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Je ne suis pas triste, je ne suis pas sidéré, je suis en colère – Par Arnaud de La Houssaye

14 novembre 20150
Je ne suis pas triste, je ne suis pas sidéré, je suis en colère – Par Arnaud de La Houssaye 5.00/5 5 votes

Publié le : 14 novembre 2015

Source : chroniquesdesabusees.wordpress.com

Je suis en colère, mais je ne vais pas taper sur Pépère et son orchestre. Non pas que je veuille me joindre à l’appel à l’unité nationale, je ne suis pas républicain, les guéguerres partisanes m’indiffèrent. Mais il faut bien dire les choses, les branquignols de droite comme de gauche qui se succèdent aux commandes du pays depuis 30 ans sont collectivement responsables du bordel dans lequel nous nous débattons depuis quelques temps. Ce qui est arrivé est le résultat des politiques à court terme qui ont été conduites. Lorsque l’on privilégie l’assistanat, que l’on ne veut pas contrarier les syndicats de l’Educ-Nat ou les cultureux en baissant leurs budgets, et que dans le même temps on se sert des budgets de la défense et de l’intérieur comme de variables d’ajustement, il ne faut pas s’étonner de ce que n’importe qui puisse entrer tranquillement dans notre pays, y trouver des explosifs et des armes de guerre, créer ou rejoindre un réseau puis passer à l’acte. D’autant que les cons qui ont mis en oeuvre ces politiques de démembrement des forces de sécurité civiles et militaires sont aussi ceux qui ont applaudi à la création de l’espace Schengen. Vous vouliez de la libre circulation des personnes, voilà, vous êtes servis. Enfin vous, vous êtes peinards dans vos palais gardés, dans vos appartements surveillés par des factionnaires en arme, ce qui n’est pas le cas du vulgum pecus qui lui se prend les rafales et les bombes en pleine gueule.

Tiens, une image choc : quand on a retiré tous les bureaucrates, les personnels de santé, etc., les effectifs mobilisables de l’armée de terre tiennent dans le Stade de France. Et c’est avec ça qu’on veut être impitoyables !

Je suis en colère parce que depuis le 11 septembre 2001 toute personne qui sait lire, sait que nous sommes entrés dans une confrontation musclée entre le monde musulman et le monde occidental. On a beau se mettre la main devant les yeux, refuser de voir la réalité, il n’en reste pas moins vrai que sur environ 6000 versets, le coran en contient pratiquement 1000 qui appellent à la violence, voire au meurtre, à l’endroit des infidèles. Et que l’on ne vienne pas me parler des soi-disant versets abrogeants, tout d’abord parce qu’historiquement ils ont été écrits avant les versets qui prêchent la violence. Ensuite parce que le coran est un livre incréé, dicté directement par allah à mohamed par l’entremise de l’archange Djibril (Gabriel), ce qui fait que rien ne peut y être ajouté ou retranché. Au même titre que Clemenceau disait que la révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire, le coran est un livre qui ne peut pas être détaillé au gré de ses inclinations. Les islamistes comme les musulmans soi-disant modérés, chiites ou sunnites, lisent le même livre. Que certains veuillent remiser certains passages, violents et intolérants, est une chose, tout à fait honorable au demeurant, mais cela fait d’eux de mauvais musulmans, et cela ne les autorise pas à affirmer que l’islam est une religion de paix et de tolérance.

Je suis en colère parce que partout, dans tous les journaux, sur toutes les ondes télévisuelles et radiophoniques on ne cesse de répéter qu’il ne faut pas faire d’amalgames, qu’il ne faut pas stigmatiser. Mais la vérité, c’est qu’au nom de ces principes imbéciles on a créé le terreau fertile sur lequel les réseaux ont pu prospérer. On a certes adopté une loi interdisant le port du voile, mais à cause du tribunal merdiatique elle est rapidement devenue inapplicable. Pour les mêmes raisons de refus de la stigmatisation, on a créé des zones non pas de non droit mais où est appliqué un droit alternatif, celui du plus fort, celui qui permet à des groupes de patrouiller dans les rues pour veiller à la décence des filles et des jeunes femmes, celui qui permet de créer des réseaux terroristes, des territoires où le trafic de drogue se déroule pratiquement eu vu et au su de tous. Il ne faut pas stigmatiser, dans l’absolu je pourrais souscrire à ce mot d’ordre, mais quand même, qui me fera croire que les milliers d’individus qui vivent dans ces quartiers, dans la proximité de ces trafiquants, de ces braqueurs, de ces membres de réseaux terroristes, ne savent pas ce qui se passe à côté de chez eux ? Comment ne pas être en colère lorsque l’on considère que tout ce petit monde bien au fait de ce qui se fait, se dit, se trame, ne pipe mot à la police ? Comment ne pas voir qu’il y a au mieux une sorte de complicité passive sur fond de solidarité religieuse et culturelle ? On a voulu abandonner l’ancienne assimilation, jugée nauséabonde avec ses relents colonialistes, et bien on a eu un beau résultat : le communautarisme, autrement dit des enclaves étrangères en terre de France où peuvent évoluer autant d’ennemis de l’intérieur que possible.

Je suis en colère parce que les gouvernants de notre pays, ceux des pays voisins, les cadors de l’Europe, ont ouvert en grand les frontières de notre espace commun. Pourtant, il y avait eu des rapports alertant les intéressés du fait que un nombre non négligeable de djihadistes s’était glissé dans le flot en marche vers l’Europe. En colère parce que les dirigeants qui ont décidé de fermer leurs frontières et de les renforcer ont été désignés aux peuples comme étant de purs salauds insensibles. Bien sûr, à part ceux qui ont été visés par cette campagne de dénigrement, les dirigeants ont oublié l’essentiel, à savoir que leur rôle consiste à protéger les peuples qui leur ont donné mandat. De fait, il n’est pas étonnant de retrouver, parmi les auteurs de la boucherie du Bataclan, un type né en Syrie et qui est entré en Europe par la Grèce. La question est donc de savoir combien d’autres attendent leur tour, chez nous comme chez nos voisins. L’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Oman, Bahreïn et les Émirats arabes unis n’ont pas accueilli un seul de leurs frères en religion alors que leurs pays se trouvent à 1000 kilomètres des lieux où sévit le califat islamique, alors que l’Europe est à 4500 kilomètres. Ce qui ne les a pas empêchés d’exhorter « la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour aider les réfugiés syriens« . On ne saurait être plus cynique. Pour justifier leur refus, ils arguent du fallacieux prétexte de leurs fragiles équilibres sociaux qui risqueraient d’être compromis. La réalité, c’est qu’ils savaient fort bien ce que ce flot organisé cache, et comme ils sont considérés comme des impies par les barbus, ils n’allaient pas ouvrir leurs portes en grand. Ils préfèrent donc que ce soient les européens qui paient la note. Ce que ce sont empressés de faire nos gouvernants.

Je suis en colère parce que la majeure partie des prélats de l’Eglise, l’actuel Saint-Père en tête, ces mitres molles, aveuglés par les marottes du temps, refusent de voir la vraie nature de l’islam qui lui n’a pas abandonné sa volonté prosélyte, qui n’a pas remisé aux oubliettes sa soif de conquêtes et de violence. Fort heureusement, il reste quelques prélats, tels Monseigneur Ravel, évêque aux armées, pour tenir un langage de lucidité : « Le chrétien aime la paix mais il sait vivre en état de guerre. Il ne faut pas séparer la prière et l’action. La prière pour la paix ne se substitue pas aux moyens légitimes par exemple au fait de prendre les armes. Dieu ne va pas envoyer ses légions d’anges pour éliminer nos adversaires ! » Il est temps que les catholiques se réveillent, se rappellent que Dieu vomit les tièdes, et que l’Europe chrétienne ne s’est pas créée ex-nihilo mais à travers de grandes batailles : de Poitiers, les Croisades, du Kosovo Polje, de Lépante, de Vienne, qui avaient l’islam pour seul et unique ennemi.

je suis en colère parce que ce monde post-moderne, oublieux de ses racines, de son histoire, de ses devoirs, est incapable de concevoir le mal et de le reconnaître. On préfère ne pas nommer l’ennemi, ne pas voir qu’il est parmi nous et que fermer des frontières ne sert à rien dès lors qu’il possède la même carte d’identité que la nôtre ou qu’il a été accueilli au nom d’un concept dévoyé de la charité. Alors, au nom des bons sentiments nous serons impitoyables dans le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine. Autant dire que dans les banlieues et les douars ça doit grassement rigoler. En attendant, ils nous font goûter à leur conception du « vivre-ensemble ».

Arnaud de La Houssaye

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