Politique France

« Marche blanche » pour Mireille Knoll : l’odieuse instrumentalisation du CRIF

29 mars 20187
« Marche blanche » pour Mireille Knoll : l’odieuse instrumentalisation du CRIF 4.78/5 37 votes

Vous le savez sans doute, l’auteur de ces lignes n’a pas un goût immodéré pour ces hommages, ces « marches blanches » et autres manifestations prétendument « spontanées » à fleurs et bougies, que notre époque a désormais érigées en norme incontournable et toujours hautement médiatisée, en passage lacrymal bienpensant obligé d’un recueillement qui se prétend presque aussitôt national, à chaque attentat islamiste ou dramatique fait divers qui ensanglante notre actualité. N’empêche : quand on organise un rassemblement de ce type, censé regrouper tous ceux qui veulent rendre hommage à la victime du jour, la moindre des choses est de le faire dans le recueillement et la dignité, avec tout le respect dû à celle-ci, et sans prétendre décider, imposer qui a le droit ou non de s’y rendre, sans fouler au pied, pour des raisons politiciennes ou communautaristes indignes, la volonté de rassemblement pourtant très clairement exprimée par sa famille.

Ce fut fort heureusement le cas hier, lors de l’hommage solennel rendu à Arnaud Beltrame, l’héroïque gendarme égorgé par un assassin islamiste lors de l’attentat de Trèbes… ce ne fut malheureusement pas le cas, hier toujours, durant la « marche blanche » organisée en mémoire de Mireille Knoll.

En effet, à l’occasion de cette « marche blanche » en hommage à cette vieille dame assassinée semble-t-il notamment parce que juive par deux ordures de la pire espèce dans son appartement parisien, Le CRIF et son président Francis Kalifat, incontestables responsables des incidents qui y sont intervenus, ont dépassé toutes les bornes de la décence, franchi toutes les limites qui séparent les honnêtes gens, les soutiens sincères et désintéressés d’une noble cause, des viles crapules opportunistes et manipulatrices qui instrumentalisent un drame au seul profit de leurs intérêts catégoriels ou communautaristes.

Dès la révélation de ce sordide fait divers, une fois la judéité de la pauvre victime révélée, et sans même attendre les premières conclusions de l’enquête, le CRIF, cet organisme ultra-communautaire prétendument « représentatif » de nos compatriotes de confession juive, avait une fois de plus  sauté sur l’occasion pour dénoncer l’antisémitisme ambiant, avant même que celui-ci soit supposé ou encore moins avéré (rappelons que l’enquête sur ce meurtre sordide est toujours en cours, et que ses motivations, si elles existent, ne sont pas définitivement établies).

C’est devenu une habitude systématique, pavlovienne, de ce lobby totalement illégitime mais pourtant tout puissant, qui reçoit chaque année lors de son fameux « Diner » presque toute la classe politique, de gauche comme de droite, et parmi elle députés, ministres et même présidents de la République venus tous servilement, scandaleusement lui faire allégeance (La Plume, dès 2012, en parlait ici) : dès qu’un fait divers plus ou moins dramatique concerne un français de confession juive, le CRIF enfourche le cheval de l’antisémitisme, crie au retour de la bête immonde, ameute médias et politiques, sommés de relayer ses dénonciations, et tant pis si dans une très large proportion des cas – et c’est tant mieux – l’antisémitisme dénoncé avec force disparaît totalement au fur et à mesure que l’enquête avance : fausse agression dans le RER D, fausse agression du rabbin Fahri, rabbin auto-mutilé à Marseille, faux incendie d’un centre social, tags haineux, etc… les « fake news » antisémites relayées bruyamment par cet organisme communautaire furent ainsi légion au cours des seules dernières années (1). Ce qui n’empêche pas le CRIF, évidemment, de nous resservir systématiquement son si souvent fort indigeste brouet nauséabond, celui des « heures les plus sombres »… et vous connaissez la suite !

Dans le cas du meurtre de Mireille Knoll, l’antisémitisme semble toutefois bien être une des causes à cette heure retenues par les enquêteurs. Un tel sentiment, susceptible de conduire à un tel acte, c’est-à-dire le meurtre d’une vieille femme amicale et sans défense, est évidemment abject, à même de révolter tous nos concitoyens et susciter chez eux un juste sentiment de compassion et de solidarité avec la pauvre victime et sa famille, plongée dans l’horreur et le chagrin. Si marche blanche il pouvait donc y avoir, il est évident que tous les Français devaient pouvoir s’y associer, et parmi eux sans doute des élus de la République, qui sont aussi et avant tout des citoyens, dès lors que tous laissaient au vestiaire de la solidarité nationale leurs idées et positionnement politiques.

Mais, s’appropriant sans vergogne l’hommage à rendre à la victime et la condamnation citoyenne des motivations qui semblent avoir conduit à l’acte, au prétexte qu’il en était pour des raisons matérielles évidentes l’un des organisateurs, le CRIF, par la voix de son président, a osé prétendre décider qui avait le droit ou non de participer à cette marche :

« Soyons clairs ni Jean Luc Mélenchon et les insoumis ni Marine Le Pen et le FN seront les bienvenus demain » a dans un premier temps déclaré Francis Kalifat, allumant de fait la mèche qui allait conduire aux incidents indignes de la manifestation de solidarité du 28 mars.

Le même Kalifat osant même ajouter, signant son forfait contre la plus élémentaire décence, et sans le moindre élément de preuve à l’appui de son abjecte affirmation : « la sureprésentation des antisémites tant à l’extrême gauche qu’à l’extrême droite rend ces deux partis infréquentables »…

Le plus délirant dans cette interdiction de séjour lancée par le CRIF comme d’autres lancent une fatwa, étant qu’elle a été en fait décrétée non à cause du prétendu antisémitisme des partis en question, mais bien plus pour leur supposée critique d’Israël et de sa politique : « ces partis, ces mouvements véhiculent dans notre pays la haine d’Israël » a ainsi osé comme « argument » le même Kalifat, , allant – et entre autres énormités – jusqu’à qualifier de fait Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon de « symboles de cette haine des juifs véhiculée dans notre pays » (et ces deux là seraient bien inspirés de porter plainte suite à cette sidérante affirmation) sans être aucunement repris par le journaliste – au dessous de tout – qui le recevait (Yves Calvi, sur RTL) :

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Le fils de la malheureuse victime, Daniel Knoll, formidable de dignité,  avait pourtant, lui, été on ne peut plus clair : « le CRIF fait de la politique, et moi j’ouvre mon coeur… nous appelons tout le monde,  je dis bien tout le monde, sans exception » :

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De nombreuses personnalités politiques, une fois n’est pas coutume, s’étaient elles aussi hissées au niveau de dignité que nécessitait un tel évènement, et notamment au sein du gouvernement : « chacun est libre de se rendre à une manifestation dans ce pays… chacun est le bienvenu pour honorer la mémoire de cette dame aujourd’hui » avait ainsi déclaré Benjamin Griveaux. « Il y a des moments d’unité où peut-être il faut pouvoir dépasser cela », avait ajouté la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Rien n’y a fait… lors de la marche, et bien évidemment à cause des déclarations indignes de son président, de par la seule et entière responsabilité du CRIF qui s’est approprié la victime contre la volonté même de sa famille, s’autorisant à distribuer ou pas les jetons de juste présence à ce qui devait être un moment d’hommage et de communion nationale, Jean-Luc Mélenchon puis Marine Le Pen ont été pris à parti, insultés, bousculés, et ont dû définitivement ou provisoirement être exfiltrés du cortège sous protection policière. Des cris de haine, des insultes, des crachats ont accueillis des élus de la République venus témoigner de leur solidarité avec la malheureuse victime, des élus n’ayant d’ailleurs, et contrairement à d’autres bien présents sur place mais sans générer le plus petit ressentiment, pas la moindre responsabilité dans le climat d’insécurité et de laxisme ambiant, car ni l’un ni surtout l’autre, pas plus que les partis qu’ils dirigent, ne sont comptables de la politique irresponsable et même aveugle menée par nos gouvernants depuis des décennies face à la montée du communautarisme islamiste, vraiment judéophobe lui, qui est la seule et unique cause des actes ou délits à réel caractère antisémite qui se déroulent de nos jours dans notre pays.

Le communautarisme du CRIF, certes moins criminogène que le communautarisme islamique qui désormais lui fait face, n’en reste pas moins insupportable en France, car comme le disait en 1789 déjà le comte de Clermont-Tonnerre :

« Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et accorder tout aux Juifs comme individus ; il faut qu’ils ne fassent dans l’État ni un corps politique ni un ordre ; il faut qu’ils soient individuellement citoyens… Il répugne qu’il y ait dans l’État une société de non-citoyens et une nation dans la nation » (Assemblée nationale, 23 décembre 1789)

Et la prétention de ce « machin » à faire la loi dans notre pays, bien plus en réalité au service d’un pays étranger qu’au bénéfice de nos compatriotes de confession juive, est totalement inacceptable. Cette duplicité, cette instrumentalisation permanente, ce lobbying forcené est aujourd’hui, et bien évidemment avec l’islam radical, le principal vecteur de la montée de l’antisémitisme dans notre pays. Avec le CRIF et monsieur Kalifat, avec les abrutis qui ont insulté, bousculé, chassé Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, avec de tels « défenseurs », de tels, « amis », les juifs de France n’ont malheureusement presque plus besoin d’ennemis. C’est à en pleurer, et je ne sais s’il faut le faire de tristesse, de colère ou de dégoût…

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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7 Responses to « Marche blanche » pour Mireille Knoll : l’odieuse instrumentalisation du CRIF

  1. Treche laplaine le 2 avril 2018 à 10 h 04 min

    Oui Marc, le CRIF nuit d’abord aux juifs français. Ce mouvement est sectaire, manipulateur et ultra-pro-sioniste alors que de très nombreux juifs ne se sentent ni automatiquement ni systématiquement solidaires d’israël. Par son arrogance et son mépris envers quiconque ne fait pas allégeance à Israël, le CRIF apporte en permanence de l’eau au moulin des d’antisémites, des vrais, ceux qui passent à l’acte, pas ceux jetés en pâture aux médias pour alimenter la théorie de l’antisémitisme ou par intérêt politique. Là est son fond de commerce. Faire croire que la France est majoritairement peuplée d’antisémites est sa feuille de route.
    A vouloir entretenir la confusion entre l’antisémitisme et l’antisionisme le CRIF joue avec le feu et, dans certaines banlieues où la France n’est plus, cette confusion alimente tous les fantasmes et participe au déchaînement des haines. Madame Knoll est l’une des malheureuses victimes de cette haine meurtrière antisémite qui se banalise.
    Et chapeau bas au fils de madame Knoll, qui a su résister avec panache et dignité à cet instrument de propagande qu’est le CRIF. Depuis, d’autres voix, juives notamment, s’élèvent pour fustiger l’attitude déplacée de Francis Khalifat , président indélicat du CRIF: «mais de quoi se mêle-t-il ?»

  2. Anaïs del Païs le 30 mars 2018 à 19 h 01 min

    Bonjour, Plume à gratter,

    L’esquif sur lequel je navigue vient de s’échouer sur l’écueil de votre blog.

    On sent une « pointe de colère » à la lecture de votre propos, alors que la méthode du Crif et de son calife ne date pas d’hier. Autant de ressentiment à l’égard d’une organisation fonctionnant avec une mauvaise foi qui n’aura échappé à personne, doit vous miner de l’intérieur. Détendez-vous un peu, cher Marc – si je puis me permettre -, éliminez quelques coups de bâton dans votre prochain article quitte à donner un bon coup de massue [ספג מהלומה קשה] de temps en temps, ce qui, à mon humble avis, allégera la lecture de votre propos et vous évitera des emballements cardiaques continus. Bref, ménagez votre monture si vous voulez continuer à gratter longtemps.

    Vous ne parlez pas de la LDJ, qui était pourtant bien présente à la marche blanche…

    Amitiés,

    Anaïs

    • marc le 31 mars 2018 à 12 h 29 min

      Chère Anaïs,

      le taulier de cet « écueil » est fort aise de vous voir à nouveau échouée en ces lieux où vous vous faisiez rare. Parler de « pointe de colère » à propos de ce papier est un doux euphémisme, tant il voulait exprimer ma colère noire suite à cette marche blanche ! Pour ce qui est de me « miner de l’intérieur »… il y a malheureusement longtemps que je le suis, à tel point que mon corps tout entier doit à présent ressembler à un gros morceau de gruyère un peu rance, la faute à tous ces fâcheux que je m’évertue encore et toujours à dénoncer ou moquer sur La Plume, et à un point tel que ceux qui ont connaissance de mon état interne désormais dangereusement caverneux, pourraient sans trop exagérer me surnommer la « grotte des lourds » (mais non, je ne blasphème pas, voyons, et d’ailleurs il y a aujourd’hui dans la rubrique vidéo du site un documentaire qui devrait beaucoup vous intéresser – si tant est que vous n’en ayez pas déjà eu connaissance).

      Je crois d’autre part déceler, dans votre prose à nulle autre pareille, que vous me faites le reproche d’une trop grande virulence, qui alourdirait ma propre production épistolaire… puis vous me faites remarquer que je n’ai pas évoqué la présence de la LDJ dans la manifestation (car je ne vois pas comment on pourrait continuer à parler de marche blanche). Ah, je reconnais bien là la duplicité des femmes (en tout cas d’une) : comment diantre aurais-je pu parler en plus de cette milice sans en rajouter une sacrée couche dans la colère et la tentation d’envoyer des volées de « coups de bâton » ? Et vous prétendez vous soucier de ma santé, perfide créature ?

      Enfin, rassurez-vous, comme aurait presque pu dire le regretté Robert Lamoureux, le vilain petit canard est toujours vivant ! Signé איש קשה עורף

      Amitiés en retour, cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant

  3. Joséphine le 29 mars 2018 à 17 h 01 min

    Le fils de Mireille Knoll : « Le Crif fait de la politique, moi j’ouvre mon cœur » mais avoir dit cela n’a pas suffi hélas !

    A bas le CRIF mais également trois sinistres personnages qui sont venus se marrer lors de l’hommage RENDU à Arnaud Beltrame. Il est vrai que le moment était on ne peut mieux choisi. Des photos sont disponibles sur RT où l’on peut voir les députés Clémentine Autin (LFI) et Aurore Bergé se fendre carrément la poire. Idem pour Castaner. Sans doute que pour eux les circonstances s’y prêtaient !!!

    Merci Marc d’être venu témoigner de votre indignation sur les agissements du CRIF.

    Il y a tout mais TOUT pour avoir HONTE d’être Français !!!

    • marc le 31 mars 2018 à 12 h 37 min

      Non, Joséphine, n’ayez pas honte d’être française : ces gens ne sont pas la France… ils sont même l’anti-France ! Des chiures de mouche sur l’histoire remarquable et souvent glorieuse de notre très cher pays. Même aujourd’hui en dormition, la France reste bien plus grande, bien plus forte qu’eux ! Leur heure est déjà presque passée : poussières ils sont, et ils redeviendront poussière, j’en suis convaincu !

      Amitiés

  4. Jean-Jacques S le 29 mars 2018 à 12 h 12 min

    Oui Marc on ne toucheras jamais le fond de la connerie humaine ou sa méchanceté.En ce moment vous avez du pain sut la planche sans ironie.
    Amitiés.J-J

    • marc le 29 mars 2018 à 14 h 40 min

      vous avez raison, Jean-Jacques : c’est vraiment un sale temps, je dirais même plus… un temps de chiens, et le pluriel n’est pas dû à une faute de frappe !

      amitiés

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