Société France

Caroline Fourest fait du révisionnisme : le CRIF, la LICRA et l’UEJF…

19 octobre 20121
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… Regardent ailleurs.

On a beau -hélas !- avoir l’habitude d’entendre d’énormes conneries à la télévision française (pardonnez-moi cette trivialité, mais je ne trouve pas de formulation plus adéquate), il faut parfois s’y reprendre à deux fois pour être sûr d’avoir bien vu, d’avoir bien entendu. C’est ainsi que l’irremplaçable Caroline Fourest nous a gratifié tout récemment d’une sortie de haute volée en la matière.

La déclaration en question aurait dû  lui valoir dans les pages du Canard Enchaîné une noix d’honneur avec palmes et grand cordon de commandeur si le cher confrère n’était au fond, sur le sujet que nous allons devoir évoquer si bienpensant et du coup, concernant la sortie de mademoiselle Fourest, remarquablement muet. Pourtant, comme vous allez pouvoir en juger, la dernière « performance » médiatique de la donzelle valait vraiment son pesant de cacahouètes en matière d’outrance, on devrait d’ailleurs bien plutôt écrire… De délire.

Dans une émission de télévision diffusée le 08 octobre 2012 par la chaîne France 24, notre petit Torquemada du politiquement correct n’a en effet pas hésité à déclarer, et entre autres billevesées, que la France était un « pays où on a exterminé six millions de Juifs »… Sic. La preuve par l’image et le son – preuve sans doute indispensable au lecteur, dont je peux tout à fait concevoir l’incrédulité-  est disponible  dans la vidéo ci-dessous :

 

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Ouf ! Avouez que cela décoiffe quelque peu, comme on dit !

Car s’il est vrai que non pas la France, mais le régime de Vichy qui y œuvrait à l’époque (et non élu démocratiquement par les Français, faut-il encore et toujours le rappeler ?)  a bien ignominieusement prêté la main avec zèle à la politique de déportation d’un grand nombre de juifs étrangers et Français voulue par l’occupant allemand, avec les conséquences terrifiantes pour ces malheureux que l’on sait, marquant incontestablement du sceau de l’infamie cette triste période de notre histoire, il sera en revanche bien difficile de nous expliquer et plus encore de nous démontrer où et comment, sur le territoire français, des juifs ont effectivement étés « exterminés ». Alors, de là à en comptabiliser carrément six millions… (1)

Il est pourtant ordinairement très périlleux de jouer ainsi avec les chiffres ou les bilans issus du procès de Nuremberg et de prétendre discuter la justesse de l’histoire officielle et totalement figée qui en a depuis découlé. Car la tristement fameuse Loi Gayssot, invraisemblable incongruité dans un état qui se prétend démocratique, se charge d’interdire, prison à la clé si nécessaire, tout débat sur le sujet.

Il est du même coup tout aussi dangereux de seulement, honnêtement, faire un simple travail d’historien : car qu’est-ce donc que l’histoire, sur un plan disciplinaire, si ce n’est la remise en cause permanente des idées reçues, grâce à l’étude contradictoire, l’affinage du récit et des bilans historiques au fur et à mesure de la découverte de nouveaux documents, de nouveaux témoignages ?

Mais que font le CRIF, la LICRA et l’UEJF?

D’ordinaire, dès que quelqu’un se permet de remettre en cause les bilans officiels concernant les victimes du génocide des juifs, qualifié autrefois du nom français d’holocauste mais rebaptisé systématiquement depuis quelque temps par tous les médias ou hommes politiques s’exprimant sur le sujet du mot hébreux de « Shoah » (cette captation exclusive par le verbe d’une politique d’extermination nazie qui ne concerna pourtant pas que la seule communauté juive mériterait à elle seule un long développement, que La Plume abordera d’ailleurs sans doute prochainement), d’ordinaire donc, le CRIF, la LICRA et l’UEJF poussent immédiatement des cris d’orfraies et lancent des procédures judiciaires vengeresses pour faire rendre gorge au blasphémateur.

Mais rassurez-vous : la dernière sortie de mademoiselle Fourest ne lui vaudra pas cette fois  d’être poursuivie devant les tribunaux pour révisionnisme par ces trois organismes, et encore moins d’écoper d’une peine de prison ferme, comme cela était arrivé à Vincent Reynouard en 2007 (2).

Car si minimiser ou simplement réclamer qu’il soit possible de discuter le chiffrage couramment admis et désormais officiel des victimes juives de la barbarie nazie vaut immédiatement au fou qui se livrerait à pareil exercice une exécution en place publique médiatique, exécution immédiate et généralement définitive, maximiser, multiplier de façon aussi délirante le nombre de victimes, les faire mourir en France plutôt qu’en Pologne ou en Allemagne, bref, affirmer une telle énormité factuelle et historique mais allant cette fois dans un sens qui convient et même, disons-le, arrange les mêmes groupes de pression, celui de l’infamie et de la culpabilité absolue de la France, ne pose par contre apparemment pas le moindre problème !

Cette France forcément coupable , intrinsèquement vile et sale… Cette France esclavagiste qui inventa -pourquoi pas ?- la traite négrière, et même, allons-y, la notion même d’esclavage… Qui  pratiqua la torture de masse en Algérie sur les malheureux agneaux d’un FLN distribuant de leur côté naïvement et amicalement des colliers de fleurs aux Pieds-Noirs… Cette France qui vote aujourd’hui « brun fasciste » pour près de vingt pour cent de son électorat et sans doute -au vu de la tournure des évènements en Europe- bientôt nettement plus, qui accepte de lire ou d’écouter des Eric Zemmour, des Elisabeth Lévy, des Richard Millet, ou des Renaud Camus, au grand désespoir d’un Bruno Dély du Nouvel Observateur, journal qu’il faudrait d’ailleurs aujourd’hui rebaptiser « Le Nouveau Délateur »… Cette « France moisie » dénoncée en son temps avec tant de justesse et de finesse par Philippe Sollers… Cette France enfin qui, et on le sait donc à présent grâce à Caroline Fourest, extermina 6 millions de juifs durant la seconde guerre mondiale.

Qu’on en soit donc certain : cette sortie délirante de Caroline Fourest sera bien entendu sans aucune conséquence pour elle : elle restera cette invitée privilégiée de tous les plateaux de télévision, amenée à s’exprimer sur tous les sujets, de l’islamisne à la politique économique française, en passant par la littérature ou même la culture de la patate douce en Basse Normandie, elle continuera d’émarger comme chroniqueuse à France Télévision ou France Inter, et -cerise sur le gâteau- de donner des cours à l’Institut d’études politiques de Paris (Science-Po) ! En France, on sait décidemment remercier comme il se doit les bons petits soldats de la pensée conforme!

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

 (1)  Les chiffres communément admis concernant le nombre de victimes juives de la déportation en France (Français et étrangers) puis du génocide nazi varie entre 70 000 et 80 000, soit à l’époque environ 20 % de la population juive de France. Il est à noter, et même si ce n’est en aucune façon une circonstance atténuante en ce qui concerne l’abominable complicité dans ce crime des autorités de Vichy, qu’il s’agit du plus bas pourcentage de déportation puis d’extermination de l’Europe occupée, avec celui de l’Italie, très loin derrière les Pays-bas (85%), la Grèce (80%), l’Allemagne, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie (75%), puis l’Autriche (35%), la Norvège, la Roumanie, la Belgique, la Hongrie, et l’URSS (de 35 à 26%). C’est en soit un chiffre suffisamment terrifiant pour ne pas, et alors même que comme évoqué plus haut ces malheureux n’ont pas étés assassinés en France et par des Français comme le laisse entendre mademoiselle Fourest, le multiplier par…85, excusez du peu ! (sources 1, 2).

(2)  Vincent Reynouard est un ingénieur chimiste de formation, issu de l’ISMRA (Institut des sciences de la matière et du rayonnement atomique) de Caen, catholique traditionnaliste et père de huit enfants, qui, passionné par l’histoire de la seconde guerre mondiale, a développé à ce sujet des thèses clairement révisionnistes. En 2005 il rédige et envoie à des syndicats d’initiative, des musées et des mairies un fascicule de 16 pages intitulé « Holocauste ? Ce que l’on vous cache », dans lequel il conteste un certain nombre d’éléments de l’histoire officielle de la seconde guerre mondiale. Il est aussitôt poursuivi par la LICRA, et condamné, en 2007 par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin) à 1 an de prison ferme, 10.000 euros d’amende et 3.000 euros de dommages et intérêts (pour la LICRA). En appel, en juin 2008, la Cour de Colmar confirme la peine de prison et le condamne à un total de 60.000 euros d’amende. Arrêté en Belgique où il vit le 9 juillet 2010, il est extradé vers la France pour être incarcéré à Valenciennes. Il ne sera libéré qu’en avril 2011. La Plume ne se prononcera pas ici sur les opinions et affirmations de Vincent Reynouard, qu’elle ne partage d’ailleurs pas. Simplement, elle dénonce le fait invraisemblable dans un état qui se prétend démocratique qu’un citoyen, de plus père de famille nombreuse, puisse être ainsi emprisonné pour ce qui se révèle être purement et simplement un délit d’opinion.

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Une réponse pour Caroline Fourest fait du révisionnisme : le CRIF, la LICRA et l’UEJF…

  1. Bluebair le 20 octobre 2012 à 5 h 23 min

    Un papier magistral sur un sujet revelateur malgre son insignifiance (une anerie de plus de Mme Fourest).Et a portee philosophique fort bienvenue en ces temps sombres… Votre Plume est un bazooka dans la presse tiedasse, vendue, mievre, belante de cette pauvre intelligentsia qui pretend s’enorgueillir de ses « Lumieres ». Il reste de la lumiere en France. Portez le flambeau! Merci!

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