
Publié le : 05 février 2013 Source : marianne.net Intégration, laïcité, révolutions arabes…, l’ex-ministre de la Jeunesse s’inquiète du naufrage de «sa République». Et raconte son douloureux passage en Sarkozye. Le livre personnel et émouvant de Jeannette Bougrab relève d’une attitude devenue rarissime : la reconnaissance de dette. Dette envers la France et son école qui ont permis à cette fille d’ouvrier harki de Châteauroux de devenir docteur en droit, conseillère d’Etat et ministre. Dette envers ses parents illettrés mais imprégnés de «l’esprit des Lumières», ayant rompu avec «les rituels religieux» et poussé leur fille à apprendre à l’école, à aimer la France : «Ils voulaient que ma sœur et moi soyons autonomes et que nous ne soyons surtout jamais dépendantes d’un mari qui, dans leur esprit, ne pouvait être que maltraitant. Ils connaissaient trop bien, pour l’avoir vécu, le sort réservé aux jeunes filles arabes mariées.» Mais le...