Politique France

Au pays de Flambi…

27 mai 20158
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Je ne commenterai finalement pas ici et dans le détail le discours « panthéonesque » de Flambi, annoncé par nos chers merdias à la botte du pouvoir (ou de ce qu’il en reste) comme devant  être le « plus important du quinquennat ».

J’avais pourtant initialement prévu de le faire… que celui qui est parvenu à écouter dans son intégralité le discours de notre ectoplasme présidentiel me jette s’il le désire la première pierre, mais, en ce qui me concerne, à l’impossible je n’ai pas tout à fait pu me tenir. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé ! Que ne ferais-je pas pour La Plume, et pour vous y informer, ou bien plus encore, vous y réinformer le plus exactement possible ? Mais je n’ai tout simplement pas pu… Il faut dire que j’avais une très valable excuse : au moment où le jules à Julie causait interminablement dans le poste, j’étais au volant de ma voiture, entre Paris et Alençon, et le sacro-saint principe de précaution m’imposa à plusieurs reprises, pour éviter une somnolence imminente, de faire quelques poses musicales de type heavy metal, afin de réveiller suffisamment ma vigilance, dramatiquement mise à mal par la logorrhée présidentielle, et éviter ainsi de finir ma course dans une de ces saletés de platanes que des irresponsables ont si criminellement alignés il y a des décennies de cela le long de nos routes départementales ou nationales.

Ceux qui auront réussi (comme votre serviteur) l’exploit particulièrement masochiste d’en entendre tout de même la majeure partie auront pu constater qu’en guise de « grand discours », François Hollande nous a récité (avec un talent d’orateur et la force de conviction d’un élève de cours préparatoire qui aurait déjà expérimenté- ou plutôt subi – la réforme du primaire que, telle une seconde lame qui coupera l’instruction avant qu’elle ne se rétracte, cette chère Najat nous prépare sans doute déjà dans son cabinet ministériel) un salmigondis pathétique et tellement dégoulinant de sirop bienpensant qu’il eût été sage d’en interdire l’écoute, pour des raisons évidentes de santé publique, à tous les diabétiques de France.

« Je ne vous en révèlerai pas ici toutes les ficelles… d’ailleurs, peut-on parler de ficelles, alors qu’il s’agit bien d’énormes cordages… et même de cordes »… à neuneus (1). Je ne relèverai pas plus que cela l’obscénité de la récupération politicienne qui fut constamment à l’œuvre dans ce pensum, devant deux dépouilles réelles et deux cercueils grotesquement vides (ceux de Germaine Tillion et Geneviève Antonioz-De Gaulle), à grand coups bas d’« esprit du 11 janvier », de « réforme scolaire », ou de refus du « repli sur soi », l’essentiel pour notre poussah élyséen étant de toute évidence bien moins d’honorer des morts plus ou moins glorieux que de les utiliser à son supposé profit…

Tout ce qui est excessif, même dans le grotesque, le pathétique et l’indécence, est dérisoire : fi donc de ce discours ! Je me contenterai, pour en résumer l’esprit et le fond de ce qu’il m’inspire, d’en tirer une petite chanson, dont les nostalgiques de Récré A2 saisiront fort aisément l’origine (2). Pour les autres, l’indice sera consultable plus bas :

Au pays de Flambi

 Plus que dans tout autre pays

 On abuse, on désenchante, on trahit

 Il y a des méchants et des gentils

 Et pour sortir des moments difficiles

 Un Panthéon, c’est très utile

 Un peu d’récup, de crapulerie

 C’est la vie de Flambi

 Et il rêve et il imagine

 Tous les soirs en nous rasant

 Que le petit peuple des sans-dents

 Le réélit Président

 Pour chasser sa détresse

 Il cherche notre ivresse

 Roi d’la rapine

 Toujours pourri

 C’est Flambi, Flambi…

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

P.S. (c’est le cas de le dire !) : Jean Zay est bien entré au Panthéon drapé dans ce « torche-cul », cette « saloperie tricolore », cette « immonde petite guenille », cette « loque » qu’il conchiait dans son poème Le Drapeau. L’ironie et le grotesque de l’histoire socialiste n’a décidément pas de limites !

_____

 
1) Pierre Desproges, Tribunal des Flagrants Délires de PPDA, France Inter, 29 octobre 1982 (à écouter ici, à 3.38).

2) Au Pays de Candy, chanson du dessin animé éponyme, dont voici les paroles d’origine :

Au pays de Candy

Comme dans tous les pays

On s’amuse, on pleure, on rit

Il y a des méchants et des gentils

Et pour sortir des moments difficiles

Avoir des amis, c’est très utile

Un peu d’astuce, d’espièglerie

C’est la vie de Candy

Etc…
(à écouter en intégralité ici)

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8 Responses to Au pays de Flambi…

  1. Catherine B le 29 mai 2015 à 12 h 19 min

    A propos de discours mais sans entrer dans celui dont l’à propos voudrait que j’en fasse l’écho, je viens d’entendre en allant sur scriptoblog, la conférence d’un Monsieur que je ne connaissais pas jusqu’alors.

    Il s’agit de Laurent Ozon et franchement, ça décoiffe.

    Je vous offre ce lien, je dis « offre » parce que c’est vraiment un cadeau que de l’entendre.

    Maintenant je n’en sais pas davantage sur ce Monsieur mais ce qu’il dit me met en appétit, jugez par vous-même, ça vous changera de Flambie.

    C’est du consistant, un rien lyrique, porteur d’un vrai souffle comme j’aimerais qu’il en souffle plus souvent.

    Jugez donc si ça vous dit:

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=r8WrdJm_hGU

    • marc le 1 juin 2015 à 2 h 40 min

      Ma chère Catherine,

      faites une petite recherche « Laurent Ozon » sur La Plume, vous y trouverez 17 articles ou vidéos de Laurent Ozon, que votre serviteur suit avec un grand intérêt, tout comme Maison Commune ou plus récemment son Mouvement pour la remigration. Il mérite en effet très largement le détour !

      Bises

  2. Chris le 28 mai 2015 à 16 h 12 min

    Oh …finalement je peux poster sur La Plume !!!!..jusqu’ ici le  » connectez vous  » refusait mon identifiant WordPress pourtant né, déclaré et reconnu il y a déjà 5 ans !!!
    Je n’ ai SURTOUT PAS écouté ce qui nous sert de présigland …moins encore à l’ occasion de cette fumisterie panthéonnesque !!!
    Rien qu’ à l’ idée qu’un Zay y ait été introduit au nez et à la barbe d’une pléthore de français camés de télé et réduits à l’ état de lavettes niaises ….
    Le Panthéon hollandouillesque est devenu une fosse d’ aisance ….

    • marc le 28 mai 2015 à 17 h 58 min

      Bonjour Chris !

      Quel plaisir de voir que la modification des paramètres du module « commentaires » de La Plume a porté ses fruits ! Bienvenue sur ce site qui est le vôtre !

      Pour Hollandouille et sa sortie panthéonesque… vous avez eu raison de ne pas vous imposer ce « discours du quinquennat » que seule la mission particulièrement âpre (et ce jour-là presque suicidaire) de réinformation de La Plume est parvenue à me faire supporter presque jusqu’au bout !

      Le Présigland… j’adore ! Pas impossible que je vous le pique un de ces quatre !

      Amitiés et à bientôt je l’espère !

  3. Pascale le 27 mai 2015 à 23 h 40 min

    Je retrouve ma Plume en pleine forme, bien accéree, comme je l’aime! Il ne manque que la bande-son pour la chanson… Voila qui devrait plaire à l’ami Nouratin.
    Ce qui est miraculeux, avec la France, c’est que la coupe est pleine depuis des années, mais elle ne déborde jamais. Et pourtant on continue a verser…

    • marc le 28 mai 2015 à 17 h 54 min

      Merci Pascale

      Pour la bande-son… mon filet de voix m’empêchait hélas toute tentative en ce sens sans prendre le risque énorme de faire fuir même les plus fidèles lecteurs de La Plume ! :-)

      Bises

  4. corto74 (@corto74) le 27 mai 2015 à 23 h 34 min

    La portée du discours de Président ? si tu as le temps, visionne en replay le JT de TF1 de ce soir: en ouverture, 10 minutes montre en main sur la Fifa puis 7 minutes sur cette céremonie dont 30″ seulement consacrées à rediffuser les paroles de Hollande…, le reste des 7 mn racontant la remontée des cercueils, les jeunes qui ont fait des exposées sur germaine ou Geneviève, la chorale qui chantait, etc…

    • marc le 28 mai 2015 à 17 h 52 min

      Oui mon cher Corto, il semblerait que ce « discours du siècle » ait fait un gros bide… faut dire que vu la qualité du bidule, il était presque impossible de le faire passer pour un grand moment de lyrisme républicain ! N’empêche, la récup’ que Flambi y a développé jusqu’à l’indigestion (la mienne en tout cas) était d’une indécence rare !

      Amitiés

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