Politique France

Après Sarkozy et Juppé, au tour de Hollande : c’est le grand nettoyage par le bide !

2 décembre 20167
Après Sarkozy et Juppé, au tour de Hollande : c’est le grand nettoyage par le bide ! 4.90/5 40 votes

Hier soir, l’improbable personnage qui nous aura servi de Président de la République depuis 2012 a donc décidé de jeter l’éponge électorale, pour éviter une « noyade à la Boulin » aussi spectaculaire qu’infamante dans la dérisoire flaque, qui a déjà tout du marigot, des primaires socialistes destinées à choisir le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2017…

Après celle totalement gâchée, lamentablement trahie du mandat sarkozien, c’est une nouvelle page pathétique de l’histoire de la Cinquième République et une présidence encore plus dérisoire que celle de son prédécesseur qui s’achèveront donc au printemps prochain. Sors, mon p’tit quinquin, mon p’tit quinquin, mon tout p’tit quinquennat !

En plein naufrage du Titanic socialiste, sous les hommages grotesques et ampoulés d’une presse une fois de plus complètement à la ramasse, qui confond ce matin dans des éditoriaux plus sidérants les uns que les autres la couardise et la prétention d’un ex-Premier secrétaire socialiste qui se débine avec le courage et la lucidité d’un Président qui se sacrifie, le capitaine Hollande déserte donc le navire sur son pédalo… avant le naufrage définitif, pour s’éviter l’humiliation d’une raclée électorale primaire, et même pas présidentielle, laissant à ses matelots et seconds de corvée le soin d’essayer d’écoper son océan de médiocrité et de renoncements avec un dé à coudre, de porter en 2017 son impossible bilan, d’endosser son ingérable héritage. Courage, fuyons !

Il est vrai que grâce à ses nombreuses et confortables retraites politiques (cumulables) auxquelles vont bientôt s’ajouter les invraisemblables avantages « ex-présidentiels » dont jouissent déjà VGE, Chirac et Sarkozy (et de quatre donc !) mis en place en son temps par Laurent Fabius pour assurer une très confortable fin de vie financière à tonton Mitterrand à l’issue de ses deux septennats, le « gros matoumou », le petit patapon de Julie Gayet aura de quoi vivre dans l’opulence, peut-être même assez pour conserver un temps sa danseuse son actrice de seconde zone, une fois les feux de la rampe présidentielle éteints. M’est tout de même avis que rien n’est moins sûr, mais c’est désormais une autre – dérisoire – histoire… qui ne nous regarde plus.

Il y aura pourtant cru jusqu’au bout, le bougre : il l’aura voulu jusqu’à sa fin, aura essayé de forcer son destin jusqu’à l’ultime limite, celle du ridicule, usant pour cela de tous les artifices, patriotiques (terrorisme) ou comptables (chômage), et jusqu’à cette corde où il a fini par se pendre, par nous pendre. Des efforts aussi désespérés que désespérants mis en œuvre pendant des mois malgré un bilan économique, sécuritaire, géopolitique et sociétal catastrophique, et malgré une popularité littéralement abyssale, digne de le faire entrer déjà mort-vivant au « Guiness des remords », dans la catégorie des loosers d’exception.

Moi Président,  j’ai tout réussi… donc je renonce  !

Oui, plus encore que son prédécesseur (c’était donc possible !), il aura trahi les espérances mises en lui par ses électeurs : il aura aggravé la déliquescence économique de la France, prostitué sa souveraineté sur l’autel du lupanar européen, décrédibilisé et inféodé sa diplomatie à des intérêts étrangers, atomisé l’unité nationale et clivé la société à grands coups de lois sociétales clientélistes. Il aura aussi et peut-être surtout été totalement incapable de se montrer à la hauteur des grandes tragédies du moment, de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l’insécurité qui ne cesse de se répandre dans le pays, et notamment de combattre réellement ce terrorisme islamique qui a fait des ravages tout au long de son mandat présidentiel. Un terrorisme barbare auquel il n’a en réalité su « répondre » qu’à doses massives et indigestes jusqu’à donner la nausée de padamalgam ou de vivrensemble, ou à grand renfort obscène de commémorations, de processions, de bougies, de bouquets de fleurs et autres minutes de silence…

Oui, plus encore que Nicolas Sarkozy, François Hollande aura tout raté. Et pourtant, à l’entendre, il n’a qu’un seul regret : « c’est d’avoir proposé la déchéance de nationalité » ! François Hollande ose tout, c’est à cela que, comme son prédécesseur, on le reconnaît !

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, j’ai dû me forcer à visionner plusieurs fois la vidéo de la déclaration de renoncement hollandienne pour arriver enfin à croire ce qui m’était donné à voir et à entendre : non pas l’abdication en elle-même du Président « normal » qui, on l’a dit, n’avait guère d’autre choix pour éviter autant que faire se peut (c’est-à-dire fort mal) l’humiliation. Non, ce qui m’a littéralement sidéré, c’est l’exercice d’autocélébration invraisemblable auquel notre part de flan élyséen s’est livré hier soir. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’ai pas souvenir d’avoir jamais entendu quelque chose d’approchant, d’aussi surréaliste pour ne pas dire grotesque dans l’auto-promotion d’un responsable politique. Surtout concernant un homme présentant un tel bilan : un peu comme si un mort décidait de faire son propre éloge funèbre le jour de ses obsèques ! Pour ceux qui aurait loupé ce grand moment de télé-irréalité, c’est cadeau :

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Emoi, et moi, et moi… pour François Hollande, la politique est un « je » !

Dans une allocution toute à sa gloire de près de 10 minutes, notre futur ex-Président n’a donc pas cessé de se lancer des fleurs, que dis-je des fleurs… des gerbes, des buissons, des arbres, des baobabs même, à grand coup de « je » et de « j’ai » (j’ai renoncé à les compter : à l’impossible, nul n’est tenu). Ne manquaient en vérité que les « moi Président » qu’il nous avait servis jusqu’à plus soif lors du fameux débat présidentiel de 2012 : il n’aura tout de même pas osé aller jusque là ! Le Président « normal » a baigné dans sa propre boursouflure et nous a, en guise de testament politique, déroulé un long « Manifeste des ego » (je sais, je sais, mais que voulez-vous, ça m’amuse !). Petit florilège, puis morceaux choisis :

«J’ai fait en sorte… »,  « j’ai voulu… »,  « j’ai modernisé… », « j’ai pris tous les risques… » (si ), « j’ai soutenu… », « j’ai allégé les charges… », « j’ai pris la responsabilité… », « j’ai agi en votre nom… », etc. Et puis, enivré par sa propre audace égocentrique :

« J’ai fait avancer les libertés »… quand on sait combien (jusqu’à aujourd’hui avec cette liberticide loi sur le « délit d’entrave numérique » votée pour faire taire les opposants à l’avortement) et comme jamais la liberté d’opinion a été bafouée, judiciarisée, pénalisée sous le quinquennat hollandien : multiples procès d’Eric Zemmour, condamnations de Boris Le Lay (prison ferme) ou Alain Soral (persécution judiciaire), censure artistique et médiatique de Dieudonné, affaire Taubira-Anne-Sophie Leclère, etc.

« Les comptes publics sont assainis… et la dette du pays a été préservée » (sic)… oui, ça, pour le coup, c’est vrai : la dette a bien été « préservée », elle a même été nourrie et amplifiée !

« J’ai également modernisé notre démocratie avec la réforme territoriale »… mais sans vraiment toucher – on ne va pas supprimer les emplois juteux et parfois presque fictifs des copains, non mais sans blague ! – à ce gigantesque mille-feuille administratif que le monde ne nous envie pas, et à grand coups de « super régions », véritables usines à gaz administratives, baronnies où tous les caprices somptuaires des petits roitelets locaux, tous les clientélismes électoraux, toutes les gabegies budgétaires seront plus que jamais possibles !

« La transparence que j’ai imposée à tous les élus, à commencer par moi-même, pour être dans l’exemplarité »… sans autre commentaire, car il me faudrait sinon écrire ici un véritable « bottin immondain ». Que ceux qui veulent en savoir plus sur l’exemplarité politique française en général et hollandienne en particulier lisent donc le livre Pilleurs d’Etat de Philippe Pascot (Editions Max Milo)… non sans avoir pensé à se munir au préalable d’un sac à vomi.

« J’ai voulu que soit maintenue la cohésion nationale, que nous puissions éviter les divisions, les surenchères, les stigmatisations et donc les amalgames »… une cohésion nationale qui a mis, et à plusieurs reprises, des millions de Français dans la rue. Une cohésion nationale qui a vu des Français « chances pour la France » tuer, massacrer, égorger d’autres Français, au nom d’une religion bien entendu totalement « compatible avec la République française ». Quant aux « amalgames », ou plutôt aux padalagam, ont sait ce que cela a donné !

Toujours à propos du terrorise islamique : « j’ai pris les mesures qui étaient nécessaires… sans mettre en cause à aucun moment nos libertés… ». Quand je vous parlais de sac à vomi… et chut sur les méga-fichiers désormais mis en place qui violent notre vie privée, ou sur le flicage généralisé au seul nom de la lutte contre le terrorisme islamique !

« J’ai également procédé à des recrutements massifs dans nos armées, dans la gendarmerie, dans la police »… des « recrutements massifs », mais sans même parvenir à annuler les effets délétères des baisses drastiques d’effectifs mises en œuvre par Pinocchio Sarkozy. Des « recrutements massifs », annoncés à 9 000 pour ce qui concerne notamment la police et la gendarmerie, mais recensés en réalité à… 390 par la Cour des Comptes à la fin 2015 !

« Sur les réfugiés, j’ai tenu à ce que la France puisse prendre sa part, parce que nous sommes la France, dans l’accueil de ceux qui fuyaient la guerre et qu’en même temps nous puissions toujours maîtriser nos frontières »… selon les estimations mêmes des services concernés, entre un et cinq pour cent des « réfugiés » entrés illégalement en France et désormais nourris et logés par la République (c’est à dire par vous) ont réellement fui la guerre. Et pour ce qui est de la maîtrise de nos frontières… ne riez pas trop fort, La Plume est sans doute désormais sur écoute !

« Au niveau européen, j’ai agi en votre nom pour que l’austérité puisse être enfin terminée pour beaucoup de peuples et j’ai fait en sorte que la Grèce puisse rester dans la zone euro parce que sinon elle aurait éclaté cette zone euro, tellement elle était traversée de tensions et de crises »… je, je, je, vous dis-je ! Vous ne l’aviez sans doute pas remarqué, mais dans l’Europe de Tatie Merkel, c’est donc bien François Hollande qui portait la culotte bavaroise. Cela va ans dire, mais avouez que cela va bien mieux en le disant (et sans rire, chapeau l’artiste) !

Enfin, n’en pouvant plus d’émoi et de « moi » : « l‘expérience m’a apporté l’humilité qui est indispensable à l’action publique et face aux épreuves j’ai pu avoir une capacité inépuisable de résistance devant l’adversité ». Une « humilité  » « inépuisable », en effet ! A ce niveau de prétention narcissique et d’auto-persuasion du très vilain petit canard qui se prend pour un cygne des temps, ça ne s’imagine même plus, ça se rêve !

Pour finir en cerise sur ce gâteux à la rose qui va donc, dans moins d’un semestre et comme la paire infernale de l’ex UMP, nous débarrasser le plancher politique, et sans évoquer plus avant le ton pleurnichard, la figure de Droopy (Fillon est furieux et va demander des droits d’auteur), ni même la sortie finale du cuistre à la Giscard sans destin version 1981, permettez-moi de citer une dernière phrase de la diarrhée hagiographique et vespérale présidentielle qui, contrairement au ridicule, tue :

« Je vous le dis nettement, franchement : le plus grand danger c’est le protectionnisme… »

Ben oui, quoi : « le plus grand danger », ce n’est pas le terrorisme, l’invasion migratoire, l’insécurité, la désindustrialisation, le chômage de masse… non, « le plus grand danger » c’est… de se protéger ! CQFD ! Beati paupere spiritu… on n’a rien inventé de mieux depuis l’antiquité : l’histoire est bien un éternel recommencement, et celle de la politique française des quarante dernières années un éternel renoncement. Avouez qu’à ce niveau d’incompétence et de crétinisme présidentiels, il n’y avait en effet plus qu’à tirer la chasse d’eau. Etron, étron, petit patapon…

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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7 Responses to Après Sarkozy et Juppé, au tour de Hollande : c’est le grand nettoyage par le bide !

  1. PR CALGUÈS le 5 décembre 2016 à 11 h 46 min

    Si cet individu avait un tant soit peu d’amour propre et qu’il pense effectivement à l’intérêt supérieur de la Nation, il démissionnerait immédiatement.
    Alors que, sous prétexte de s’occuper des « sans dents », il va continuer à bouffer comme un goinfre et à régaler les copains, à baguenauder à droite et à gauche sur la planète avec ses groupies. Et ce jusqu’en mai 2017 ….
    Même pas honte, la première concubine non plus d’ailleurs !

  2. trechelaplaine le 4 décembre 2016 à 14 h 39 min

    Excellente analyse de La Plume qui confirme son retour en grande forme ! Merci Marc !

    La piteuse intervention de Hollande, même si on est habitué aux vices du personnage, est déconcertante: paupières tombantes de chien battu, voix fluette de pré-ado martyrisé, dégaine de dépressif proche du suicide…il n’a pas lésiné sur les moyens pour nous mettre la larme à l’oeil et nous faire croire qu’il a presque tout réussi !
    Détournement d’attention, une astuce d’illusionniste devenue le coeur du métier de politicard des temps modernes. Mensonges, dénonciations, menaces, lynchages médiatique et social sont leurs armes. Ceux qui les croient ou les soutiennent leurs complices.
    La République française est une source miraculeuse pour les psychopathes ! Malgré leur perversité et leur apathie qu’ils ne prennent plus la peine de dissimuler, ils parviennent à se hisser au sommet des institutions grâce à des simulacres théâtraux en guise d’appât.
    Hollande, champion hors classe de la restitution du prêt-à-penser, a essoré la République en la vidant de sa substance et de sa légitimité: le peuple.
    En le privant du droit de se défendre, et même d’y penser, le peuple est aujourd’hui encouragé à hâter sa disparition dans la grande dilution culturelle et sociétale planifiée et organisée par tous ceux qui ont à défendre des intérêts contraire à l’intérêt général.
    De ce personnage subversif et perfide, l’histoire ne retiendra que ce qu’il est réellement : rien !

  3. Mildred le 2 décembre 2016 à 20 h 44 min

    « Le grand nettoyage par le bide », celle-là j’aurais aimé la trouver !
    Je sens, moi aussi, qu’on va rire à « gorge d’employé », pendant les quelques mois qui nous séparent de cette présidentielle.
    Au plaisir de vous lire, encore et encore !

    • marc le 2 décembre 2016 à 21 h 06 min

      Merci Mildred ! E puis grosses bises, tiens ! :-)

      PS : vous avez vu le dernier papier de ce cher Corto, qui appelle à présent ses lecteurs à ne pas confondre Sarko avec une rock star, et qui affirme sans rire qu’il savait depuis longtemps que le petit Nicolas allait se ramasser aux primaires ? Ben mon coquin, tu ne manques pas d’air ni d’LR sur ce coup là ! :-) te voilà passé de la Sarkopilie à la Fillonmania sans déranger ton brushing ?

      • Mildred le 3 décembre 2016 à 10 h 17 min

        J’accepte les bises avec enthousiasme ! Quant à Corto, il a encore un zèle de néophyte ! Comme on dit dans le peuple : ça lui passera avant que ça me reprenne !

  4. Soyeux j-j le 2 décembre 2016 à 18 h 38 min

    Cher Marc moi qui ne regarde plus les désinformations depuis longtemps, en passant je tombe sur l’ahuri et zut il va se représenter ? J’en suis resté sur le c…

    Sans aucune honte sortir autant de mensonges et de conneries,c’est sûr, il habite sur une autre planète.

    Super article qui résume ce que beaucoup pensent. Quel plaisir de vous lire sans vous départir, de votre humour. A suivre.

    Amitiés
    J-J S

    • marc le 2 décembre 2016 à 19 h 04 min

      Merci pour les compliments mon cher et fidèle Jean-Jacques !

      Les semaines et les mois qui viennent vont, je le sens, largement me donner l’occasion de répandre mon fiel malpensant sur le dos des nos politicards et médiacrates. On va se marrer, peut-être entre deux sanglots patriotiques… mais l’humour est la politesse du désespoir, dit-on. Alors, rions de tout avant d’avoir à en pleurer.

      Amitiés

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