Politique France

La gauche et l’« affaire Masseret » : circulez, il n’y a plus rien à croire !

9 décembre 20151
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L’épisode scandaleux que nous venons de vivre durant près de trois jours avec ce qu’il faut bien appeler l’« affaire Masseret » fera certainement date, et trouvera forcément une place de choix (et pour longtemps) dans les fort peu reluisantes annales de la tambouille politicienne à la française en ce qu’elle peut avoir de plus indigeste et, n’ayons pas peur des mots, de plus sordide. Petit rappel des méfaits :

Dans le Grand Est, le 6 décembre, lors du premier tour des élections régionales, la liste menée par Florian Philippot (FN) est arrivé très largement en tête avec 36,06% des voix, celle menée par le président sortant de la région Alsace, Philippe Richert (LR-UDI-Modem), arrivant deuxième avec 25,83%, et celle menée par Jean-Pierre Masseret (PS) troisième avec  16,11% des suffrages.

Ce résultat est (comme le relèvera fielleusement Malek Boutih, voir plus bas) le plus mauvais de ceux obtenus sur l’ensemble de la métropole par les listes socialistes, même si celle menée dans le Nord-Pas de Calais par Pierre de Saintignon (18,12 %) et surtout celle de PACA emmenée par Christophe Castaner  (16, 59 %) n’ont guère fait mieux, et surtout n’ont vraiment pas à la ramener devant Jean-Pierre Masseret, pour deux raisons évidentes :

a) Le Nord-Pas de Calais et l’essentiel de la PACA furent durant des décennies terres conquises pour le PS, et le siège des deux plus puissantes, longtemps même presque omnipotentes, fédérations du parti. Les régions d’origine qui composent ces deux nouvelles « grandes régions » de 2015 étaient TOUTES sous présidence (et sous main mise) socialiste depuis 2004… avant donc la catastrophe électorale de dimanche dernier. En revanche, la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine comptait  - elle (et depuis plus longtemps encore) – une terre promise de la « droite » : l’Alsace, avec sa population de 1,861 million d’habitants, contre 1,333 million pour la Champagne-Ardenne et 2,346 millions pour la Lorraine. Une « nouvelle région » dès le départ nettement moins favorable à la gauche donc, puisque composée pour un bon tiers par une terre d’élection traditionnelle de la droite française.

b) De toutes les « super régions » bricolées sur un coin de table dans un but éminemment politicien par le gouvernement, l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine est celle qui a de loin provoqué le plus de protestations, suscité le plus fort rejet puis le plus vif ressentiment à l’égard du gouvernement, tant elle faisait fi des particularismes locaux, historiques ou culturels des régions ainsi accolées (sans aucune consultation locale) par Manuel Valls et ses « charcuteurs » électoraux.

Dès lors si – par élémentaire honnêteté – l’on n’oubliait pas de prendre en compte ces deux éléments essentiels, ajoutés au bilan catastrophique du gouvernement qui a plombé toutes les candidatures PS (comme il le fait systématiquement à chaque nouvelle élection depuis 2012), on pouvait imaginer sans peine le terrible handicap de départ que Jean-Pierre Masseret allait avoir à surmonter. Au final, il s’en est donc en réalité plutôt mieux tiré que ses compagnons d’infortune du Nord-Pas de Calais et de la PACA.

Manuel Valls, tout à son obsession personnelle contre le FN, l’avait claironné avant même le premier tour de scrutin : « Il est hors de question de laisser le Front National remporter une région ». On passera rapidement sur le caractère sidérant, scandaleux de cette déclaration, dont le contenu et la nature ont bien plus à voir avec le totalitarisme d’un politburo de l’ex URSS qu’avec le devoir de réserve en matière électorale et le sens de la fonction que l’on est en droit d’attendre d’un premier Ministre digne de ce nom en démocratie. Mais que voulez-vous : il serait aussi surréaliste de trouver une once de droiture morale et de décence chez notre petit caudillo de Matignon, que de trouver un diamant bleu dans la gigantesque fosse à purin d’une industrielle, d’une concentrationnaire (décidément, c’est une manie !) ferme porcine allemande…

Dès l’annonce des résultats, les barons parisiens du parti, sans même en discuter avec les têtes de listes des trois régions concernées, le claironnent à la télé, et notamment par la voix du premier sectaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis : dans les trois régions où le Front National peut le plus objectivement envisager la victoire, les listes socialistes se retirent !

Et le même cuistre, suivi par toute la clique des hiérarques à la rose, d’appeler immédiatement à voter comme un seul homme, le doigt dans le c… ou sur la couture du pantalon (et si possible les deux, mon capitaine), pour ceux-là mêmes, Xavier Bertrand, Christian Estrosi et Philippe Richert… que les candidats socialistes agonisaient hier d’injures, et accusaient encore, à quelques minutes de la clôture du scrutin, de courir non pas derrière, mais devant le FN, à grand coups de promesses « nauséabondes », « haineuses », « racistes » et « islamophobes » ! Réveille-toi, Jaurès, ils sont devenus fous !

Après avoir durant toute la campagne affirmé qu’ils seraient dans tous les cas de figure présents au second tour, après avoir un temps cherché à discuter, puis rechigné, Pierre de Saintignon et Christophe Castaner finissent par obéir docilement, piteusement aux injonctions parisiennes, et abandonnent en rase campagne leurs militants, sympathisants et électeurs : pendant cinq années, il n’y aura pas le moindre élu socialiste pour les représenter dans les assemblées régionales du Nord-Pas de Calais et de la PACA ! Circulez braves gens, rangez les fanions pauvres militants, brûlez les tracs, bonnes pommes : il n’y a plus rien à voter, plus rien à croire ! Et n’oubliez pas d’emporter votre pot de vaseline, avant d’aller distribuer les publicités politiques de Bertrand et Estrosi !

L’homme debout par qui le scandale arrive…

Mais un grain de sable, ou plutôt un gros caillou se glisse dans cette belle mécanique anti FN : loin de l’Armorique d’Astérix, dans le Grand Est, un vilain petit canard a décidé de « résister encore et toujours à l’imprécateur » ! Jean-Pierre Masseret, 71 ans, cinquante ans d’engagement à gauche, quarante ans de PS, sénateur, ancien ministre de Lionel Jospin. Le gaillard refuse d’abandonner la partie, de fuir l’arène électorale, de renoncer à donner à ses électeurs des représentants à l’Assemblée régionale. On lui a dit depuis des décennies qu’il appartenait à un parti de gauche qui combattait la droite, un parti qui défendait des « valeurs de gauche », une éthique de gauche, un projet politique de gauche, des électeurs de gauche et il a fini par le croire, le malheureux ! Alors pour lui, c’est niet à l’oukase de Valls, et il n’en démordra plus !

Dès lors, tous les moyens, même les plus bas, vont être mis en œuvre, publiquement ou en sous main, pour faire céder, pour faire plier l’insoumis.

Publiquement d’abord, c’est une volée de bois vert, de réprobations, de mises en garde, de condamnations qui pleuvent de partout sur le malheureux Masseret. Une litanie qu’il vaut mieux renoncer à reproduire ici, tant elle est dérisoire et vile. Mais pour voir jusqu’où certains ont osé descendre, permettez-moi tout de même d’attribuer (preuve à l’appui) la palme de la crapulerie à l’irremplaçable Malek Boutih, pour sa sortie « proprement » dégueulasse sur BFM TV, devant une Ruth Elkrief apparemment ravie. Je vous la soumets, non sans vous avoir conseillé de vous munir, avant de lancer la lecture, d’une poche plastique, d’une poubelle ou d’un sac à vomi :

 Image de prévisualisation YouTube

 Je vous avais prévenus… « c’est du brutal ! » (Les tontons flingueurs)

Enchaînons dans l’indécence, dans l’ingérence ploutocratique et pour l’occasion maçonnique avec la déclaration, l’ordre aurait-on plutôt envie d’écrire, du dénommé Daniel Keller, « Grand Maître du Grand Orient de France », directement adressé à Jean-Pierre Masseret :

« J’appelle, en tant que Grand Maître du Grand Orient, au désistement républicain, qu’il vienne de la gauche ou de la droite : les partis arrivés en troisième position doivent se retirer. L’esprit républicain doit prévaloir sur toute autre considération. C’est, par exemple, ce que j’ai fait valoir lundi matin à Jean-Pierre Masseret en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ».

Il faut dire que Masseret est justement maçon… mais sur ce coup-là, le cuistre du GOF se mange un bon coup de truelle en retour dans la tronche, Masseret lui chie dans le tablier ! Et avouez avec moi que cela fait un bien fou lorsque cela arrive ! Bien entendu, le CRIF n’est pas en reste, et appelle, exige lui aussi au nom des valeurs et de la démocratie… de violer la démocratie ! Qui se ressemble…

Après les hauts cris, les coups bas

En sous main ensuite, et là, on atteint vraiment des sommets dignes des « heures les plus sombres de l’histoire », comme se plaisent à les invoquer si souvent nos belles âmes socialistes : c’est en effet, dès le lundi 7 décembre, une avalanche de textos, de SMS, de courriels, de coups de fils, de pressions qui s’abat sur Jean-Pierre Masseret. Manuel Valls (évidemment) mène la danse, et somme par exemple les deux Ministres lorrains du gouvernement, Christian Eckert (Budget) et surtout l’ami personnel de Masseret, Jean-Marc Todeschini (Anciens Combattants), de faire plier le malappris. C’est le bide.

Puis on délègue les « grands élus locaux ». En vain : Jean-Pierre Masseret dépose bien comme il l’avait promis sa liste en préfecture le lundi 7 décembre, avec un bon jour d’avance sur la date et l’heure limites (mardi, à 18 heures).

La guépéou de la rue de Solférino et de Matignon réunis enclenche alors la vitesse supérieure, passe au plan B, comme bassesse : cette fois, ce sont tous les 189 colistiers de Masseret, depuis les têtes de listes et les notables placés en position éligible jusqu’aux plus obscurs militants de base, posés dédaigneusement là pour boucher les trous et faire masse, qui sont démarchés, harcelés, inondés de SMS par les jaunes de la liste, en vue d’être retournés comme des crêpes par l’appareil parisien. A ce petit jeu de la bassesse extraordinaire, de la trahison de concours, Pernelle Richardot, tête de liste dans le Bas-Rhin, s’illustre tout particulièrement : collée à son téléphone, elle appelle, appelle, incite, met en demeure… et amoncelle les reniements. « Je n’ai aucun plaisir à faire ce que je fais, et de voir des colistiers venir en larmes signer leur propre retrait. Mais il faut faire barrage à l’extrême droite » tente de se justifier la donzelle. Qui enchaîne en déclarant qu’elle fera campagne contre l’« extrême drouaaate »  jusqu’à dimanche, en distribuant un tract appelant les abstentionnistes à un sursaut démocratique… c’est-à-dire à voter LR ! CQFD !

Et comme cela ne suffit pas, arrivent bien évidemment les menaces comme l’a révélé le Huffington Post : « Si tu ne te retires pas, on te retire ton poste d’adjoint ou on te refuse l’investiture pour un prochain scrutin. C’est un chantage tout simplement scandaleux » a par exemple déclaré l’un des colistiers de Masseret qui refusait de plier. Le malheureux, écoeuré, a préféré rester anonyme pour éviter des mesures de rétorsion plus grandes encore. Ambiance…

Mais bon nombre de candidats refusent comme lui tout de même le diktat, résistent au chantage. Jean-Marie Lalandre, tête de liste départementale, déclare à propos de ces méthodes : « Je les réprouve et je demanderai des comptes. Ils n’ont pas à appeler dans notre dos, comme ils le font, en exigeant d’obéir aux consignes. On n’est pas dans une secte », ajoutant aussitôt : «  Ce n’est pas en désertant que l’on gagne une bataille. J’ai mené 30 à 40 campagnes pour le PS, je ne suis pas un perdreau de l’année ». Puis il enchaine, implacable, à propos de l’appel télévisé de Manuel Valls à voter pour Philippe Richert : « Que le Premier ministre continue, il nous aide. Chez les sympathisants de gauche, c’est une bombe. Certains nous appellent du Var ou de Nantes pour nous dire de tenir ».

Cette campagne de basse police durera jusqu’à l’extrême limite, c’est-à-dire jusqu’à mardi 18 heures, pour tenter d’obtenir les 95 trahisons nécessaires, les 95 coups de poignards « socialistes » à même de tuer le vieux de la vieille qui veut, seul ou presque, debout face à la bronca médiatique et la trahison partisane, se battre jusqu’au bout pour son drapeau, pour ses idées, pour ses électeurs. Mais tout ce travail de basse police politique sera finalement fait en pure perte ! Les Judas de la rue de Solférino, le Brutus de Matignon ont raté leur mauvais coup : seuls 70 renégats ont finalement participé en vain à cette vile tentative.

Jean-Pierre Masseret et ceux qui lui sont restés fidèles iront donc bien à la bataille, et ce ne sera plus sous bannière socialiste, puisque – évidemment –  le PS leur a immédiatement retiré son investiture. Il ne reste donc plus à présent qu’a voir si les électeurs de gauche sont tous des pauvres cons manipulables à merci, qui votent là où on leur dit de voter, comme un chien bien dressé pose sa crotte, là où on lui dit de le faire… réponse (définitive ?) dimanche prochain, à 20 heures !

Conclusions

Mais en attendant, que peut-on (au moins espérer) voir émerger de positif de cet océan de m…, à l’issue de cette pathétique « affaire Masseret »?

1) Que les Français en général et plus particulièrement ces électeurs encore socialistes qui ne sont pas cantonnés dans ces réserves pour espèces en voie de disparition, ces Jurassic Park de la bobïsation citadine qui constituent désormais l’essentiel du potentiel électoral du PS, comprennent ENFIN la vraie nature, sectaire, autoritaire, totalitaire même, du parti de la rue de Solférino. Qu’ils prennent conscience de la haute estime, du respect que les hiérarques d’un parti à la rose qui ne la sent plus depuis un bon moment déjà, leur témoignent en tant que militants, qu’électeurs, que citoyens, en tant que provinciaux, que ruraux, on devrait même écrire en tant que « ploucs » de base, tout juste bons à déposer sur ordre un bulletin dans l’urne, qu’il soit rose ou bleu, dès lors qu’il permet  d’interdire la victoire à un (vrai) adversaire politique de plus en plus susceptible, par les temps qui nous courent, de leur dérober enfin leurs précieuses places, ou plus justement encore, leurs juteux portefeuilles.

2) Que, s’il va bien sûr perdre une part significative de ses électeurs du premier tour, suffisamment cons pour suivre comme des moutons de Panurge les consignes atterrantes de la direction parisienne du parti et les misérables jaunes de la liste des régionales, Masseret, par son courage, son refus de céder au chantage, sa volonté de défendre jusqu’au bout ses idées, aura peut-être regagné une part au moins aussi significative de suffrages, prouvant que la droiture en politique peut encore contrebalancer la bassesse. C’est tout le mal que, personnellement, je lui souhaite, tant il est vrai qu’un « adversaire » respectable vaut encore mille fois mieux qu’un « ami » ou qu’un « allié » qui ne l’est pas.

3) Que la fracture qui vient de s’opérer, que la dissidence qui vient d’avoir lieu dans ce parti aura, une fois l’élection passée et si elle n’est pas laminée par les urnes, des conséquences incontrôlables, à même de précipiter la désintégration d’un PS qui, traître à tous ses idéaux originels, à toutes ses grandes figures du passé, a depuis longtemps abandonné le peuple, la classe ouvrière, les « gens d’en bas » qu’il prétendait vouloir défendre. D’un parti qui s’est prostitué sur l’autel du pouvoir comme la plus vénale des catins, jusqu’à devenir un parti de nantis, de classe… supérieure, oligarchique, ploutocrate, vendue au grand capital, jusqu’à mettre au Ministère de l’économie, et après avoir clamé que son « ennemi, c’est le monde de la finance »  … un ex cadre de la banque Rothschild.

4) Que cette première rébellion face au politiquement correct à semelles de plomb que nos « élites » nous imposent en appellera du coup beaucoup d’autres, lors des prochaines élections, et enverra enfin aux poubelles de l’histoire le fumeux, l’immoral, le si antidémocratique « front républicain » dont les médiacrates, les politcards du système nous rabattent les oreilles depuis bien trop longtemps, et dont la seule justification, le seul but, est de confisquer sa représentation légitime et démocratique, de pratiquer un holdup sur les succès électoraux d’un parti représentant aujourd’hui près d’un tiers de l’électorat, et que les magouilles ont jusqu’à aujourd’hui presque systématiquement empêché d’exercer les fonctions qu’un processus électoral et démocratique normal, comme ceux qui ont cours et qui se déroulent dans les pays voisins, aurait dû lui permettre d’atteindre depuis longtemps.

5) Que l’exemple du courage de monsieur Masseret, que la possibilité qu’auront grâce à lui les électeurs socialistes d’aller finalement au combat sous leurs propres couleurs c’est-à-dire de gauche mais plus du Parti Socialiste avec, sans doute, à l’issue du scrutin, des élus pour les représenter et les défendre au sein de l’Assemblée régionale, créera, chez nombre de militants et électeurs du Nord- Pas de Calais et de PACA, le sentiment amer, insupportable même d’avoir été sacrifiés sur l’autel des intérêts personnels, et en vue de 2017, de Valls et de Hollande, la certitude  d’avoir été les cocus de cette histoire de cornecul politique, et qu’ils en tireront pour nombre d’entre eux la bonne, la juste, la morale décision de voter blanc ou de s’abstenir dimanche prochain.

6) Que du coup, la manipulation démocratique fasse un gigantesque flop, se retourne contre ses instigateurs, et que Xavier Bertrand et Christian Estrosi soient nettement battus dans les deux régions où les « socialistes » de la rue de Solférino ont réussi à imposer leur magouille prétendument « antifasciste ».

La conclusion de cette triste farce, la réponse finale à toutes ces interrogations, à toutes ces hypothèses… nous les aurons dès dimanche prochain ! Les paris, bien avant les bureaux de votes, sont donc désormais ouverts…

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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11 Responses to La gauche et l’« affaire Masseret » : circulez, il n’y a plus rien à croire !

  1. Soyeux jean jacques le 10 décembre 2015 à 8 h 15 min

    Magistral article mais dimanche est plutot mal engagè car la nature humaine est comme cela : pourrie
    C est triste Merci à la plume,quel travail en si peu de temps

    • marc le 11 décembre 2015 à 17 h 21 min

      Mon cher Jean-Jacques,

      il est en effet possible que la magouille marche encore une fois dimanche… mais je pense sincèrement que ce sera (si tel est le cas, ce n’est pas encore sûr) la dernière fois !

      Les marges deviennent dérisoires, l’histoire est en marche ! Gardons courage quoi qu’il arrive dimanche, l’avenir nous appartient !

      Amitiés

      • Soyeux jean jacques le 11 décembre 2015 à 18 h 31 min

        J AIME VOTRE OPTIMISME ET CELA ME FAIT DU BIEN.ALLONS VOTER ET NOUS VERRONS.A VOUS LIRE

  2. Pierrick le 10 décembre 2015 à 1 h 25 min

    Suggestion : d’une manière ou d’une autre, la qualité de tes textes mériteraient un lecture mise en vidéo sur YouTube.

    • marc le 11 décembre 2015 à 17 h 22 min

      J’y pense, mon cher Pierrick, j’y pense :-) !

      A lundi au Cercle ?

      Amitiés et merci pour les compliments, ça fait chaud au coeur !

      Marc

  3. Pascale le 10 décembre 2015 à 0 h 11 min

    Magnifique, chère Plume! Nous savions bien qu’il fallait s’attendre à tout dans l’entre-deux tours, et on n’est pas déçus! Pas possible on vous refait le coup de la Bête Immonde.. Et les Charlie foncent la tête baissée dans le piège qui les tue…Nous ne sommes plus en 2002, et pourtant déjà, la menace fasciste était « du théâtre » ainsi que le rappela véhémentement Jospin lui-même en son temps…

    Le monde a bien changé: il n’est plus un « village », l’Europe n’est plus le paradis sur terre (prospérité et plein emploi pour tous qu’ils disaient)… Cela fait longtemps que l’ « extrême-droite » n’est plus de droite; les « libertaires » sont devenus des oligarques, la dissidence n’est plus à gauche… Mais il n’est pas facile de se libérer de 40 ans de mensonges politiques et de propagande médiatique.Je suis profondément désolée pour mes amis de gauche, tous ces poissons rouges au bon coeur, assoupis sur leur fonctionnariat, leurs subventions, leur société du loisir,car ils n’ont même plus le droit de PENSER. Ils sont pour toujours prisonniers de leurs « principes » d’un autre âge, attendant, à genoux devant leurs bougies, les prochains assauts du mondialisme et de l’extrémisme islamique. Le logiciel pavlovien anti-FN est implacable. La République est en danger, qu’on leur dit… Et pourtant qu’y a-t-il de scandaleux dans le fait qu’une grande partie du peuple se décide à défendre son territoire et son identité, et le fasse en votant?

    Peuvent-ils seulement ouvrir les yeux sur le réel? « Citoyens du monde », mes copains bobos que le « sans-frontières » charmait, ils se sont foutus de vous!!!! C’était juste pour les banques!!!
    En même temps, il y a peu de chance qu’ils me lisent ici…

    Comme la Plume, j’espère qu’ils résisteront à leur manière: en allant à la pêche dimanche.

  4. trechelaplaine le 9 décembre 2015 à 23 h 20 min

    Les bras m’en tombent ! Comment la Plume fait-elle pour recueillir, retenir, trier, ordonner, analyser, synthétiser autant d’informations puis rédiger et diffuser un article magistral en si peu de temps !

    Une prouesse qui inspire le respect et l’admiration mais qui, comme chaque chose à son revers, rend perplexe quant à ses propres aptitudes à en faire autant et, qui plus est, enterre profondément au passage le fameux et très républicain « nous sommes tous égaux »…

    Et bien non, nous ne le sommes pas, comme le prouve l’article en question dont la pertinence et l’originalité mériteraient d’être enseignés à science po avant que cette jeunesse boutonneuse ne soit atteinte du syndrome du « nombrilisme narcissique hyper-égocentré » !

    Que dire après cette belle leçon de politique française ? Rien, puisque tout a été dit !

    Une petite colère tout de même en réaction à cet immense espoir qui risque d’être balayé d’un revers « Vallsement » totalitaire par cette fumisterie anti-démocratique d’alliance anti-FN :

    Effectivement, la rose sent la m….. et on ne peut que constater, sans surprise, que le « peuple de gauche » et une large partie de la droite anciennement gaulliste ou giscardienne aime ça et qu’elle en redemande ; et que dès dimanche, cette masse docile et obéissante va prouver et démontrer son asservissement absolu, exigé par ses maîtres, non pas à penser, mais à botter son cul de soumise.

    Cette masse, de moins en moins laborieuse, va donc adopter la posture du héros républicain, à la manière de mon chien quand je lui ordonne de lever la patte en échange de……rien ou de si peu (pauvre bête !).

    Mais pour le « combattant de la liberté », celui qui lutte dans l’isoloir contre la « peste brune », il faut un « vrai » héros, une véritable référence républicaine, post-1789 bien sûr !
    Le choix se porte donc sur le plus noble des héros, le plus flatteur, le plus récent, celui qu’on imprime anonymement dans les mémoires des écoliers et des téléspectateurs et que l’on n’a pas encore oublié : le héros de la résistance au nazisme comme le furent, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Jean Zay et bien d’autres encore, (qui dans cette « armée républicaine » se souvient du nom de ces hommes de courage et de conviction ?) (certains faussaires de l’Histoire citaient autrefois le « grand républicain » que fut François Mitterrand, entre une Francisque et l’envoi du contingent en Algérie pour mater les Mouddjahins…Mais bon, à part Jak Lang, qui oserait aujourd’hui exhumer toutes les turpitudes de ce « grand socialiste »?)

    Certes, on ne mobilise pas les masses sans faire de surenchère, mais de là à achalander l’épicerie socialiste avec de l’hystérie partisane et du délire collectif, il faut se pincer (le nez, à cause de la rose) pour y croire !

    Les armes de nos héros du dimanche ? Un bulletin de vote, n’importe lequel pourvu qu’il ne soit pas FN.
    Leur courage ? Celui d’un troupeau de bovins (on n’y va jamais seul) ! ;
    Leurs idées ? Celles d’un âne ! (un seul âne oui, deux ânes, ce serait déjà trop !) ;
    Leur profession de foi ? Servir les intérêts d’une bande d’apparatchik de l’UMPS et affiliés dont ils sont exclus à jamais !
    Leur mission ? Etre les acteurs d’une supercherie électorale dont ils n’ont pas conscience !
    L’objectif à atteindre ? Détruire la vox populi vox dei ?

    kezako ?

    Belkacem a supprimé les cours de latin !

    Bien joué Nadjat !

    Amitiés

    • marc le 11 décembre 2015 à 17 h 26 min

      Mon cher trechelaplaine… je l’ai déjà dit : vos compliments ne peuvent qu’être retournés à leur expéditeur : vos commentaires sont comme toujours du nanan pour moi, dans leur fond comme pour leur forme. Je vous l’ai dit, je le répète : ENVOYEZ-MOI des articles, dont je suis à peu près sûr que je pourrai les relayer sur La Plume ! Vous avez toute votre place dans ces colonnes !

      Amitiés

  5. Ribus le 9 décembre 2015 à 21 h 28 min

    Ultime instrument de pression après le CRIF, les syndicats, les loges et les médias : les instituts de sondage ! TNS Sofres vient de sortir de son chapeau le sondage chargé de tuer le FN. Au début SOFRES, c’était une société avec des capitaux américains et créée par un certain Pierre Weill ; suivez mon regard…

    Plus que jamais, il faut garder son calme et sa détermination en attendant tranquillement dimanche. C’est certain, il vaut mieux éteindre sa télé et sa radio.

    Il est de plus en plus évident que l’UMPS cherche par tous les moyens non pas à sauver un parti ou la République mais un système. Ce monsieur Masseret sauve l’honneur des socialistes qui n’en ont plus. Il a bien du courage de résister comme il le fait non pour un parti mais pour ses électeurs.

    Ce n’est pas la question de qui va gagner. C’est une véritable spoliation électorale dont sont victimes des électeurs certes de gauche mais des électeurs quand même. Le PS ressemble à une équipe de football dont l’entraîneur demanderait le retour des joueurs aux vestiaires après la 1ère mi-temps parce qu’ils sont menés 5 à 2 face à une équipe qu’il n’aime pas….Imaginons la réaction des supporters…

    Enfin, à mon avis, le différentiel entre l’abstention du 1er tour et du 2è tour va permettre de déterminer dans ces deux régions le nombre d’électeurs que la gauche a perdu pour cette élection et sans doute une partie pour les suivantes.

    • trechelaplaine le 9 décembre 2015 à 23 h 29 min

      Bien vu la référence au football…..amusant.

      Mais dans le vrai sport, quant la Bérézina est systématique, c’est les entraineurs qui sont virés! En terre socialiste, effectivement, on change seulement les joueurs.

      Dans la série « ces fous qui nous dirigent »…je ne suis pas certain que Hollande, Valls ou Cambadelis se sentent responsables de la déroute de leur parti. Il ne font que projeter leur incompétence sur le FN, ce qui explique leurs réactions disproportionnées!  » Un cas de psychiatrie !

    • marc le 11 décembre 2015 à 17 h 29 min

      Oui Ribus,

      cela devient insupportable de continuer à écouter radios et télés… je ne le fais que par besoin de savoir « jusqu’où s’arrêteront-ils » pour alimenter les colonnes de La Plume et informer mes chers lecteurs… mais vivement lundi, pour respirer un peu !

      Je crois que rien n’est joué, et que même en cas de déception, l’avenir est à nous ! La marge est de plus en plus ténue, la manipulation de moins en moins facile à mettre en oeuvre. Bientôt, cela ne marchera plus, et alors…

      Amitiés

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