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Rions un peu – Guy Bedos-Charlie Hebdo : tel est pendu qui croyait pendre !

15 janvier 20152
Rions un peu – Guy Bedos-Charlie Hebdo : tel est pendu qui croyait pendre ! 5.00/5 48 votes

Vous avouerez sans aucun doute, après lecture de ce petit billet, que cela faisait bien longtemps que Guy Bedos, désormais si visiblement sénile qu’on se demande en réalité s’il n’est pas déjà complètement mort, ne nous avait pas donné une aussi savoureuse occasion de nous dérider les zygomatiques. Grâce lui en soit rendue, en ces temps de plomb où l’actualité, tragique, puis son traitement politique et médiatique, pathétique pour ne pas dire obscène sont loin, très loin d’inciter à la bonne humeur !

Avant l’épisode qui nous occupe aujourd’hui, son dernier sketch digne de ce nom, que La Plume avait à l’époque déjà salué d’un petit article aussi admiratif que rigolard, datait de décembre 2013. Une paille ! A l’époque, dans une vidéo d’anthologie, Bedos, le regard grave et livide comme un cadavre, déclarait ceci : « Madame Le Pen fait la campagne d’Hitler. J’ose le dire ! Elle a simplement remplacé les juifs par les arabes et les nègres. C’est clair ? » (Youtube, Dailymotion, autres supports … cette vidéo est semble-t-il désormais totalement introuvable sur la toile. Démarche de pure action humanitaire des petits censeurs du web en soutien à une icône du politiquement correct en détresse ? Demande personnelle du pitre sur le retour, après la douloureuse prise de conscience que, si « le ridicule ne tue pas », il convenait tout de même – à ce niveau d’excellence – de faire très sérieusement attention ? Nul ne le sait…). Vous en conviendrez sans doute : question « poilade » et sens de la mesure, Dieudonné pouvait  piteusement aller se rhabiller !

Un an c’est très long, entre deux éclats de rire… le temps qu’il faut apparemment désormais à pépé Guy pour recharger ses accus « comico-politiques ». Mais méfiez-vous du zozo qui dort, car comme vous allez le constater, l’attente en valait largement la peine !

Premier épisode du sketch - Suite au massacre de Charlie Hebdo, ressort sur la toile et les réseaux sociaux qui aussitôt s’enflamment, une entrevue donnée par l’ami Guy à Var-Matin, datant du 11 octobre 2012. La voici :

Image de prévisualisation YouTube

« Charlie Hedbo, c’est pas mes copains… qu’ils crèvent ! » … évidemment, ça fait sacrément tache (euh… au passage…« je n’attaque pas des gens qui ne peuvent pas me répondre  »… « je prends des cibles qui peuvent… se défendre… se venger… »… des cibles qui peuvent se venger, ou  lui répondre… le Pape ?)

Second épisode du sketch – Alors que le tsunami internet dont il est la malheureuse vedette suite à la diffusion de cette entrevue de 2012 ne cesse de prendre de l’ampleur, le même, sur BFMTV, le 12 janvier 2015 :

http://www.dailymotion.com/video/x2emke6

« Qu’ils crèvent… moi, j’’aurais pensé ça ? » : pensé peut-être pas, mais très clairement dit, mon Guitounet, et avec quelle virulence !

« C’est pas mes copains » en 2012 mais « on était copains » en 2015 : oui, bon, Alzheimer, sans doute… admettons.

« C’est extrêmement malveillant de publier ça aujourd’hui » Certes et La Plume, bonne fille, veut bien le reconnaître : on peut, lorsque l’on est très exposé médiatiquement, être parfois rattrapé par des propos qui, rétrospectivement, se révèlent malheureux ou, comme c’est le cas ici, carrément catastrophiques. Et il est un peu facile de tirer aujourd’hui, en cette occasion, sur le passager d’une ambulance gériatrique qui, de toute évidence, n’est plus en capacité intellectuelle de se « défendre ».

Bien évidemment, la tirade haineuse de Bedos en 2012 était une parole outrancière, bien dans l’habitude du personnage, qui n’a jamais hésité à franchir allègrement les bornes de l’excès et de l’injure. Mais enfin… et c’est là en réalité que cette histoire a de quoi nous faire pouffer de rire : Bedos nous fait très clairement aujourd’hui, comme en bien d’autres occasions d’ailleurs, le coup de l’hôpital qui se fout de la charité (et dans les très grandes largeurs !) ou plutôt, en fustigeant une interprétation manichéenne et malveillante (certes) de propos totalement sortis de leur contexte (quoique… les caricatures de Mahomet étaient bien le cause de sa diatribe) celui… de l’arroseur arrosé.

Car c’est bien ce même Bedos, qui, comme ses confrères « artistes » ou journalistes tous belles âmes autoproclamées de la pensée conforme, n’a jamais hésité, depuis des décennies, à sauter comme un mort de faim, à tirer à boulets rouges, la bave aux lèvres et l’excommunication  à la bandoulière, sur toute expression malheureuse et tout aussi sortie de son contexte, dès lors qu’elle émanait de l’un de ceux que nos gugusses boboïsés de la gauche bienpensante considèrent non comme des adversaires politiques, mais comme des ennemis, contre qui, dès lors, tous les coups, même les plus vils, étaient permis.

Alors oui : voir aujourd’hui Bedos flingué en plein vol par la bienpensance, pendu en place de grève médiatique sur Internet comme ceux qu’il a si souvent aidé à pendre, avouez que cela a de quoi, un peu, nous refiler la banane !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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2 Responses to Rions un peu – Guy Bedos-Charlie Hebdo : tel est pendu qui croyait pendre !

  1. Catherine B le 3 février 2015 à 23 h 05 min

    Un homme ça se tient parait-il, lui ne se tient pas, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est un faussaire qui s’est complu dans une société qui ne cesse de faire semblant, c’est pour cela qu’il y a trouvé une place!

    • marc le 4 février 2015 à 0 h 11 min

      Il m’a tellement fait rire avec sa mère Mouchi dans Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au Paradis.

      De Gaule avait raison : la vieillesse (parfois) est un naufrage ! Surtout chez les humoristes de « gôche » !

      Bises

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