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Le chef de la mission d’observation arabe : « En Syrie, la violence des forces de l’ordre est une riposte aux attaques de l’opposition »

4 février 20121
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Source : agence . sana.sy

Publié le : 03-02-2012

SyrieKhartoum – Le général soudanais Mohamed Mustafa al-Dabi, chef de la mission d’observation arabe en Syrie, a réitéré son attachement au contenu du rapport de la mission présenté à la Ligue arabe et aux déclarations qu’il avait données dans ce sens, affirmant que certaines parties avaient interprété ce rapport d’une manière différente voire contraire de ce qu’avaient écrit les chefs des équipes de ladite mission.

Dans une conférence de presse tenue aujourd’hui dans la capitale soudanaise Khartoum, le général al-Dabi a affirmé que la démarche de geler l’action des observateurs par la Ligue avait aggravé davantage la situation, soulignant qu’il y avait beaucoup de questions politiques qui influaient sur le travail de la mission sur le terrain.

Le général al-Dabi s’est dit étonné de la campagne médiatique hostile véhiculée par certaines parties contre la mission, avant même qu’elle débute son action, affirmant que les médias extérieurs avaient inventé beaucoup de (fausses) nouvelles sur son travail.

Il a fait savoir que la mission était sincère dans ses déclarations que ce soit avant ou après la réunion ministérielle.Le général a indiqué que le rapport élaboré par les chefs des différentes équipes d’observateurs avec la participation du secrétaire général adjoint de la Ligue, le centre des opérations de la Ligue et les représentants des droits de l’homme, inclut des détails clairs sur les secteurs touchés par les opérations d’observation.

Il a souligné que les observateurs ont indiqué dans le rapport que le secteur de Damas ne connait pas de violence, faisant noter que les citoyens se sont dirigés vers les observateurs pour donner leurs témoignages.

Le général al-Dabi a dit que la mission avait reçu au commencement un accueil positif de la part et du gouvernement et de l’opposition.

Le général al-Dabi a souligné que la mission entraient dans les secteurs de l’opposition sans aucune garde, affirmant que l’opposition avait refusé la demande de la Ligue de présenter un rapport, cinq jours après le début de l’action de la mission.

« Nous n’avons constaté à Soueida que les marches soutenant le gouvernement, et nous n’y avons pas trouvé d’aspect militaire », précise al-Dabi, qui affirme par ailleurs que la violence commise par la police et l’armée est une riposte.

Il a fait savoir que la mission n’avait trouvé à Alep aucune violence, évoquant nombreuses manifestations pacifiques qui n’ont pas été matées.

« Le retrait des pays de Golfe n’a aucun lien avec l’action de la mission, mais leurs observateurs ont été rappelés pour des raisons propres à eux », a-t-il indiqué, soulignant qu’après ce retrait la violence a connu une recrudescence pour arriver au stade de l’explosion et du sabotage.

Le général al-Dabi a affirmé que la mission avait vérifié via certaines organisations arabes humanitaires de la libération de 5 000 détenus pour cause des événements dans le cadre de la dernière amnistie, soulignant que les observateurs étaient présents au cours de la libération de ces personnes arrêtées.

« La réalité sur le terrain prouve l’existence de personnes armées et de la soi-disant armée libre », a-t-il fait noter, soulignant qu’il avait constaté la présence d’un grand nombre de personnes armées.

Il a refusé de commenter l’existence d’une contradiction entre les positions du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le 1er ministre qatari, tout en niant les nouvelles véhiculées sur le retrait des observateurs algériens par leur pays.

Le général Dabi a indiqué que l’action de la mission était difficile à l’ombre de la violence et de la contre-violence entre des éléments armés et les forces gouvernementales, soulignant que la mission s’est assurée réellement que les manifestations étaient pacifiques et que le gouvernement syrien avait retiré ses engins militaires de l’intérieur et de l’extérieur des villes, élargi les détenus faits prisonniers au cours des événements et permis l’accès en Syrie aux médias arabes et internationaux.

Il a fait savoir que six organisations des droits de l’homme avaient participé à la mission, précisant que celle-ci était soucieuse de rester neutre et crédible dans son compte rendu.

Il a réaffirmé qu’Anwar Malek (l’observateur algérien qui a fait bruyamment défection avant de se réfugier au Qatar, NDLR) n’avait participé aux tournées de la mission qu’une seule fois, soulignant qu’il avait exploité cela et parlé aux médias comme s’il accompagnait toujours le chef de la mission.

Le général Dabi a qualifié d’ « immoral » ce qu’avait fait Malek, indiquant que les responsables officiels en Algérie avaient dit qu’il était recherché en Algérie depuis 15 ans. Il a aussi imputé la responsabilité à la Ligue arabe de l’avoir choisi.

Quant à la technique adoptée par la mission dans sa couverture des secteurs syriens, le général Dabi a indiqué que la répartition de la mission avait débuté graduellement avec la couverture de plus de cinq secteurs chauds : Idleb, Hama, Deraa, Homs et la Banlieue de Damas pour couvrir ensuite tous les autres villes syriennes.

Il a enfin indiqué que les équipes d’observation avaient réalisé que tous les Syriens à l’intérieur que ce soit l’opposition ou le gouvernement veulent un règlement et rien ne les intéressait que de vivre en sécurité.

A. Chatta & T. Slimani

 

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