiés

          • Trechelaplaine le 18 mars 2018 à 10 h 41 min

            Oui, il y a eu une incroyable manipulation, médiatique surtout. Une belle subversion dirigée contre les ténors de la politique. La presse s’est unie dans cette vilénie qui a propulsé Macron dans les coeurs de l’opinion grâce à un jeu de massacre méthodique de ses adversaires les plus tenaces et ceci dès les primaires voire avant avec la défection en rase campagne du pleutre qui logeait à l’Elysée par l’inadvertance de ses coreligionnaires !
            Quant aux sondages confidentiels des RG, soit nos moustachus à chaussettes à clous se sont complètement vautrés dans leurs illusions ou espoirs et n’ont pas anticipé la montée rapide des flots macronistes, soit il y a eu bourrage des urnes ou tripatouillage des chiffres, ce qui serait une sacrée carambouille !
            Amitiés

  4. PR CALGUÈS le 13 mars 2018 à 16 h 24 min

    Bravo Marc.
    Physiquement intact je ne sais pas mais intellectuellement votre style est lui resté intact, incisif et imagé.
    Un plaisir.

    • marc le 17 mars 2018 à 22 h 54 min

      Bonjour mon cher PR

      merci pour les compliments sur le fond épistolaire, pour ce qui est de la forme physique… on fait avec !

      Amitiés

  5. Joséphine le 13 mars 2018 à 9 h 52 min

    Allo Trechelaplaine, Bonjour. Vous me manquez. Je n’ai pas lu votre commentaire faisant suite à cet article. Ne me dites pas que vous en pincez pour Phil…

  6. Vent d'Est, Vent d'Ouest le 12 mars 2018 à 22 h 32 min

    Dans ses débuts avec Marine Le Pen, j’avais de l’admiration – oui, de l’admiration – et du respect pour ce cobra. Mais dès qu’il s’est mis à critiquer ouvertement Marion, à vouloir l’écarter de sa tante – ce qu’il a réussi – et de la traiter comme une importance mineure, avec des mines condescendantes, voire méprisantes, en sus de ses déclarations tout aussi dédaigneuses décrites dans l’article de Marc, « culture du bonsaï » et autres amabilités ; je me suis méfiée de ce douteux personnage somme toute peu reluisant dans son ensemble et qui montrait peu à peu son vrai visage de jaloux et d’envieux. Depuis, chaque jour et à chaque occasion, il me démontre que j’avais visé juste sur sa tendance à la traîtrise et au venin qu’il ne cesse de déverser, au lieu de s’occuper de la progression de son parti fantoche. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas qu’une façade, un faire-valoir derrière il se cache pour mieux surprendre, lâche qu’il est !
    Malheureusement, tel le Sir Hiss (Triste Sire) du dessin animé de Walt Disney qui avait su susurrer à Marine Le Pen – dans le pathétique rôle du naïf Roi Richard les conseils les plus perfides.
    Tel a été – et est toujours – mon sentiment.

  7. Vent d'Est, Vent d'Ouest le 12 mars 2018 à 22 h 09 min

    Vous voilà enfin, Marc ! J’étais fort inquiète et quelque peu désespérée de ne plus avoir le plaisir de lire votre Plume ! J’espère que vous allez bien et êtes en forme pour toute l’année et au-delà !
    Sincères amitiés

    • marc le 17 mars 2018 à 22 h 57 min

      Ma chère petite rose des vents,

      moi aussi, je retrouve du plaisir à vous lire sur ce fil ! Pour ce qui est de la forme, on fait ce qu’on peut : j’ai connu des jours meilleurs, mais aussi, des bien pires ! Ca va plutôt mieux, d’où mon espoir enfin ravivé de reprendre enfin régulièrement La Plume !

      Grosses bises

      • Vent d'Est, Vent d'Ouest le 17 mars 2018 à 23 h 08 min

        Grosses bises

  8. Carine le 12 mars 2018 à 13 h 59 min

    J’aime bien ton article, Marc, mais tous ces chiens de politicards m’indifférent…
    « Tous des cache à place », comme disait mon grand-père, en ch’ti (des chercheurs de postes lucratifs).
    Je préfère les vrais gens et ta santé, elle, ne m’indiffère pas.
    Savoir qu’un ami va mieux vaut tous les partis du monde.
    Porte-toi bien et ne te ronge pas les sangs outre mesure. Tout ça est mauvais.
    Bises !

    • marc le 12 mars 2018 à 18 h 57 min

      Bonjour ma mouette !

      Heureux de te revoir ici, et de te savoir de retour sur notre bon vieil hexagone ! Une bonne petite colère fait parfois du bien par où ça passe ! J’en ai définitivement je pense fini avec le Philippot…

      A très bientôt je l’espère au téléphone, et grosses bises ! :-)

  9. line.m le 12 mars 2018 à 11 h 58 min

    Heureuse de retrouver La Plume en forme. Le mouvement « croupion » de Philippot ayant le peu d’audience que l’on sait, sa seule façon d’exister est de se répandre sur tous les medias du système et de cracher son venin sur MLP. Vilain serpent. Beurk, beurk

    • marc le 12 mars 2018 à 13 h 21 min

      oui, Line : beurk ! On a envie de s’éloigner pour aller vomir plus loin…

      Bises

  10. corto74 (@corto74) le 12 mars 2018 à 11 h 45 min

    Salut Marc,
    Désolé mais là, je n’ai mis qu une étoile et ce parce qu’il n’y avait pas la possibilité de mettre de  » -1 « . On peut ne pas aimer un homme politique, on peut avoir été déçu par un personnage politique, ça m est arrivé mais je n en déteste ni n’en hait aucun ( a part peut etre Taubira), en tout cas, jamais je ne me permettrai de déverser un torrent d’insultes tel que tu l’as fait ici. Se moquer, ironiser, oui, traiter de  » con  » à la limite mais jamais de violentes injures. Et tu en balances tellement ici que cela apparait comme excessif. Et comme tu le sais, tout ce qui est excessif…

    • marc le 12 mars 2018 à 13 h 20 min

      Je me marre… tu me dis ça à moi, qui t’ai entendu si souvent dégoiser d’abondance sur Juppé, NKM, j’en passe et des plus vils ? Tu ne détestes ni ne hais aucun politicien ? Sans blague ! Ceux qui ont trahi Sarko ou dégommé Fillon ne t’ont jamais déclenché la moindre insulte, provoqué la moindre « haine » ??? Ah oui alors, là, là, je me marre ! Et tout ceux qui te connaissent le feront avec moi !

      Quelqu’un qui se comporte comme Philippot le fait en ce moment, se répandant sur les médias pour dégueuler sur son ancien parti, son ancienne égérie, à qui il doit toute sa notoriété et son poste de député européen (qu’il s’est bien abstenu de rendre quand il a quitté le FN, bien qu’élu lors un scrutin de liste, donc de parti), la traitant désormais comme le premier gauchiasse venu de fasciste, ne mérite pas qu’on le dézingue ? Cette dégueulasserie ne mérite pas une volée de bois vert ? Ben voyons !

      Enfin, si ça t’amuse, de me faire une fois de plus le coup du 1 sur 5 : tu es bien le seul « ami » qui me réserve régulièrement ce coup de pied de l’âne lorsqu’il n’est pas d’accord avec le contenu d’un de mes papiers, mais si ça peut te faire plaisir, allez, vas-y… moi, contrairement à toi, je ne supprime pas les commentaires qui ne me plaisent pas.

      J’ajoute que je ne déteste ni ne hais Florian Philippot (que j’avais toujours plutôt défendu): je le méprise, c’est bien plus grave !

      Bises quand même, mais bon…

      • corto74 (@corto74) le 12 mars 2018 à 14 h 15 min

        degoiser d’abondance ? Possible, sans doute même mais jamais dans l ‘injure comme tu le fais ici en surabondance avec Philippot, tu peux chercher, tu ne trouveras pas.
        Une volée de bois vert sans aucun doute mais pkoi donner dans l excès avec toutes ces insultes ? ça ne sert à rien, ça dessert plutôt.

        Où as tu vu que je supprimais les commentaires qui ne me plaisait pas ? Par congre, oui, je supprime tous les commentaires qui n’ont ni queue ni tête ou qui sont insultant.

        Enfin, quand on méprise quelqu’un, l’ignorer devrait suffire plutot que de l’assommer d’un torrent d’injures

        bises ma poule

        • marc le 12 mars 2018 à 18 h 47 min

          « surabondance… toutes ces insultes… torrent d’injures… »

          Torrent d’injures ? Je dis qu’il se comporte comme une merde en début de texte, puis le traite de vil petit caca politicien à la fin. c’est tout pour les injures. Le reste des qualificatifs utilisés, imagés, à charge, très critiques, certes, ne correspond à aucune injure reconnue comme telle.

          Si l’on ne peut plus dire de quelqu’un qu’il se comporte comme ou qu’il est une merde, quand tel est pourtant le cas… si on ne peut dire deux gros mots dans un billet de mauvaise humeur de 1459 mots, en France, le pays de Rabelais, d’Audiard ou de Coluche, et sur un site qui s’appelle La Plume à Gratter, sans choquer le bourgeois LR ! Ne joue pas les rosières offusquées, ça te va mal au teint et à la silhouette !

      • Joséphine le 12 mars 2018 à 14 h 51 min

        Un Ami Corto74 ? Fichtre ! « Qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ?
        Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga » …

        • Jean-Jacques S le 12 mars 2018 à 18 h 11 min

          Chere Joséphine,laissez les s’étriper ces deux là c’est habituel, ils ne sont jamais d’accord mais ils restent des amis.Pourvu que ça dure.
          Amitiés
          J-J S

          • Joséphine le 13 mars 2018 à 7 h 37 min

            Ami de Marc ce Corto-0 ? Son commentaire est le seul qui n’exprime pas sa joie sur la ré-ouverture de LA PLUME. Une amitié à la Florian Phillipot en somme…
            Merci Cher Jean-Jacques S pour avoir tenté de me rassurer.
            Amitiés.

  11. Joséphine le 12 mars 2018 à 9 h 47 min

    Merci Marc d’être revenu pour en découdre avec votre talent habituel sur ce Traître à la Patrie, ce renégat, ce jean-foutre. Comme vous, je l’ai applaudi. Je me déteste aujourd’hui en y pensant. Il était l’invité de l’ancien royaliste Ardisson hier soir. Il n’a eu de cesse de couler Marine Le PEN d’une manière qui se lisait jouissive sur sa gueule, avec bien sûr les applaudissements du public bien dressé. Il est une question qui me turlupine souvent : Et si cet enfant de salaud s’était infiltré au FN uniquement dans le but de faire ses premières classes aux côtés de Marine, de se créer une certaine notoriété sachant très bien qu’il claquerait la porte espérant entraîner avec lui le plus grand nombre de partisans du FN et créer ainsi son propre parti ?

    Pour ce qui est du nouveau nom « Rassemblement National ». Il soulève bien des indignations …dont celle-ci :
    « Rassemblement National Populaire (1941-1944) était un parti d’extrême droite, collaborationniste etc… » C’est tout les baveux ? En effet ce parti n’est pas mort les gars, il est revenu mais se trouve pour notre plus grand malheur au POUVOIR !!!

    Je vous embrasse Marc et à très bientôt le plaisir de vous lire.

    • marc le 12 mars 2018 à 13 h 24 min

      Bonjour Joséphine,

      Les chiens aboient, les traîtres trahissent, les cons déconnent, reste à espérer que la caravane finira un jour par passer… on n’y est pas encore, il y a du pain sur la planche, « joliment » savonnée par le dérisoire Philippot qui finira dans les poubelles de l’histoire patriotique française.

      Grosses bises

  12. Jean-Jacques S le 12 mars 2018 à 7 h 30 min

    Bonjour Marc,il suffit que je demande de vos nouvelles a Boutfil pour que vous postiez un super billet de combat.J’espere que votre santé s’ameliore.Amités
    J-J S

    • marc le 12 mars 2018 à 13 h 27 min

      Cher Jean-Jacques,

      J’espère ne pas vous donner de nouveau l’occasion de demander de mes nouvelles à Boutfil :-)

      Pour la santé, on fait avec !

      Amitiés en retour, bien entendu !

  13. Pascale le 12 mars 2018 à 2 h 05 min

    Depuis le temps que j’attendais qu’on lui taille un costard à ce cuistre! Bravo la Plume!

    • marc le 12 mars 2018 à 13 h 29 min

      Qui a bien aimé châtie fort ! La trahison est la plus vile action qu’un homme puisse faire : pas de pitié, pas d’indulgence possible pour une telle bassesse… comme dit Line plus haut : beurk !

      Bises

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