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La Libye : quel avenir?

29 mars 20120
La Libye : quel avenir? 5.00/5 1 votes

Publié le : décembre 2011

Source : niarunblog.unblog

 Les rebelles de plus en plus indésirables en Libye.

Les «thowar» (rebelles) qui ont « libéré » le pays avec l’appui de l’OTAN, agacent les Libyens par leur comportement digne d’un shérif…Les habitants sont exaspérés par la recrudescence des violences dans leur ville, les autorités donnent un délai de deux semaines aux milices pour quitter la capitale… Mais pour aller où…!

El Gueddafi est tombé, nous ne voulons plus d’armes», scandent des centaines de Tripolitains qui manifestent sur la place des Martyrs, au cœur de Tripoli, contre la présence de milices armées dans la capitale. Quelques dizaines de policiers en uniforme empruntent l’avenue Omar Al Mokhtar menant vers la place des Martyrs, derrière de nouveaux véhicules de la police libyenne peints en rouge et blanc, pour se mêler aux manifestants.

«Nous voulons dire à tout ce monde que nous sommes là», lance Lassaad Kbaili, un policier qui avait servi sous l’ancien régime d’El Gueddafi et qui reprend ses fonctions. «Nous voulons tous la sécurité et la stabilité. Le peuple a confiance en la police. Ce qui nous facilitera la tâche», ajoute-t-il, brandissant une pancarte sur laquelle est écrit : «Non aux chaos, oui à la sécurité».
Moustapha Salem, un officier, dénonce quant à lui les agissements de certains conseils militaires, formés par les «thowar», les combattants ex-rebelles qui ont mené la bataille contre le régime d’El Gueddafi jusqu’à sa mort, en octobre. Selon lui, «la police est incapable de faire prévaloir la loi, avec l’intervention de ces conseils qui exercent une autorité non légitime sur la police». Il affirme que son poste de police a été attaqué par des «thowar» après avoir confisqué une voiture volée qui était en possession de l’un d’eux. «Nous voulons appliquer la loi. Citoyen, protège-nous», lance-t-il.

Les Tripolitains, exaspérés par la recrudescence de la violence et de la criminalité, réclament le désarmement de la capitale et le départ des milices venant d’autres villes ayant participé à la «libération de Tripoli» en août dernier. «Merci à vous, revenez à vos familles en paix», lisait-on sur des pancartes brandies hier par les manifestants, ou encore : «Oui aux ministères de la Défense et de l’Intérieur», «Non au port d’armes dans la capitale», «La Libye est libre, le chaos dehors», «Non à la tribu, non au régionalisme», «Oui à un Etat civil». Mardi, des habitants de la capitale ont fermé des avenues et artères majeures à la circulation pour protester contre l’augmentation des violences impliquant des factions ex-rebelles. «La sécurité, c’est quand il n’y a pas d’armes», estime Salwa Lamir, une enseignante de Tripoli. «Nous protestons contre les armes et les gens qui portent des armes. Je veux que les miliciens venus de l’extérieur de Tripoli quittent la ville. Ils doivent retourner chez eux», ajoute-t-elle.

Observant la scène à l’écart des manifestants, Abdelmonem Ben Zina, qui se présente comme un des «thowar» ayant porté les armes contre Mouammar El Gueddafi, affirme appuyer les revendications des habitants de la capitale. «Je suis totalement d’accord pour que les thowar rendent leurs armes, sauf s’ils en ont besoin dans le cadre de leur travail, mais non pas pour terroriser la population», dit-il. Il estime toutefois que la police ne serait pas capable pour le moment de contrôler la situation dans la capitale sans l’aide des «thowar». (El Watan.avec AFP-08.12.2011.)

Si le 20 décembre, «les milices ne quittent pas la ville, la population de Tripoli et le gouvernement fermeront la ville à la circulation», a indiqué le bureau du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib, faisant état d’un plan à l’initiative du Conseil local de Tripoli pour désarmer la capitale. «Une manifestation aura lieu demain (hier) à 16h30 sur la place des Martyrs en appui aux initiatives des ministères de l’Intérieur et de la Défense, visant à nettoyer Tripoli des armes et de la présence inutile des milices. Il est prévu que d’autres manifestations se tiennent, avec plus de plus en plus d’ampleur, jusqu’au 20 décembre», a-t-il ajouté. Cité dans le communiqué, le chef du Conseil local de Tripoli a exhorté les milices venues d’autres villes pour participer à la bataille de la «libération de Tripoli» à retourner chez eux. «Nous leur sommes reconnaissants pour leur aide, mais maintenant il est temps pour eux de retourner auprès de leurs familles et amis pour aider à reconstruire leurs villes», a déclaré Abdelrazzak Abou Hajar, appelant les Libyens «à faire preuve de retenue et de maturité au cours des prochains jours». Selon lui, «le plan, coordonné par le gouvernement et la population de Tripoli, reflète une étape nécessaire dans le processus de transition de la ville». M. Abou Hajar avait indiqué plus tôt que le gouvernement avait promis de mettre fin à la présence d’armes dans la capitale d’ici la fin de l’année. «Le conseil de Tripoli a eu une réunion aujourd’hui avec le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib et le gouvernement a promis de mettre fin à la présence d’armes à Tripoli d’ici le 31 décembre», avait-t-il dit à la presse. Mardi, des habitants de la capitale ont fermé des avenues et artères principales à la circulation pour protester contre la présence des milices armées à Tripoli, notamment après la multiplication d’incidents et affrontements impliquant plusieurs brigades de «thowars», les rebelles ayant combattu le régime de Mouamar El Gueddafi. De gros embouteillages se sont formés dans la capitale dont plusieurs quartiers ont été paralysés. Par ailleurs, selon des témoins, des dizaines des civils et d’hommes armés ont forcé l’entrée du tribunal de Tripoli et se sont rués vers le bureau du procureur général, Abdelaziz Al-Hsadi, réclamant la libération d’un des thowars qui serait impliqué dans une affaire de meurtre. On ne savait pas dans l’immédiat s’ils avaient eu gain de cause. «Cet incident est très inquiétant. Il est la preuve de la détérioration de la sécurité à Tripoli», note un journaliste tripolitain, estimant que chaque brigade des thowars «veut faire la loi». Dimanche, un des thowars de Tripoli avait été tué dans un échange de tirs avec des membres d’une brigade de Rojban (Ouest) qui voulaient libérer un de leurs détenus dans un bâtiment des services de sécurité à Tripoli, selon des témoins. La semaine dernière, un commandant rebelle avait été tué par une brigade de thowars dans la banlieue ouest de Janzour, selon des habitants de ce quartier. Le ministre de l’Intérieur, Faouzi Abdelali, avait annoncé jeudi un plan d’intégration à court terme de 50.000 combattants ex-rebelles dans les forces armées et celles du ministère de l’Intérieur, et de la réhabilitation d’un total de 200.000 combattants à long terme.
Des dizaines de milliers de Libyens ont porté des armes pour combattre les forces du régime de Mouamar El Gueddafi. Le désarmement de la population et l’intégration des combattants dans les forces de sécurité figurent parmi les priorités du nouveau gouvernement de transition formé fin novembre. (L’Expression-08.12.2011.)

Syrte, ville martyre

Syrte, ville martyre ! Devenue une ville fantôme !La presse quotidienne continue de délivrer son lot d’informations sur les dépassements commis par les forces du Conseil national de transition contre des civils libyens accusés d’appartenance au clan de l’ex-Guide Mouamar El Gueddafi. Syrte a été parmi les villes martyres, selon des témoignages d’Echourouk et d’Ennahar. Des correspondants en Libye ont eu à constater ces dépassements. Des vidéos ont aussi été visionnées pour rendre compte de l’horreur vécue par les Libyens.
Il y a plus d’une semaine, soit le jour de l’Aïd El Adha, certains citoyens ont été décapités. Est-ce un début d’application de la charia comme annoncé par Mustapha Abdeldjalil, qui préside le CNT? En tout cas, le fait est que des dizaines de civils libyens ont été massacrés froidement par les rebelles libyens. Les corps inertes des victimes de tous âges et des deux sexes gisaient aux abords des routes, dans ce qui reste des villes libyennes et dans les régions devenues des théâtres de batailles féroces, selon les témoignages des journalistes.
Ces derniers constatent qu’il y a des corps d’enfants, de femmes et de vieux déchiquetés dans plusieurs villes et régions de la Libye, notamment Syrte, devenue une ville fantôme. L’envoyé spécial d’Echoùrouk à Syrte raconte ce qu’il a vu le 20 octobre dernier. «J’ai vu les cadavres d’environ 25 personnes. Selon certaines sources, il s’agissait de citoyens pro-Gueddafi sauvagement tués par les rebelles. La majorité des cadavres avaient les mains liées.
Certaines des victimes étaient éventrées et leur sang s’était répandu sur des dizaines de mètres», a-t-il constaté. Il ajoute que des batailles entre rebelles et pro-Gueddafi ont conduit à des bombardements d’habitations abritant des familles. Cela a conduit tout droit à l’extermination d’enfants, de femmes et de vieillards. Les comptes-rendus s’appuient aussi sur les conclusions d’Amnesty International qui évoque notamment des cas d’un nombre de soldats d’El Gueddafi capturés par les rebelles et battus à mort. Même El Guaddafi n’a pas échappé à ce triste sort.
D’autre part des témoins ont affirmé à Echoùrouk que des rebelles attaquaient des habitations et les pillaient avant de les faire exploser en utilisant des bouteilles de gaz butane ou en les brûlant. Selon le rapport d’Amnesty International du 13 septembre, des violations graves des droits de l’homme sont commises en Libye depuis le soulèvement du 17 février 2011. Les 112 pages du rapport d’Amnesty n’omettent pas les insurgés. Il y est révélé que les combattants de l’opposition et leurs partisans ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d’anciens membres des forces de sécurité soupçonnés d’être des loyalistes à El Gueddafi. Ils ont même capturé des étrangers soupçonnés d’être des mercenaires combattant au sein des forces pro-El Gueddafi.
La presse regrette qu’aucune enquête indépendante et crédible n’ait été menée par le Conseil national de transition et qu’aucune mesure efficace n’ait été prise à l’égard des responsables de ces abus. Le rapport fait également état de lynchages, d’actes de vengeance, de détentions de centaines de personnes, de tortures et de mauvais traitements. Il est même souligné que Mustapha Abdeldjalil a attisé le feu en répétant des déclarations irresponsables sur l’existence de mercenaires africains recrutés par El Gueddafi. Pour Amnesty, il est important que tous ces crimes ne restent pas impunis et que leurs auteurs soient jugés, quel que soit leur rang ou leur camp, afin de construire une Libye nouvelle sur les bases du respect des droits de l’homme et de l’État de droit. Ces doutes ont commencé à être exprimés depuis l’été dernier.
Des scènes d’exactions commises dans l’ouest du pays sont rapportées par Human Rights Watch. En juillet dernier, lors de son passage à Bruxelles où les représentants du CNT ont été reçus par l’Otan, le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, avait réfuté ces accusations.
Il avait alors admis que quelques incidents s’étaient produits durant les deux premières semaines de l’insurrection, lancée à la mi-février, mais que ce n’était plus le cas dans les zones libérées. (L’Expression-15.11.2011.)

Le chef rebelle libyen Mehdi Harati: « J’ai reçu 200.000 Euros des services secrets américains »

La police irlandaise a procédé, il y a quelques jours, à une enquête concernant Mehdi Harat, un chef connu des rebelles libyens, qui a occupé le poste de vice-président du conseil militaire de Tripoli, après que le domicile de ce dernier à Dublin en Irlande, ait été dévalisé et d’importante sommes d’argents en euros découvertes.

Selon le Sunday World, dans son édition d’hier, Mehdi Harati, qui possède la double nationalité irlandaise et libyenne, aurait pris part au commandement des rebelles libyens lors de la bataille de Tripoli, en qualité d’adjoint de l’émir de l’ex Jamaâ des combattants libyens, Abdelhakim Belhadj.

La maison de Mehdi à Dublin aurait fait l’objet d’un vol par des membres d’un gang irlandais qui se serait emparé de bijoux de valeur en plus de €200.000 qui étaient cachés dans la maison, suscitant des doutes sur l’origine de cet argent et sur le fait de les avoir cachés au domicile au lieu de les déposer dans une banque.

Selon le journal, Harati aurait informé les services de sécurité irlandais, dès qu’il a été informé par son épouse. Ces derniers ont alors entamé une enquête et l’ont interrogé sur l’origine de l’importante somme d’argent trouvée dans son domicile. C’est alors que le chef des rebelles libyens annonce, à la surprise de tous, que l’argent était un don des services de renseignements américain (CIA).

Harati a reconnu que les 200.000 euros volés dans son domicile, en coupure de 500 Euros étaient cachés dans une boîte et qu’il les avait reçus des services secrets américains qui soutenaient les rebelles libyens, selon ses dires.Harati a reconnu lors de l’interrogatoire que lors du vol dans son domicile, il se trouvait à l’étranger en tournée dans plusieurs pays dont la France et les Etats Unis.

Cette affaire, ou plutôt ce scandale, a terni l’image des combattants libyens et suscité le doute quant aux relations qu’entretenaient certains de leurs leaders avec les services de sécurité étrangers. (Ennahar-09.11.2011.)

Massacres et scènes d’horreur le jour d’El Adha

Les rebelles du CNT fêtent l’Aïd en égorgeant les des êtres humains à Syrte… L’Occident se tait…. Et lorsque l’on se tait, on approuve!

Les milices du Conseil national de transition libyen (CNT), ont fêtés l’Aïd El Adha, en égorgeant un grand nombre de pro-Kadhafi, hommes et femmes, dans des scènes horribles, qui viennent confirmer que la Libye est entrée de plein fouet dans une guerre civile, pire, une épuration ethnique. Une vidéo, dont le journal « Ennahar » détient une copie, montre des milices libyennes, dans la ville de Syrte, bastion du défunt Kadhafi, en train d’égorger des dizaines de femmes et hommes partisans de l’ancien régime. Les premières scènes de la vidéo montrent les cadavres d’hommes décapités dans une grande salle, accrochés tels des moutons chez le boucher, les mains liées derrière le dos.Une autre scène montre les têtes des malheureuses victimes entassées dans un coin dans un décor lugubre, digne des films d’horreur. Les victimes semblent tous être des jeunes ne dépassant pas la trentaine et le plus étonnant, c’est qu’aucune d’elles ne porte de blessures de torture, ce qui veut dire que ces gens n’étaient pas des prisonniers de guerre mais des gens arrêtés dans la rue ou chez eux et emmenés pour être sacrifiés tels des moutons de l’Aïd. Le massacre qui a eu lieu la veille de l’Aïd, dans la ville de Syrte, bastion du défunt Kadhafi, n’est rien d’autre qu’un acte de vengeance collectif et une campagne d’épuration ethnique visant les tribus pro-Kadhafi. (Ennahar/14.11.2011.)

 

Par M. Niar

 

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