Politique France

Manuel Valls prend toujours les enfants du Bon Dieu pour des connards sauvages…

15 mai 20131
Manuel Valls prend toujours les enfants du Bon Dieu pour des connards sauvages… 5.00/5 44 votes

… Et vice versa !

Manuel Valls, notre ministre de l’Intérieur sarkozien en diable aux dents qui raient le parquet, ce bon petit soldat de la « socialie réaliste », aura sans doute dans les années qui viennent (et que tous les médias lui prédisaient pourtant jusqu’alors forcément glorieuses) toutes les peines du monde à se débarrasser de son surnom désormais célèbre et fort justifié de « Manuel Gaz ». La lecture malhonnête et totalement sectaire qu’il a en toutes circonstances affichée, la répression aveugle et souvent brutale qu’il a déclenchée tout au long de ces derniers mois et jusqu’à cette nuit encore face aux manifestations pourtant non violentes et souvent bon enfant contre le fumeux Mariage pour Tous seront sans doute, il faut en tous les cas l’espérer, des boulets bien lourds à un pied qu’il espère tous les matins et en se rasant forcément élyséen, peut-être même dès 2017 si le capitaine de pédalo -que les inconséquences et les trahisons de Pinocchio Sarkozy ont infligé en 2012 à la France- arrive seulement au bout d’un mandat d’ores et déjà catastrophique après seulement une pauvre année de présidence.

Manuel Valls donc, celui là-même qui a régulièrement vu dans les rangs de la Manif pour Tous des « factieux », des « extrémistes violents », des « ennemis de la démocratie », et carrément de sinistres individus faisant « référence à l’idéologie de Vichy » (1)… Autant de tristes sires n’ayant pourtant pas même réussi, à l’occasion de leurs centaines, voire milliers de manifestations, protestations, veillées, pique-niques ou comités d’accueil à travers toute la France à vandaliser ne fut-ce qu’un seul abris-bus, à briser une malheureuse vitrine, à incendier une pauvre automobile, ou à blesser même légèrement le moindre CRS (pas même une luxation du petit doigt à exhiber chez les nervis de la police politique de Flambi 1er) : le fascisme n’est décidemment plus ce qu’il était, ma pauvre dame… Comme nous l’a en effet seriné le menton en avant et les dents serrées pour faire viril le premier flic de France à l’Assemblée Nationale ou sur tous les plateaux télé ou radio depuis des mois, la république l’a en effet échappé belle !

Mais si Valls a donc une propension pathologique à voir des voyous et des sauvages partout ou il n’y en a pas, et singulièrement dans les rangs de ceux qui ne pensent pas comme lui, il a aussi une capacité aujourd’hui toute aussi évidente et susceptible de nécessiter un traitement médical adapté à ne pas voir les crapules et barbares véritables, lorsqu’ils se déchainent réellement dans les rues de Paris.

Tout le monde sait aujourd’hui ce qui s’est passé dimanche et lundi : pour « fêter » comme il se doit la victoire dans le championnat de France de football d’un club qatari, au manager général brésilien, à l’entraineur italien, et aux joueurs à peu près tout ce que l’on veut sauf français (vive le sport national dans la mondialisation libre et non faussée), des hordes de « supporters » se sont répandues sur les Champs-Elysées dimanche puis dans les rues entourant la place du Trocadéro lundi soir, cassant, incendiant, ou pillant tout sur leur passage, face à des « forces du désordre » totalement sous-dimensionnées, rapidement dépassées et fort peu réactives. Il est vrai qu’il est un peu plus compliqué et même périlleux de gazer une racaille à capuche qu’une maman à poussette, ou d’interpeller pour les coller en garde à vue une nuée de « jeunes des banlieues » dépouillant un car de touristes étrangers, que de rafler des veilleurs chantant ou récitant des poèmes… On a la police et les ministres que l’on mérite.

Les premiers mots de Valls pour qualifier ces véritables scènes de barbarie et d’émeutes urbaines ont été cette fois particulièrement mesurés : il a ainsi d’abord qualifié lundi soir les évènements de la place du Trocadéro de simples « bousculades » ! A ce stade de ridicule et d’incompétence, on en arriverait presque à proposer l’euthanasie, par simple charité chrétienne. Se rendant compte (tout arrive !) du grotesque de sa première réaction, notre petit clone sarkozien de la place Beauvau a finalement essayé de se rattraper aux rideaux en haussant sensiblement le ton le lendemain, déclarant notamment : « Je veux condamner avec la plus grande force ces débordements, ces violences intolérables. Plusieurs centaines d’individus, des ultras, dont certains sont interdits de stade, des casseurs, jeunes, alcoolisés depuis plusieurs heures ont frappé des gens, des journalistes, s’en sont pris à des vitrines de commerce, à des voitures ».

Il est vrai que les images des « bousculades » avaient depuis lundi soir fait le tour des réseaux sociaux… Dans un reflexe pavlovien, ne pouvant plus nier ou relativiser les faits, Valls, Delanoé, Cambadélis, Le Guen et presque toutes les « pointures » socialistes de Paris et de l’Ile de France ont alors tenté d’impliquer… l’extrême-droite (entendez le Front National, et donc Marine Le Pen) dans cette scandaleuse flambée de violence. La palme en matière de point Godwin revenant sans doute à Cambadélis, qui n’a carrément pas hésité à déclarer : « On n’a pas anticipé la connexion entre ce que l’on avait vu lors des manifestations contre le mariage pour tous et les hooligans qui gravitent autour du PSG. Là, il y a eu la conjonction des deux et évidemment ils s’en sont donné à coeur joie ». Cela ne s’invente pas… Les mêmes ou presque avait déjà -complaisamment relayés par les médias- essayé de mouiller la patronne du FN dans l’affaire Cahuzac, au prétexte on ne peut plus fallacieux que l’un de ses amis avocat avait il y a plus de vingt ans, dans le cadre de son métier d’avocat fiscaliste et donc le plus légalement du monde, et alors même que le ministre fraudeur n’était pas encore dans la politique, ouvert le premier compte en Suisse de l’intéressé. C’est dans les vieilles marmites rouillées qu’on fait les meilleures soupes médiatiques : les socialistes ont donc essayé, concernant les émeutes du Trocadéro, de nous refaire le coup de l’ « extrême-droaaate ». Manque de bol, sur les quarante-sept premiers interpellés mis ce matin en avant pour prouver son intraitable sévérité par le Ministre de l’Intérieur, la plupart sont âgés d’à peine une vingtaine d’années, résident à Paris ou plus encore en Seine-Saint-Denis, et sont d’origine immigrée, notamment africaine (ce qui était d’ailleurs très largement évident pour toute personne un peu lucide ayant visionné les différentes vidéos disponibles concernant notamment les évènements de lundi soir). Ils ont en tout cas tous un point commun : aucun n’est répertorié comme supporter Ultra (et donc supposé d’extrême-droite) du PSG !

Par contre… De 1998 à 2002, Manuel Valls a été vice‑président chargé des finances du Conseil régional d’Ile‑de‑France. A cette époque, la région a passé plusieurs conventions avec le PSG, pour favoriser notamment deux objectifs : 1) casser les supporters ultras et « blancs » de la tribune de Boulogne, 2) faire venir en contrepartie des spectateurs issus des banlieues sensibles, et notamment de Seine-Saint-Denis (à cette époque, il était d’ailleurs carrément envisagé de délocaliser l’équipe parisienne dans ce même département, au Stade de France). Pour cela, Valls a en particulier mis à leur disposition transports et billets gratuits ! Le Conseil régional a aussi aidé au développement de la tribune dite d’Auteuil du Parc des Princes, plus représentative aux yeux de nos chers élus de la France « Black-Blanc-Beur » de la Coupe du Monde 1998tribune dont sont donc sans doute venus bon nombre des casseurs du Trocadéro.

Evidemment, il est beaucoup plus facile pour un Parti Socialiste ayant décroché la timbale élyséenne grâce au vote des français issus de l’immigration musulmane (plus de 98% d’entre eux, comme l’avait prévu le think-tank socialiste Terra Nova, ont voté Hollande  aux présidentielles de 2012) de mettre faussement en avant et une fois de plus la responsabilité de pourtant totalement inexistantes hordes brunes, que de condamner les agissements barbares de « cailleras de banlieue » chouchoutées et transportées au stade aux frais des contribuables franciliens… On ne sait jamais, l’avenir électoral du PS est peut-être –sans doute ?- entre les mains de ceux qui ont tout cassé ces derniers jours à Paris !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

(1)  Comment ne pas songer immédiatement à la célèbre réplique de film, souvent citée ici parce que, de fait, très souvent incontournable en matière de politique française :  « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! » Michel Audiard, Les Tontons Flingueurs

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Une réponse pour Manuel Valls prend toujours les enfants du Bon Dieu pour des connards sauvages…

  1. NOURATIN le 16 mai 2013 à 18 h 26 min

    Bonne analyse, hélas. Les petits beurs de banlieue, avec accessoirement quelques uns de leurs copains blacks, ont fait basculer l’élection de 2012. Il faudra encore plus compter avec en 2017.
    Alors pourquoi voudriez vous qu’un socialiste dévoré d’ambition comme Valls s’en aille leur chercher noise?
    Non, croyez moi, la « piste d’extrême-droite » est bien plus attrayante.
    Amitiés.

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