Europe

L’alarme des services secrets : « Des migrants par millions à destination de l’Italie» – Par Maurizio Gallo

26 juillet 20140
L’alarme des services secrets : « Des migrants par millions à destination de l’Italie» – Par Maurizio Gallo 5.00/5 4 votes

Publié le : 25 juillet 2014

Source : fdesouche.com

Ils sont des millions. Ils fuient la guerre, des dictatures, des persécutions religieuses, la faim. Et ils ont toute la même destination : l’Italie. Pour beaucoup c’est seulement une terre de passage, pour d’autres la destination finale de leur voyage désespéré. Ils viennent de la Tunisie, du Maroc, de l’Egypte, de la Syrie, de la Corne de l’Afrique, du Subsahara, de l’Érythrée, de la Somalie, du Nigeria, du Soudan, du Congo, de l’Inde, du Sri Lanka, des Philippines.

Pour ce qui concerne l’Afrique,  90 pour cent atteignent les côtes libyennes pour se diriger vers notre Péninsule. Un exode biblique qui enrichit les marchant d’hommes en favorisant le trafic de drogue et l’infiltration de terroristes islamistes potentiels. Cet exode  fait exploser nos structures d’accueil, appauvrit les caisses de l’État  et cela compromet l’efficacité des contrôles sanitaires, en donnant maintenant vie au spectre de la diffusion de maladies infectieuses comme l’ebola meurtrier, le tbc, la méningite, le choléra.

La « forteresse Europe » est attaquée. Et le pied-de-biche pour accéder à l’UE passe par les côtes italiennes. Conflits à fond religieux ou inter-tribales, dictatures impitoyables, famines et progrom intérieurs poussent une masse énorme de gens à chercher  leur salut dans l’émigration, un phénomène qui ces derniers mois a pris une dimension alarmante. Et, en effet, nos services secrets sont alarmés. Beaucoup. Dans leurs rapports, soulignent que les progrom récents sont attribuables aux deux facteurs principaux : « les combats entre milices en Libye et la guerre civile en Syrie. »

Dans le cas premier, après la chute de  Kadhafi, l’État central  est en train de s’effriter sous la pression des luttes entre tribus et des séparatistes « excessifs en Cyrénaïque et dans le Fezzan ». Le pays est divisé et les organisations criminelles en profitent pour développer leurs trafics illégaux, en comptant aussi sur la corruption de ceux qui contrôlent les frontières. Dans ce tableau, beaucoup de milices irrégulières, les « Katibes », exploitent le phénomène pour s’autofinancer. De leur point de vue, l’opération Mare Nostrum représente une opportunité : ils savent qu’ils vont devoir affronter un parcours plus bref qu’avant, en pouvant compter sur l’intervention de notre marine pour secourir les naufragés éventuels ou chalands à la dérive.

En Syrie trois facteurs sont à l’origine des fuites massives : la guerre civile qui semble ne pas avoir de fin et qui emmène beaucoup de réfugiés déjà sortis du Pays  quitte à « perdre chaque jour un peu plus l’espoir d’un retour rapide en Patrie »  et donc à tenter d’atteindre l’Europe du nord, toujours à travers l’Italie ; l’attaque des communautés « chrétiennes » de la part des musulmans intégristes, Al Qaeda ; l’indigence croissante de la population.

La Libye est donc le point de départ maintenant pour 90 pour cent des migrants provenant du « continent noir ». Une sorte de « couloir migratoire privilégié ». Et c’est là  que se concentre le nombre le plus grand de gens dans l’attente de s’engager pour la Sicile ou, en chose pour l’instant plus rare, pour la Calabre. Par contre beaucoup de Syriens  mais aussi des palestiniens passent par la Turquie avec des vols de ligne, puis ils cherchent un passage pour nos côtes. La « nouvelle filière  turque » trouve son origine aussi dans les politiques antiterroristes et anticriminelles du gouvernement du Caire qui considère les syriens voisins réfugiés comme des proches des « Frères Musulmans déchus ».

Aussi, le Sahel est devenu un couloir important pour les trafiquants d’hommes, grâce à la porosité des frontières et à l’instabilité politico-économique.

Mais les préoccupations de nos services secrets ne concernent pas seulement la Libye et la Syrie. Dans l’avenir immédiat,  ils prévoient que les flux migratoires auront aussi pour origine la République Centrafricaine dévastée par les combats entre rebelles et des croyants persécutés, qui ont déjà fait un million de réfugiés. Au Nigeria les milices de Boko Haram ont presque provoqué l’an dernier un demi million de « déplacés » pendant que 60.000 Nigériens se sont échappés au Cameroun, au Tchad et au Niger (…)

La prévision des services secrets est que à cause de l’incapacité de nos hommes politiques à être « certains et fiables », à pouvoir maintenir valides les pactes établis entre notre Pays et la Libye, le phénomène va prendre des formes plus structurées. Ce n’est pas tout : le trafic de clandestins et la nécessité pour les mafias qui en vivent de contrôler le territoire favorisent aussi le trafic de drogue, d’armes et la contrebande.

Enfin on ne peut pas être plus tranquille sur un strict plan sanitaire. Parce qu’il y a le risque d’épidémies. Le nombre exceptionnel de migrants arrivé rend ardu les « contrôles  sanitaires à bord de nos navires et dans les points d’abordage Siciliens ». Et, quoique pour le moment il y n’ait pas  de « signaux » de pathologies dangereuses, on relève la diffusion entre les populations africaines du virus Ebola, présent en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Du choléra au Soudan, de la tuberculose et de la poliomyélite dans la Corne de l’Afrique et dans la zone Subsaharienne. De la méningite dans l’enclave ibérique de Melilla et du Mers, un syndrome respiratoire très différent  du Sars en Algérie et en Arabie Saoudite.

Ils arriveront donc non seulement de plus en plus nombreux, mais ils seront bientôt très enragés (sic). En effet, nos structures d’accueil sont saturées maintenant et cela aggrave les conditions de privation de liberté des migrants, ce qui engendre des protestations violentes comme des épisodes d’ « automutilation » et des fuites en masse.

Cet exode pourrait compromettre l’intégration des étrangers en développant les ghettos « ethniques » et en exposant les migrants à la prostitution et au travail noir ou à l’enrôlement dans le milieu organisé, intéressé à satisfaire les demandes de quelques entrepreneurs méridionaux pour le travail dans les champs.

Et au final, l’invasion pourra rendre difficile les procédés d’identification des nouveaux venus, permettant ainsi de faire entrer dans nos frontières nationales des  criminels ou des terroristes djihadistes. Nos gouvernants sont avertis.

Maurizio Gallo

Traduction Labiche pour fdsouche

Source italienne originale

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