La Plume parcourt le Net

J’ai mal à mon pays – Par Paul Bernard

16 janvier 20160
J’ai mal à mon pays – Par Paul Bernard 5.00/5 5 votes

Publié le : 16 janvier 2016

Source : bvoltaire.fr

Tous ceux qui ont parcouru le monde n’hésitent pas à dire que s’ils devaient choisir le pays où ils aimeraient vivre, la France apparaît en tête de liste, pour plusieurs raisons.

Au cours d’une longue histoire de deux mille ans, le peuple français a assimilé progressivement une riche civilisation, appuyée sur l’ordre romain, sur l’intelligente philosophie d’Athènes, sur l’humanisme chrétien, sur l’amour de la France démontré par les rois d’Ancien Régime, puis par les élites révolutionnaires, impériales, républicaines, ainsi que par les résistants et combattants engagés au péril de leur vie et de leur liberté.

Emporté par cet élan, notre peuple a pu supporter les défaites, sublimer les gloires, traverser les crises, en réussissant à remonter la pente par le courage et la solidarité.

La France a longtemps été admirée pour les œuvres de l’esprit, pour la capacité de faire vivre les libertés publiques, pour la performance de son génie. Les Français ont été appréciés pour la qualité du langage, pour le confort du mode de vie, pour l’élégance des comportements.

Pourquoi donc, de nos jours, la France a-t-elle tant changé, jusqu’à devenir la cible des critiques internationales et de la guerre islamique ? Les Français se trouvent en pleine dépression. Cette chute de tension ne fait que s’accélérer et s’aggraver depuis une vingtaine d’années, et maintenant quasiment de jour en jour, face aux déconvenues d’un spectacle politique inopérant.

Au lieu de gémir, il importe de réfléchir aux causes de ce drame national. Nos racines ne prennent plus prise dans la terre ancestrale. Les principes de nos traditions et de nos convictions spirituelles sont bafoués et ne sont remplacés par rien, sinon par le vide moral ou par le virtuel informatique.

Déchirons le voile de l’hypocrisie pour stigmatiser la trahison des élites, politiques et autres, l’hystérie des pouvoirs ivres d’une jouissance factice et sans mérite, la prétention orgueilleuse des médias qui amplifient les commentaires complaisants.

L’apparition d’une nouvelle barbarie intérieure découle de la bouillie idéologique, d’un langage manichéen entretenant une médiocre guerre partisane, refusant l’amalgame et privilégiant le racisme anti-France.

Les Français ressentent de plus en plus douloureusement le mépris dont ils sont l’objet de la part de dirigeants qui s’attirent, en retour, la rupture de confiance des citoyens. L’abus de la communication, de la diversion tactique et de la compassion commémorative provoque un mélange détonant de lassitude et de colère.

Le bateau France dérive sans visibilité entre les récifs, selon les vents de l’opinion et des sondages. La discorde règne à bord. La tempête se déchaîne par la folie meurtrière du terrorisme islamique, par un flot migratoire insupportable et lourd de dangers, tandis que la détresse économique et financière des affaires françaises ne cesse de croître et de détruire les défenses immunitaires de la nation.

Il n’est plus possible de laisser gérer le pays au fil de l’eau par des dirigeants de partis sectaires, obnubilés par l’exclusivité de leur réélection, à l’opposé des intérêts de la France. Nous devons retrouver la voie d’une civilisation française, d’un ordre républicain et du patriotisme national. À défaut de cette priorité, la guerre civile ethnico-religieuse précipitera la chute.

Les Français ont besoin de faire confiance à une équipe de gouvernants irréprochables, uniquement préoccupés par le salut de la nation, à l’exemple du roi Louis XI qui se présentait toujours sous l’appellation « Je suis France ! »

Paul Bernard

EmailPrintFriendlyBookmark/FavoritesFacebookShare

Mots clés : , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


*