Economie

Coup d’État manqué pour la Spice Girl du MEDEF ! Par Nicolas Gauthier

29 mars 20130
Coup d’État manqué pour la Spice Girl du MEDEF ! Par Nicolas Gauthier 4.25/5 4 votes

Publié le : 29 mars 2013

Source : bvoltaire.fr

Pauvre petit bouchon qui doit aujourd’hui chialer dans sa barboteuse, à cause de son tout petit coup d’État manqué à la tête du MEDEF… Elle voulait changer les statuts du syndicat du grand patronat, juste histoire de rempiler pour un troisième mandat…

Caramba ! Encore raté. N’est pas Hugo Chávez ou Vladimir Poutine qui veut, eux qui changent la Constitution de leurs nations respectives à coups de référendums clairement identifiés, rondement menés ; mais qui, au moins, respectent règles constitutionnelles, volonté populaire, et gagnent au bout du compte, le plus légalement du monde.

Mais ce n’est pas le cas d’icelle, tireuse de cartes de profession – elle fut la patronne de l’IFOP tout en en demeurant aujourd’hui la vice-présidente – et désormais contrée par les derniers patrons s’obstinant à travailler dans l’économie réelle. Soit ceux dont les valeurs actuelles peuvent être autres que boursières.

Pour Nicolas Rousselet, président de l’Union nationale des industries du taxi : « Laurence Parisot a fait ses preuves, on ne change pas forcément une équipe qui gagne au milieu du gué… » T’as qu’à croire ! En huit années de règne sans partage, le moins qu’on puisse prétendre est que la gisquette n’a guère redoré le blason des grands patrons. Pas un jour sans un nouveau plan social, sans fermetures d’usines, sans délocalisations avec prise en otage des derniers ouvriers français sur le thème : « Pour gagner moins, vous n’avez qu’à travailler plus ! »

Son excuse ? Le manque de compétitivité de la France. Il est un fait que pour rivaliser avec des ouvriers chinois travaillant dix fois plus pour être payés dix fois moins, le col bleu de chez nous a encore des progrès à accomplir. Ce d’autant plus que la Chine, pour ne citer que ce seul pays émergent, pratique à ses frontières un protectionnisme vétilleux, soit tout le contraire de ce que prône Laurence Parisot et ses groupies. Car le protectionnisme, c’est le « repli frileux » en attendant la « haine de l’autre ». On connaît le bréviaire. C’est celui de l’UMP et du PS. Celui de cette classe privilégiée de la « mondialisation heureuse », selon Alain Minc, ce grand entrepreneur qui a quasiment planté la majorité de ses entreprises. D’un Jacques Attali, plus raide dingue que jamais, qui nous promet gouvernement mondial, extinction du paupérisme après dix-huit heures.

En manquant de blackbouler Jean-François Mancel lors de sa législative partielle de l’Oise, ce dimanche dernier, le peuple de France a vu juste, tout comme il a aussi fait preuve de clairvoyance en manifestant en masse à Paris, contre le mariage pour tous. Les derniers éléments « saints » du MEDEF ne pouvaient demeurer en reste ; d’où le renvoi de Laurence Parisot à ses pénates où, à l’IFOP, elle entendra continuer à prêcher le vrai, le bien et le beau, tout en considérant que la France n’est que banal « Hexagone », où hommes et femmes travaillant dur ne sont que mal nécessaire, leurs salaires n’étant que « simples variables d’ajustement ».

Hugo Chávez méritait embaumement et ferveur populaire. Pour la Spice Girl du MEDEF, la chasse d’eau suffira.

Nicolas Gauthier

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