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L’exécution de James Foley : une mise en scène ? Par Théo Canova

30 août 20140
L’exécution de James Foley : une mise en scène ? Par Théo Canova 5.00/5 3 votes

Publié le : 24 août 2014

Source : cercledesvolontaires.fr

Depuis le 19 août, le meurtre atroce de James Foley par des bourreaux de l’État Islamique a fait la une de tous les journaux et a mis en émoi une grande partie de l’opinion publique. Cependant, des analyses de plus en plus nombreuses et détaillées viennent contredire la version officielle de ce qui apparait comme… une vulgaire mise en scène. Toute cette affaire serait en fait un coup monté, une opération spéciale sous faux-drapeaux, servant à mobiliser l’opinion publique occidentale par le biais émotionnel. Le tout, au moment où le gouvernement américain intensifie ses bombardements sur l’E.I. et a même appelé à une mobilisation internationale…

Rappel des faits

Novembre 2012 : Disparition du journaliste américain James Foley en Syrie.

4 mai 2013 : La presse internationale affirme que James Foley est « aux mains de Bachar al-Assad ». Les Etats-Unis ont un besoin évident de soutien populaire aux premiers jours de leurs nouvelles guerres en Syrie et en Irak.

19 août 2014 : Selon l’AFP, Libération et d’autres quotidiens de la presse alignée, James Foley porté disparu depuis mai 2013, aurait été tué par les djihadistes.

Du 19 au 21 août 2014 : 4 versions différentes de ce même article verront le jour pour Libé, de plus en plus conscient que la vérité est décidément très difficile à décrire dans la région. AFP, Libé, LiveLeak, Youtube, les parents de Foley, … Théorie complotiste ou manipulation du gouvernement américain ? Il n’est pas de notre compétence de souscrire ou non à cette analyse, cependant, plutôt que de vous donner notre opinion sur celle-ci, voici les arguments en faveur de la thèse de la mise en scène. A vous de juger !

Des doutes concernant l’identité de la personne apparaissant sur la vidéo :

Image de prévisualisation YouTube

Des doutes concernant la réalisation de la vidéo de l’exécution de James Foley :

Les informations suivantes nous ont été communiquées par un membre d’une petite communauté d’internautes spécialisés dans l’analyse systématique, à la loupe, des événements importants. Leur conclusion est sans appel : l’exécution de James Foley est belle et bien truquée.

Notre source rajoute : « Nous nous refusons toujours à toute spéculation ou théorie vague, c’est pourquoi nous ne communiquons que rarement. Cette fois nous avons jugé qu’il fallait avertir et vite. Car il sera trop tard pour remettre en cause l’exécution de James Foley lorsque l’US Air Force survolera Damas ».

1) Nous n’avons tout bonnement jamais vu de vidéo de l’ISIS montée comme celle là ; l’édition est irréprochable, le message orienté vers un public occidental, nous entendons Obama, il n’y a aucune musique « islamo-patriotique ». Les sigles auxquels nous sommes habitués ne sont pas présents, il y a simplement un petit drapeau de l’IS.

2) Un son digne de professionnels du spectacle, les deux personnages sont équipés de micros type télévision et nous n’entendons qu’eux, même pas le vent. Ils sont filmés par deux caméras sur pieds.

3) James Foley ne présente aucun vrai signe d’émotivité au regard de sa décapitation imminente. Son timbre et sa respiration sont réguliers, le texte est récité sans accro. Nous remarquons un changement de timbre lorsque Foley s’adresse à son frère (« I died that day John ») qui reste très peu convainquant et semble joué.

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Les unes de Libération sur l’affaire Foley, le 4 mai 2013 puis le 19 août 2014

4) Nous ne voyons et n’entendons sur toute la durée de la vidéo que 2 personnes, Foley et son bourreau. Ceci est très suspect et toutes les vidéos de décapitations provenant des combattants islamistes connues montrent au moins 3 personnes en plus de la victime. Des Allah Wakbar sont habituellement prononcés, hors aucun mot arabe n’est prononcé durant cette vidéo.

5) La victime porte des habits inhabituellement neufs, oranges, tel un prisonnier américain, elle ne présente aucune trace de coups. Le couteau utilisé est petit, la technique approximative, le bourreau cisaille vivement sans avoir l’air d’y mettre la force nécessaire. Après 7 mouvements, aucune goutte de sang n’apparaît et la vidéo s’arrête en fondu enchaîné (rare).

6) La décapitation en elle-même n’est jamais montrée, et cela est la chose la plus surprenante. Le moment où la tête est tranchée est TOUJOURS montré. C’est le moment choc, c’est le but même de l’exécution qui est ici laissé de côté. Ce moment est aussi le plus difficile à truquer, nous nous rappelons l’affaire Nicholas Berg et cette vidéo grossièrement montée. Après le fondu enchaîné nous avons une image fixe du corps de Foley avec sa tête (qui semble maintenant avoir des hématomes) posée sur le dos. Pourquoi une image fixe alors qu’il suffisait de continuer à filmer? Le sang sur le sol et les vêtements ne semblent pas en quantité suffisante. Aucune dégradation morale n’est orchestrée sur le corps.

7) Le bourreau, mains et vêtements propres montre ensuite sa prochaine victime.

Des doutes concernant le communiqué de la famille Foley après l’annonce de la mort de leur fils :

Vient ensuite l’entrevue télévisée de la famille qui est hallucinante tant elle sonne faux. Entre mauvais jeu et contradictions. Cette conférence s’est tenue quelques heures après l’annonce de la mort de James Foley, nous devrions avoir à faire à une famille tourmentée. Or la mère en particulier ne montre aucun signe de tristesse, à aucun moment.

Chronologiquement:

1) (7:04) Le père essaie de pleurer brièvement en parlant de ce qu’il a vu lors de la vidéo de l’exécution de son fils. Plus tard la mère affirmera « nous n’avons pas vu la vidéo ».

2) (7:35) La mère parle de son fils au présent (hold values), le père la reprend au passé (held values) et la mère se corrige. Tout ça sans le moindre signe émotionnel des deux personnages.

3) (10:50) Ils ne se souviennent plus combien de fils ils ont (4 fils, puis 3) puis le père en fait une blague et ils rient.

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« Free james Foley », la détention de Foley utilisée pour mobiliser l’opinion publique

 4) (11:08) La mère parle de la nièce de James Foley, le père affirme « she’s five », ce que la mère confirme. Le frère intervient « seven yesterday », les parents « yeah, seven » puis ils rient tous ensemble.

5) (1:48, 3:20, 11:10, 29:14) La mère sourit continuellement aux journalistes.

6) (12:31) Le père parle d’une vidéo qu’il a faite avec son fils « It’s gonna continue… no matter wh… » puis il se reprend, anxieux mais pas triste « despite his death ».

7) (2:03, 2:53, 13:35) Le père fait une blague, tout le monde rit.

8) (14:29) Le frère de James montre des signes de mensonge lorsqu’un journaliste lui pose une question (il se gratte le nez puis l’arrière de la tête)

9) (15:32) Le père « We know Jim is free… » puis il fait semblant de pleurer, ça ne dure pas et il redevient paisible aussitôt.

10) (23:02 et 26:55) Le frère répond à une autre question et se met à tripoter son oreille gauche. Même scénario plus tard, il se gratte la tête ou le thorax continuellement lorsqu’il doit parler.

Des passages de cet entretien ont été repris par des grands médias (notamment BFMTV) mais le doublage en français permet de camoufler en partie le très mauvais jeu d’acteur.

Et la morale de l’histoire :

30:47) « So it’s up to all of us to pick up the ball and go forward. You know it really is. Our government… other foreign governments. It’s just… how long are we gonna tolerate this ? »

« Donc, c’est à nous tous de prendre le ballon et d’aller de l’avant. Vous savez, il le faut vraiment. Notre gouvernement … d’autres gouvernements étrangers. C’est juste que … combien de temps allons nous encore tolérer cela ? »

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Théo Canova, Jérôme

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