Politique France

Avortement : avec Najat Vallaud-Belkacem, la novlangue devient définitivement…

17 octobre 20131
Avortement : avec Najat Vallaud-Belkacem, la novlangue devient définitivement… 4.96/5 55 votes

… le langage officiel de la République

« Tout cela, répétons-le, est affaire de délicatesse. On ne dit plus un infirme, on dit un handicapé. On ne dit plus un vieux, on dit une personne du troisième âgeFrançaises, Français, réjouissons-nous, nous vivons dans un siècle qui a résolu tous les vrais problèmes humains en appelant un chat, un chien ». Pierre Desproges

Ce qui est épatant dans le monde radieux de la Hollandie, c’est qu’on ne s’impose vraiment plus aucune limite : que ce soit une Christiane Taubira, qui vient donc de passer sans même prendre le temps de respirer (ou plutôt de nous laisser respirer) de son fumeux Mariage pour Tous à une réforme judiciaire totalement délirante dont le seul et unique but semble bien être de vider drastiquement nos prisons des pauvres malheureux qui y sont donc aujourd’hui incarcérés sans apparemment la moindre raison … Que ce soit un Laurent Fabius, qui réinvente chaque jour à sa manière le sens du mot diplomatie en souhaitant publiquement la mort d’un dirigeant étranger (Bachar El Assad) ou en fulminant sur tous les plateaux télé, impatient qu’il est de se lancer dans une guerre aux conséquences pourtant incalculables au Moyen-Orient (et dans le seul et unique intérêt de qui vous savez)… Que ce soit un Manuel Valls plus Rastignac, plus démago encore (c’était donc possible) que son illustre modèle sarkozien dont il devient d’ailleurs, jour après jour, un clone de plus en plus parfait, qui joue -et comme naguère celui-ci- du menton à tout bout de champ, faisant mine de terroriser les délinquants tout en se contentant en réalité de gazer sur les Champs-Elysées les enfants de la Manif pour Tous ou de mettre en garde à vue de séditieux porteurs de T-shirt rose un peu partout en France en oubliant très soigneusement d’interpeller les hordes de casseurs du Trocadéro ou de Villiers-le-Bel, qui fustige en paroles et dans les médias les Roms d’un côté, mais ouvre plus que jamais les frontières et naturalise à tour de bras les immigrés (même clandestins) de l’autre… Que ce soit enfin et peut-être surtout un Vincent Peillon, avec son école « laïque » en réalité digne héritière de la rééducation totalitaire mise en place durant la révolution culturelle chinoise par l’ami Mao Tse-Toung, école qui doit, rappelons-le et comme l’a dit ou écrit ce Torquemada du Grand Orient enfin « réaliser la révolution » pour achever « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière », en s’attachant à « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin d’accoucher enfin de l’avènement d’un « homme nouveau »… Ouf !

« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », avait savoureusement décrété Michel Audiard par la bouche de Lino Ventura dans Les Tontons Flingueurs. Avouez donc qu’en matière d’audace à la …, avec les ténors de notre actuel gouvernement, nous sommes aujourd’hui particulièrement gâtés. Et suivront, n’en doutons pas, d’autres joyeusetés du même tonneau, comme bientôt sans doute celle vraisemblablement défendue par une Marisol Touraine « plus bobo que moi tu meurs ! » et censée nous imposer un nouveau formidable progrès sociétal : celui de la légalisation « dans la dignité » de l’euthanasie, sans doute elle aussi pour tous d’ailleurs : vieux, malades majeurs ou mineurs, handicapés, dépressifs… Il ne saurait y avoir de discriminations (ni de petites économiespour la Sécu) en Hollandie.

Ca, c’était pour les principaux poids lourds du gouvernement Ayrault. Mais celui-ci abrite également nombre de poids-plumes, et même carrément d’amuse-gueules : notamment ces courtisanes ministérielles, placées là juste pour faire (plus ou moins) joli, renvoyer bien souvent un ascenseur horizontal et amuser (également avec une efficacité variable) la galerie en matière de « parité » ou de « diversité » : les Duflot, Vallaud-Belkacem, Benguigui, Pinel, Filippetti, Pau-Langevin et autre Pellerin pour ne citer que les moins méconnues… Et elles aussi, bien qu’anecdotiques, ont après tout le droit (le devoir ?) de faire des dégâts !

Parmi elles, il y a donc Najat Vallaud-Belkacem. Ah Najat ! La beurette porte-parole du gouvernement, la Rachida Yade ou la Rama Dati (on ne sait plus trop) de François Hollande, celle qui pendant toute la séquence du Mariage pour Tous est allée faire presque quotidiennement la tournée des popotes pour diffuser une propagande effrénée en faveur de l’homosexualité dans les écoles de la République … Une Najat qui veut aussi et carrément supprimer la prostitution (très noble mais très vaste programme, et sacrément bisounours convenons-en, concernant ce qui est certainement comme le dit la formule consacrée le « plus vieux métier du monde » !)… Najat qui vient également et très récemment de se lancer dans une nouvelle croisade (aïe ! Très mauvais choix de mot) ou plutôt une grande opération nationale de promotion de l’avortement…pardon, de l’IVG. Car comme déjà dit un peu plus haut et comme nous le constaterons un peu plus bas, il devient dorénavant de plus en plus urgent (et surtout plus prudent, le tribunal n’étant aujourd’hui jamais très loin) d’éviter d’employer les mots qui fâchent !

Najat qui a donc considéré qu’il n’y avait pas assez de sites internet « promotionnant » l’avortement, aujourd’hui remboursé à 100% par l’Assurance maladie (la grossesse serait donc une maladie ?). Un remboursement intégral qui bien qu’impossible pour un grand nombre de vraies maladies (même incurables), intervient ici, rappelons-le, sans aucune condition de ressources (ainsi, si une dame ou une demoiselle Bettencourt, Rothschild ou Badinter avorte, c’est vous qui payez), et sans la moindre limitation financière en cas d’avortements en cascade (les dernières statistiques françaises de l’Ined donnent un taux global de 35% d’IVG répétées).

Pour notre Ministre des Droits des Femmes, la grossesse serait donc une maladie, et l’avortement (pardon encore une fois : l’IVG) un banal moyen de contraception parmi d’autres, qu’il était absolument capital de promouvoir tant les femmes de France ont du mal à y avoir accès (elles sont pourtant déjà 225 0000 en moyenne par an à avorter, mais ce n’est sans doute pas assez pour le gouvernement) grâce à un site officiel, avec logo de la République et tout le tremblement. C’est donc désormais chose faite : sur ivg.gouv.fr, c’est promis ! Tout, tout, tout, vous saurez tout sur… l’IVG, donc (j’apprends lentement, mais surement).

Entendons-nous bien : défendre le droit pour les femmes d’interrompre une grossesse dans la légalité, l’anonymat et surtout la sécurité médicale, cela peut tout à fait se défendre… Je ne suis d’ailleurs à titre personnel pas contre. Et même si je devais en réalité penser le contraire, il me semblerait à tout le moins assez difficile, très malhonnête et même carrément indécent pour l’homme que je suis de prétendre décréter ce qui est juste ou non, acceptable ou pas, sur un sujet qui ne me concerne de fait directement ni dans ma nature ni dans ma chair, pas plus que dans mon équilibre ou mon intégrité psychologique…. Quoiqu’en disent certains, l’homme n’est certainement pas « une femme comme les autres ». Pas de jugement de valeur définitif et tranché sur ce fort délicat sujet donc, en ce qui me concerne. Ce dont je suis en revanche absolument certain, c’est qu’il s’agit bien là d’un acte extrêmement grave, que cela soit sur un plan éthique, moral, culturel ou politique (dans le sens noble du terme), d’une pratique dont la radicalité, les conséquences psychologiques réelles qu’elle entraine et qui peuvent être très douloureuses voire même destructrices pour la femme qui y a recours (je le sais par mon entourage, et même si certaines autres femmes semblent pour leur part s’en soucier comme de leur première carie) font qu’il convient -bien plus que de la promouvoir à tout va comme on décide de le faire un peu plus encore aujourd’hui- de chercher à la limiter au maximum, en axant plutôt la communication et le juste combat du droit des femmes sur la contraception (et sans doute pas médicamenteuse, dans l’intérêt même de celles qui en usent) et surtout peut-être sur le soutien aux futures mères qui pourraient finalement décider de garder leurs enfants (dont le pays a par ailleurs cruellement besoin, ne fut-ce que pour assurer le renouvellement des générations).

Or, force est de constater que la légalisation de l’avortement, accompagnée dès sa mise en place de l’accès sans cesse plus facilité aux nombreux moyens de contraception aujourd’hui disponibles (et eux aussi à présent totalement gratuits), deux mesures présentées à l’origine comme étant à même de réduire considérablement le nombre des interruptions de grossesse n’ont pas permis, et loin s’en faut, d’atteindre cet objectif : le chiffre officiel considérable de 225 000 avortements par an (soit près d’un quart des grossesses annuelles en France !) déjà évoqué plus haut étant en effet toujours resté plus ou moins constant, notamment durant ces vingt dernières années. Ce qui est bien de fait le signe d’un terrible échec, et en tout cas de tout ce que l’on voudra, si ce n’est un progrès…

La loi (article L.2212-1 du Code de la santé publique) permet aujourd’hui et gratuitement à « toute femme enceinte qui s’estime placée dans une situation de détresse de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse ». Il semble donc bien, pour le législateur, que les simples faits d’« estimer » et d’être enceinte créent presque de fait une situation de détresse… Quelle que soit nous l’avons vu la condition sociale ou financière de la femme concernée, et quelles que soient les éventuelles négligences (les siennes ou celles de son partenaire) l’ayant conduite vers cet état. Voilà -me semble-t-il- une bien singulière conception des premiers mois de la maternité, mais passe encore…

C’est en fait au moment d’aborder la réalité des pratiques abortives que l’on se met cette fois à nager en plein délire, j’allais écrire en plein négationnisme. Car pour promotionner, banaliser, dédramatiser comme il se doit (c’est-à-dire totalement) l’avortement aux yeux des femmes qui viendront consulter leur site (qui est en réalité -et c’est bien là le plus grave- celui du gouvernement de la République Française), Najat et sa joyeuse équipe de rédacteurs de ivg.gouv.fr sont prêts à toutes les approximations, toutes les circonvolutions, toutes les manipulations sémantiques, usant et abusant pour ce faire d’une novlangue en béton armé afin de toujours soigneusement éviter d’utiliser des mots qui ramènent à la vérité biologique, charnelle, humaine de l’avortement. Ces mots qui disent le réel, et qui de ce fait, fâchent, ou plus encore aujourd’hui, font insupportablement tache.

Vous ne le saviez pas, mais l’homme est un ovipare !

Vous ne trouverez ainsi pas la moindre trace, sur ce site orwelien en diable, des mots bébé (manquerait plus que ça, tiens !), ni même embryon ou fœtus, joyeusement remplacés au fil des pages par les bien plus sympathiques et neutres grossesse ou œuf, mots sans doute encore trop gênants puisqu’au final remplacés eux aussi par un étourdissant « contenu » (sic). Exemples :

« La technique chirurgicale consiste en une aspiration de l’œuf, précédée d’une dilatation du col de l’utérus »…  L’IVG chirurgicale est réalisable jusqu’à la 12 ème semaine de grossesse… Que les curieux qui en auront le courage aillent donc faire un petit tour sur Google images pour voir à quoi ressemble un « œuf » de 12 semaines (ils peuvent par exemple taper embryon de 12 semaines pour lancer la recherche), ils ne seront pas déçus du voyage : il y découvrirons des œufs avec une tête, une bouche, des yeux, des oreilles, une colonne vertébrale, des bras et des mains, des jambes et des pieds, un sexe, et tout ça sans coquille ! La nature est un perpétuel objet d’émerveillement.

Il est d’ ailleurs -notons-le au passage- particulièrement savoureux de voir ainsi la femme ramenée aujourd’hui au rang de simple pondeuse d’œufs par l’actuel gouvernement français, quand on se rappelle le scandale totalement surdimensionné et pour tout dire  grotesque qui a très récemment occupé pendant plusieurs jours nos « élites » politico-médiatiques françaises, et notamment socialistes : je veux bien-sûr parler des crétinissimes caquetages du député UMP Philippe Le Ray, beauf jusqu’à la caricature, à l’égard de sa collègue Véronique Massonneau  … Najat et son orchestre peuvent donc, eux, comparer les femmes françaises à des volailles sans provoquer la moindre protestation des féministes de tous poils (toutes plumes ?)… Mais que font donc les Femen et les Chiennes de Garde, bon sang ?

Autre exemple de la novlangue version Najat :

« une canule de calibre adapté à l’âge de la grossesse (notez bien ici la subtilité : on ne parle à nouveau et bien évidemment pas de l’âge du bébé, du fœtus ou de l’embryon, ni même cette fois-ci de l’œuf, mais de celui… de la grossesse ! Je savais pour ma part que la grossesse pouvait avoir une durée, mais un âge…) introduite par le médecin dans l’utérus, est reliée à un système permettant l’aspiration du contenu de l’utérus »… Cette fois on y est, et plus question d’y aller avec le dos de la cuillère (ou même de la canule) : adieu bébé, embryon, et fœtus, mais adieu également œuf ! Il n’y a désormais plus à aspirer qu’un « contenu »… comme on vide un jerrican, un aquarium  ou une chope de bière, ou comme on pratique une liposuccion. CQFD !

J’en passe bien-sûr, et des meilleures, car mon masochisme à des limites, et je ne peux qu’inviter le lecteur pas encore rassasié de cette prose aux pudeurs de rosière à aller constater tout cela par lui-même, mais la messe me semble cette fois bel et bien dite : bienvenue, et en attendant la légalisation donc de la « mort dans la dignité » dans le meilleur des mondes, celui de 1984 et de la Socialie, enfin triomphante…

Pierre, réveille-toi, ils sont devenus fous !

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

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Une réponse pour Avortement : avec Najat Vallaud-Belkacem, la novlangue devient définitivement…

  1. Pierre Mylestin le 18 octobre 2013 à 22 h 21 min

    Jihadiste en tailleur Chanel.

    De tous les jihad, le plus dangereux est celui qui oeuvre voilé.

    Voilé, dans le sens de sournois, de calculateur, d’hypocrite et de traître plutôt que voilé en rapport avec l’attribut vestimentaire de la religion dite musulmane, signe ostentatoire d’appartenance impertinente à cette idéologie sectaire et liberticide.

    Au sein du pouvoir islamophile actuel, existe des personnes exécutantes, non voilées mais qui pratiquent néanmoins ce jihad en usant et abusant de la liberté que leur confère notre démocratie, de concert avec la domination que leur attribue leur statut, dans le but ultime de nuire au plus profond de notre civilisation afin de lui donner le coup de grâce et la remplacer ainsi par la civilisation musulmane.

    Madame Belkacem, porte-parole du gouvernement du régime de Hollande, en est de celles-là.

    Madame Belkacem est avant tout musulmane et marocaine, assujettie à son roi devant lequel elle porte le voile. Elle défend sa religion et déblatère parallèlement des propos calomnieux envers les valeurs et traditions inhérentes du pays qui l’a accueilli comme en témoigne son mensonge récent sur les mariages forcés.

    Madame Belkacem, la musulmane, clame son attachement aux valeurs de son pays natal dont le précédent Roi déclarait “qu’à partir du moment où on est musulman on ne peut pas être laïque, et une fois qu’on l’est on n’est plus musulman, car le droit musulman vous colle à la peau, qu’on le veuille ou non tant sur le plan du droit public que sur le plan du droit privé”.

    Madame Belkacem, la musulmane, parle de “servitude volontaire” des femmes en rapport avec les congés de maternité, de la “suprématie masculine” en occident comme étant “la dernière aristocratie” et que “nulle part il n’est écrit que des femmes doivent périr sous les coups des hommes” et fait dans le même temps du prosélytisme en faveur de la théorie du genre.
    Madame Belkacem, la musulmane ignore-t-elle que dans sa religion, la suprématie masculine est loi et que son prophète, polygame, pédophile, violeur a prôné la lapidation à mort des femmes.

    Madame Belkacem, la musulmane, s’acharne à proscrire tout débat voire toute réflexion sur l’interruption volontaire de grossesse en instaurant le “délit d’entrave” car le seul acte d’”informer” ou d’exercer des “pressions morales et psychologiques” est désormais passible d’une peine correctionnelle de deux ans de prison.
    Madame Belkacem, la musulmane, ignore-t-elle que selon les préceptes de sa religion la vie d’un foetus est “tellement protégée” et qu’une femme enceinte ne doit être lapidée à mort qu’après avoir accouché, allaité puis sevré son enfant.
    Madame Belkacem, la musulmane, ignore-t-elle la règle de base en islam en ce qui concerne l’avortement, qui en est l’interdiction.

    Madame Belkacem, la musulmane, tient ostensiblement un double discours. Comment peut-elle être restée attachée aux valeurs de son pays natal, valeurs intrinsèquement indissociables de celles de l’idéologie islamique, et oeuvrer de manière si calculée dans son pays d’accueil pour des valeurs qui lui sont en totale contradiction. Irait-elle prêcher avec autant de ferveur dans son pays natal auquel elle reste si attachée et si rampante, devant son roi, en faveur de l’avortement, en faveur de l’égalité juridique et sociale des hommes et des femmes?

    Madame Belkacem, ne serait-elle rien d’autre somme toute qu’une jihadiste adepte du mensonge, une jihadiste en tailleur bien plus dangereuse que ses coreligionnaires dit intégristes qui oeuvrent à visage découvert, une jihadiste qui s’attèle avec insistance à une démolition systématique et calculée au plus profond de notre civilisation, pour la déconstruire.
    Comme si l’ouverture des vannes de l’immigration spécifiquement musulmane et les naturalisations qui en découlent ne lui suffisaient pas car si on voulait changer de peuple en faveur d’un autre, favoriser la démographie d’une population au dépens d’une autre, on ne s’y prendrait pas autrement.

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