Politique France

Avec Hollande-Valls, les reniements et la dictature, c’est maintenant !

17 février 20151
Avec Hollande-Valls, les reniements et la dictature, c’est maintenant ! 4.83/5 35 votes

On ne voulait, on ne pouvait plus le croire le pépère de l’Elysée tant il avait, jusqu’à présent, consciencieusement trahi à peu près tous ses engagements et slogans de campagne présidentielle…

Depuis cette baisse prochaine et mille fois annoncée, mille fois reportée par lui d’un chômage qui n’en finit pourtant toujours pas de monter, atteignant aujourd’hui des sommets totalement inédits (et l’on a sans doute encore rien vu)… depuis sa fameuse autant que fumeuse promesse d’une « France apaisée » succédant, dans la concorde nationale, à la France clivée et désunie issue du quinquennat sarkozien (réunion, réconciliation de Français « apaisés » entreprises avec l’éclat que l’on sait à grand coup de mariage et autre manifestation pour tous)… depuis son célèbre « je n’aime pas les riches » puis son célébrissime « mon ennemi… c’est le monde de la finance », débouchant finalement sur la nomination d’un petit Rastignac… de la finance au ministère du même nom, j’ai nommé Emmanuel Macron, cette véritable caricature de banquier « boboïsant », qui ne désire rien tant que voir un maximum de jeunes Français  « rêver de devenir milliardaires »… sans oublier sa vertueuse « présidence normale » devant nous faire heureusement oublier la « présidence bling-bling » de son prédécesseur…  à grands coups de jet privé « en veux-tu en voilà », de placements de copains, coquins et autres recalés du suffrage universel dans des emplois de complaisance ou fromages de la République (Jack Lang à l’Institut du Monde Arabe, son ex-Royal un instant recyclée à la tête de la Banque Publique d’Investissement avant de réintégrer le gouvernement, ou encore les pourtant nullissimes Harlem Désir et Pierre Moscovici, placardisés et dorés sur tranche à Bruxelles)… « présidence normale » avec aussi, cette perpétuelle histoire de cornecul, cette pantalonnade (in)digne du pire théâtre de boulevard, avec concubine officielle cocufiée en place publique et maitresse théâtreuse de seconde zone sur le porte-bagage du scooter, train de vie et protection policière rapprochée des deux mêmes aux frais du contribuable (bien entendu), j’en passe et des meilleures, qui ont fait de la France « hollandienne », et pendant des semaines, la risée du monde…

Non, décidément, à part la remarquable exception évoquée plus haut du mariage homo et – sans doute – demain la légalisation officielle de l’euthanasie pour les malades et les vieux (deux mesures qui se révèleront – on en conviendra – absolument capitales pour surmonter la crise économique, politique, sociale et identitaire que nous traversons), on avait beau chercher jusque sous les tapis du palais présidentiel, on peinait à trouver une promesse tenue par notre capitaine de pédalo. Et bien on avait tort : il ne faut jamais désespérer. Ni de rien, ni d’un homme de pas grand-chose. François Hollande, grâce au petit caudillo qu’il a « donné » à la France comme Premier ministre, vient de nous prouver avec éclat qu’une promesse essentielle, à tel point qu’elle en était devenue son principal slogan de campagne, pouvait être honorée ! « Le changement, c’est [en effet] maintenant ! »

Oui, ça y est, nous y sommes, et pour un changement (officiel en tout cas), c’est un changement ! Car grâce à notre binôme « élyséo-matignonesque »… la dictature, en France, c’est officiellement maintenant : le gouvernement, par la voix de Manuel Valls, notre premier sinistre par sa femme « lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël… quand même » (c’est lui qui l’a dit), mais absolument pas sous « influence juive » comme le croit cette ignoble crapule antisémite de Roland Dumas (ce sont nos médias qui le disent), a décidé de clore avant l’heure le débat sur la Loi Macron, de siffler la fin de récréation parlementaire et démocratique, en engageant la responsabilité de son gouvernement. C’est ici :

 http://www.dailymotion.com/video/x2hf8rr

Le travail dominical ne passait définitivement pas auprès d’un certain nombre de députés socialistes « frondeurs » ? Ceux-ci, dans le sillage d’une Martine Aubry ou d’un Benoît Hamon parlaient de « régression sociale », de « recul des droits des salariés » ? Aux grands mots, les grands remèdes ! Le gouvernement, droit dans ses bottes libérales de sept lieues, a donc sorti la grosse Bertha du 49-3 pour clore définitivement le débat et faire passer en force sa réforme ultralibérale voulue (ordonnée serait plus juste) par l’Union Européenne. Circulez, messieurs les députés, il n’y a plus rien à voir ! Et tant pis si le gouvernement n’a depuis de nombreux mois plus aucune légitimité démocratique ! Tant pis si il vole, depuis trois ans, de monstrueux gadin électoral en cataclysmique Bérézina sondagière !

Et tant pis aussi si, en ayant aujourd’hui recours à l’usage radical du 49-3, pour faire passer son indigeste pilule législative, notre couple exécutif a une nouvelle fois… exécuté les précédentes prises de position de notre Ubu Roi élyséen ! Car voici pour mémoire ce que déclarait hier François Hollande (avant d’être aux affaires, CQFD) à propos de ce fameux article 49-3, et de son usage par un gouvernement de la République :

« Tout ce qui concourra à l’affermissement des pouvoirs du parlement aura notre agrément : suppression de l’article 49-3 » (L’Hebdo des Socialistes, juillet 2007, alors Premier secrétaire du PS)

« Le 49-3 est une brutalité, le 49-3 est un déni de démocratie, le 49-3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire » (Assemblée Nationale, février 2006, Premier secrétaire du PS toujours).

Il est vrai qu’il s’agissait à l’époque de fustiger des gouvernements de « droite » ! « Déni de démocratie » ? C’est bien une façon – certes chaste – de parler de dictature, non ?  Alors, si c’est lui qui le dit… et c’est donc maintenant !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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Une réponse pour Avec Hollande-Valls, les reniements et la dictature, c’est maintenant !

  1. Catherine B le 11 mars 2015 à 10 h 05 min

    Sous son air bonasse et faussement rond, Monsieur Hollande cache toute l’ignominie de notre époque qui obéit sans regimber aux ordres de la finance et des minorités, oubliant l’essence même de ce qu’il est censé représenter. L’ignominie de notre époque est de vouloir nous faire prendre leurs vessies socialistes ou leurs vessies droitières pour des lanternes… Va falloir faire appel à EDF, car on est pas là d’y voir clair avec eux au pouvoir.

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