La Plume parcourt le Net

Villeneuve-sur-Lot : le FN qui monte, qui monte, qui monte… Par Nicolas Gauthier

24 juin 20130
Villeneuve-sur-Lot : le FN qui monte, qui monte, qui monte… Par Nicolas Gauthier 5.00/5 1 votes

Publié le : 23 juin 2013

Source : bvoltaire.fr

À Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), ça s’annonçait serré et ce le fut.

Jean-Louis Costes (UMP) : 53,76 %.
Étienne Bousquet-Cassagne (FN) : 46,24 %.

Premier enseignement : merci Bernard Tapie. Il a plombé la gauche au début des années 90 : débâcle législative du PS en 1993. Aujourd’hui, il plante la droite : des millions d’euros dérobés dans la poche des contribuables pour renflouer l’insubmersible aigrefin. Et Claude Guéant dans la combine. Et Christine Lagarde dans son ombre, avec sa lettre mouillée de cyprine, envoyée au chouchou de Bernadette Chirac : Nicolas Sarkozy himself. Quel gag !

Deuxième enseignement : le FN était autrefois le problème de la droite. Il devient désormais aussi celui de la gauche. La porosité du mouvement lepéniste étant aujourd’hui à double entrée. Couillons de droite en ayant assez de se faire couillonner par la droite de gauche façon NKM. Cocus de gauche n’en pouvant plus de se faire cocufier par la gauche de droite à la manière Jérôme Cahuzac. Il sera ainsi des plus intéressants de faire le point sur les reports de voix de gauche vers le Front national. Car le candidat du susdit mouvement enregistre une progression « significative » de ses suffrages par rapport au premier tour du dimanche précédent.

Troisième enseignement : l’immense ras-le-bol de la province vis-à-vis des instances parisiennes, des fronts antifascistes et autres délires sociétaux. Et surtout, ces Fronts républicains, ces No Pasarán, sortes de mantras inlassablement radotés, façon moulin à prières et danses du ventre. Car ce qui restera de ce scrutin, c’est qu’un gamin d’à peine plus de vingt printemps, ayant contre lui une coalition allant de Lutte ouvrière au Front de gauche, à l’UMP, à la Droite forte, tout en passant par le PS, aura fait jeu égal, seul contre tous. Et là, quand le faible fait jeu égal avec le fort, c’est le fort qui perd au bout du compte. En ce sens, Étienne Bousquet-Cassagne n’aura pas démérité.

À force de taper contre un mur, même à coups de tête, les parpaings finissent immanquablement par trembler, s’effriter, s’effondrer. Ce fut le cas pour celui de Berlin. En attendant le suivant : celui qui empêche les Français de redevenir maîtres de leur destin. Rendez-vous au prochain épisode. Lequel ne saurait tarder.

Nicolas Gauthier

EmailPrintFriendlyBookmark/FavoritesFacebookShare

Mots clés : , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


*